Nous avons commencé le deuxième semestre en nous fixant comme objectif principal de faire davantage travailler les élèves sur l’expression écrite collaborative et créative. En effet, comme l’affirment Cuq, Jean-Pierre & Gruca, Isabelle (2005) le travail en groupe favorise l’apprentissage collaboratif. De plus, nous estimons qu’il est plus motivant pour les élèves de travailler avec d’autres camarades, surtout lorsqu’il s’agit de produire un texte qui nécessite de la créativité. Nous avons ainsi analysé ensemble le moyen d’enseignement utilisé avec les élèves de 9ème année pour l’enseignement de l’anglais (English in Mind) et nous avons trouvé que l’unité sur les inventions (Inventions) était propice à ce genre d’exercice d’écriture collaborative. Nous enseignons toutes les deux en 9ème année et avons des classes de voie générale et voie prégymnasiale. Nous envisageons donc de conduire la séquence en voie prégymnasiale pour Chiara et en voie générale pour Houaria afin d’observer le déroulement de celle-ci dans deux niveaux différents. Dans le collège où enseigne Houaria, il y a des valises contenant des ordinateurs portables (MacBook) et des iPad à disposition des enseignants sur réservation sur Educanet. Quant à Chiara, dans son établissement, il y a possibilité soit de réserver des salles informatiques ou bien deux valises contenant 12 ordinateurs portables dans chaque (MacBook). De plus, sur demande, les élèves peuvent aussi avoir accès à des iPad. 

Concernant le temps alloué à cette séquence, nous prévoyons 4 périodes. Nous avons voulu intégrer les MITIC pour favoriser l’homogénéité de la mise en forme du travail de tous nos élèves y compris nos élèves à besoins particuliers.
Objectif de la séquence: l’élève sera capable de rédiger une courte description d’une invention absurde afin de créer un jeu de Memory sur le thème des inventions. 

Comme cité précédemment, nous allons proposer cette séquence à nos deux classes de 9ème année afin de développer leurs compétences d’expression écrite et collaborative. 

Nous prévoyons quatre principales étapes: premièrement, une étape d’introduction dans laquelle nous expliquons l’objectif de la séquence ainsi que la marche à suivre, puis une étape de recherche. Ensuite une étape de brainstorming autour de la thématique des inventions absurdes et une étape de rédaction et d’illustration: suite à cela, nous allons ramasser puis corriger la rédaction des élèves. Pour finir, il y aura une étape de mise en page du Memory suivie de l’impression et de la plastification des cartes.

Utilité du numérique

Selon le modèle SAMR proposé dans l’article de Levy (2016-2017), notre réalisation se situe plutôt aux niveaux de la substitution et de l’augmentation. D’une part, pour la substitution, les élèves utilisent un moteur de recherche afin de trouver les informations nécessaires à l’accomplissement de leur tâche. D’autre part, nous autorisons les élèves à corriger leur texte avec le correcteur orthographique et grammatical du logiciel de traitement de texte employé ainsi que les outils de mise en forme ce qui fait référence à l’augmentation du modèle SAMR. On se situe donc au niveau de l’amélioration grâce au numérique. 

L'intérêt d’intégrer les MITIC dans cette séquence est de rendre le jeu Memory accessible à tout le monde. En effet, dans nos classes respectives nous avons plusieurs élèves qui présentent une dyslexie et une dyspraxie. Dans la classe de Chiara il y a également une élève malvoyante. De plus, en utilisant un logiciel de traitement de texte tel que Pages ou Word nous pouvons garantir un résultat plus homogène de la mise en forme du jeu. On pourrait éventuellement envisager d’utiliser ce Memory pour des futures classes de 9ème année. 

En outre, pour différencier, certains élèves peuvent accéder à des informations présentes sur le web afin de s’en inspirer pour la création de leurs cartes alors que d’autres peuvent décider de créer eux-mêmes leur invention. 

Suite à l’annonce de confinement due à la situation sanitaire liée au COVID19, nous avons été obligées de mettre en place cette séquence à distance. Il n’a pas été possible pour nous de vérifier si tous les élèves de nos classes respectives avaient accès à des outils numériques à la maison. Par conséquent, nous partions du principe que tous les élèves avaient accès à du matériel informatique étant donné que nos directions respectives ont mis à disposition des élèves qui en avaient besoin du matériel en prêt pour suivre la formation à distance. 

