Vendredi 13 mars 2020, le Conseil fédéral annonce le début de la fin. La fin de l’insouciance microbienne, la fin momentanée de la proximité sociale mais aussi, et surtout, la fin de l’école en présentiel jusqu’à nouvel avis. Ce fait sociologique mondial que le FMI qualifiera pour marquer l’exceptionnalité de sa dimension de « Grand Confinement », aura vu des milliers d’enseignant-e-s devoir se familiariser et adopter des outils informatiques dont elles et ils ignoraient l’existence quelques jours auparavant. En effet, dans le cadre de l’enseignement à distance, impossible de ne pas chercher un moyen approprié et adapté à ses son propre usage qui permette d’atteindre les objectifs d’apprentissages souhaités pour les élèves. 

Je n’ai bien évidemment pas été épargné par cette nécessité de chercher les moyens adéquats de communiquer, partager et enseigner aux élèves. En stage B dans la discipline économie et droit (OCOM 9VG et 11VG, OS 10VP) ainsi que maître de classe d’une 10VG au collège de Nyon-Marens, j’ai vite compris que le maintien du lien, la disponibilité des moyens informatiques ainsi que l’adaptation du travail allaient être des points capitaux dans la poursuite des enseignements et apprentissages. 

Dans cet article, je vais tenter de présenter plus particulièrement mon cheminement à travers l’adoption ou non de certains outils, à leur mise en place et à leurs succès ou non avec ma classe d’OS économie et droit en 10VP. Je montrerai et commenterai également diverses activités proposées en classe.

2.1.  Compétences mobilisées en lien avec Sqily

Cette expérience m’aura permis de mobiliser diverses compétences MITIC travaillées sur Sqily. D’abord ma compréhension relative du digital native (Comprendre l’élève digital natives : https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2553) aura été nécessaire pour éviter les écueils liés aux stéréotypes sur ces digital natives et chercher un meilleur accompagnement pour mes élèves. 

L’intégration de vidéos dans mes cours (https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/3024)  ainsi que la création du MindMapping (https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2410) ont été d’autres compétences très utiles pour créer des activités cadrées, accessibles, diversifiées et faisant du sens. 

 

2.2.  Compétences mobilisées chez les élèves

Comme de nombreux collègues, je me suis rendu compte des lacunes importantes en matière de maîtrise des outils informatiques chez les élèves. En effet, après la mise en place de la plateforme TeamUp pour tout le canton de Vaud, j’ai rappelé aux élèves les instructions déjà présentes sur le site internet de l’école pour accéder à l’organisation de la semaine. Toutefois, malgré ce rappel et ce renvoi, une opération comme consulter le calendrier TeamUp pour la classe a pu s’avérer plus compliquée que prévue (Illustration 2.1). En cherchant mieux à comprendre d’où venait le problème, l’élève en question m’a expliqué avoir installé l’application TeamUp sur son smartphone. Ceci m’a fait réalisé que, d’abord, je n’avais pas essayé d’accéder à TeamUp par l’intermédiaire de mon smartphone et que je n’avais pas non plus testé l’application. Aussi, en essayant moi-même d’accéder au calendrier de la classe via l’application, j’ai pu me rendre compte que l’accès n’était pas possible. J’ai donc cherché à accéder à TeamUp en passant par le site internet de l’école et, après quelques difficultés rencontrées pour accéder au bon calendrier, j’ai répondu à l’élève sur WhatsApp en lui donnant la marche à suivre pour y arriver depuis le smartphone.

J’ai ainsi pu constater qu’il fallait envisager, lorsqu’on donne les instructions pour l’utilisation d’une plateforme informatique, que les élèves n’utiliseraient pas nécessairement l’ordinateur pour y accéder. J’ai par la suite intégré ce paramètre dans mes explications afin d’anticiper un problème éventuel lié à l’outil employé.

