Introduction
Dans le cadre d’un cycle portant sur le thème de la chorégraphie, des élèves de 7èmes années doivent apprendre une suite de pas déjà conçue et en inventer une. 

Ils doivent ensuite enchainer les deux suites de pas et la présenter lors de la boom du camp de ski (initialement mais malheureusement annulé...). Trois classes ont le même programme, même suite de pas à apprendre et même séquence musicale pour inventer leur suite de pas. Lors de la boom du camp, les trois classes présentent leur prestation et le jury (composé des enseignants) élit la meilleure chorégraphie. 

Le cycle s’étend sur quatre leçons, la première est consacrée à l’apprentissage des mouvements déjà conçus. La seconde sur l’invention par postes d’une suite de pas et la mise en commun de cette-ci. La troisième sur l’entrainement de cette suite de pas commune et la dernière sur le perfectionnement de celle-ci.

La séquence se situe à la troisième et la quatrième leçon : en effet, lors de la troisième leçon les élèves se font filmer (avec la certification que cette vidéo n’est utilisée que dans le cadre de ce travail) lors de la dernière répétition de la leçon. Lors de la quatrième leçon ils ont l’occasion de regarder et analyser leur production de la semaine précédente ensemble, afin de réaliser quels sont les points à améliorer. L'utilisation des MITIC se situe donc ici : les élèves utilisent la vidéo pour analyser leurs mouvements, y apporter les corrections qu'ils estiment nécessaires, ils peuvent donc par se biais s'auto-évaluer. Une seconde utilisation de la vidéo leur permettra de vérifier si le résultat concordent à leurs attentes. L'utilisation de l'ordinateur, des MITIC jouera donc un rôle crucial dans le cours de chorégraphie puisqu'elle permettra la régulation de la performance par l'auto-analyse.

Comme les cours se déroulent dans une salle de gymnastique communale et que le "contest" de dance aurait dû se dérouler dans une salle de boom, les élèves ont comme consigne de ne pas trop utiliser d’espace et de ne pas faire de mouvement au sol. 

Les autres consignes se rapportent à l’évaluation « chorégraphie » du PER. 
Anne a mis en pratique la séquence et a rédigé la partie "contexte", et "gestion de la classe" alors qu'Alice a rédigé la partie "Alignement pédagogique", "compétences enseignantes" et a complété certaines parties de la "gestion de la classe". 

Utilité du numérique
L’intérêt de l’utilisation du numérique et dans ce cas, de l’analyse vidéo permet aux élèves de se rendre compte eux-mêmes des éléments à améliorer, de prendre conscience de ce qui est déjà bien réalisé.  De plus, puisque la chorégraphie est réalisée en groupe et ne met pas en lumière un seul élève, cela leur permet de ne valoriser-dévaloriser personne mais plutôt de s’auto-évaluer en tant que groupe et de manière constructive.

La vidéo permettrait donc d’augmenter et de modifier la tâche si l’on se penche sur le modèle SAMR. 

Enfin, vu qu'une des consignes est de ne par utiliser trop d'espace, cet outil numérique permet de se rendre compte de l'espace utilisé ou pas. 

Après réalisation, nous nous rendons compte que l’objectif est atteint puisque la classe parvient à visionner à plusieurs reprises la première chorégraphie filmée, à proposer des idées de changement et à les mettre en pratique. Le résultat final, lui aussi filmé est positif.

Compétences enseignantes
Pour bien mener l’activité il faut premièrement être au point sur le déroulement du cycle, son contenu et avoir une planification rôdée pour les séquences filmées.
En outre nous avons informé, dans un premier temps, les élèves sur le fait qu'ils auraient été filmés et nous en avons demandé l'autorisation. Ce sera l'enseignant qui se prendra en charge le devoir de filmer les élèves pendant qu'ils dansent. Dans un premier moment, l'enseignante utilise une caméra depuis la scène pour le global et après elle va utiliser l'ordinateur pour la séquence finale.
Après avoir mis en pratique cette séquence MITIC, nous avons été face un "couak" technique puisque la vidéo ne s'était pas enclenchée, deuxièmement, le plan n'était pas bon on ne voyait que les têtes des élèves. Les élèves ont donc dû refaire leur prestation une seconde fois.
A noter pour le futur: bien s'assurer que la vidéo est lancée avant de commencer (la débuter quelques secondes avant), vérifier que l'ordinateur dispose d'assez de mémoire pour ne pas s'arrêter en cours de travail, anticiper le positionnement des élèves et le dispositif de film pour avoir le meilleur plan possible.

     --> Montage vidéo: utilisation d'iMovie. 