Pour nous enseignantes, le numérique à distance nous a permis de gagner du temps puisque nous n’avions pas à fournir le matériel nécessaire au déroulement de la séquence aux élèves (par exemple, réserver une salle d’informatique ou aller chercher les valises contenant les laptop ou iPad et les amener dans nos salles de cours respectives). De plus, d’un point de vue technique, nous avons aussi gagné du temps puisque nous partions du principe que les élèves avaient accès à du matériel numérique qui fonctionnait ce qui nous évitait de devoir gérer les problèmes techniques éventuels tels que les bugs, le matériel endommagé, les problèmes de connexion Internet ou aux comptes des élèves, etc.

Quant aux points négatifs du déroulement de la séquence à distance, nous n’avons pas pu guider les élèves individuellement dans la réalisation de leur tâche. De plus, comme l’échange avec nos élèves se faisait par courriel, le temps de réponse aux questions posées par élèves ralentissait le processus et semblait chronophage. En effet, ce qui normalement dans un échange de visu est plus direct, efficace et rapide, nous a pris plus de temps, à savoir plusieurs jours. 

Quant aux élèves, en ce qui concerne les points positifs, nous pensons que la liberté de gérer leur temps leur a probablement permis de diminuer le stress de réaliser leur tâche dans un laps de temps défini en classe. Ils ont également pu développer leur autonomie notamment pour les ressources informatiques puisqu’ils étaient tous seuls pour la réalisation de la tâche, nous enseignantes n’étant pas physiquement présentes auprès des élèves. Le fait d’encourager le travail en autonomie peut motiver les élèves dans la réalisation de la tâche. 

En revanche, étant donné que nous avions prévu que les élèves utilisent Pages pour la mise en page des cartes de Memory car nos écoles respectives sont équipées avec des MacBook. Certains élèves se sont plaints des difficultés qu’ils ont rencontrés avec Windows car ils n’ont pas pu accéder au contenu. 

Afin de réguler au mieux les problèmes liés à l’utilisation du numérique de cette séquence, il faudrait guider davantage les élèves, par exemple en organisant une séance Zoom pour que ceux-ci puissent poser des questions en direct aux enseignantes ou bien il faudrait que nous filmions nos écrans étape par étape afin que les élèves voient exactement ce qui est attendu d’eux. 

Par rapport aux élèves, nous nous sommes rendues compte qu’il faudrait prévoir une alternative à Pages, comme par exemple un fichier Word (notamment pour les élèves ayant un ordinateur avec le système Windows) ou bien un fichier PDF modifiable.
De plus, afin de canaliser l'attention des élèves au maximum, nous aurions pu inclure une marche à suivre pour faire des recherches sur Internet sous format PDF à imprimer afin que les élèves puissent simultanément suivre les étapes à l'écrit et à l'oral.

Nous avons toutes les deux les compétences suivantes sur Sqily: "S'orienter dans la communauté d'apprentissage"; "Utiliser les ressources numériques de son environnement de travail"; "Montage vidéo : utilisation d'iMovie". Chiara a également validé les compétences suivantes: "Maîtriser les fonctions de base de logiciels disciplinaires"; "Création et utilisation du MindMapping". Quant à Houaria, elle a également validé les compétences suivantes: "Evaluer l'accessibilité et l'ergonomie d'un média"; "Connaître les conditions pour l'intégration efficace des MITIC dans l'enseignement"; "Etre plus efficace dans la recherche d'information" et pour finir "Comprendre l'élève digital natives". Concernant les brevets déposés, nous avons toutes les deux déposé un brevet pour la compétence "Utiliser les ressources numériques de son environnement de travail" et "Montage vidéo: utilisation d'iMovie". Chiara a déposé un brevet pour la "Création et utilisation du MindMapping" et Houaria a déposé un brevet pour "Evaluer l'accessibilité et l'ergonomie d'un média".
En tant qu’enseignantes nous pensons que notre rôle est d’accompagner les élèves pour s’approprier des nouvelles technologies. Dans ce cas les élèves sont amenés à utiliser l’iPad pour les recherches et les MacBook pour la réalisation de leur jeu Memory. Notre responsabilité est aussi de leur faire prendre conscience des fausses informations qui existent sur Internet et de les détecter dans un premier temps. Ceci peut être vu comme un complément aux bains informatiques suivis en 8ème année qui visent à sensibiliser les élèves aux dangers potentiels d’Internet. 