2.3.  Solutions, choix et rétroactions

A// Emails

Après avoir récolté les adresse de courriel ainsi que les numéros de téléphones des élèves ou de leurs parents pour toutes les classes, nous avons commencé généralement au sein de l’établissement par l’envoi du travail aux élèves par email. Les élèves n’ayant pas toutes et tous des adresses email disponibles, certains parents ont vite reçu de nombreux messages sur leurs propres boîtes email et se sont plaints de cette surcharge d’informations qui ne permettait pas une autonomisation des élèves. 

Les échanges par email me semblaient, en plus du manque d’autonomisation, avoir certaines limites comme le fait de devoir renvoyer un email à la classe dans le cas d’une erreur présente dans un document envoyé et avoir un manque de flexibilité et de variété dans la communication avec les élèves.

 

B// WhatsApp

La direction de mon établissement, dès le premier jour de l’enseignement à distance, a autorisé l’utilisation des groupes WhatsApp avec nos classes. J’avais déjà pu, avant l’introduction des nouvelles directives sur l’utilisation de WhatsApp par le département, utilisé un groupe WhatsApp avec ma classe principale. Fort de cette expérience, j’ai dès l’ouverture du groupe, fixé différentes règles : 

1)    D’abord dans la communication entre élèves et avec l’enseignant. En effet, les élèves peuvent oublier le contexte dans lequel ils communiquent et on se retrouve avec des insultes, des moqueries ou simplement une interpellation sans introduction. Les élèves doivent donc mettre les formes et se rappeler qu’ils sont dans le cadre scolaire même sur le groupe.

2)    Le contenu média posté sur le groupe doit être en lien avec le cours. Tout contenu ne respectant pas cette règle serait effacé. 

3)    Les réponses de l’enseignant sont conditionnées par sa disponibilité. Ainsi, les élèves comprennent qu’une réponse peut arriver avec un temps de retard et ils ne paniquent pas. 

4)    Enfin, pour ne pas encombrer le groupe et laisser visible les messages importants pas besoin de répondre des « ok », « ça marche » ou des « merci Monsieur » à moins que l’enseignant spécifie autre chose.

Ce canal de communication a, une fois ces règles fixées, très bien fonctionné. La réactivité offerte par Whatsapp mais aussi la possibilité de rappeler les diverses échéances, de renvoyer le travail à effectuer, de signaler les oublis ou de recevoir facilement les photos des exercices en ont fait un outil indispensable pour assurer la continuité pédagogique.

 

C// Site internet Wix (Illustration 2.2)

A la suggestion d’un collègue, je me suis penché sur la création d’un site internet Wix afin de centraliser les documents, questions et autres corrigés. Toutefois, avec l’arrivée annoncée de TeamUp, je m’interrogeais sur l’utilité qu’aurait ce site et si la direction ne finirait pas par nous obliger à n’utiliser qu’un seul outil pour la gestion du travail à distance. J’ai ainsi abandonné cette idée après avoir passé quelques heures à réfléchir au design, aux rubriques nécessaires, à la gestion de mes classes et avoir constaté que je risquais de prendre trop de temps à mettre sur pied une solution qui n’était peut-être pas optimale.

 

J’ai décidé, malgré les réticences qui pouvaient se faire jour concernant l’utilisation des données personnelles par la société exploitante de l'application, d’utiliser la plateforme de visioconférence qui a émergé comme un incontournable du confinement : Zoom. Son utilisation instinctive ainsi que sa disponibilité sur tous les appareils et l’envoi d’un simple lien pour se connecter m’a permis de garder un contact régulier avec la majorité de mes classes. La plupart des élèves a joué le jeu et s’est connecté à l’heure bien que certains, sous certains prétextes plus ou moins justifiables, aient manqué quelques réunions. J’ai rapidement décidé de rappeler au début de chaque séance les objectifs de la réunion et de fixer une heure de fin. Ainsi, les élèves étaient au clair sur les sujets que nous aborderions et le temps qu’ils devaient y consacrer. 

