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SEQ2 - Utilisation des outils numériques et préparation à l’entrée dans le monde professionnel : la rédaction d’un CV sur traitement de texte

16.06.2021

Mazzoléni Aristide avatar. Mazzoléni Aristide

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Utilisation des outils numériques et préparation à l’entrée dans le monde professionnel : la rédaction d’un CV sur traitement de texte
 
 
Contexte

 • Introduction
 
Expliquer le contexte en quelques phrases afin d’aider le lecteur à entrer dans votre logique.
 
Les enseignants-stagiaires interviennent dans une classe de 9VG au collège de Saint-Roch, à Lausanne. Il s’agit d’un collège situé en zone urbaine, au centre-ville. La classe compte 16 élèves, le climat y est serein, avec des élèves motivés. Le niveau de la classe est très hétérogène. Certains élèves ont un niveau très modeste, avec des difficultés en français. La classe comporte notamment deux élèves dyslexiques. D’autres ont un niveau plus élevé, avec plusieurs élèves en groupe 2 en maths et en français. Les élèves sont presque tous d’origine étrangère, avec de nombreux allophones.
L’un des enseignants-stagiaires intervient en stage A dans la classe de son praticien-formateur, en Histoire et en formation générale tandis que l'autre enseignants-stagiaire intervient en stage A, en Géographie et en formation générale. La séquence prévue doit s’effectuer pendant les périodes de formation générale qui se déroulent le vendredi matin. Il est utile de préciser que les élèves de neuvième constituent un public très jeune, et qu’à cet âge et à ce stade de leurs parcours, ils n’ont qu’une inexpérience très limitée, voire inexistante du monde du travail. La plupart n’ont pas encore d’idée claire de ce qu’ils souhaiteraient faire plus tard. Ils n’ont d’ailleurs aucune connaissance des outils nécessaires pour entrer dans le monde du travail, et les codes de communication qui régissent cet univers leur sont totalement inconnus. La rédaction d’un CV sur support numérique doit les aider à acquérir ces codes.
 
 
Expliquer ensuite le déroulement sur le même principe
 
La séquence doit se dérouler sur plusieurs périodes, et se segmente en deux phases principales.
Une première phase préparatoire se déroule en classe. 
- Les élèves sont invités à réfléchir sur leurs diverses compétences. Ils doivent notamment décrire leurs qualités, ils doivent pour cela réfléchir à quelques termes définissant leur personnalité de la manière la plus positive possible, on retrouve ainsi des mots comme « généreux », « travailleur »…
- Ils sont ensuite invités à communiquer le déroulement de leur scolarité. Si à ce stade, aucun d’eux n’a de diplôme, ils ont en revanche effectué plusieurs années dans diverses écoles.
- Ils sont invités à indiquer les langues étrangères qu’ils parlent ou écrivent, cela est d’autant plus pertinent que la majorité des élèves sont allophones, et qu’ils parlent tous au moins une langue étrangère en-dehors de l’école.
- Ils sont invités à s’exprimer sur leurs loisirs, car cet aspect est révélateur de leurs personnalités, et permet ainsi à un recruteur de mieux cerner leurs centres d’intérêts.
- Ils sont enfin invités à communiquer leurs expériences professionnelles, à ce stade, peu d’élèves ont déjà acquis de l’expérience, les stages intervenant en principe plus tard dans leur scolarité.
Après cette première phase, les élèves possèdent déjà  les différents éléments composant le CV.
 
La seconde phase, doit permettre aux élèves d’assembler ces différents éléments disparates, en créant un CV complet. Pour être au plus proche des conditions exigées par le monde professionnel, ces élèves vont devoir produire un CV par ordinateur, à l’aide d’un logiciel de traitement de texte.
Cette partie de la séquence doit se dérouler dans la salle informatique du collège.
Les élèves devront reprendre les éléments inscrits au brouillon sur papier, pour les recopier et les ordonner en vue de rédiger un CV complet et bien présenté.  Cette phase inclue donc la saisie du document, mais aussi la présentation.
A cet effet les élèves seront invités à utiliser les diverses fonctionnalités offertes par les logiciels de traitement de texte pour améliorer la présentation de leur production, tels que :
-       Utilisation des caractères en gras ou en italique pour la mise en valeur de certaines rubriques
-       Soulignage, utilisation de couleurs, de polices de caractères de tailles différentes.
-       Utilisation des tabulations.
-       Utilisation des sauts de lignes, des interlignes doubles, et des espacements après les paragraphes.
 
