msMITIC 2019

SQ1 QUIZIZZ et le Past simple

16.05.2020

Pascal Norek avatar. Pascal Norek

Abou Gbakale avatar. Abou Gbakale

Séquence d’apprentissage intégrant les MITIC

- Quizizz et le Past simple -

Mr Gbakalé et Mr Norek

 

• Introduction (Mr Norek)

Mr Gbakalé et moi-même sommes des amis de longue date. Nous avons grandi en France dans la banlieue toulousaine et nous connaissons depuis le lycée. Après avoir connu des parcours à la fois distinct et quelque peu similaire (étude en littérature anglaise, travail dans des écoles Londoniennes pour moi, Mancuniennes pour Mr Gbakalé, et finalement la HEP Lausanne), je me suis rapproché de mon collègue car j’ai déjà validé mes stages et je n’avais donc pas d’élèves à qui proposer de projet MITIC. De plus, nous étions intéressé par le principe de co-enseignement. Moi par mon premier travail de mémoire portant sur les relation enseignants ordinaires et spécialisés en situation de co-enseignement. Mr Gbakalé, au travers des approches AGIR de la HEP. De ce fait ce document sera rédigé avec l’utilisation du – nous - et retracera, lorsque nécessaire, entre parenthèses, les apports de Mr Gbakalé et moi-même.

 

• Expliquer le contexte en quelques phrases afin d’aider le lecteur à entrer dans votre logique (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Dans le but de travailler les verbes irréguliers du past simple de manière plus ludique et moins arbitraire, nous avons décidé d’utiliser le service de création de quiz en ligne Quizizz pour changer des traditionnels exercices à trou. Ces exercices de drill peuvent paraître rébarbatifs pour les élèves de 11ième VG à cette époque de l’année où les révisions sont de rigueur. En effet, les examens de fin d’école obligatoire avancent à grands pas. Alors pour leur éviter de faire un énième exercice de drill, nous avons décidé de créer un quiz sur le past simple pour que les vingt élèves de cette classe révisent de façon plus ludique.

• Expliquer ensuite le déroulement sur le même principe (Mr Gbakalé, Mr Norek)

C’est avec cette idée de départ que nous avons planifié une période en demandant à ma professeure formatrice (prafo) de réserver les tablettes. Ab initio, nous avons prévu de faire ce quiz avec le téléphone cellulaire des élèves. Malheureusement, à cause la procédure fastidieuse pour obtenir l’accord de la direction pour les téléphones cellulaires et grâce aux conseils avisés de ma prafo, nous avons décidé de faire ce quiz sur les tablettes de l’école. Comme nous l’avons précédemment expliqué l’appel aux tablettes était un moyen alternatif et plus interactif pour faire des révisions. La maîtrise du past simple étant indispensable pour les examens de fin d’année, il nous semblait essentiel de dédramatiser sa maîtrise en leur proposant un quiz à vocation ludique. Quizizz permet aux élèves de faire un constat de leur connaissance et de leur savoir, et nous permet d’évaluer l’état de leur connaissance. Ce quiz nous donnera des données directement afin que Mr Gbakalé puisse effectuer des régulations à son enseignement et aider à leurs apprentissages du past simple. L’utilisation de la tablette sera ponctuelle et unique. Le but de la séquence est vraiment d’évaluer l’étendue de leur savoir au moment du quiz, et ainsi mieux les préparer pour les examens à venir. 

Durant le cours précédent le quiz nous prévoyons un reading dans lequel les élèves devront identifier tous les verbes au past simple. De plus, des exercices de grammaire sont prévus pour leur permettre de travailler les verbes réguliers et irréguliers. Le jours de la séquence MITIC, le quiz toutefois sera la tâche principale de la séquence pendant laquelle les élèves seront capables de se connecter au site de s’inscrire et d’y répondre.

 

Utilité du numérique (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Comme une recherche britannique menée en 2005 à l’université de Leicester par Kate Garland le démontre, la mémorisation est la même lorsqu’on donne les mêmes documents à des étudiants sur écran ou sur papier[1]. Dans ce même article, il est cependant dit que le numérique apporte une valeur ajoutée dans les exercices et sur la façon de travailler des élèves. Il permet un gain de temps dans la création d’un support et dans la capacité de le diffuser, ce que ne permet pas le papier. En outre, « L’usage de la vidéo, via internet, permet d’amener une information de façon plus pédagogique que sur le papier »[2]. Le numérique permet aussi une individualisation. En effet, même si tous les élèves sont connectés au même quiz, la tâche qui leur incombe demeure individuelle. Grâce à cet apport ‘boosté’ d’information et cette individualisation du travail, les élèves vont pouvoir évaluer leur niveau de manière ludique, à leur propre rythme, et exercer leur connaissance de manière située ce qui favorise une progression dans leur Zone Proximale de Développement[3]. Ici le rôle du pair expert sera endossé par l’environnement numérique Quizizz. Nous pouvons ajouter que leur sens de déduction sera également mis à partie. En général, les outils numériques et informatiques sont utilisés pour apporter de nouvelles compétences aux élèves. L’apprentissage évolue ainsi vers une certaine autonomie de l’élève. L’usage du numérique propose des contenus et un apport des savoirs plus ludique. Ce créateur de quiz en ligne permet.de moins dépendre d’exercices grammaticaux de drill. Avec Quizizz, il y a aussi plus l’usage du visuel avec les différentes couleurs qui permettent à l’élève de bien différencier les réponses des questions, et les propositions de réponses entre elles. Ainsi on comprend que la motivation de l’élève est facilitée. 
 