Si on fait référence au Référentiel des Compétences nous nous situons au niveau de la Compétence 8 , plus spécifiquement la compétence 8.1  (Faire preuve d’un esprit critique et nuancé par rapport aux avantages et aux limites des technologies comme soutien à l’enseignement et à l’apprentissage ainsi qu’aux enjeux pour la société), 8.3 (Choisir et utiliser à bon escient les technologies pour rechercher, traiter et communiquer de l’information) et 8.5 (Aider les élèves à s’approprier les technologies, à les utiliser dans des activités d’apprentissage, à évaluer leur utilisation et à juger de manière critique les données recueillies). 

Pour mener à bien cette séquence, dans un premier temps nous avons toutes les deux validé sur Sqily la compétence Utiliser les ressources numériques de son environnement de travail afin de nous assurer que nous utilisions une variété d’outils numériques disponibles dans nos établissements respectifs. Puis, nous nous sommes mises dans la peau de nos élèves pour effectuer la même tâche. Nous avons pu ainsi identifier d’éventuels obstacles tels que le format des cartes. En effet, nous nous sommes rendues compte que cela pouvait être sujet à interprétation sans donner un modèle aux élèves. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes mises d’accord pour créer un format vierge de carte Memory que les élèves auraient à disposition. 

Démarches avant l'activité
Avant de proposer la séquence, nous avons échangé sur le matériel dont nous aurions besoin pour la mise en oeuvre de cette séquence. Nous sommes parties du résultat qu'on espérait atteindre pour ensuite construire notre cheminement vers le début de la séquence. Nous avons décidé de lister toutes les difficultés auxquelles les élèves seraient confrontés tant au niveau cognitif qu'au niveau des outils mis à leur disposition. Afin de créer le modèle destiné aux élèves, nous avons nous-mêmes testés les activités proposées afin d'expliciter les consignes. Nous avons donc créé ensemble le modèle pour les élèves. Nous nous sommes questionnées sur la pertinence des inventions qui pourraient inspirer les élèves. Afin de s'assurer de la faisabilité de notre séquence, nous avons chacune partagé cette séquence avec nos praticiens formateurs ainsi qu'avec certains de nos collègues.

L’objectif principal de la séquence est l'expression écrite collaborative. 

Au niveau du PER, cette séquence s’inscrit au niveau des attentes fondamentales suivantes: 

Nos objectifs MITIC correspondent aux liens suivants:

Nos objectifs transversaux sont les suivants:

Il accompagne et guide les élèves dans le processus de recherche d’information et d’élaboration de la tâche. L'enseignant transmet ses connaissances par rapport à l'utilisation des MITIC et se porte modèle. De plus, il indique aux élèves les éventuelles erreurs de langue.
Sa responsabilité est aussi de rendre ses documents accessibles à tous les élèves y compris les élèves à besoin particulier. Nous avons donc suivi les recommandations qui figurent dans le guide du CNDP intitulé “Concevoir des documents électroniques adaptés”.
L'enseignant va rappeler aux élèves oralement la marche à suivre pour effectuer des recherches sur Internet. Il va projeter son écran et modéliser une recherche d'une invention devant les élèves. Il va d'abord cliquer sur l'application "Safari" et l'ouvrir pour aller sur le moteur de recherche Google. Ensuite il va taper les mots clés, à savoir "absurd inventions". Les mots clés sont dans la langue cible pour faciliter la recherche des élèves. De cette façon les élèves connaissent déjà les mots clés à taper. Puis il sélectionne une invention spécifique, il va parcourir les informations avec les élèves et décider avec eux des informations à choisir pour décrire l'invention. Dans un deuxième temps, avec les élèves, il choisit une image qui fera office d'illustration de la carte Memory. Il rend les élèves attentifs à la question des droits d'auteurs et des sources. Sur Google, l'enseignant clique sur l'icône "Images", puis clique de nouveau sur "Droits d'usage" afin de déterminer la réutilisation de l'image est autorisée ou non. Concernant la citation des sources, l'enseignant attire l'attention des élèves sur le fait qu'il faut citer les sources et nous conseillons aux élèves de le faire au verso de la carte du jeu.

