msMITIC 2019

Séquence: utilisation du whiteboard interactif dans le cadre d'un lecture à distance

09.09.2020

Romain Butikofer avatar. Romain Butikofer

Introduction

Dans le cadre du confinement, la question de la continuité scolaire est apparue et, au fil des semaines, s’est faite de plus en plus prégnante. À la veille de la rentrée, les mesures sanitaires étant toujours de rigueur, il est nécessaire de réfléchir aux moyens disponibles afin de maintenir les élèves dans un rythme de travail. Des applications diverses se prêtent à l’enseignement à distance et peuvent être mobilisées à des fins didactiques inédites. 
Dans le cadre de l’enseignement du français, le site miro propose un whiteboard  interactif qui permet aux élèves de réfléchir ensemble sur des notions de narratologie. 
 
Avec la classe 10VG/04 de l’établissement primaire et secondaire de Béthusy, nous avons lu Le Tour du monde quatre-vingts jours de Jules Verne. Il aurait alors été intéressant de travailler avec les élèves sur ce support afin de pouvoir institutionnaliser certains savoirs relatifs à la narratologie et au schéma actantiel, ainsi que réactiver des connaissances relatives à la lecture avant le confinement, mais plus particulièrement dans le projet d’écriture d’une nouvelle. L’application miro aurait été ainsi mobilisée pour ces fins. Jamboard – application similaire, mais francophone – aurait dû être utilisé, mais n’y ayant pas accès, je me suis dirigé vers miro qui malheureusement est anglophone. 
 
Si cette séquence n’a pas été mise ne place avec ma classe de l’année passée, nous réfléchirons sur les possibilités qu’offre un whiteboard interactif en terme de lecture, mais surtout d’écriture. 
 
Attentes et déroulement de la séquence : 
 
 
L’élève est capable de : 
-       Travailler avec deux de ses pairs et de collaborer
-       Restituer des éléments narratifs, et donc de faire preuve d’une certaine abstraction. 
-       D’organiser le scénario d’une nouvelle à l’aide d’un schéma actantiel préétabli. 
 
 
 
1.     Dans un premier temps il s’agit de créer des équipes en copiant le lien menant au whiteboard interactif en copiant le lien et en l’envoyant par mail ou sur un éventuel groupe Whatsapp. 
 
2.     Le format le plus pertinent vers lequel seront dirigés les élèves est le Concept Map 

3.     Sur une période donnée et en collaboration avec l’enseignant, les élèves reproduisent le schéma actantiel dont ils ont un exemple sur format papier ou PDF (ou une autre tâche) 

Figure 6 Théorie au format pdf.png 1.32 MB
4.     De manière instinctive, les élèves peuvent ainsi compléter ou créer un schéma actantiel. 
 

 5.     Dans un seconde temps, l’enseignant propose aux élèves la tâche suivante : écrire le scénario d’une nouvelle en utilisant le même outil. L’enseignant insistera sur le fait que la scénario doit être clair et suivre le schéma actantiel qui aura été vu précédemment. Ainsi les élèves peuvent écrire dans les fiches qui est le héros, qui est l’adjuvant et qui est l’opposant en y plaçant d’autres fiches pour y ajouter des description  ; de la même manière que les élèves pourront placer des fiches qui correspondront à la quête et à l’objectif.
L’intérêt se trouve ici de faciliter la collaboration des élèves. En effet, ils pourront ainsi réfléchir ensemble aux moyens d’élaborer une nouvelle.

Figure 9: à partir du schéma actantiel visant à institutionnaliser les savoirs, les élèves réalisent un schéma actantiel qui leur est propre dans le but de la rédaction d'une nouvelle.
 
6.     A partir de l’’élaboration de leur schéma actantiel, les élèves imprimeront le fichier .pdf qui découlera de ce travail pour rédiger individuellement leur texte. Cette dernière étape peut aussi se faire sur un logiciel de traitement de texte (pages, office word)
 
Limites et conclusion  
 
Le développement de ce genre de séquence nécessite une adaptation des élèves à l’utilisation de ce genre d’outil. Une séance en salle d’informatique pour qu’ils puissent se familiariser avec ce dernier se présente comme nécessaire. Dans un contexte d’enseignement à distance, cette séquence se heurte à des difficultés d’utilisation dans la mesure où certains élèves ne sont pas à l’aise avec ce genre d’outil informatique. Il est alors nécessaire, dans un premier temps, que l’enseignant collabore avec les élèves dans un premier temps afin de pouvoir les diriger. 
Cependant, l’idée de whiteboard  interactif révèle de nombreuses possibilités d’utilisation. Si la Concept Map a été envisagée dans cette séquence, de nombreux autres formats sont disponibles sur l’application. 
Pour un projet d’écriture en collaboration notamment, cet outil peut être utilisé à des fins utiles. 
 
Le whiteboard interactif, dans le cadre d’un atelier d’écriture, peut se révéler utile en tant que plateforme pour le brainstorming. Les élèves, sur le même support, peuvent travailler au même projet en mettant en commun les idées de chacun. 
En outre, il est sans doute important ici de souligner encore une fois l’importance de créer de petits groupes d’élèves afin que chacun puisse participer et qu’aucun d’eux ne soit laissé à l’écart. 
 
Si la maîtrise de l’informatique de mes élèves n’a pas permis ce genre de projet, il me semble intéressant de mener ce type de projet à l’avenir au sein de mes classes. 
 
En conclusion, l’application le white board interactif que propose l’application miro semble pouvoir redéfinir certaines notions de collaboration entre les élèves. En effet, de tels projets peuvent rester en suspens et être menés sur des périodes longues sans que l’objet de la pensée soit perdu. Dans un contexte où tous les élèves ont à leur disposition un ordinateur,  le whiteboard interactifde gérer autant des tâches prosaïques, que des révisions de la théorie vue en classe, que des calendriers, que des projets d’écriture.