En nous basant sur un travail effectué par Anne et Rudy pour le module d’EPS à la HEP pendant le semestre de printemps 2020, 
nous avons décidé de réutiliser le matériel et les exercices pour reproduire notre séquence squily. Ce même matériel a servi lors d'une leçon transmise de manière virtuelle à des élèves de 7ème année au sein du stage A de Anne. 

En effet, dans le cadre de son deuxième stage A en EPS, Anne a dû, en raison des conditions sanitaires (semi-confinement obligeant les cours à distance), proposer une alternative aux élèves (trois classes de 7èmeannée) afin que ceux-ci puissent « bouger » sans pour autant devoir être présents en salle de gymnastique. 

Les élèves recevaient une fois par semaine une vidéo comportant un défi. Chaque semaine, ils devaient essayer de réaliser ces défis et reportaient les résultats dans un tableau des résultats joint à la première vidéo. 

Au retour des élèves en cours après la période de semi-confinement, il a été possible de décerner le prix du meilleur « sportif du confinement » grâce à la comparaison du nombre de points des élèves. 

Chaque vidéo comportait trois parties d’enseignement : un échauffement, une partie principale, un retour au calme. Dans chaque partie principale (qui constituait le défi), trois niveaux de difficulté étaient proposés aux élèves afin que ceux-ci puissent tous le réaliser. Le tableau des résultats (voir à la fin du document) comportait lui aussi les trois niveaux de difficulté, mais le score avait la même valeur ; comme ceci, aucun élève n’était avantagé ou pénalisé. 
Notre séquence équivaut à la première vidéo envoyée aux élèves (par email) lors de la première semaine de semi-confinement. Le retour de l'activité a été fait lors de la reprise des cours en présentiez par rendu du tableau en version papier. 

Par conséquent, pour la réalisation de cette séquence squily, Anne a réfléchit à la manière d’utiliser la vidéo au sein de sa classe et Alice a contribué dans la rédaction de la séquence squily. 

L’intérêt de l’utilisation du numérique dans ce cas est le fait de donner l’opportunité aux élèves de pouvoir continuer à pratiquer l’exercice physique à distance, et ce, sous forme de petits défis de différents niveaux proposés par les enseignants. En effet, ce type de vidéo est intéressant à utiliser dans des situations d’enseignement à distance. Les élèves peuvent la visionner à n’importe quel moment et plusieurs fois par jour ou par semaine. En outre, ce type d’outil permet un partage facilité et rapide avec plusieurs personnes. De plus, cet exercice peut être manié avec différents outils numériques, pour autant que celui-ci ait une connexion internet (Ipad, Ordinateur, natel).

 

Par rapport au modèle SAMR nous nous situerons plutôt au niveau de l’augmentation (visionnage vidéo) ; en visualisant la vidéo, les élèves ont la possibilité de s’améliorer.   

 

Après réalisation, les élèves ont globalement bien pu réaliser la tâche des défis. Mais on a pu remarquer une participation plus active pour les premiers défis ; on peut interpréter ceci comme un point de lassitude de la part des élèves au fil du temps, ou peut-être une surcharge de travail dans d’autres matières. 

Les élèves ont du moins tous eu accès aux vidéos et ont tous au moins réussi le premier niveau de difficulté. Cela nous donne l’information que les exercices fournis étaient atteignables. À refaire, nous pourrions peut-être avoir un « contrôle » chaque semaine plutôt qu’après une grande période de temps.

Compétences enseignantes 

Pour bien mener l’activité, il a été important d'être au point sur les objectifs d’apprentissage à fournir aux élèves et quels étaient les outils auxquels les élèves avaient eu accès. 

Il a ensuite été judicieux de concevoir les exercices avec une certaine progression de difficulté. Et ce, pour pouvoir ensuite concevoir des suites logiques d’exercices (échauffement, activité principale, retour au calme) pour que ceux-ci fassent sens auprès des élèves et les tiennent captivés jusqu’à la fin de la vidéo. 