Le rôle des élèves

Les élèves utilisent les outils à leur disposition, à savoir les iPad et les MacBook. Ils sont acteurs de leurs apprentissages puisqu’ils vont faire des recherches de manière autonome et le résultat final de cette tâche sera le fruit de leurs recherches et de leurs descriptions/dessins. Ils sont également producteur du résultat final puisque c'est grâce à eux qu'ils pourront jouer au Memory.

Leur production finale sera une production écrite sous forme de cartes qui constitueront le jeu Memory sur les inventions absurdes. Cette tâche sera significative pour les élèves puisqu'ils pourront faire jouer le reste de la classe avec leurs productions. Afin de valoriser davantage le travail des élèves nous leur proposerons d’utiliser leur jeu avec nos futures classes de 9ème année. 

Nous souhaitons donner aux élèves l’accès aux informations à l'aide de plusieurs outils numériques afin de les stimuler. D’une part l’utilisation de la tablette afin d’accéder à des informations de manière libre et autonome. D’autre part, l’utilisation des MacBook pour la mise en page et la rédaction du texte permet à l’élève de varier le support et de faciliter sa production finale. En effet, mettre en page sur un ordinateur portable est plus aisé que sur une tablette. 

En ce qui concerne les productions finales, vue la situation nous n’avons reçu que très peu de travaux d’ élèves. Nous avons choisi de présenter deux exemples de productions d’élèves au stade intermédiaire car la production finale est compromise puisque nous ne pourrons pas imprimer les cartes de jeu pour l’instant, l’enseignement se faisant à distance. Nous avons relevé que les élèves ont plutôt opté pour l’option informatique et nous n’avons pas reçu de production avec un dessin manuscrit, ce qui montre pour nous que les élèves sont à l’aise dans l’utilisation des outils informatiques. Concernant la mise en page des cartes, les élèves ont dans l’ensemble utilisé le modèle fourni malgré une présentation approximative. Notre objectif initial d’homogénéité de la mise en page des travaux des élèves n’est que partiellement respecté. De plus, au niveau linguistique, s’agissant de productions intermédiaires, nous avons constaté quelques fautes de langue, comme par exemple le non-respect de l’accord au singulier ou encore des fautes d’orthographe. En ce qui concerne la citation des sources pour les illustrations, les élèves sont passés à côté de cette consigne. Notre objectif de permettre d’effectuer des recherches sur Internet pour trouver des informations relatives aux inventions absurdes est respecté puisque nous constatons que les élèves ont effectué des recherches qui nous ont d’ailleurs parfois amusées.

Vue la situation exceptionnelle dans le cadre du déroulement de cette séquence, nos actions se sont retrouvées limitées tant au niveau de notre rôle de transmetteur qu’au niveau de notre rôle d’accompagnateur. En effet, nous ne pouvions plus indiquer aux élèves les erreurs de langue ou de sens en direct. De plus, n’ayant pas sous nos yeux les outils informatiques utilisés par les élèves, nous avons dû généraliser notre discours pour être accessible à distance. Concernant notre posture, nous avons dû consacrer plus de temps que prévu. Par exemple Chiara a dû expliciter les étapes à suivre à l’aide de capture d’écrans intégrées dans un document PDF pour une élève qui n’arrivait pas à comprendre comment taper un texte à l’intérieur des modèles vierges de carte Memory que nous avons fourni. Bien évidemment, cette procédure a pris beaucoup plus de temps alors qu’en présentiel l’enseignante aurait pu montrer à l’élève comment faire directement avec son ordinateur. Pour l’une de ses élèves, Houaria, a dû assister à distance par vidéo conférence. 

Pour les élèves, cette tâche perd de son sens puisqu’ils ne pourront pas jouer avec leurs camarades au jeu de cartes et profiter de leurs créations. De plus, les cartes créées restent digitales vue que nous ne pouvions pas appliquer ce que nous avions prévu, c’est-à-dire d’imprimer les cartes et de les plastifier pour les élèves. 

