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SEQ1 - Séquence autour de la B.D. (pré-Covid et à distance)

07.05.2020

Tara STADELMANN avatar. Tara STADELMANN

SEQ1 - Séquence autour de la B.D. (pré-Covid et à distance)


CONTEXTE

Introduction

Cette séquence est destinée à ma classe d’allophones (niveau B1 au minimum) en profil 8 (français renforcé) à l’École de la transition de Vevey. Mon objectif principal est de leur faire découvrir le genre littéraire de la B.D. sous divers angles : lectures, théorie et mise en pratique. J’ai toujours voulu faire une séquence sur ce sujet et 2020 a été décrétée « année de la B.D. », donc j’ai décidé de me lancer. De plus, je trouve ce genre littéraire particulièrement adapté pour une classe d’allophones.

L’école de la transition bénéficie de deux salles informatiques très bien fournies, chaque élève peut avoir son ordinateur et a son accès privé. Ces salles sont en libre accès et je les utilise régulièrement le jeudi et le vendredi. 

Cette séquence a été pensée pour durer sept semaines de la reprise de février (le lundi 24) jusqu’au 9 avril à raison de six périodes par semaine (deux périodes le lundi, deux le jeudi et deux le vendredi), c’était donc une intégration intensive et ciblée. 

Déroulement prévu :

  • pendant les vacances de février et les deux premières semaines : premières lectures, initiation théorique au genre de la B.D. et introduction de notre lecture suivie
  • semaine 3 : prise en main de ComicLife et présentation du projet
  • semaines 4-5-6-7 : conception et réalisation progressives d’une B.D. pour des élèves de 4P qui nous ont prêté des objets de leurs trousses pour que nous les transformions en personnage de B.D. 

Les trois premières semaines se sont passées conformément au plan prévu et les élèves ont eu beaucoup de plaisir pour ce début de séquence. Ils se réjouissaient de commencer le projet complet de B.D., mais c’était sans compter un petit détail viral. Depuis le confinement qui a débuté le 16 mars, nous avons continué les activités de préparation de la B.D. (fiche personnage, mise en place de l’histoire, oralisation, storyboard,…). Nous avons terminé la préparation en amont de la B.D. la dernière semaine avant les vacances de Pâques et nous attendions des informations du département pour prévoir la suite. Apprenant que l'école ne reprendrait pas pour nos élèves avant la fin de mon stage, nous avons décidé avec ma formatrice d'aller jusqu'au bout du projet dès la rentrée. Nous avons envoyé aux élèves leurs objets par la poste avec leur storyboard corrigé le 23 avril et avons pu finir la séquence durant la première semaine (du 30 avril au 3 mai).  

Utilité du numérique

L’intérêt du numérique pour cette séquence est central. Pour moi, il est essentiel de de faire comprendre un genre à un élève en le faisant pratiquer. Ainsi, pour comprendre la B.D., le pan créatif me paraissait être un enjeu majeur et, n’ayant pas une classe très orientée artistiquement et qui aurait pu dessiner les cases, recourir au numérique (ordinateur et smartphones) était alors capital. Sans le numérique, la mise en pratique n’aurait jamais pu se faire. 

Pour la photographie, tous mes élèves sont dotés d’un smartphone avec un appareil photo, donc pas de soucis pour cet aspect. 

Pour la mise en B.D., à la base, je comptais utiliser l’application créée par la Bibliothèque nationale de France : BDNF. J’avais d’ailleurs fait ma capsule (RES1 - https://drive.google.com/file/d/1H8yJFD6stYdciPLstwFAKaw90IbGwBK7/view?usp=sharing ) pour mes élèves dans cette optique. Le logiciel propose une séquence progressive qui aide les élèves à construire pas à pas son histoire et qui a une utilisation simple et intuitive, mais cette application m’a déçue. Sous couvert d’être un logiciel à destination scolaire et gratuit, il se trouve qu’il a été impossible à notre informaticien de l’installer sur nos ordinateurs… 