Nous considérons que le quiz que nous avons proposé se situe au deuxième niveau du modèle du SAMR. Avec Quizizz, on est au niveau Augmentation car les élèves peuvent comparer leurs réponses avec celles des autres élèves dans l’anonymat le plus total. Cela permet une augmentation l’interaction entre élèves et une participation plus volontaire car ils ne pourront pas être jugés par le regard/les commentaires de leurs pairs. Ensuite avec Quizizz, les élèves peuvent avoir un accès direct aux réponses et réguler immédiatement les éventuelles erreurs sans attendre une correction collective plus chronophage menée par l’enseignant. Enfin l’analyse de données fournie par ce logiciel permet de voir les erreurs commises fréquemment par la classe et ainsi aide l’enseignant à prévoir des régulation là les notions des élèves sont les moins bien maitrisées.
(Ci-après : la capture d’écran du rapport du quiz illustre nos dires de 4 manière. De un, ce résumé de la partie donne le pourcentage de bonne réponse. Deuxièmement, la question la plus dure, ce qui correspond au plus grand nombre d’échec est pointée. Troisièmement, la question à laquelle les élèves ont mis le plus temps à répondre est indiquée. Enfin, des faits intéressants sont mis en avant, avec notamment les 2 questions ayant reçu le plus petit pourcentage de réussite.)

• Quels avantage ou intérêt par rapport à un enseignement sans MITIC? (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Pour ce quiz sur le past simple, les promesses ont été tenues car ce questionnaire à choix multiple nous a permis de voir de manière quantifiable que les élèves en grande partie ne maîtrisaient pas les verbes irréguliers et la forme négative du past simple, et ce en une seule leçon.
 

Retour après expérience (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Malheureusement, pour les verbes irréguliers, il n’y a pas une myriade de propositions de régulation à part les exercices de drill. Nonobstant, le fait que le travail sur support numérique se doit de rester ponctuel afin d’en garder la ‘fraicheur’, mon collègue et moi-même pensons qu’il serait avantageux de proposer, sans en exagérer, davantage de quiz en ligne. En d’autres mots, nous estimons qu’un usage unique de supports numériques apporte peu de plus-value, mais qu’un usage abusif serait également infructueux. C’est dans le dosage que la clé réside. En effet, le support Quizizz offre l’avantage du gain de temps et de motivation des élèves et autorise un repérage plus rapide quant aux type d’erreur à travailler. Par ailleurs, les élèves peuvent travailler et réaliser leurs propres lacunes de façon un peu plus autonome. Mais la réalité de terrain de ma position d’enseignant stagiaire (Mr Gbakalé) et un accès limité aux moyens numériques rendent la mise en pratique d’enseignement par le numérique plutôt rare.

Compétences enseignantes (Mr Gbakalé)

Pour mener cette séquence, les compétences dont nous avions besoin étaient multiples. Pour ma part (Mr Gbakalé), j’ai dû tout d’abord m’informer sur la procédure pour avoir un accès à un média autonome pour permettre aux élèves de travailler seuls mais aussi pour savoir où ils en étaient au niveau de leur apprentissage numériques. Comme nous l’avons précédemment précisé, j’avais pensé à l’utilisation des téléphones cellulaires des élèves en premier lieu. Mais par soucis d’équité (tous les smartphones n’ont pas les même caractéristiques de performance ou de taille d’écran par exemple) nous avons opté pour les tablettes que possédaient l’établissement.
Comme le préconise la compétence Utiliser les ressources numériques de son environnement de travail dans Sqily, j’ai d’abord essayé de contacter la PRESSmitic de mon établissement. Avant que j’entreprenne des démarches avec la PRESSmitic, ma prafo s’est proposée pour réserver les tablettes de l’établissement. Sachant que je pouvais avoir accès aux tablettes, nous avons entrepris de préparer une séquence en utilisant le questionnaire en ligne Quizizz. 
Cependant, n’ayant pas fait la compétence Gamifier / Ludiciser sa classe avec le numérique, lors de la réalisation du quiz en classe, j’ai (Mr Gbakalé) expérimenté deux problèmes lors de mise en place de l’activité. Premièrement, une fois les élèves ‘inscrits’ dans la partie de Quizizz, j’ai lancé une partie pour moi-même afin de m’assurer de la bonne marche de celui-ci. Cependant, mon écran étant partagé à ce moment avec les élèves, ceux-ci eurent une première démonstration des questions et des réponses du quiz. Ces derniers, honnêtes, m’interpelèrent et je m’arrêta. Cela constitue une erreur de parcours mais également une opportunité d’apprentissage utile à ma position d’enseignant-stagiaire. Deuxièmement, Comme Mr Norek et moi-même utilisions Quizizz pour la première fois, il y a naturellement quelques hésitation et surement de mauvaises interprétation des statistiques une fois le quiz réellement effectué par les élèves. Nous y voyons également un chance de gagner en expérience dans l’interprétation des statistiques offertes par cette application.
Du point de vue de la veille technopédagogique, les quiz en ligne sont excellents pour faire des révisions ludiquement. En utilisant pédagogiquement les tablettes comme stratégie d’enseignement et d'apprentissage pour les élèves, notre intention était de voir où en étaient les élèves et de réguler leurs apprentissages du past simple. Grâce à l’accès direct aux nombres d’erreurs, j’ai pu démontrer aux élèves in vivo que le nombre moyen d’erreurs demeure élevé et ce à moins de deux mois des examens. Ce nombre d’erreur moyen, calculé par l’intermédiaire de Quizizz est une ‘photo-finish’ des connaissance de la classe. Grâce à cette ‘photo-finish’ les élèves peuvent saisir concrètement l’ampleur du travailler encore à réaliser pour arriver à une meilleure maîtrise du past simple d’ici aux examens. 
La stratégie de l’utilisation d’un questionnaire en ligne via une tablette semble avoir motivé les élèves à s’engager dans leurs apprentissages du past simple et des verbes irréguliers car tous les élèves ont été attentifs. L’interprétation des résultats est importante pour l’enseignant mais également pour les élèves eux-mêmes afin favoriser leur réussite. Par le partage des résultats, tant collectifs qu’individuels, ils prennent conscience de leur niveau et peuvent anticiper le volume de travail à effectuer pour atteindre le seuil de réussite. Ce processus favorise l’autonomie des élèves, tel que avancé dans le chapitre ‘utilité numérique’.
 