Enfin, il a été important de prendre en compte le fait que les élèves ne disposaient pas du même espace à la maison, d'où le choix de proposer des exercices réalisables « sur place ».  

 

 

Avant la réalisation, nous comptions sur le fait que par la conception de la vidéo en trois niveaux, les élèves arriveraient à se « discipliner » et à réaliser seuls le niveau qu’ils pensaient être en mesure de réaliser. Nous comptions aussi sur le fait que les élèves puissent réaliser chaque semaine leurs exercices. 

Après réalisation, nous nous rendons compte premièrement comme mentionné précédemment, que la motivation/participation des élèves s’était étiolée. Peut-être du fait que les enseignants n’avaient pas de contrôle direct instantané. D’autant plus que l’EPS nécessite des corrections fréquentes pour une progression technique. 

Deuxièmement, nous nous sommes rendu compte que les élèves ont eu tendance à se surestimer en se notant toujours dans le troisième niveau. Ceci est probablement dû au fait que les 7èmes années sont encore petits et si cela était à refaire, nous demanderions peut-être à un parent de vérifier le défi : cela dit en passant, plusieurs parents se sont joints au classement et ont effectué les défis avec leurs enfants.

Evaluation 

L’évaluation s’est déroulée par le « remplissage » hebdomadaire du tableau des résultats des défis. Le contrôle de celui-ci n’était finalement que très peu d’objectifs puisque seuls 6 élèves ont réalisé l’entier des défis. Néanmoins, cela a permis de décerner un gagnant. Aucun prix ne lui a été décerné, mais il en a été tout de même très fier.

GESTION DE LA CLASSE 

 

Les élèves ont été informés du déroulement de l’activité proposée sur le cycle. Il n’y a pas eu de démarche particulière quant aux droits d’auteur et de diffusion puisque cela ne nous gênait pas que le document soit partagé. 

Nous leur avons néanmoins conseillé d’utiliser l’outil plusieurs fois, quitte à séquencer (pause/marche à répétition) et à demander de l’aide à leurs parents afin de manier la vidéo à bon escient. 

Concernant les élèves, nous n’avons pas demandé de vidéo de leur prestation donc nous n’avons pas été dans le besoin de les informer des normes à respecter quant à l’utilisation de la vidéo et de sa diffusion.

Planification 

La séquence se déroule lors du second semestre, lors de la première semaine de semi-confinement. Le thème normalement abordé jusqu’à la fin de l’année devait être l’athlétisme et le lancer de la petite balle, mais nous avons fait le choix avec le PraFo d’Anne, pour des raisons pratiques, de changer la thématique du cycle. En effet, la thématique des défis hebdomadaires se prêtait mieux à la situation sanitaire qu’au lancer de la petite balle en appartement. 

La séquence fait référence à la première vidéo envoyée aux élèves, c’est le premier challenge. Nous avons fait ce choix parce qu’il s’agit de la vidéo la plus utilisée et réalisée par les élèves. 

Cette vidéo a connu plus de succès que les dernières, a été visionnée plus que les autres. L’un des biais de notre méthode a toutefois été lié à la distance : en effet, nous n’avons pu être présents pour contrôler la participation des élèves, mais aussi pour répondre à leurs questions et leur apporter divers conseils à la réalisation des défis.

Déroulement 

Comme mentionné plus haut ; l’activité se déroulait comme suit : les élèves ont reçu cette vidéo structurée en trois parties (seule la partie principale était à reporter dans le tableau). Ils avaient une semaine pour réaliser le défi et y inscrire leur résultat dans le tableau, avant qu’ils ne reçoivent la seconde vidéo à réaliser ensuite, etc.

Lien vers la vidéo de la séquence 

 © Merci à Rudy de nous avoir autorisées d'utiliser ce matériel qui nous a été d'une grande aide pour réaliser notre séquence.

Annexe tableau :