• Utilité du numérique

 • Quels avantage ou intérêt par rapport à un enseignement sans MITIC?
 
Cet enseignement trouve tout son intérêt dans l’utilisation des MITIC. Certes, la rédaction d’un CV complet en classe, sur une feuille blanche ou une page de cahier aurait été tout à fait réalisable. 
Cependant, il faut tenir compte du fait que la rédaction d’un CV ne constitue pas un exercice académique totalement décontextualisé. Au contraire, l’idée est de leur apprendre des compétences qui leur serviront pour leur vie future. En effet, si l’usage de l’écriture manuscrite et du papier sont courants en salle de classe, ce n’est pas le cas de la correspondance professionnelle. Tous les courriers adressés à des entreprises sont tapés par ordinateur. En outre, les envois de documents papiers tendent eux aussi à disparaître, remplacés par les envois par e-mail, ou les dépôts de fichiers en ligne. Pour les futurs entrants dans le monde du travail, cela implique que de nos jours, plus personne n’envoie de lettres ou de CV manuscrits.  Les élèves doivent donc maîtriser ces nouveaux médias. Cet exercice leur permet donc de se familiariser avec les pratiques que la société attend d’eux. Ils doivent être en mesure de pouvoir rédiger un texte à l’aide d’un logiciel de traitement de texte, et de maîtriser les principales fonctionnalités de ces logiciels. 
Par conséquent, si un tel exercice devait se faire sans l’usage MITIC, l’élève passerait alors à côté des principales compétences que l’on attend qu’il puisse développer.

Les raisons pour lesquelles nous avons décidé d'utiliser l'application Word plutôt que d'autre logiciel de traitement de texte sont multiples. Premièrement, à la fin de l'année 2020, les écoles vaudoises ont procédé à un changement de plateforme passant d'Educanet2 à Office 365 équipant ainsi chaque élèves d'un accès à Word, Excel, etc. à l'école et à la maison. De ce fait, il était de notre volonté que les élèves puissent s'approprier cet outil de travail afin de pouvoir l'utiliser dans d'autres branches scolaires et/ou situations de vie. Deuxièmement, l'application Word est une des applications de traitement de texte la plus courante et utilisée dans le monde professionnel, il est donc nécessaire que les élèves puissent en connaître les fonctionnalisés de base et de mise en page. 
 
Il convient également de citer l’intérêt potentiel de cette activité pour les élèves dyslexiques présents dans la classe. Pour eux, en effet, l’écriture manuscrite est une source de difficultés, et peut se caractériser par une production souvent laborieuse, parsemée de ratures et de corrections, et une graphie susceptible de se détériorer au fur et à mesure de l’effort fourni.[1] La plupart des élèves dyslexiques ont généralement aussi des difficultés au niveau du graphisme d’ordre praxique. Pour ce type d’élèves en particulier, l’utilisation de l’outil informatique a pour effet de les soulager de toutes les difficultés liées au graphisme, et de faciliter ainsi l’usage de l’écrit.[2]
 
 
• Retour après expérience

Nous pensons que le numérique a tenu ses promesses et ceci pour plusieurs raisons. La première est que les élèves étaient enthousiastes quant à l’idée de pouvoir changer de support pour la rédaction d'un document écrit. S'il est difficile d'interpréter si l'engouement était dû à la perspective d'être sur un ordinateur ou à l'idée de créer quelque chose pour leur futur professionnel, nous avons constaté leur engagement dans la tâche par les questions de précision qui suivaient les explications. 

Deuxièmement, au fil de la séquence, nous avons pu observer une progression chez tous les élèves. D'une part, dans l'apprivoisement des fonctionnalités du logiciel utilisés et d'autre part dans la manipulation des technologies misent à leur disposition. Il est vrai que, nous sommes partis du postulat que tous les élèves arriveraient facilement à prendre en main les ordinateurs ou tablettes mais nous nous sommes vite rendus à l'évidence que ce n'était pas le cas de tous. Il faudrait, dans une perspective d'amélioration, veillez à s'assurer que chaque élève se sente à l'aise avec ces technologies.