• Compétences nécessaires pour mener à bien l’activité

Alignement pédagogique (Mr Norek)

Les objectifs de la séquence étaient simples, le but était d’évaluer le niveau des élèves en faisant un quiz. Cette séquence co-construite a servi de régulation pour mon enseignement mais aussi pour voir où en sont les apprentissages des élèves. La maîtrise du past simple est importante pour les examens de fin d’année.

 

Objectifs disciplinaires travaillés et objectifs transversaux travaillés (FG / CT) (Mr Norek)

Les objectifs disciplinaires travaillés sont l’identifier et l’utiliser le temps du passé qu’est past simple et de travailler l'utilisation des verbes en contexte pour atteindre le niveau A2 en se référant au PER :

Les objectifs disciplinaires travaillés sont d’identifier et utiliser de manière approprié le temps du passé comme le past simple et de travailler l'utilisation des verbes en contexte pour atteindre le niveau A2 en se référant L3 36 du PER[4]

Cette séquence a été envisagé comme une révision de l’utilisation des verbes réguliers et irréguliers, des formes négatives, interrogatives et affirmatives du past simple. 

La séquence se base sur du repérage (vidéo Youtube) plus une utilisation autonome de ressources numériques d'apprentissage et ludiques (quiz en lignes). 


Nous avons sélectionné et utilisé une ressource numérique pour opérer une remédiation au niveau du past simple notamment en nous concentrantsur les verbes irréguliers et en tenant compte du niveau variés des élèves de 11 VG :

La séquence se base sur du repérage (vidéo Youtube) et une utilisation autonome de ressources numériques d'apprentissage et ludiques (quiz en lignes). J’ai sélectionné et utilisé une ressource numérique pour opérer une remédiation, une régulation[5] au niveau du past simple notamment en me concentrantsur les verbes irréguliers et en tenant compte du niveau variés des élèves de 11 VG.  L’activité se situe dans la FG 11 des MITIC du cycle trois car l’élève est capable de lancer, de quitter une ressource numérique d'apprentissage[6]

 

Avec Quizizz, nous attendions que les élèves de 11VG prennent en compte les résultats des autres élèves pour voir où est leur niveau par rapport à celui de classe. Également, pour leur rappeler qu’ils appartiennent à une collectivité, qu’il existe une myriade de niveau et qu’ils se ne doivent pas se décourager, mais prendre cette opportunité formative et ludique pour gagner en autonomie et mieux se préparer aux examens de fin d’année.Même si la collaboration ne semble pas, à première vue, de rigueur avec le mode individuel du quiz sur tablette, le classement final du jeu permet à chaque élève de juger de la qualité et de la pertinence de leurs réponses par rapport au reste de la classe. Le nombre d’erreurs et les données individuelles récoltées permettent de réaliser la masse de travail à abattre pour que chaque élève se rapproche de son meilleurs potentiel. Le but du questionnaire en ligne était que chacun des élèves reconnaissent ainsi leurs valeurs ou faiblesse et qu’ils se fixent des buts à atteindre pour les examens de fin d’années. Même si les élèves n’obtiennent pas un bon taux de réussite au quiz, les fins de cette démarche ludique sont de capitaliser sur les résultats. En effet, nous voulions, a travers d’une activité engageante, que les élèves gagnent en confiance en leur démontrant qu’avec plus de 65% de réussite générale ils étaient en bonne voie pour réussir réussite. 

D’ailleurs, Quizizz offre la possibilité instantanée de choisir différentes modalités de réponse et ainsi je pu (Mr Gbakalé) propose aux l’élève de développer telle ou telle stratégies d’apprentissage. En amont, notre souhait était que les élèves perçoivent et analysent les difficultés rencontrées grâce aux questions à choix multiple. Nous souhaitions qu’ils apprennent de leurs erreurs. Après cette expérience ludique collective, j’attends (Mr Gbakalé) des élèves de la persévérance et un certain développement du goût de l'effort pour les cours à venir. 

 

Durant cette expérience, trois des cinq capacités transversales ont été principalement travaillés : 

- Premièrement,  la collaboration, avec une compétition saine et une approche ludique qui poussent les élèves avec de moins bons résultat à se surpasser.

- Ensuite, la communication, avec l’analyse et l’exploitation de ce questionnaire en ligne par les élèves eux-mêmes, ce qui s’avère être utile pour qu’ils prennent conscience de leur niveau à un instant T qu’ils. Ceci préparant d’ailleurs la compétence suivante.