J’ai ainsi pu aussi bien enseigner que reprendre des exercices mal compris ou souligner des difficultés rencontrées par certains ou certaines. L’utilisation par la suite d’un Ipad que j’ai emprunté m’a permis de rendre mes explications encore plus visuelles et de soutenir les apprentissages de mes élèves, notamment en comptabilité.

 

Comme mentionné plus haut, cet outil qui a été mis en place par l’Etat de Vaud m’a permis de transmettre le travail et ainsi que d’autres informations comme les rendez-vous Zoom à mes classes sur une page dédiée présentant le format d’un calendrier. 

L’intérêt de cette plateforme est de permettre la visualisation sur une semaine entière la charge de travail qui attend les élèves et les attentes journalières des enseignant-e-s. 

La plupart des élèves m’a confié par la suite avoir apprécié et trouvé très pratique ce mode de transmission des informations et du travail par les enseignant-e-s. Il leur a en effet permis d’instaurer une routine de travail rassurante et leur laissait une relative grande liberté dans l’organisation et la gestion de leur quotidien sans ajouter de stress. Par ailleurs, en plus de permettre une organisation heure par heure, la plateforme permet de télécharger des documents nécessaires au travail des élèves (compléments théoriques, corrigés, etc.) évitant ainsi la surabondance de emails et de pièces jointes. Les élèves sont ainsi plus autonomes dans leur travail et savent où trouver l’ensemble des documents.  

La limite de TeamUp est toutefois atteinte lorsque l’on veut centraliser le travail des élèves ou que l’on veut générer plus d’interactions avec eux. En effet, impossible pour les élèves d’ajouter quoique ce soit sur le TeamUp de la classe et donc de participer un minimum dans leur quotidien sur cette plateforme. Au demeurant, l’objectif premier de cette plateforme était donner une visibilité claire et d’ensemble sur le travail à effectuer afin de faciliter l’organisation pour les élèves et les parents. 

 

Durant les deux premières semaines d’enseignement à distance, avant le démarrage de TeamUp, j’ai grandement réfléchi à la manière dont je souhaitais communiquer avec mes élèves et comment je pouvais leur transmettre le travail mais également d’autres contenus facultatifs et récréatifs. Par ces contenus, qu’ils soient sous forme de vidéos, d’articles ou de musique, j’ai souhaité ouvrir une parenthèse dans le quotidien comme je pourrais le faire lors des cours en présentiel pour ouvrir sur d’autres sujets. 

Ainsi, parmi les multiples solutions envisagées, j’ai porté mon dévolu sur la plateforme Padlet qui se décline en site internet et également en application. Cette variété de supports me semblait répondre à l’éventualité d’un manque de matériel informatique chez les élèves et offrait ainsi une certaine flexibilité dans l’utilisation quotidienne. Aussi, après avoir regarder quelques capsules vidéos sur l’utilisation de la plateforme, je me suis lancé dans la création d’un Padlet pour ma classe de 10ème OS économie et droit. Pour ce faire, j’ai décidé de suivre dans les grandes lignes un exemple de Padlet  vu sur la vidéo « Exemples concrets d’utilisation Padlet »   .
J’ai donc organisé en mon Padlet en huit colonnes (Illustrations 2.3 et 2.4). Cette organisation m’a paru bien fonctionner durant toute la période d’enseignement à distance. Les intitulés des colonnes étant clairs, la lisibilité de l’ensemble pour les élèves a été assurée. La colonne « Vos questions » a nécessité d’octroyer un droit spécial de modification aux élèves. Toutefois, leurs questions étant systématiquement posées d’abord sur WhatsApp, j’ai moi-même reporté les questions et les réponses sur Padlet afin d’en garder la trace et de permettre aux élèves de retrouver plus facilement les réponses que dans le fil de discussion du groupe WhatsApp. Je pensais également utiliser Padlet pour le dépôt du travail fini des élèves mais ils n’ont pas trouvé cette solution suffisamment pratique pour l’adopter et on a continué avec un système d’envoi des documents par email ou par WhatsApp. 