Troisièmement, le numérique a véritablement permis aux élèves dyslexiques de la classe de se concentrer pleinement sur la tâche, car les difficultés encourus étaient de l'ordre de la compréhension des éléments demandés. Si bien qu'ils ont pu produire un document de manière similaire à leurs camarades renforçant ainsi leur estime de soi.

Cependant, les soucis techniques principalement dus à l'insuffisance matérielle (ordinateurs défectueux, touches manquantes, wifi, etc.) ont rendu la tâche chronophage et également frustrante pour les élèves qui étaient impactés par ceci. Par conséquent, la solution serait de faire l'entier de la séquence en salle d'informatique où le matériel est de meilleur qualité. Cependant, dans notre établissement, cette salle est un objet très convoité et rares sont les disponibilités.
 
• Compétences enseignantes
• Compétences nécessaires pour mener à bien l’activité
 
 L’enseignant, pour être en mesure de mener à bien cette activité, doit posséder au moins deux compétences essentielles.
- Il doit maîtriser les fonctionnalités principales d’un logiciel de traitement de texte comme Word.
- Il doit connaître lui-même les règles de présentation d’un CV.
 
Cette activité devrait donc être en principe parfaitement réalisable par tout enseignant habitué à rédiger des travaux sur logiciel de traitement texte, et ayant déjà expérimenté lui-même une recherche d’emploi.


 
Alignement pédagogique
Objectifs
Objectifs disciplinaires travaillés (éléments de progression du PER), objectifs MITIC travaillés  (y compris éducation aux médias), objectifs transversaux travaillés (FG / CT)

 Au niveau de la matière concernée, la formation générale, les objectifs travaillés se rapportent à la rubrique FG 33 du PER — Construire un ou des projets personnels à visée scolaire et/ou professionnelle

 Plus particulièrement, ce sont les points suivants qui sont spécifiquement travaillés :

 - Description de ses intérêts, valeurs, compétences, qualités et motivations en lien avec son projet personnel

 - Acquisition de techniques de recherche d'emploi et de postulation (CV, lettre de motivation,…)

 Au niveau MITIC, les objectifs travaillés se rapportent à la rubrique
FG 31 du PER— Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…

 Le point suivant, de la sous -rubrique « Utilisation d’un environnement multimédia » est spécifiquement travaillé :

 - Tape un texte personnel de manière autonome, en respectant les conventions de lisibilité (espaces, mise en page,…) et d'orthographe, (notamment par l'utilisation du correcteur orthographique)

 - L’usage d’un dictionnaire en ligne peut également solliciter un aspect de la sous-rubrique « Échanges, communication et recherche sur Internet », tout particulièrement le point :

 - Utilisation d'Internet comme source d'information et moyen de communication

Enfin, l’aspect particulier de l’exercice de rédaction d’un CV, qui implique une manière bien spécifique de s’exprimer par écrit et de présenter les informations, implique le travail sur des objectifs de la capacité transversale Communication – Codification du langage. Les points suivants sont spécifiquement travaillés :

 - Choisir et adapter un ou des langages pertinents en tenant compte de l'intention, du contexte et des destinataires ;

 - Respecter les règles et les conventions propres aux langages utilisés ;

 • Style pédagogique
 
• Rôle des enseignants, rôle des élèves, rôle de l’environnement numérique.
 
- Rôle des enseignants :
 
Les enseignants se chargent d’effectuer le travail préparatoire consistant à expliquer aux élèves les différentes rubriques du CV. Cette phase, qui se déroule en classe, consiste à favoriser la participation des élèves et à se questionner.  Un travail de guidage a lieu, avec des questions comme : « comment de te définis-tu ? Quelle est ta principale qualité ?... »
Il doit, avant de passer à la saisie sur informatique, leur fournir un modèle de CV complet, pour que les élèves aient une première idée du résultat final.
La saisie sur informatique doit au préalable comporter une phase préparatoire où l’enseignant s’assure que les élèves connaissent certaines fonctions de base comme taper, effacer, annuler une action, retourner à la ligne, enregistrer son document… Le cas échéant, il doit leur fournir une fiche récapitulative des principales commandes, en effectuant une démonstration. Une fois les bases acquises par tous, il pourra répéter la même procédure pour les fonctions plus avancées.
Enfin, il doit se tenir pleinement disponible lorsque les élèves travailleront en autonomie, pour répondre à leurs questions et les aider à surmonter les différents problèmes techniques.
 