Il a fallu que je me réoriente rapidement à la rentrée pour proposer une alternative et j’ai décidé d’en revenir à ComicLife déjà disponible sur nos ordinateurs, bien que plus difficile à prendre en main. Avec le confinement, j’ai maintenu cette séquence en l’adaptant. Cela nous a pris plus de temps avec l’enseignement à distance, mais le choix de ComicLife a été bénéfique, car l’application propose une version gratuite online pendant 30 jours (http://plasq.com/downloads/comic-life-desktop/) qui nous a permis de mener à terme ce projet en mai pour les élèves disposant d’un smartphone et/ou d’un ordinateur.

Finalement, il convient de noter aussi que l’utilité du numérique en période de confinement s’est révélée capitale (WhatsApp, email, cours à distance, GoogleDrive,…).

Compétences enseignantes

Pour préparer cette séquence, il m’a naturellement fallu acquérir de nombreuses connaissances sur le genre de la B.D. et les vulgariser. Informatiquement parlant, j’ai dû apprendre à maîtriser l’application BDNF que j’avais découverte grâce à des partages Squily sur cette nouveauté ainsi que ComicLife (compétence Squily validée) pour pouvoir transmettre comment l’utiliser aux élèves. 

En réalisant ma première planche sur ComicLife, je me suis rendue compte que cela prenait bien plus de temps que ce que j’avais prévu. C’est à la base pour cela que je m’étais réorientée sur BDNF, plus intuitif. A la rentrée de février, voyant que BDNF ne fonctionnait pas, j’ai dû repenser ma séquence en intégrant une prise en main de ComicLife qui n’était pas initialement prévue, comme j’avais préparé un tutoriel pour l’application BDNF. 

Avec le confinement, j’ai décidé et été obligée de rallonger notre séquence et de la faire durer jusqu’en mai pour prendre en compte au mieux les difficultés de mes élèves, notamment leur accès à un poste informatique sur une durée prolongée. J’ai aussi dû recourir en masse à la pratique de la capsule vidéo (compétence iMovie validée), car des pratiques de cours en live, notamment sur Zoom n’était pas adaptées pour ma classe en raison de contraintes d’horaire et/ou informatiques. 


ALIGNEMENT PÉDAGOGIQUE

Objectifs

Etant donné que l’École de la Transition est une mesure de transition T1, je ne suis pas soumise au PER pour organiser mes séquences et je dois les élaborer en fonction des lacunes des élèves à combler. Ma classe de profil 8 rencontre des difficultés au niveau du français et, plutôt que de faire simplement des fiches de grammaire, je préfère depuis le début de l’année traiter les problèmes de français à travers des projets pédagogiques autour de l’écriture.

Mes deux objectifs principaux pour cette séquence étaient de faire découvrir le genre de la B.D. et ses codes à mes élèves et également de créer leur propre B.D. en travaillant principalement la réécriture en français. 

Ces deux objectifs ont été évalués séparément. Le premier objectif a été évalué par un examen sur table de deux périodes et des quizz de lecture chaque lundi (réalisés en autoévaluation, voir suite), alors que la création aurait dû faire l’objet d’une évaluation qui devait compter double. Ils étaient censés rendre un dossier complet qui montrait l'évolution du projet et comprenait leur prise en compte de mes corrections et la B.D. finale. Conformément aux dispositions du département, la séquence pendant le confinement n'a abouti à aucune évaluation notée. Ils ont toutefois tous reçu des feedbacks sur leur travail final. 

Au niveau transversal, j’ai beaucoup orienté ma séquence (avant le confinement) sur le partage et la collaboration. Les élèves ont beaucoup discuté entre eux de leurs lectures, comparé leurs travaux et ont collaboré dans la création (donner son avis, correction du français,…). Depuis le confinement, j’essaie de maintenir ces besoins de partage à travers le groupe WhatsApp où chacun peut communiquer ses questions ou ses travaux et avoir un retour de ma part ou de ses collègues.