- Les stratégies d'apprentissage, avec le développement d’une démarche heuristique pour que les élèves assimilent mieux les irrégularités du past simple et ainsi dégagent des éléments de réussite et lorsque nécessaire reformulent des étapes et stratégies à mettre en œuvre.

(Comme on peut le voir dans cette illustration, il y a un classement des élèves. Certains élèves ont mis leur prénom, d’autres des pseudonymes. L’anonymat n’est ainsi pas vraiment respecté par tous. Cependant, la configuration du jeu fait que les élèves n’étaient pas préoccupés par leur classement durant la partie mais par l’exactitude de leurs réponses. Comme on peut le voir, la plupart des élèves était au-dessus des 67% de moyenne général. Il y a seulement 6 élèves en-dessous des 67% et parmi ces élèves seulement 2 élèves étaient sous les 50%)

 

Style pédagogique (Mr Gbakalé)

Le style pédagogique lors de cette séquence était passif, j’étais en retrait. Avec ce type de questionnaire en ligne, l’autonomie des élèves est très sollicitée car contrairement à d’autres service de quizz en ligne, par exemple Kahoot qui laisse moins d’autonomie aux élèves car toutes les questions sur TBI et non sur écrans individualisés. 

Selon le site Néopass@ction, j’emprunte une posture de lâcher-prise car les élèves vont à leur rythme et je ne dicte pas le rythme. Mais aussi une posture dite du « magicien » car en choisissant Quizizz, j’ai su momentanément capter leur attention[7].

Rôle de l’enseignant, rôle des élèves, rôle de l’environnement numérique (Mr Gbakalé)

Mon rôle pendant la séquence était d’être le guide du processus d’apprentissage. En effet, pendant le Quizizz j’étais en retrait. En amont, mon collègue HEPien et moi avions tout de même même préparé le questionnaire* en prenant en compte l’alignement curriculaire. De ce fait, les élèves étaient quand même guidés par l’enseignant.

On peut dire que le rôle des élèves était celui d’utilisateur car ils se devaient de répondre aux questions proposées. Le but n’était pas d’avoir une production finale. Comme nous l’avons mentionné précédemment ce qui importait le plus était de pouvoir comparer les résultats entres élèves avec leur taux d’erreurs pour mettre en exergue les écarts significatifs. Cela était fait afin de fixer de manière explicite pour ceux-ci un seuil requis, un niveau à atteindre dans leur futures préparations aux examens de fin d’année. Notre but était de valoriser tous les élèves et de ne pas insister sur le classement ou les résultats individuels. Nous avons opté pour l’application Quizizz pour ses qualité graphiques et sa jouabilité pour motiver le élèves à s’investir davantage dans leur travail et ainsi arriver possiblement à leur meilleur niveau. Dans cette optique, le rôle de l’environnement numérique a été essentiel durant la tâche, mais également grâce au traitement instantané des données qui permet faire des feedbacks généraux directement. 

L’utilisation de Quizizz peut s’apparenter à un exercice de drill car l’élève se contente juste de répondre à des questions à choix multiple. Toutefois, l’interface, les aspects de temps et de points, l’interactivité et la notion de compétition avec les autres participants, intensifie la motivation et la réflexion des élèves. Cela en tour, apporte le bienfaits du drilling en éliminant ses aspects répétitifs et rébarbatifs. Tout au long de la séquence j’ai choisi de donner de l’autonomie aux élèves. Ma posture comme je l’ai déjà précisé, était plus celle d’un observateur que celle d’un acteur.

 

Retour après expérience (Mr Gbakalé) et apports de Mr Norek

L’écart par rapport à la prévision n’est pas abyssal car le quiz s’est passé comme nous l’avions prévu. Laisser les élèves seuls avec les tablettes les rendirent directement autonome car ils appartiennent à une génération habituée à cet outil, ces fameux digital natives. De plus, comme anticipé, les questions ont été généralement comprises (moyenne de 67% de bonnes réponses). Un élève a même obtenu le 100% de réussite aux quiz (voir l’illustration p 6).

Cependant au niveau organisation du quiz, je pense (Mr Gbakalé) qu’il y a des modifications à apporter. Tout d’abord comme c’était la première fois que j’utilisais Quizizz, il y a eu des scories pour trouver le quiz ce qui a entraîné des petits moments de flottements. Pour réguler, je ferai, lors d’une prochaine séance Quizizz, une explication en plénière car il y a des élèves qui ont déjà utilisé ce service de questionnaire en ligne et d’autres qui en ignoraient l’existence. De cette manière je pourrai gagner en temps d’explication ou laisser un élève expliquer. D’autre part, certains élèves ont fini le quiz avant d’autres et ont dû attendre que les retardataires finissent. Donc, pour une plus grande cohésion de groupe, Mr Norek, après avoir partagé mon retour avec lui, émit différentes idées :

- Faire commencer les élèves en même temps, leur laisser l’occasion de répondre à leur rythme, mais prévoir un second quiz d’appoint, plus court, portant sur une autre thématique, sans que celui-ci ne rentre toutefois dans les résultats généraux. 

- Laisser les élèves ayant terminé en premier de remplir un rapide questionnaire portant sur leurs impressions : Est-ce que le travail était plus motivant (oui/non), plus difficile que d’habitude (oui/non), où penses-tu avoir le mieux/moins bien réussi (verbes irréguliers/forme interrogative/forme négative). 