- Rôle des élèves :
 
Les élèves sont invités à réfléchir pendant quelques minutes sur leurs principales qualités, puis à les écrire sur une feuille de papier. Ensuite, ils sont invités, chacun leur tour, à énumérer ces qualités à voix haute devant toute la classe. Cela leur permet de vaincre leur timidité, et de les amener à prendre conscience de la manière dont se présenter devant les autres. La même opération est répétée pour les diverses compétences, comme les langues parlées.
Pour la phase de la séquence se déroulant en salle informatique, les élèves les moins avancés devront d’abord dans un premier temps se familiariser avec le logiciel de traitement de texte.
La rédaction du CV devra se faire de la manière la plus autonome possible, chacun à son rythme. L’idée étant que les élèves se familiarisent avec cet outil par la pratique.
 
- Rôle de l’environnement numérique :
 
L’environnement numérique constituera en premier lieu un outil sur lequel les élèves vont devoir s’exercer pour apprendre à le maîtriser. Enfin, il constituera le support sur lequel les élèves vont devoir réaliser leur production finale. La maîtrise de cet environnement numérique constituera donc l’enjeu déterminant.
 
• Retour après expérience
 
- Il est apparu que le rôle de l’enseignant a été plus conséquent que prévu. La charge de travail, et notamment les besoins des élèves avaient été largement sous-estimés. En effet, de nombreux élèves n’étaient que peu familiers, voire ne maîtrisaient pas du tout les logiciels de traitement de texte. La rédaction des CV était pour eux un exercice totalement nouveau. Certains avaient en outre des problèmes de connexion et d’utilisation des ordinateurs de l’école. Les deux enseignants-stagiaires ont donc constamment dû intervenir, accomplissant un important rôle de soutien et d’étayage, pour répondre aux questions, apporter des précisions, ou aider directement un élève en difficulté. Il fallait en outre ajouter à cela les tâches liées à la gestion de classe, comme s’assurer que tous les élèves étaient au travail.
Le praticien-formateur est lui-même venu apporter une aide sporadique, ce qui signifie qu’il a fallu concrètement la présence des trois intervenants adultes, pour mener à bien cette activité .
 
 
- La participation et l’avancée des élèves s’est révélée très inégale selon les connaissances préalables en informatique, et la maîtrise du logiciel Word de chacun. Les élèves les plus à l’aise en informatique ont pu effectuer leur travail assez rapidement. Ils ont ainsi eu le temps d’effectuer une correction et de rendre un travail final de qualité. Les élèves les plus en difficulté avec l’outil informatique ont progressé plus lentement. Si la plupart ont pu rendre un travail final corrigé satisfaisant, certains ont tout juste terminé la première version du travail, et certains CV sont encore incomplets.
 
- L’outil numérique a joué un rôle déterminant. Sur la plan du modèle S.A.M.R, on se situe au niveau de la modification, dans le sens que la technologie permet la réécriture, elle modifie également la salle de classe qui n’est plus le lieu de l’activité scolaire, mais constitue une véritable préparation au monde du travail. On peut même considérer que l’activité touche à l’aspect redéfinition, dans le sens que l’activité informatique ne constituait pas une finalité en soi, mais constituait un support pour l’acquisition de compétences extra-scolaires. Le  CV produit par chaque élève leur servira à communiquer ensuite avec des acteurs externes. 
C’est ce document qu’ils ont eux-mêmes réalisé, qu’ils pourront envoyer l’année suivante aux entreprises dans le cadre de leurs recherches de stage, voire dès cette année pour ceux qui seraient désireux de postuler pour des emplois d’été.
 