Une limite est toutefois apparu après l’adoption de TeamUp dans les classes. En effet, j’avais pensé au début de la période de confinement que pour mon groupe d’OS, composé de trois classes différentes, il serait plus facile de se référer uniquement à une plateforme, Padlet donc. Mais rapidement, certains m’on exprimé le souhait que figure également sur TeamUp le travail hebdomadaire afin toujours de mieux réussir à s’organiser. J’ai donc poursuivi en transmettant sur trois canaux différents (WhatsApp, TeamUp, Padlet) les informations pour la classe. Ce rappel sur différents canaux m’a permis de m’assurer que chaque élève était au courant des rendez-vous et des travaux à effectuer. 

GoogleForms  (https://www.google.com/intl/fr_ch/forms/about/) est une application incluse dans la suite bureautique Google Drive qui permet la création de questionnaires d’enquête faciles de création et d’utilisation. J’ai ainsi utilisé à plusieurs reprises ce support pour créer des documents permettant aux élèves de répondre directement depuis l’ordinateur ou le smartphone au questionnaire que j’ai élaboré sur une séquence vidéo traitant par exemple du leasing (Illustration 2.5). Après avoir fixé une période durant laquelle les élèves pouvaient répondre, je pouvais vérifier les réponses soit directement sur GoogleForms soit en important un fichier .csv sur Excel. Les statistiques proposées par GoogleForms donne également la possibilité de voir quel pourcentage des élèves a bien compris ou non et m’offrait l’occasion lors des réunions Zoom de revenir sur quelques problèmes que j’aurais pu remarquer dans leurs réponses.

 H// CamScanner

J’ajoute ici un point que je n’avais au départ pas anticipé dans le rendu des travaux pris en photo. Les élèves savent très bien se servir de l’appareil photo de leur smartphone mais n’accordent pas une grande importance au cadrage ou à la lumière présente lors de la prise de vue. Ainsi, utilisant déjà depuis un certain temps l’application CamScanner, j’ai proposé aux élèves de l’utiliser pour « scanner » leurs documents et me renvoyer un format .pdf à travers l’option d’envoi par email proposée par l’application. L’application n’a toutefois pas toujours été adoptée par les élèves certain-e-s me disant ne pas bien en saisir l’utilisation. J’ai donc continué à recevoir des photos approximatives que je demandais ensuite de refaire dans de meilleures conditions lumineuses ou avec un meilleur cadrage. Un tutoriel dans ce cas précis aurait été indiqué afin d’amener les élèves à bien s’approprier les possibilités de l’outil.

 

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Pour conclure cette section sur les différentes solutions envisagées pour parfaire ma boîte à outils pour l’enseignement à distance, je souhaitais mentionner deux applications utiles pour le travail sur tablette notamment pour les rétroactions ou pour la création de corrigés dynamiques. Pléthore d’applications existent et permettent d’accomplir avec plus ou moins de succès les même tâches. Toutefois, de ma période d’essai-erreur, j’ai choisi d’exploiter Notability ainsi qu’Explain Everything comme applications complémentaires, chacune facilitant certains processus (correction, explication, Zoom) durant le travail à distance. Pour ces deux applications, un stylet est bien sûr indispensable. 

 

Notability est une application payante de prise de notes ainsi que d’annotation de pdf. Elle permet, par exemple, de récupérer des productions d’élèves en divers formats, de les importer sur l’application, de corriger, annoter, puis de les renvoyer en format .pdf. L’avantage étant ici de ne pas devoir imprimer sur papier et de pouvoir facilement organiser les documents reçus des élèves. Une autre utilisation possible est de créer une note que l’on envoie ensuite aux élèves. Les dessins et autres schémas sont ainsi rapidement faits et l’on peut effacer, recommencer jusqu’à obtenir un schéma voulu. 