Style pédagogique
L’enseignant a pour rôle de guider les élèves lors de la réalisation de la chorégraphie complète, de leur donner des pistes quant aux critères à observer sur l’analyse vidéo. De leur suggérer des changements pour une meilleure prestation. 

Les élèves seront à la fois utilisateurs des données transmises par l’enseignant et à la fois producteurs de nouvelles pistes à changer pour la seconde prestation. 

La production finale qui devait se faire à la boom aurait eu lieu sous forme de « coaching » de la part de l’enseignant. Les élèves auraient pu avoir accès à la vidéo de leur dernière prestation avant la boom afin de se remémorer des mouvements à réaliser. 

Il pourrait être imaginé que ces vidéos leur soient transmises afin d’avoir une trace de leur évolution et montrer à leurs parents leur production, mais ceci nécessiterait d’avoir la certitude que ces vidéos ne soient pas transmises ailleurs que dans les familles des élèves.

Evaluation
L’évaluation pourrait s’effectuer sur la base de la seconde vidéo portant sur la dernière leçon, sachant que l’évaluation est individuelle, cela permettrait à l’enseignant de la regarder à multiples reprises pour pouvoir avoir un regard objectif sur la prestation de chaque élève. 

Celle-ci pourrait se faire avec l’appui d’une grille portant sur les critères « déplacement en rythme », « 4x8 temps inventés », « synchronisation » etc. 

Malheureusement, en dépit de la situation sanitaire, l'évaluation n'a pas pu avoir lieu, mais le fait que nous ayons utilisé les MITIC pour la conception de la chorégraphie nous permet d'avoir une trace qui pourrait constituer une évaluation formative.

Éducation aux médias
Les élèves ont été informés du processus de vidéo-analyse et du fait que ce document audio-visuel ne reste que dans le contexte scolaire, il leur a été proposé de se rétracter si ceux-ci ne souhaitaient pas apparaître sur la vidéo. Aucun élève ne s’est opposé à cette démarche. 

En choisissant d'avoir qu'un outil numérique nous n'avons pas couru le risque d'avoir des élèves qui filmaient tout et tous. Nous avons choisi de commencer lentement à introduire ces outils en faisant passer le message que la technologie peut être un outil très fondamental pour obtenir des feed-back réels. Ensuite, avec la vidéo comme feed-back les élèves peuvent se voir combien de fois ils le désirent et même se faire conseiller et aider par les pairs.

Le documents vidéo ne servant que de document pédagogique pour s'auto-évaluer. Les élèves n'ont donc pas disposé du support vidéo après cela. Néanmoins, si le challenge avait peu avoir lieu, une vidéo aurait été tournée, et envoyée, avec l'accord des parents aux élèves comme souvenir de leur prestation et invention. Sans la séquence MITIC d'auto-évaluation et régulation, le produit fini n'aurait pas été le même.


Planification
La séquence s’insère au début du second semestre, en parallèle à un cycle de handball à raison de deux fois par semaine. Pendant deux semaines, les élèves savent donc qu’ils ont 45 minutes de chorégraphie et 45 minutes de handball par leçon de sport. L’échauffement est en revanche plus axé « danse » : échauffement en musique, en rythme, avec corde à sauter etc…

Le conflit auquel nous pourrions être confrontées est que la danse n’est pas forcément une pratique très appréciée de tous et pourrait, peut-être, gêner certains élèves, d’autant plus si les prestations sont filmées. 

Cela s’est très bien passé, le fait que la prestation soit une prestation de groupe, s’inscrivant dans un contexte de « concours » avec les autres classes, les élèves ont décidé de donner le meilleur d’eux-mêmes pour produire la meilleure prestation possible. De plus les élèves ont apprécié le fait de travailler avec du matériel électronique, il s'agit d'une nouveauté pour eux en salle de gymnastique et cette expérience MITIC a connu un franc succès.

Déroulement
Comme expliqué dans la rubrique « contexte », les élèves apprennent premièrement une suite de mouvements déjà conçue qui servent de base pour la chorégraphie. Ensuite, par petite groupes ils inventent une suite de pas sur 4x8 temps et ils doivent ensuite la mettre en commun en retenant les meilleures idées de mouvement. 

Suite à cela, ils s'entrainent tous ensemble. Ils se font filmer et nous allons analyser ensemble la vidéo pour apporter des modifications optimales à la seconde tentative. 

Le cycle s’est bien passé et l’objectif qui était de réaliser une chorégraphie est atteint, néanmoins, celui de partager sa production avec les autres classes lors du camp de ski a été annulé à cause du coronavirus. 

On aurait pu imaginer comme régulation une évaluation ou même un concours sous forme d’analyse vidéo, puisque nous avons la chance d’avoir filmé les productions quand il en était encore temps.

Lien vers la vidéo de la séquence :