Nous aurions pu ajouter à nos consignes une vidéo qui présente les étapes de la réalisation de la tâche ainsi qu’un input sur la question sur les droits d’auteur afin de rester le plus fidèle possible à ce que nous avions prévu initialement. Nous pensions pallier aux problèmes du temps consacré aux questions des élèves à l’aide d’une intervention Zoom pour regrouper tous les élèves. Cependant, les directives de la DGEO nous ont déconseillé d’utiliser cette plateforme et d’attendre les prochaines directives qui allaient mettre en place un système de vidéoconférence pour protéger les données des élèves et des enseignants. 

L’évaluation des acquis que nous prévoyons est formative. Les élèves vont évaluer le résultat de leurs pairs en jouant d’abord avec les cartes et puis, dans un deuxième temps nous aurons une discussion de groupe sur la tâche (points de difficulté, points positifs, appréciation, etc.). 

Il est difficile d’évaluer les acquis réels des élèves puisqu’il nous est impossible de savoir s’ils ont réalisé leur travail seuls ou avec l’aide d’un proche. Idéalement, nous pensons que les élèves ont pu développer leur autonomie pour faire leurs recherches et réaliser la tâche. Nous avons aussi constaté que beaucoup d’élèves ne possédait pas d’adresse email et qu’ils n’avaient pas l’habitude d’échanger par ce biais. Ainsi en nous posant des questions par courriel, ils ont appris à utiliser cet outil et à s’adresser à un enseignant par écrit. 

Concernant les changements, vue la situation inédite de formation à distance, nous avons dû proposer cette tâche sous forme d’un challenge facultatif. Nos directions ainsi que le Conseil d'Etat Vaudois nous ont défendus d’avancer dans le programme scolaire afin d’éviter de creuser les inégalités sociales entre élèves. Cette séquence faisait en effet partie de la suite du programme d’anglais pour les 9ème années et donc il n’était pas possible d’introduire de nouvelles notions. C’est pour cette raison que nous avons décidé de maintenir et d’adapter cette séquence et de la proposer aux élèves de manière facultative. Pour adapter notre séquence aux circonstances actuelles, nous avons agi dans l’urgence et nous avons adapté au mieux la séquence. Afin de réguler ce que nous avons mis en place, nous pensons que nous devons toutes les deux développer notre compétence de continuité pédagogique notamment sur SQILY pour mieux adapter notre enseignement à distance. 

Nous allons prendre le temps pour sensibiliser les élèves à la question des droits d’auteur et aux droits à l’image. Comme mentionné plus haut, nous allons les encourager à citer les sources même si d’un point de vue pratique il est difficile sur un format limité comme un jeu de carte de trouver suffisamment d’espace pour inclure cette information. Néanmoins nous pouvons imaginer que cette information apparaisse au verso de la carte ou sous l’illustration si celle-ci est téléchargée depuis le web comme vue dans l'exemple de la marche à suivre. De plus, nous allons leur indiquer des sites internet, tel que "pixabay.com" afin de trouver des images libres de droit d'auteurs. 

Concernant le concept 360°, nous avons choisi de faire créer le jeu de Memory en utilisant un logiciel de traitement de texte ainsi qu’un moteur de recherche pour la récolte d’informations car il nous semble essentiel d’intégrer tous les élèves y compris les élèves à besoins particuliers (malvoyance, dyslexie et dyspraxie). Dans la classe de Houaria il y a un élève multidys en possession d'une tablette pour travailler. Elle prévoit de partager le fichier de marche à suivre avec cet élève via Airdrop. Chiara prévoit de faire la même chose avec son élève malvoyante puisque celle-ci possède une tablette qui est son outil principal pour travailler. Une autre possibilité avec cette élève malvoyante serait d'imprimer la marche à suivre en format A3, suite aux recommandations de son enseignante spécialisée. 
Nous avons aussi pensé à soigner la présentation et la forme du fichier de marche à suivre afin qu'il soit accessible à tous (police, taille, espacement, alignement). En prévoyant ces aménagements spécifiques nous sommes confiants quant à la gestion de la classe qui devrait être plus sereine.  

