J’ai fait ma première ressource en collaboration avec Juliette A. Cette première ressource porte sur l’utilisation de Duolingo for Schools. Je n’ai, à ce jour, pas eu la possibilité de la tester avec ma classe. J’ai donc décidé de créer mon canevas sur la continuité pédagogique en m’adaptant à la situation du moment. 

Je suis enseignante (stage B) dans le canton de Fribourg. J’enseigne l’allemand, l’anglais et l’histoire dans deux classes de 10ème (EB et G). L’établissement dans lequel je travaille est très bien équipé au niveau informatique. Nous avons de la chance d’avoir, non seulement plusieurs salles informatique, mais aussi plusieurs caisses à iPads. Par ailleurs, dans certaines classes, tous les élèves sont équipés d’une mini-tablette Dell. L’établissement fait des expériences afin d’observer comment l’enseignement se passe lorsque les élèves travaillent avec les MITITC dans la quasi totalité des cours. Nous avons également de la chance d’avoir pu utiliser Microsoft Office 365 bien avant la pandémie. Je me permets d’évoquer cette particularité de mon établissement, car c’est justement cela qui nous a énormément aidé dans notre continuité pédagogique durant la fermeture des écoles pendant la pandémie du COVID-19. En effet, lors de la fermeture de notre école, nous avons pu (et le pouvons toujours) garder le contact avec nos élèves et continuer à travailler avec toutes les possibilités d’échanges qu’offre Microsoft Office 365. 

 

Cela fait deux ans que j’enseigne et je suis passionnée par l’idée d’intégrer les MITIC dans mes enseignements. Cela rend les cours non seulement plus ludiques mais aussi plus motivants ; surtout lorsqu’il s’agit d’allemand. Durant mes cours j’utilise régulièrement Quizlet et Kahoot. Ceci est en lien avec différentes compétences Sqily, comme «  Gamifier / Ludiciser sa classe avec le numérique » ou «  Créer des quiz numériques pour l’apprentissage du vocabulaire dans une L2 ». Ce sont deux compétences Sqily que j’ai validées. J’ai d’ailleurs déposé mes propres brevets pour ces deux compétences. C’est donc tout naturellement que j’ai continué à utiliser ces logiciels pour les cours à distance. Pourtant, il est vrai que ces deux logiciels mentionnés permettent avant tout de travailler, réviser et consolider son vocabulaire. Sachant que dans une langue, le vocabulaire fait partie d’une compétence parmi plusieurs compétences à maîtriser, j’ai dû adapter mon enseignement afin de mieux suivre mes élèves pendant l’enseignement à distance. 

J’ai tout d’abord commencé par faire des visioconférences (par Teams, application en lien avec Microsoft Office 365) Compétence Sqily : « Utiliser les ressources numériques de son environnment de travail ». (Une compétence que j'ai validée) Les élèves avaient déjà leurs comptes, les groupes de classes étant crées en août dernier, nous avons pu directement communiquer avec nos élèves et faire des visioconférences. Les élèves connaissaient également l’utilisation de OneNote, Teams, Kahoot et Quizlet (nous avions la version payante de Quizlet et j’avais crées des comptes pour les élèves au début de l’année scolaire 2019-20). 

Cependant,  à domicile tous les élèves n’étaient pas équipé d’un ordinateur. La communication avec ces élèves a été difficile. Là encore, mon établissement s’est chargé de prêter un ordinateur aux élèves n’ayant pas un chez eux. Cela m'a permis de travailler avec tous les élèves, sans exception. Quant aux compétences des élèves, ceux-ci devaient (doivent toujours) savoir utiliser les applications citées ci-dessus. Cela n’a pas été un problème étant donné que nous utilisions ces applications en classe et les élèves savaient déjà les employer. Il est vrai que les élèves doivent aussi se montrer plus autonomes lors des cours à distance. 

Par ailleurs, si en général les élèves ont tendance à être plus motivés à travailler avec les TIC (ce que l’enseignement à distance oblige), j’ai constaté que certains ont toujours de la difficulté à travailler sur leur ordinateur. Pour ce faire, je leur propose des activités avec leurs livres, les dossiers, en m’assurant d’intégrer toutes les compétences d’une LE (LV, HV, SC, SP) demandées dans le Plan d’Etudes Romand (PER). Viau, R. (2005) nous apprend qu’on ne doit pas penser que le simple fait d’utiliser les TIC motive les élèves à travailler. L’auteur affirme qu’il faut diversifier les activités le plus possible afin que la motivation des élèves persiste dans la durée (Viau, R. 2005).