- Donner aux élèves les plus rapides l’occasion de créer quelques questions pour un quiz futur portant sur le past simple.

                                                                                                  

Au sujet la différentiation, nous anticipions qu’une tablette s’avérerait être plus contraignante car nous ne pensions pas proposer un autre quiz en attendant que les élèves retardataires terminent. A l’instar des propositions post-séances faites ci-dessus, mon collègue et moi manquions donc de prospective lors de la préparation de cette séquence. De plus, l’idée d’un second quiz sur le même sujet n’aurait, selon nous, aucun intérêt car je n’aurais pas pu faire de feedback collectif sur celui-ci, ou alors au risque de fausser les résultats par rapports aux élèves plus lents. Notre but était vraiment de faire un retour collectif, un sorte de ‘photo de classe’ de leur maitrise du past simple, l’unicité du quiz était ainsi nécessaire. Cependant, après concertation a posteriori, nous réalisons que d’autres piste qu’une répétition du même quiz étaient envisageable en termes de différentiation :

- Prévoir un quiz similaire mais avec des phrases plus courtes, ex :

            _____ / Ben _____ his grandparents yesterday ?

            1. did/visited    2. Do/visited    3. Did/visit

            _____ / Ben _____ his sister ? 

            1. did/visited    2. Do/visited    3. Did/visit

- Prévoir une fiche récapitulative des règles de bases du past simple :

            Past simple affirmative :           Verbs are regular or irregular (to walk / to be)

            Past simple negative:               Did not / didn’t 

            Past simple interrogative          Did + Subject + Verb at the infinitive form

 

En ce qui concerne les feedbacks, j’aurais pu proposer une correction collective participative car je me suis rué sur les résultats sans analyser le type d’erreurs communes et récurrentes. Certains d’entre eux n’ont pas trouver la bonne réponse et ne savent pas pourquoi leur réponse était fausse. 

 

Mes rétroactions se résumaient juste à interpréter les statistiques des résultats au quiz (voir illustration ci-dessous).

J’aurais pu revenir sur les erreurs pour expliquer l’origine de leurs erreurs, par exemple un manque de mémorisation des verbes irréguliers, la présence d’une double marque du passé (I didn’t visited). 

Enfin lors de ma séquence je n’aurai pas dû proposer une activité de visionnage vidéo de 5 minutes avant le quiz car cela ne m’a laissé que peu temps pour analyser les erreurs et ainsi crée une partie de la confusion décrite ci-dessus.

Le travail de co-enseignement en amont et en aval nous a ainsi permit de mettre à jour les pistes suivantes pour une meilleure gestion du temps (Mr Norek) :

- Avoir créé des comptes factices (5 à 10) et une classe virtuelle factice afin de se donner l’occasion de tester ‘à blanc’ les fonctionnalités de Quizizz et ainsi connaitre à l’avance le format des résultats individuels et collectifs pour en tirer une meilleure analyse.

- Proposer une présentation plus courte de la même vidéo, 2 minutes au lieu de presque 5 minutes, en centrant celle-ci sur les dialogues réellement au passé simple.

- Imprimer au fur et à mesure qu’ils terminent les résultats individuels pour leur donner l’occasion de se faire un avis personnel avec un support personnalisé. Imprimer également les derniers résultats individuels pour les donner en fin de cours si nécessaire.

 

• Type d’évaluation prévue et remédiations possible (Mr Gbakalé, Mr Norek)

L’évaluation des acquis prévue est plutôt diagnostique et formative. Le but avoué de de ce questionnaire en ligne est de voir où les élèves en sont de leurs apprentissage afin de réguler les révisions pour les examens de fin d’année. “Le type d’évaluation le plus commun implique de déterminer des critères de mérite (généralement à partir d’une évaluation des besoins), de poser des standards de performance … et de déterminer la performance”[8]. Comme le précise cette citation de Tourmen, ce Quizizz nous a permis de poser des standards de performance pour les examens de fins d’année. Le niveau requis pour l’examen est un niveau A2. Nous voulions permettre aux élèves prendre conscience, grâce à ce type d’exercices individualisés,  et aux résultats toutefois collectifs, la quantité de travail à anticiper et le niveau exigé pour atteindre le seuil de suffisance à l’examen. Nous avons fait le choix que cette évaluation ne soit pas notée car nous pensons que les résultats sont utiles pour observer leur niveau mais aussi pour réguler l’enseignement de Mr Gbakalé et ce dans le but de favoriser leur réussite aux examens de fin d’année.
 
Avec cette activité les élèves n’ont pas appris beaucoup de choses mais cela était anticipé par la nature diagnostique et formative de cette séquence.  Également, comme nous l’avions planifié les élèves se sont attardés en fin d’exercice sur le classement et non sur les résultats. Cela nous guide dans notre propre apprentissage sur l’intérêt d’imposer, pour une prochaine fois, l’utilisation de pseudonymes. Accessoirement, ces pseudonymes peuvent cachés lors de la restitution collectivement des résultats. 
 
Sur un autre plan, pour leur faciliter la compréhension nous avions pensé utiliser l’option de la lecture des questions par le site, mais cela ne fut pas une bonne idée car la voix virtuelle ne prononçait pas l’anglais correctement. Cela réside dans le fait que le choix de la langue principale de l’administrateur du quiz, dans ce cas-là, Mr Gbakalé était le français et que la voix virtuelle lisait les questions en anglais avec un fort accent français. Ce fut le seul changement intervenu par rapport à la planification initiale avant même le jour où la séquence fut réalisée.
 