 

J//  Explain Everything

Application payante mais offrant déjà un certain nombre de fonctionnalités en version gratuite, Explain Everything permet également de prendre des notes, d’annoter des documents pdf mais elle offre surtout la possibilité de filmer son écran en même temps que l’on crée une présentation sur un « whiteboard ». Ainsi, filmer son écran en commentant et annotant un document de correction a été apprécié par mes élèves notamment en comptabilité lors du travail asynchrone. Les possibilités d'annotations m'ont également servies durant des réunions Zoom avec les élèves afin de reprendre de manière synchrone les explications et aider à la compréhension à l'aide du pointage-guidage.

Je proposerai ici deux exemples d’activités proposées durant la période de travail à distance pour illustrer ma démarche en comptabilité. 

Tout d’abord, nous avions déjà débuté en classe les exercices de comptabilité dans la partie « opérations avec influence sur le résultat » du Chapitre 5 du manuel d’Introduction à la comptabilité. J’ai donc décidé de poursuivre dans les exercices du chapitre en reprenant régulièrement les bases vues précédemment sachant de plus que ce thème rentrerait dans l’examen de certificat l’année prochaine . 

 

J’ai ainsi posté sur Padlet des documents de rappel que je demandais aux élèves de consulter avant d’entamer les exercices. L’essentiel était ensuite repris durant les séances Zoom et nous procédions à la correction d’un exercice en direct. J’utilisais ma tablette avec l’exercice ouvert dans l’application Explain Everything et les élèves à leur tour proposaient au moins une solution pour chaque opération. Ce système m’a permis de pointer les erreurs et de discuter des solutions avec les élèves. L’application me permettait de quitter l’exercice et d’aller instantanément sur une page vierge pour reprendre dessins, schémas et flèches à l’appui des explications plus poussées et illustrées. Je demandais enfin de manière aléatoire soit avant soit après les séances Zoom à plusieurs élèves de m’envoyer leurs exercices via WhatsApp pour que les délais de réception soient courts. Je pouvais ainsi constater erreurs et corrections ainsi que si le travail avait été effectué correctement (Illustration 3.1) et faisais ainsi un retour en réponse à l’élève.

 

Globalement, mon intervention pour accompagner les élèves dans la tâche et les apprentissage s’est faite à travers diverses modalités. D’abord, sur le groupe WhatsApp pour clarifier des points demeurés obscures pour les élèves durant la semaine. Puis, durant les réunions Zoom pour expliquer une opération particulière dans le corrigé d’un exercice.

 

Afin de proposer une activité à distance qui puisse rafraîchir les connaissances de élèves en matière de comptabilité, j’ai souhaité utiliser la plateforme Quizziz qui permet de créer des quizz (Illustration 3.2)simplement et donne ensuite la possibilité de comparer les bonne ou mauvaises réponses des élèves (Illustration 3.3). Ainsi, ce jeu m’a permis de vérifier les connaissances préalables de mes élèves dans un format de jeu. J’ai profité ensuite lors de notre entrevue Zoom de rappeler les erreurs apparues durant le quizz, expliquer aux élèves et renvoyer à la théorie et surtout les féliciter pour des résultats généralement bons. 

 

Je souhaitais aussi ajouter que nous avions travaillé en classe sur l’utilisation du programme Numbers pour la résolution automatisée des exercices de comptabilité et que j’avais réfléchi à la possibilité de proposer aux élèves une feuille de calcule en ligne qui leur permette de rentrer simplement les opérations et faciliter la résolution. Après discussion avec les élèves, il est apparu toutefois que l’ensemble de la classe ne se sentait pas suffisamment à l’aise avec l’outil pour l’utiliser en lieu et place du support papier. Par ailleurs, au vu de l’investissement chronophage de la mise en place de cette méthode de résolution et de la limite de temps journalier à disposition, j’ai préféré ne pas insister. 