Au niveau MITIC, le but principal est de maitriser le logiciel ComicLife et d’arriver à avoir compris les codes de la B.D. et pouvoir les appliquer dans une création. Ce niveau a pris une tout autre dimension avec le travail à distance où il a fallu que chacun apprenne à gérer ses mails, ne pas perdre ses fichiers, traiter des feedbacks par écrit plutôt que par oral, être plus connectés.ées,… Bref acquérir une certaine autonomie de travail en utilisant à bon escient l’informatique. 

Style pédagogique

Au niveau de mon rôle en tant qu’enseignante, j’ai dû dans un premier temps faire une énorme travail de préparation en amont, puis, durant les deux premières semaines, mon rôle a consisté principalement à transmettre ces connaissances acquises sur la B.D. par divers biais : discussions, explications théoriques, quizz Kahoot, corrections des exercices,… Après le premier test, mon rôle a changé. Je suis passée d’une position de transmetteur à une position de guide et d’aide au processus. 

J’ai d’abord dû leur présenter le logiciel ComicLife avec notre premier travail de mise en bouche, puis nous en sommes arrivés à la présentation du projet final. J’ai effectué le même travail qu’eux en amont et j’ai pu leur distribuer un dossier d’exemple clair pour qu’ils comprennent vers quoi on se dirigeait : https://drive.google.com/file/d/1U-26yQdKhDVUDamwnVUrK552FsZLQxiO/view?usp=sharing 

Après avoir bien posé le cadre de notre travail, le confinement a commencé et j’ai alors adopté une position plus en retrait de consultante, étant donné qu'ils étaient dans la phase de création de leur propre histoire. Ce rôle consistait principalement à donner des feedbacks réguliers sur le travail en cours (corrections par mail, questions par message, dossiers de grammaire pour tous les élèves en lien avec la réalisation progressive de l’histoire, exercices ciblés selon les difficultés en français,…) et fixer des deadlines pour les étapes. Cette prise de recul était prévue pour laisser place à leur autonomie et elle s'est plutôt bien accordée avec la phase de confinement.

Au niveau des élèves, ils ont d’abord eu un rôle important de récepteurs des informations. Ils ont dû comprendre et « ingérer » les codes de la B.D. et un test sur table a pu confirmer ces apprentissages. Par la suite, ils ont eu une autonomie croissante. Après avoir acquis les codes, ils ont pu progressivement les mettre en pratique en suivant un apprentissage par étapes et devenir des producteurs. Leur production finale m'a été rendue début mai par mail. Elles ont été  corrigées, puis ils ont modifié leur B.D. en fonction des commentaires et besoins. Le projet étant actuellement terminé, notre album est en cours d'impression. Chaque élève recevra un album compilé par la poste pour découvrir le rendu de son travail et celui de ses collègues et les enfants de 4P recevront le jour de la rentrée (11 mai) leur objet ainsi qu’un album pour les remercier de leur participation. 

Finalement, le rôle de l’environnement numérique a aussi été croissant. Au début de la séquence, il était peu présent, exceptions faites des quizz Kahoot pour aider à l’assimilation théorique et les PowerPoints de cours. Progressivement, les élèves se sont familiarisés avec le logiciel ComicLife qui est la clé de voûte du projet. Après le décret du confinement, l’environnement numérique a pris une toute autre ampleur dans nos vies… 

Etant données les situations très compliquées (plusieurs élèves en foyer, une élève enceinte, des situations familiales problématiques,…), j’ai directement décidé de ne pas utiliser Zoom ni maintenir les horaires classiques et surtout de prolonger la séquence. Cela a été un gros écart par rapport à la prévision et j’ai dû opter pour diverses formes numériques de régulation.