Les pistes de régulation que nous entrevoyons sont les suivantes. Premièrement, dédier une séquence entière à ce quiz car toutes les réponses des élèves n’ont pu être analysée ou commentées. De plus, je (Mr Gbakalé) n’ai pas pu vérifier si certains élèves ont répondu au hasard ou s’ils se sont concentrés sur chaque question pour obtenir une bonne réponse. Nous pensons maintenant qu’expliciter l’intérêt diagnostic du quiz auprès des élèves est crucial à sa réussite et par conséquent à leur future réussite. Par ailleurs, un vote à mains levé en fin d’exercice demandant si les élèves ont répondu au hasard (plus de 5 fois/moins de 5 fois), sans être sans faille, est une bonne méthode permettant de possiblement dédramatiser les résultats les plus bas.

Prise en compte de l’éducation aux médias (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Que ce soient les élèves ou nous-mêmes, nous n’avons pas été formés aux droits d'auteurs et aux droits à l'image. Donc nous n’avons en ce sens pas respecté les droits d’auteurs. Au moment de la rédaction du quiz, nous avons donc emprunté des photos sur google image sans filtrer les photos soumises à des droits d’auteurs ou non.
 
 
Pour ce qui est de l’ergonomie de Quizizz, aucun élève ne s’est plaint en ce qui concerne la lisibilité ou la faisabilité du quiz. Nous estimons que élèves aux besoins spéciaux ont été considérés car les couleurs et les caractères utilisés dans ce questionnaire en ligne n’ont pas été remis en question. La question de la différenciation ne s’est pas trop posée car tous les élèves ont fait le quiz de manière autonome. Cependant la rédaction de ce document et son enrichissement au travers du co-enseignement nous a permis de dégager quelques pistes comme indiqué plus haut (questions plus courtes, récapitulatif past simple). Il n’y a pas eu de réclamation au niveau de la difficulté, de la compréhensibilité ou du temps de réponse. Toutefois, nous avons conscience qu’un silence des élèves au sujet de la difficulté (ou de la facilité) n’est pas un gage de réalité, d’où la proposition d’un questionnaire tel qu’annoncé également plus haut (questionnaire sur impressions).

 

Retour après expérience (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Par rapport à nos prévisions, il n’y a pas eu d’écart. La plupart des élèves se sont vite plongés dans l’activité. Certains élèves ne savaient pas comment le logiciel fonctionnait, mais se sont spontanément adapté à une application somme toute très intuitive. Nous estimons qu’il serait donc judicieux, lors d’un prochaine première utilisation de Quizizz, de présenter un petit tutoriel pour montrer à tous les élèves comment rejoindre un quiz en ligne et interpréter les résultats. En relation avec le concept 360, nous trouvons que Quizizz est une très bonne application car tout est présent pour parer aux éventuelles inégalités pour les élèves souffrant de troubles auditifs, visuels et même des DYS.
 

Planification

• Comment la séquence d'enseignement s’insère-t-elle dans le programme annuel ? (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Comme nous l’avons précisé au début nous avons choisi le quiz en ligne et une vidéo Youtube pour travailler le past simple d’une manière plus ludique et interactive. Le but était de faire un état des lieux de leur connaissance dudit prétérit. Nous voulions un peu varier la façon de travailler le simple past comme la théorie de la variation de Marton[9] le préconise. Avec Quizizz, nous avons voulu leur éviter de faire de simples exercices à trou ou de conjugaison. En ce qui concerne l’agenda, cette séquence a été simplement planifiée sur une période. Les élèves n’ont pas été averti à l’avance. Il n’ont su qu’après la présentation de la vidéo qu’ils allaient faire un Quizizz. Nous avons décidé de cet effet surprise afin de booster leur engouement pour la vidéo puis le quiz. Nous nous sommes ainsi assurer qu’ils restaient concentrés, dans un premier temps, sur leur travail d’analyse (repérage des verbes réguliers et irréguliers au past simple) de la vidéo Youtube, et dans un deuxième temps, sur leur activité interactive. Nous pouvons avancer que ce pari à très bien fonctionné car nul besoin de gestion de discipline n’a dû être fait.

 

Quelle organisation devons-nous prévoir ? (Mr Gbakalé, Mr Norek)

Pour cette activité, nous avions estimé ne pas avoir besoin de documents d’aide éventuels. La tablette et l’application paraissaient suffisantes. L’application Quizizz apparait si simple d’utilisation qu’il est n’est pas nécessaire d’expliquer son fonctionnement. Toutefois, la pratique nous permis de réévaluer cette prime opinion. En effet, nous parlons d’un petit tutoriel plus avant, et par exemple, il est tout de même nécessaire de préciser que pour certaines questions plusieurs réponses étaient possibles. Cette précision nous semblait évidente, en tant que créateur du quiz, mais cela ne fut pas si évident que ça pour tous les élèves réalisant le quiz. 
Un des buts du quiz mis en place par nos soins était de susciter chez les élèves un conflit cognitif. Nous voulions confronter l'élève avec des utilisations erronées du past simple allant à l'encontre d’utilisations correctes du past simple, afin qu'il réalise les inconsistances de celles-ci. Comme le remarque Astolfi :     
 