Lors de la planification nous avions prévu de sensibiliser les élèves à la question des droits d’auteur et d’image sous forme de présentation orale en début de séquence. Malheureusement, dû à la situation actuelle, cette étape a été modifiée. Nous avons décidé de remplacer notre intervention par un tutoriel youtube intitulé “Pixabay com tutorial” qui montre l’utilisation de Pixabay, un site internet où l’on trouve des images libres de droit. 

 

Nous avons aussi donné comme consigne aux élèves de bien citer leur source en bas de l’image qu’ils allaient utiliser. 

Concernant l’élève multidys dans la classe de Houaria et suite à la demande spécifique de l’élève, elle a posté le travail dans la Dropbox afin qu’il ait un accès direct au matériel. Quant à l’élève malvoyante présente dans la classe de Chiara, il n’a pas été possible d’imprimer en format A3 la ressource à cause de la distance. Cependant, cette élève a pu accéder au matériel grâce à sa tablette personnelle. 

Afin de rendre les explications sur l’utilisation d’images libre de droit plus accessibles, nous aurions pu créer nous-mêmes une vidéo de présentation détaillée des consignes pour accéder aux images libres de droit au lieu de montrer un tutoriel déjà prêt trouvé sur Youtube. En effet, nous aurions pu davantage personnaliser le tutoriel destiné à nos élèves. 

Cette séquence d’enseignement s’insère dans le programme de 9ème année (English in Mind). Elle se compose de quatre périodes successives de 45 minutes dans nos salles de classes (avec le matériel informatique). Toutes les périodes tomberont lors des semaines 27 et 28. Pour la classe de voie générale, celles-ci auront lieu le mercredi, jeudi, vendredi et le mercredi suivant. Pour la classe de voie prégymnasiale, les séances se dérouleront le lundi, mercredi, jeudi et le lundi suivant. Nous envisageons de corriger les travaux des élèves suite à la séance de rédaction (2ème période). 

Nous prévoyons de fournir un document qui englobe une marche à suivre pour guider les élèves dans la réalisation de cette tâche ainsi qu'un canevas Pages pour aider les élèves à faire la mise en page des cartes. De cette manière la mise en page sera uniforme. Quant à l’impression des cartes finales, nous avons décidé de le faire pour les élèves car il n’y a pas d’imprimante disponible en classe. Nous allons coller les illustrations manuscrites et nous allons aussi plastifier leurs planches finales et ils n’auront plus qu’à découper les cartes. 

Concernant les différences entre les élèves, nous allons mettre en place des adaptations: un envoi à l'avance des fichiers Pdf et Pages  via Airdrop pour l'élève multidys et malvoyante ainsi qu'une impression agrandie (format A3) pour l’élève malvoyante pour qu'elle ait l'option de travailler soit en format papier soit en format digital. Ensuite nous prévoyons de lire les consignes à haute voix: nous allons demander à un élève de lire ces consignes à haute voix pour également inclure les élèves dyslexiques et dyspraxiques. Puis, un autre élève sera sollicité pour reformuler les consignes avec ses propres mots en langue de scolarisation.

Le temps que nous avions prévu initialement pour la réalisation de la tâche en classe n’est plus d’actualité puisque nous ne pouvons pas être physiquement derrière les élèves pour nous assurer qu’ils complètent bien la tâche dans les temps. De plus, étant donné que nous avons décidé de rendre cette tâche optionnelle, le retour des élèves était imprévisible et nous avons reçu très peu de travaux d’élèves pour nos deux classes respectives. En outre, nous nous sommes rendues compte qu’il était très difficile de motiver les élèves à distance. Effectivement, il est beaucoup plus facile de reprendre les élèves lorsqu’on est en classe alors que dans ce contexte exceptionnel nous ne voulions pas mettre de pression sur les élèves et n’avions que très peu de contrôle sur leur travail et leur motivation. 

Au début nous avions prévu de ramasser et de corriger les cartes des élèves ce qui a pu se faire mais seulement par courriel. 

De plus, nous n’avons pas pu demander à un élève de lire les consignes à haute voix du canevas (Pages) pour les élèves dyslexiques et dyspraxiques et nous n’avons pas pu faire reformuler les consignes en français pour s’assurer de la compréhension des élèves. 