Depuis mi-mars, je communique avec les élèves via emails et deux groupes WhatsApp, un groupe de français où seule moi peut écrire et où ils reçoivent les consignes journalières et un autre (le groupe classe) de discussion où chacun peut échanger sur n’importe quel sujet. Afin aussi de tenir compte que tous n’avaient pas des ordinateurs à disposition, j’ai privilégié l’envoi de dossiers, de capsules vidéos, de liens vers des sites,… via WhatsApp pour pouvoir continuer leurs apprentissages avec seulement un smartphone. Ils recevaient les jours des cours de français (lundi, jeudi et vendredi) leur travail le matin à 8h et étaient libres de le réaliser à leur convenance, tout en fixant des objectifs hebdomadaires qu’il fallait avoir terminé pour continuer la semaine suivante [voir captures d'écran]. Le rendu des travaux était demandé via email mais, bien souvent, ils étaient envoyé via WhatsApp.



J’ai aussi dû faire preuve de souplesse pour les rendus fixes et j’ai accepté les travaux écrits à la main et pris en photo. Cela a été assez pénible pour moi, car je ne dispose pas d’une imprimante et, pour chaque travail écrit à la main, je devais le retaper à l’ordinateur (avec les fautes), puis ensuite le corriger et renvoyer une version pdf lisible. Cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie, mais je n’avais pas vraiment d’autres options (la correction à la main directement sur l’application Aperçu de Mac est impossible sans stylet et tablette).

Le fait de communiquer par WhatsApp a été aussi assez éprouvant, car malgré les règles énoncées et répétées régulièrement (horaires pour les questions par message privé), les sollicitations des élèves étaient multiples, constantes et à toute heures du jour et de la nuit. Chaque heure, j’avais en moyenne deux messages auxquels je devais répondre de manière plus ou moins conséquente sur mon téléphone privé, ce qui était chronophage pour moi et stressant. Je sais actuellement que pour la suite de mon parcours d’enseignante, j’aurais une ligne privée et une ligne pour le travail pour mettre de la distance entre les deux…

Evaluation

Trois évaluations étaient originellement prévues :
  • le test sur table pour confirmer l’assimilation théorique
  • les quizz de lecture chaque lundi dont la moyenne devait donner une note finale
  • l’évaluation du dossier final du projet (avec un accent sur la français et la créativité)

Le premier test a eu lieu avant le confinement et a pris cette forme : https://drive.google.com/file/d/1r2WV1Rd9M9bmzq_1FcUmtOhTbsibZ2lf/view?usp=sharing

Les quizz de lecture ont pu être effectués seulement la première semaine et, pour l’instant, cette note est en suspens. Pendant le confinement, j’ai décidé de maintenir la lecture hebdomadaire de notre roman graphique et de créer des quizz Kahoot pour chaque partie afin de laisser à chaque élève le soin d’autoévaluer sa lecture en fonction du résultat. Voici les liens des 6 quizz en ligne : 


Pour l’évaluation du dossier final, cela a été plus compliqué en confinement. Pour pouvoir être sûre que tout le monde travaillait et continuer d’avancer, j’ai dû fixer des deadlines de rendu et faire de nombreux feedbacks écrits et personnalisés, voici plusieurs exemples : 

Avant les vacances de Pâques, les élèves m’ont rendu les corrections de la fiche personnage, les corrections de l’histoire I, l’histoire oralisée et leur storyboard (exemple : https://drive.google.com/open?id=1vwKm0dOl_32sfRIGb4RAIcbECHH8OYUl). Conformément aux consignes du département, nous ne devons pas noter ces travaux, car aucune évaluation ne doit avoir lieu pour l’instant. Ces travaux ont donc été corrigés et non évalués. Pour ce qui est du rendu final, il a également été corrigé et chacun a reçu un feedback personnalisé.