« Un conflit cognitif se développe lorsqu’apparaît, chez un individu, une contradiction ou une incompatibilité entre ses idées, ses représentations, ses actions. Cette incompatibilité, perçue comme telle ou, au contraire, d’abord inconsciente, devient la source d’une tension qui peut jouer un rôle moteur dans l’élaboration de nouvelles structures cognitives[10]. » 
 
Notre objectif était ainsi de comparer des formes correctes à des erreurs grossières que les élèves commettent régulièrement pour qu’il y ait un déclic lorsque présentés avec celles.ci. En les confrontant à leurs erreurs, nous souhaitions qu’ils assimilent par cette ‘tension qui peut jouer de rôle de moteur’ dans l’acquisition des formes correctes du past simple.  En lien avec cette notion de ‘tension’, nous étions également désireux de mettre en action « l'instant de l'assimilation » de l’utilisation de past simple. Etape au combien difficile à formaliser. Ainsi, par ce Quizizz, nous voulions que certains élèves fassent de l'expérience vygotskienne du « déclic, autrement qualifiée d'expérience ah ! ah ! à partir de laquelle l'enfant peut dire qu'il a compris ou assimilé le concept[11]. » Nous estimons et espérons donc que cette compréhension, ce ‘déclic’ pourra se manifester par le choix de la bonne réponse parmi les différentes propositions. Nous avons anticipé que les analyses statistiques fournies par ce créateur de quiz numérique, nous permettrait d’observer les élèves qui auront fait l’expérience « ah ! ah ! », et ceux qui sont toujours dans la zone proximale de développement en relation avec le past simple. Toutefois, mous réalisons qu’un questionnaire portant spécifiquement sur le moment « ah ! ah ! » nous aurait permit de lier résultats quantitatifs (pourcentage de bonnes et mauvaises réponses) avec des résultats qualitatifs (perception propre des élèves du sentiment de ‘déclic’).
 
 
Grâce à Quizizz et aux résultats obtenus, nous avons pu repérer les élèves qui avaient besoin d’aide et ce qui maîtrisaient davantage le past simple. Ainsi nous pouvons avancer que beaucoup d’élèves maîtrisaient les verbes réguliers mais les données récoltées ont aussi montré qu’ils avaient oublié comment former les formes irrégulières du past simple, ou simplement savoir différencier quels verbes sont réellement réguliers ou irréguliers. En ce qui concerne les formes négatives et interrogative du past simple les résultats montre également un déséquilibre. En effet, la forme interrogative du prétérit était généralement correctement utilisée alors que la forme négative ne l’était pas.
En général, nous estimons donc que le prétérit interrogatif a été correctement utilisé (exemple avec les illustrations ci-dessous avec la question 15 du quiz sur la forme interrogative et ses 55% de bonnes réponses).
Nous pouvons rajouter que les élèves n’ont pas eu des difficultés avec l’utilisation du quiz numérique car ils connaissaient déjà Quizizz et car l’interface simple avec les couleurs différentes permet de bien différencier les réponses (les tons de couleurs conviennent aussi aux élèves atteint de dyschromatopsie).

• Retour après expérience (Mr Gbakalé)

D’après mes prévisions il n’y a pas trop eu d’écarts car beaucoup d’élèves savaient déjà utilisaient Quizizz ou comprirent rapidement comment l’utiliser. La mise en place de l’activité a été relativement rapide. La planification a tenu ses promesses car tout s’est déroulé comme prévu. La période s’est déroulée sans trop de contretemps ou de moment de flottement. Cependant, pour réguler l’introduction de la séquence Quizizz, je conclu qu’une prochaine fois, il sera utile d’expliquer le fonctionnement de ce quiz numérique car deux élèves étaient relativement perdus et ne savaient pas comment démarrer le quiz. Il est intéressant de perdre 1 à de minutes pour une telle explication mais cela, en contrepartie, permettra aux élèves de commencer en même temps et sur un pied d’égalité.

 

Description du déroulement (Mr Gbakalé)

L’activité avec Quizizz s’est déroulée à la fin d’une période juste après la diffusion d’un extrait de Kung fu Panda pour travailler le past simple. Après avoir revu tous les usages grammaticaux du past simple grâce à la vidéo. Je leur ai proposé ce quiz numérique. Le quiz s’est déroulé en trois phases. J’ai d’abord demandé aux élèves de venir prendre une tablette. Ensuite, je leur ai demandé de se connecter à Quizizz et je leur ai donné les codes d’accès au quiz. Une fois tous connectés, les élèves ont mis dix minutes en moyenne pour faire le quiz. J’avais affiché le classement au TBI. Au fur et à mesure que le quiz avançait, le classement apparaissait et un esprit de compétition naissait. Il a y eu qu’un élève obtenant 100% de réussite au quiz. Après le quiz j’ai pu diffuser au tableau toutes les statistiques pour leur montrer où ils en étaient de leur maîtrise du past simple. J’ai pu procéder à une remédiation et leur proposer de retravailler sur le prétérit car la maîtrise de ce temps n’était pas encore convenable.
Pendant le quiz, les élèves ont été plus attentifs et silencieux. Ils étaient tous impliqués et ils avaient les yeux rivés sur les écrans de leurs tablettes. Même à la fin du quiz les élèves sont restés attentifs et ont écoutés l’analyse de mes résultats. 