Notre planification n’a qu’en partie tenue ses promesses étant donné que l’objectif final de cette séquence était que les élèves puissent collaborer pour la création des cartes dans le but de jouer ensemble. Afin de réguler notre planification, il aurait fallu enregistrer nos consignes du canevas à l’oral en anglais et les reformuler aussi en français pour que les élèves dys aient plus accès aux contenus de la tâche. 

Pour motiver davantage les élèves, nous aurions pu rendre le challenge plus compétitif mais nous sommes frustrées car nous n'arrivons pas à trouver de solution efficace à mettre en place à distance.

Période 1

Période 2

Période 3

Période 4

Le déroulement de la séquence s’est fait entièrement à distance. Nous avons décidé de condenser les consignes dans une petite marche à suivre que nous avons posté dans le TeamUp respectif de nos classes. Voici les consignes que nous avons postées dans TeamUp:

Bien évidemment, nous avons rendu le travail individuel vue les contraintes liées à la distance des élèves. Les élèves ont été libres d’effectuer des recherches sur Internet à propos des inventions absurdes chez eux. Nous leur avons indiqué les pages à réviser concernant la structure grammaticale du comparatif. Les élèves ont reçu pour consigne de rédiger leur texte et de l’illustrer (soit avec une image tirée d’Internet soit en dessinant eux-mêmes l’illustration). Nous avons mis directement dans TeamUp le canevas pour la création des cartes en format Pages. Les élèves devaient ensuite taper leur texte et le mettre en page. Comme nous l’avions planifié initialement, nous avons donné un délai d’une semaine aux élèves. La toute dernière période de la séquence reste en suspens pour le moment, en attendant de voir l’évolution de la situation. 

Nous n’avons pas pu observer le comportement des élèves en direct vu que la séquence s’est déroulée à distance. Nous avons reçu très peu de questions par courriel, ce qui nous permet de noter que l'interaction est très limitée à distance. 

Nous souhaiterions proposer à nouveau cette séquence à nos futures classes de 9ème et nous pensons utiliser les quelques travaux qui nous ont été envoyés comme modèle. L’évaluation restera formative parce que nous voulons privilégier le côté ludique et éveiller l'intérêt des élèves. Nous pensons que malgré la distance les élèves peuvent tout de même réaliser cette tâche en créant les cartes. Cependant, il est vrai qu’ils ne peuvent malheureusement pas les utiliser pour y jouer avec leurs camarades. La tâche étant devenue individuelle, elle perd de son sens et de son côté collaboratif et ludique. Nous pensons que la réalisation de cette tâche à distance permet aux élèves de développer leur autonomie et leur sens des responsabilités. Toutefois, nous avons constaté que la motivation a été faible puisque nous n’avons reçu que très peu de retour d’élèves. 

En ce qui concerne notre apport en langue, nous avons partagé une vidéo créée spécifiquement pour expliquer à nouveau le point de grammaire sur les adjectifs comparatifs. Notre suivi individualisé a été très réduit malgré les outils de référence (vidéo + Student’s Book, p. 85).

 

En tant qu’enseignantes, cette configuration inédite nous a permis d’explorer d’autres approches pédagogiques. Nous avons avancé à tâtons dans l’inconnu. Lors de la planification, nous étions très confiantes de la bonne réussite de cette tâche. Puis les circonstances actuelles nous ont obligé à repenser cette tâche. Nous étions enthousiastes quant au challenge proposé. Cependant, vu le faible retour des élèves, nous nous sommes rendues compte qu’il était plus compliqué de motiver les élèves à distance. 

Pour compléter au mieux notre travail d’enseignantes de langue, nous aimerions proposer davantage de soutien individualisé à distance en langue, notamment pour le point grammaire sur les adjectifs comparatifs.

Afin de développer la compétence de continuité pédagogique, nous allons profiter de la toute nouvelle compétence intitulée “Organiser la continuité des apprentissages pour vos élèves à distance” proposée sur Sqily et être ainsi plus à l’aise avec ces nouvelles modalités d’enseignement. Nous pensons enrichir la séquence et varier les ressources (orales, écrites) pour atteindre la majorité des élèves.