GESTION DE LA CLASSE

Éducation aux médias

Mes élèves ont reçu un cours complet sur le plagiat le semestre passé. Je l’ai donné à cause d’un cas problématique au sein de la classe et ils ont bien compris la notion de droits d’auteurs. De plus, le travail de réappropriation de la semaine 3 a été l’occasion de faire divers rappels quant à l’utilisation d’image et l’importance de citer ses sources. Avant la mise en pratique, notamment pour les photographies avec le smartphone, j'ai rappelé les grandes lignes dans mes indications pour qu’il se souviennent des points essentiels. Finalement, une licence Creative Commons va être apposée sur le fichier final avant de le diffuser via voie postale.

Planification

La planification de cette séquence m’a demandé un énorme investissement au niveau des choix de la lecture suivie, des lectures théoriques sur la B.D., de la sélection d’informations, de la préparation de mes divers dossiers (tous créés de A à Z, notamment en insérant des Mindmap et des frises chronologiques, compétences apprises grâce à Squily), des choix du programme de création (BDNF vs. ComicLife), la durée, le choix d’activités pertinentes,…

Ma planification a originellement été prévue pour 7 semaines en présence avec une utilisation importante de la salle informatique et des smartphones en semaines 6 et 7. 

Déroulement prévu :

  • pendant les vacances de février et les semaines 1 et 2 : premières lectures, initiation  théorique au genre de la B.D., introduction de notre lecture suivie et test 1
  • semaine 3 : prise en main de ComicLife, présentation du projet et fiche personnage
  • semaine 4 : histoire et révisions du passé composé et de l’imparfait
  • semaine 5 : dossier sur les registres de langue et oralisation de l’histoire
  • semaine 6 : storyboard et photographies
  • semaine 7 : fin des photographies et montage sur ComicLife

Je savais que ces deux semaines de création impliqueraient des différences d’apprentissage, car certains de mes élèves développent rapidement des affinités avec les programmes informatiques, alors que d’autres ont déjà de la peine à passer d’un fichier Word à un pdf… Ces déséquilibres au niveau des compétences informatiques étaient envisagés et me permettaient de « lâcher » certains élèves à l’aise pour pouvoir offrir mon aide à ceux qui en avaient le plus besoin. L’avantage d’être en stage A permettait aussi que ma prafo, très motivée par le projet, puisse intervenir comme soutien auprès des élèves en difficulté et maximiser notre efficacité.

Or, suite au Covid, j’ai dû adapter cette séquence en tenant compte des situations de chacun de mes élèves (5 sans ordinateurs, difficultés organisationnelles et familiales,…). Cela a impliqué de rallonger la séquence de deux semaines supplémentaires et de créer des capsules vidéos qu’il était notamment possible de visualiser plusieurs fois (https://drive.google.com/drive/folders/1XZ7wBqEbYS-mOK40wQMNvBjf3qPZeOz5?usp=sharing).

Le fait que ce projet était très progressif (élèves de plus en plus indépendants, position de l’enseignant de plus en plus en retrait) a, j’en suis convaincue, permis de pouvoir maintenir le projet malgré le confinement. Si le confinement avait été décrété en début de séquence, le projet aurait été abandonné mais, comme le confinement est intervenu après les trois premières semaines de constitution des connaissances et d’installation du projet, nous avons pu continuer.

Déroulement réel : 

Semaine 1 (24 au 28 février, 6 périodes) :

Devoirs semaine 1 : lecture nouvelle B.D. et premiers exercices du dossier

Semaine 2 (2 au 6 mars, 6 périodes):

Devoirs semaine 2 : révision du test et lecture première partie de la lecture suivie


Semaine 3 (9 au 13 mars, 6 périodes) :
Devoirs semaine 3 : réaliser la fiche personnage et lecture suivie partie 2


Semaine 4 (16 au 20 mars), confinement :


Semaine 5 (23 au 27 mars), confinement :


Semaine 6 (30 mars au 3 avril), confinement :


Semaine 7 (6 au 9 avril) : confinement

Pendant les vacances :

Semaine 8 (27 avril au 1 mai) :  

  • Photographies
  • Création de la B.D.
  • Corrections de la B.D.