 

Évaluation et ressenti après expérience (Mr Gbakalé, Mr Norek)

En général, je dirais que l’utilisation d’un quiz numérique est une réussite car les élèves sont rentrés dans l’activité sans rien dire. Ils ont répondu aux questions en silence. Je pense qu’ils ont réellement pu estimer l’état de leur connaissance sur le past simple. Comme je viens juste de le préciser la régulation que nous pouvons faire directement est très utile. La rétroaction générale se fait instantanément. On peut de suite voir ce qu’il faut travailler. Comme R. Ellis le préconise, les TIC ( Quizizz en occurrence) peuvent être sollicitées pour proposer des activités contrôlées de pratique grammaticale invitant les apprenants à s'entraîner, tester leurs hypothèses et les pratiquer ultérieurement dans le cadre d'activités communicatives[12] (R. Ellis, 2003 : 46). Le seul inconvénient avec le quiz numérique se situe dans l’impossibilité de faire des rétroactions personnalisées. Les élèves en difficultés sont laissés à eux-mêmes. D’ailleurs, j’ai oublié d’inclure des explications aux bonnes réponses. Le quiz que j’ai créé, proposait juste les bonnes réponses. Pour les élèves n’ayant pas compris leurs erreurs, il n’y a pas de rétroactions correctives.
 
Une autre décision que j’ai prise est digne de régulation. En effet, utiliser la voix électronique pour lire les questions peut être problématique. Certes, elle aide les élèves à mieux lire mais la prononciation n’est pas de bonne qualité et ce pour les raisons explicité plus haut. Donc elle peut mener l’élève à des incompréhensions mais aussi l’habituer à entendre une mauvaise prononciation. De plus, que la vitesse de progression pour le quiz n’est pas la même pour tous les élèves. Par ailleurs, utiliser le TBI pour la lecture des questions n’est pas une si bonne idée et elle a elle aussi été régulée.
 

Mon collègue et moi pensons que pour de prochains Quizizz les réponses explicatives devraient être fournies aux élèves afin de développer une approche plus réflexive à leurs erreurs. Eviter la voix électronique pour éviter de déconcentrer les élèves et une obligation, mais une régulation possible est de créer un compte anglais Quizizz, ou de changer la langue principale dans le menu setting.

Enfin nous estimons qu’il est nécessaire de consacrer une période entière à un Quizizz pour que la rétroaction collective soit des plus efficace, car les cinq minutes de rétroaction collective et corrective qui sont restées en fin de cours n’ont pas été suffisantes pour approfondir les explications.

 



 

Bibliographie

 

Astolfi, J., Darot, É., Ginsburger-Vogel, Y. & Toussaint, J. (2008). Chapitre 3. Conflit cognitif, conflit socio-cognitif. Dans : , J. Astolfi, É. Darot, Y. Ginsburger-Vogel & J. Toussaint (Dir), Mots-clés de la didactique des sciences: Repère, définitions, bibliographies (pp. 35-48). Louvain-la-Neuve, Belgique: De Boeck Supérieur.

Clerc, A., & Martin, D. (2011). L'étude collective d'une leçon, une démarche de formation pour développer et évaluer la construction des compétences professionnelles des futurs enseignants. Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur, 27(27 (2)).

Ellis, R. (2003). Task-based Language Learning and Teaching. Oxford : Oxford University Press.

Forest, F., & Siksou, M. (1994). Développement de concepts et programmation du sens. Pensée et langage chez Vygotski. Intellectica, 18(1), 213-236.

Tourmen, C., & Droyer, N. (2013). Dialogues entre théories spontanées et théories académiques de l’évaluation. Mesure et évaluation en éducation, 36(3), 25-49.

Wass, R. T. (2012). Developing Critical Thinkers in Higher Education: A Vygotskian Perspective (Doctoral dissertation, University of Otago).

 

Sites consultés

 

 

 

 

 

 

 


[1] https://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/apprend-on-mieux-sur-un-support-papier-ou-sur-un-ecran/[2] https://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/apprend-on-mieux-sur-un-support-papier-ou-sur-un-ecran/[3]Wass, R. T. (2012). Developing Critical Thinkers in Higher Education: A Vygotskian Perspective (Doctoral dissertation, University of Otago).[4]https://www.plandetudes.ch/web/guest/L3_36/#[5]https://www.plandetudes.ch/web/guest/FG_11/[6]https://www.plandetudes.ch/web/guest/FG_11/[7]http://neo.ens-lyon.fr/neo/formation/analyse/les-postures-enseignantes[8] Tourmen, C., & Droyer, N. (2013). Dialogues entre théories spontanées et théories académiques de l’évaluation. Mesure et évaluation en éducation, 36(3), 25-49.[9] Clerc, A., & Martin, D. (2011). L'étude collective d'une leçon, une démarche de formation pour développer et évaluer la construction des compétences professionnelles des futurs enseignants. Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur, 27(27 (2)).[10] Astolfi, J., Darot, É., Ginsburger-Vogel, Y. & Toussaint, J. (2008). Chapitre 3. Conflit cognitif, conflit socio-cognitif. Dans : , J. Astolfi, É. Darot, Y. Ginsburger-Vogel & J. Toussaint (Dir), Mots-clés de la didactique des sciences: Repère, définitions, bibliographies (pp. 35-48). Louvain-la-Neuve, Belgique: De Boeck Supérieur.[11] Forest, F., & Siksou, M. (1994). Développement de concepts et programmation du sens. Pensée et langage chez Vygotski. Intellectica, 18(1), 213-236.[12] Ellis, R. (2003). Task-based Language Learning and Teaching. Oxford : Oxford University Press.