 

Une fois par semaine je convoque mes élèves sur Teams en visioconférence et je commence par faire un résumé de ce qu’ils ont du faire pendant la semaine. Je leur demande également comment ils s’organisent et combien de temps ils mettent pour effectuer leurs travaux. Nous continuons ensuite avec des Quizlet live et Kahoot afin que je puisse me rendre compte des acquis des élèves. Les résultats sur Kahoot et Quizlet me permettent de voir les élèves qui ont peu ou pas travaillé ou qui ont des difficultés. En effet, si je constate qu’une théorie a été mal comprise, je propose d’autres activités afin de rectifier. Par exemple, je reformule la théorie en français ou alors je convoque les élèves en visioconférence afin de les rendre attentif sur la bonne signification de la théorie en question. Pour les élèves qui ont des difficultés et avec des besoins spécifiques (dont un élève qui débute avec l’allemand), j’ai organisé des appuis en petits groupes (max 4 élèves). J’ai deux classes et dans chacune des classes, j’ai un mini-groupe. Avec ces petits groupes, nous travaillons ensembles. Il est vrai que durant ces séances, j’aide surtout les élèves à s’organiser ; je leur donne donc des stratégies afin qu’ils soient plus efficaces dans leurs travaux. Je leur explique également la théorie. Ces séances par petits groupes sont très appréciées non seulement par les élèves mais également par les parents. 
Quant aux autres élèves je réponds à leurs questions par Teams privé. D’ailleurs, je reçois beaucoup de questions via ce canal. Il est vrai que même les élèves timides en classe osent plus souvent m’écrire et me poser des questions. Cela montre que derrière un écran il est plus simple pour certains élèves de prendre la parole et d’exprimer leur curiosité. 

 

Chaque classe a un agenda en ligne dans OneNote. Cet agenda est également visible par les parents. C’est dans cet agenda que chaque enseignant indique les travaux à faire pour ses branches, la date du retour et le temps nécessaire à la réalisation des travaux en questions. Nous indiquons également nos disponibilités afin que les parents puissent nous joindre, si nécessaire.  

C’est également dans OneNote que nous déposons les fiches, dossier, PDF, liens Kahoot, liens des vidéos, etc. Les élèves se connectent sur OneNote et travaillent à partir de OneNote. Ils ont des cahiers en ligne et ils peuvent directement travailler dessus. Cela nous permet d’avoir un suivi sur les travaux des élèves. Ainsi, les élèves qui ne travaillent pas sont convoqués par les enseignants afin de trouver une solution pour qu’ils puissent avancer. 

 

Les visioconférences par Teams me permettent d’identifier les élèves qui ont travaillé, ceux qui ont travaillé mais qui n’ont pas bien compris les notions et ceux qui n’ont pas travaillé du tout. Pour les élèves qui refusent de travailler, je contacte les parents afin de voir avec eux quelles sont les raisons. Très souvent, nous trouvons des solutions et les élèves en questions se mettent au travail. Quant aux élèves qui ont plus de difficulté, j’ai organisé des appuis en petits groupes. Je convoque en visioconférence quatre élèves à la fois et nous travaillons ensemble. Ces travaux en mini-groupes sont très efficaces. En effet, les élèves sont souvent soulagés de pouvoir garder le lien direct avec les enseignants et ils sont aussi rassurés d’avoir de l’aide pour avancer. 
Les résultats des quiz (Kahoot, Quizlet) que je fais me permettent de réguler mon enseignement. En effet, si je constate que les exercices en question sont trop simples ou trop compliqués, j’adapte selon les classes et les élèves. Il m’arrive aussi de simplifier les consignes pour les élèves qui ont plus de difficultés. De plus, afin de rendre les cours à distance plus motivants je propose souvent des exercices à choix (par exemple, parmi 3 différents exercices proposés, ils doivent en choisir un à faire). Cela marche, car les élèves ont un sentiment qu’ils sont écoutés et qu’ils participent dans l’organisation de leur cours et ils sont, par conséquent, plus réactifs. Viau, R (2000) affirme que les élèves sont plus engagés dans une activité du moment ou ils ont la possibilité de choisir. Il y a tout de même un petit hic avec les exercices à choix à distance, c’est que certains élèves ne lisent pas les consignes et font tout les exercices et se plaignent ensuite d’avoir trop de choses à faire. Cela m’est arrivé avec trois élèves. Afin d’éviter de telles situations je précise dorénavant dans le titre de l’exercice que ce sont des exercices à choix.

 

Avec l’enseignement à distance nous avons tous tendance à envoyer des vidéos et des liens similaires afin de pailler au manque de l’enseignement en classe. Cependant, le directeur de notre établissement a pris le soin d’informer les parents sur les applications que nous utilisons et de veiller à ce que les élèves continuent à utiliser les mêmes applications que celles que nous utilisions à l’école. Il était également important de rappeler aux élèves qu’ils n’étaient pas autorisés à partager les vidéos des cours dans les réseaux sociaux. De mon côté, j’ai partagé avec les élèves et les parents le lien http://quietube.com afin qu’ils puissent regarder les vidéos que je leur envoie sans distractions. Je propose très souvent des questionnaires en lien avec les vidéos des documentaires allemands Galileo. Ceci est en lien avec la compétence Sqily : « intégration des vidéos en classe dans un contexte d’apprentissage ». Compétence Sqily que j’ai bien évidemment validée.

Bibliographie