Semaine 9 (4 au 8 mai) : 

  • Impression et fin du projet


BILAN (a posteriori)

Du côté des élèves, j’ai pu constater un énorme investissement. Ils ont eu beaucoup de plaisir à découvrir les codes de la B.D. les première semaines et certains qui affirmaient ne pas aimer ce genre se sont pris au jeu de la lecture du roman graphique que j’avais sélectionné. J’ai même reçu des messages WhatsApp désespérés me demandant de leur envoyer la partie suivante, car ils voulaient lire la suite. Je pense que le premier objectif d’introduction au genre a été plutôt réussi. 

Pour ce qui est de la création, j’avais très peur que le confinement implique un relâchement vis-à-vis du projet, mais non ! Ils ont pris très à coeur de le continuer pour pouvoir divertir les petits 4P qui leur ont donné leurs objets et la part très créative de l’activité les a bien suffisamment tenus en haleine pour aller jusqu’au bout de la partie de création plus pénible.

Durant les vacances de Pâques, j'ai préparé un PowerPoint volumineux qui décrivait étape par étape comment utiliser ComicLife en insérant notamment des captures vidéos (https://drive.google.com/file/d/1VKdUiTgAnigcX1EF40exXJYNA8XLsGUr/view?usp=sharing) et nous avons envoyé les objets aux élèves par la voie postale. Au préalable et comme cela allait être une immersion intensive, nous avons aussi fait un demande au doyen et à nos collègues afin que les élèves soient dispensés des autres cours de la semaine pour pouvoir se consacrer uniquement à ce projet et pour qu'ils utilisent leur accès à l'ordinateur seulement pour cela (beaucoup de mes élèves partagent l'ordinateur avec les autres enfants de leur famille et même avec leurs parents...). Le doyen et mes collègues ont tous accepté.

Dès le lundi de la rentrée (30 avril), les élèves ont pu télécharger la présentation interactive depuis mon Google Drive pour pouvoir la consulter à tout moment durant la semaine et s'y mettre. J'ai continuer à avoir une position plutôt de consultante pour les laisser créer. Cela a été une semaine intense...  J'ai dû faire beaucoup de coaching privé par WhatsApp pour répondre aux problèmes informatiques, créatifs et de langue de chacun. Cela a impliqué d'être constamment connectée pour éviter qu'ils ne "lâchent", ce qui était prenant...

Au final, je suis contente et soulagée d'avoir terminé. Nous avons pu faire en sorte que presque tous les élèves aillent jusqu'au bout de ce projet. Voici quelques exemples des résultats obtenus sur ComicLife :
Nini.pdf 8.53 MB
Schnippy.pdf 1.57 MB
Lena:Ardi.pdf 10.86 MB

4 élèves n'avaient pas d'ordinateur et nous avons réussi à trouver plusieurs alternatives pertinentes sur smartphone (Captions, ComicLife payant, BDNF, Comic Strip It!,...) pour que les élèves aillent tous jusqu'au bout. Sur les 4 élèves, une a trouvé le moyen d'avoir accès à un ordinateur dans son immeuble et deux autres ont choisi des alternatives sur smartphone (case par case) que j'ai compilé par la suite, voici un résultat créé avec BDNF, compilé sur ComicLife :
Stylo rouge.pdf 17.94 MB

L'élève sans ordinateur restant n'a pas pu mener à bien le projet, car lui et un de ses camarades sont dans des situations privées graves. Nous avons donc mené leurs projets à terme avec ma formatrice.  

Après cette rude semaine de rentrée, les élèves ont tous affirmé avoir eu du plaisir avec ce projet et se réjouir de voir le résultat papier (qu'ils recevront à la maison), mais ils ont aussi insisté sur le fait qu'ils étaient contents d'avoir fini. J'en tire exactement le même bilan qu'eux.