Durant mon stage A en didactique du français au collège Léon Michaud à Yverdon-les-Bains, je devais, chaque semaine, travailler du vocabulaire avec mes élèves de 10 VG niveau I. Ils avaient pour habitude – dans le sens où cette manière de faire était déjà établie depuis la 9e et donc avant mon arrivée – de travailler le vocabulaire via un dossier composé d’un texte dans lequel les mots à apprendre étaient surlignés et de différents exercices. Toutes les deux semaines, ils étaient évalués sur deux « modules-dossiers » de vocabulaire. En général, les exercices étaient assez rapidement terminés, et il restait toujours deux périodes de vocabulaire utilisées soit comme période de révision, soit employées dans le but d’avancer dans d’autres séquences d’enseignement. Les élèves avaient pour habitude de réviser en classe en s’interrogeant mutuellement sur les mots à apprendre, l’orthographe et le sens de ces derniers. Afin de rendre l’activité plus ludique et d’intégrer les MITIC à mon enseignement, j’ai choisi d’opter pour une méthode de révision numérique et proactive. Pour ce faire, Kahoot m’a semblé approprier. Dans un premier temps, j’ai intégré cet outil en réalisant moi-même quelques questionnaires de révision, pour ensuite proposer une période « jeu-révision » durant laquelle les élèves devaient simplement répondre depuis une tablette aux différentes questions dans le temps imparti. Dans un second temps et afin de stimuler aux mieux leur apprentissage et de leur proposer de développer également des compétences dans le numérique, je leur ai proposé de créer eux-mêmes, par groupe de deux ou trois durant une période, des questionnaires de révision en vue de la dernière période avant le test. J’ai donc créé la ressource décrite et présentée dans ce document, afin de les aider à réaliser la tâche qui leur était demandée.  

 

- Motiver les élèves à progresser dans leurs apprentissages en associant le numérique. 

- Travailler avec les outils numériques en classe (tablette, beamer, voire smartphone). 

- Familiariser les élèves à mettre en place et à consolider les apprentissages via le numérique. 

 

 

J’ai opté pour la création d’une ressource papier, afin que les élèves la conservent facilement dans leur classeur de français et puissent la consulter dès qu’ils en avaient besoin. Pour la réaliser, je me suis rendue sur le site www.create.kahoot.it et j’ai fait des captures d’écran de chaque étape nécessaire à la création d’un questionnaire. J’ai disposé ces images dans un document en insérant des commentaires et explications. 

J’aurais pu réaliser le même travail par le truchement d’un tuto vidéo. Ce format aurait d’ailleurs été peut-être plus clair pour les élèves, puisque j’aurais pu leur montrer, au fur et à mesure des étapes de création,  l’entièreté de l’interface du site. Cependant, ce procédé nécessiterait un jonglage entre deux écrans, et donc complique au final la logistique de l’activité (il faudrait en tous cas deux écrans par groupe). 

 

Analyse de la ressource 

La possibilité de réinvestir les éléments vus sur papier en version numérique, et ce, d’autant plus avec une finalité ludique, est sans aucun doute stimulant et enrichissant pour les élèves. De plus, le fait de les laisser eux-mêmes créer des questions impose aux élèves une réflexion plus profonde sur le sens des mots qu’ils ont à apprendre et évite, en partie du moins, un « simple » apprentissage par cœur. Évidemment, ce travail pourrait être fait en format papier. Cependant, le numérique permet de le réaliser de manière plus rapide et surtout offre la possibilité d'un diffusion immédiate avec l’ensemble de la classe. Cette ressource, si elle est correctement suivie, est donc le gage d’un investissement des élèves et d’une activité numérique réussie. 

 

À travers la création de cette ressource, j’ai pu constater que les élèves apprécient fortement l’utilisation du numérique à des fins ludiques. D’ailleurs, le simple fait d’arriver en cours avec les tablettes en main les réjouissait particulièrement. De plus, cette expérience m’a permis une première approche plutôt simple d'intégration des TIC en classe et m’a donc encouragée à les utiliser le plus possible.

D'ailleurs, la création de ce genre de marche à suivre est particulièrement intéressante pour ma posture d’enseignante. En effet, afin que cette dernière soit le plus utile possible, il est primordial de se mettre à la place des élèves et des éventuelles difficultés qu’ils pourraient éprouver. Même si cela devrait être fait pour chaque période d’enseignement, les TIC demandent peut-être un effort supplémentaire à ce niveau-là, étant donné la difficulté de certains élèves à réaliser des choses extrêmement simples d’un point de vue numérique.