La carte heuristique (ou Mindmapping) est un moyen de représenter sous la forme d’un schéma panoptique des éléments d’un même domaine. Elle est supposée représenter le fonctionnement de la pensée ; l’arborescence qu’elle dessine s’apparente en effet à celle du même nom.
En lien avec une lecture, la carte heuristique est utile pour figurer les personnages, l’intrigue et les actions importantes. Elle l’est d’autant plus pour la lecture d’un roman policier dans la mesure où elle peut se rapprocher du murderboard.
Le but de cet outil est donc de représenter sur un seul schéma l’ensemble des éléments importants d’un thème comme les faits, les événements, les acteurs ou encore les concepts.
La carte heuristique est donc un outil complémentaire approprié pour aider les apprenants à se représenter la matière d’une séquence et de les amener à constituer un résumé dans la perspective d’une évaluation.
Dans ce présent article, je tâcherai d’exposer la carte heuristique en tant que ressource et de présenter la manière dont l’enseignant et les élèves pourront s’en servir.
Compétence visée :
L’élève est capable de se représenter l’intrigue d’un récit (roman policier) dans le cadre d’une séquence de lecture en français.
La carte heuristique est pertinente puisqu’elle permet de montrer de manière panoptique l’ensemble de la trame narrative. Cet objet peut constituer une activité résumante.
Élaboration de la ressource et analyse du processus de création :
1. Pour la constitution de cette ressource, je me suis dirigé vers un site qui permet de réaliser des cartes heuristiques :https://framindmap.org/c/maps/ . Le fait qu’il s’agisse d’un simple site permet un accès simplifié pour les élèves en salle d’informatique.
2. Il est possible de créer un compte gratuitement et de réaliser facilement des cartes mentales.
3. L’utilisation du site est simple et il est donc aisé pour tous de réaliser le travail. Il faut cliquer d’abord sur « nouvelle » pour constituer la carte mentale.
4. Pour créer une première mindmap, on doit d’abord inscrire son titre et celui-ci constituera le nœud principal. À ce stade, il n’est pas nécessaire d’y ajouter une description.
6. Parmi les outils qui seront particulièrement intéressants, nous trouvons : « ajouter un nœud », « forme du nœud », « ajouter une icône » « ajouter un lien » et « relation du nœud ». Il y a en outre un certain nombre d’outils relatif à la police dont il est possible de disposer.
7. A partir du nœud principal, on ajoute des nœuds supplémentaires :
Dans le cas qui nous sert ici d’exemple, c’est la « carte des meurtres » des Dix petits Nègres qui a été constituée. J’ai donc mis en relation les invités sur « l’île du Nègre » avec les versets de la comptine présente dans les chambres qu’ils occupent, puis représenté la façon dont les personnages sont tués. Finalement, j’ai ajouté un lien vers la comptine qui agit comme une mise en abyme de l’ensemble du roman.
Analyse de la ressource :
La création d’une carte mentale constitue une activité résumante. Le roman policier se prête tout à fait à ce genre d’outil informatique. Se rapprochant du murderboard, la carte heuristique tend à être une représentation de la pensée du détective qui tente de mettre à plat l’ensemble des personnages et leurs implications les uns avec les autres.
Finalement, pour des élèves non-lecteurs, avoir la possibilité de représenter le récit d’une autre manière en passant par la salle d’informatique peut être stimulant et peut leur permettre de se représenter l’histoire différemment.
Si la carte heuristique permet en outre une bonne mémorisation, il semble important de souligner que la création d’une carte heuristique semble plus efficiente lorsqu’elle est réalisée avec du papier et des feutres. Mais il peut être intéressant de mener cette expérience avec des élèves car il s’agit de mêler lecture et informatique dans le but de se représenter le récit.
Nous pouvons finalement noter que la lisibilité du site et donc son usage aurait pu être meilleure. Le site n’est pas toujours intuitif.
Développement personnel :
La création de cette ressource pour mes élèves me permet d’appréhender la compréhension d’un texte d’une manière différente.
Amener les élèves à maîtriser ce genre d’outil informatique constitue l’un de mes objectifs futurs. Il est entendu que la carte mentale est un outil en soi, mais peut-être que la dimension informatique de sa création pourrait les amener à l’apprécier davantage qu’avec du papier et des feutres.
Romain Butikofer