Dans la poursuite du travail en comptabilité avec les élèves durant la période d’enseignement à distance, mon objectif a été comme précisé par le département, de consolider les notions comptables que les élèves étaient supposés avoir acquises à ce stade de l’année. De plus, je souhaitais terminer le chapitre sur les opérations avec influence sur le résultat car je gardais en tête que l’examen de certificat des 11ème OS l’année prochaine pourrait être  allégé mais pas de ce sujet précis. 

 

Comme expliqué plus haut, les canaux de communication retenus ont été WhatsApp pour sa flexibilité et son instantanéité, Padlet pour la centralisation des documents et moyen de transmission des documents de cours mais également comme rappel du travail de la semaine (Illustration 4.1) , TeamUp pour la vision d’ensemble sur la semaine et l’organisation du quotidien et enfin Zoom pour les interventions synchrones. 

En ce qui concerne le matériel, j’ai souhaité trouver des solutions qui ne nécessitent pas l’usage de l’impression pour ne pas être confronté au manque d’imprimante à la maison. Je n’ai d’ailleurs, pour ma part, pas d’imprimante à la maison et prenais donc comme situation« standard » que les élèves n’en aient pas non plus.

 

J’ai de plus tenté de varier les supports en alternant entre du numérique (Quizziz, GoogleForms…) et du papier (exercices de la brochure de comptabilité) pour diversifier la façon d'aborder les apprentissages des élèves.

De manière générale, nous avons décidé avec les élèves de garder à l’horaire les jours (lundi après-midi, mercredi matin, vendredi après-midi) où nous avions normalement cours comme jours de référence pour garder un semblant de rythme scolaire. Ainsi, le lundi matin je signalais sur le groupe WhatsApp la mise en ligne des activités de la semaine et les élèves pouvaient ensuite poser les questions durant la journée soit sur le groupe soit directement à l’enseignant. Je donnais des indications sur TeamUp et Padlet des dates auxquelles les élèves devraient avoir terminé certains exercices. Le vendredi après-midi 14h00, enfin, une réunion Zoom venait conclure la semaine avec d’abord un tour d’écran pour prendre des nouvelles, ensuite la résolution commune d’un exercice de comptabilité et enfin une partie questions et indications sur la semaine suivante. Il m’est toutefois arrivé de devoir modifié l’horaire de la réunion du vendredi en raison des contraintes domestiques comme ma compagne indisponible pour s’occuper de mon fils de 16 mois durant l’appel et une sieste qui ne semble pas vouloir venir (Illustration 5.1).
Ce modèle a globalement bien fonctionné, les élèves ayant rapidement pris le pli. Les élèves n'oubliaient ainsi pas de mes signaler un empêchement lors des réunion Zoom en oubliant au passage les règles de base des accords en français  (Illustration 5.2)

Les élèves ont pu montrer à travers leurs questions sur le groupe WhatsApp que l’apprentissage de notions de base comme l’idée de l’équilibre du bilan avaient étaient assimilées. Ainsi, une élève qui me signale une erreur flagrante dans le corrigé (Illustration 5.3). De plus, les bilans de l’Illustration 3.1 montrent que les élèves ont acquis des savoirs procéduraux de correction ainsi que des méthodes de présentation du bilan, du report d’opération dans les comptes ainsi que du traitement du compte de résultat.

6. Education aux médias

L’utilisation d’une image tirée des réseaux sociaux m’a permis de travailler en pleine pandémie sur la problématique des sources et des interprétations qui peuvent être données aux informations. L’activité (Illustration 6.1) proposée s’articulait donc autour d’une image « choc » qui devait ensuite être exploitée par les élèves pour produire une description, une légende, un bref article à caractère économique et un titre à l’article (Illustration 6.1). Ces aspects ont pu, lors du retour en classe en demi-groupes, être repris et discutés.