 
Évaluation
 
 
• Type d’évaluation prévue et remédiations possible
 
Ce sera pour les enseignants-stagiaires une manière d’estimer les capacités de départ des élèves. Pour la réussite de ce projet, il convient de procéder à un étayage adéquat, notamment sous la forme de fiches explicatives relatant les différentes commandes, d’explications verbales et de démonstrations. En cas de difficulté, des régulations pourront être mises en place, sous forme de fiches plus accessibles, ou de travail complémentaire sur l’acquisition de certaines compétences de base. Si les niveaux de compétence informatique de la classe se révèlent trop hétérogènes, une individualisation des objectifs est envisageable.

L'évaluation est d'ordre formative, car la formation générale n'est pas évaluée de manière sommative. La vérification des acquis se fait à travers une correction en deux temps. La première fois que les élèves complètent les différentes rubriques du CV, ils envoient par mail leur travail aux enseignants. Cette correction permet d'expliciter les points qui sont adéquats et ceux qui nécessitent une régulation. Ces critères se basent sur le modèle de CV qui leur a été fourni et sur la manière donc ils respectent les normes de mise en page travaillées en début de séquence (police, taille de police, etc.). À partir de ce feedback, les élèves régulent et rendent une seconde fois leur travail. En outre, les CV finaux seront examinés par la conseillère d'orientation de l'établissement, ce qui permet d'introduire les élèves à la personne en charge de leur suivi. Finalement, tout au long de la séquence les enseignants-stagiaires naviguent en classe et guident les élèves dans l'accomplissement des tâches.
 
• Illustration des résultats ou de productions représentant ces résultats

Si l'un de nos objectifs était de travailler l'autonomie de la rédaction et de l'orthographe grâce aux supports et explications données par les enseignants, il est difficile d'uniformiser l’acquisition de cet objectif par les élèves. Car si une majorité des élèves ont su démontrer qu'ils avaient réussi à autonomiser l'utilisation d'internet et des dictionnaires en ligne, peu d’entre eux sont arrivés à rédiger de manière autonome. En effet, les élèves ont montré qu'ils leur étaient difficiles d'avancer sans l'aide constante des enseignants et ceci malgré la possession d'outils et supports à leur disposition. Il a donc fallu plusieurs fois rappeler aux élèves de consulter le matériel avant de nous appeler.
Il est nécessaire de la part des enseignants pour la prochaine mise en œuvre, de s’efforcer à ne pas répondre aux questions auxquelles les élèves peuvent trouver par eux-même la réponse. En effet, nous avons constaté que même s'ils savaient où se trouvait l'information, ils préféraient demander la réponse pour leur éviter l'effort de la recherche. Toutefois, les feedbacks apportés par les enseignants ont permis aux élèves de se rendre compte des difficultés auxquelles ils faisaient encore face. Pour ce qui est de l'analyse des CVs par l'orientation professionnelle de l'établissement, elle ne s'est pas encore faite du fait que l'a conseillère d'orientation est très occupée avec les stages des 10ème et que les CV des 9ème  ne sont pas une priorité sachant qu'ils seront retravaillés et repris en 10ème.


Voici, les production de deux élèves, les coordonnées ont été supprimées pour anonymiser leurs travaux.
CV_Elève 1
Gestion de la classe
 
Éducation aux médias
 
• Prise en compte de l’éducation aux médias
 
L’éducation aux médias est prise en compte par l’utilisation d’outils informatiques. Elle est principalement illustrée par le fait que les élèves vont jouer le rôle d’émetteurs, adressant un message à un destinataire.
Enfin, lorsqu’ils ne sont pas certains de la signification ou d’écriture d’un mot, les élèves auront recours aux dictionnaires en ligne, ce qui implique une recherche sur internet, et la sélection des sites les plus pertinents.
 
• Retour après expérience
 
Le second enjeu a été pleinement maîtrisé par les élèves, qui ont su facilement utiliser le correcteur d’orthographe et les outils informatiques à leur disposition.
En revanche, les élèves n’ont que partiellement et tardivement saisi le deuxième enjeu. Si l’on a pu voir qu’ils ont effectué le travail qui était attendu d’eux, il est apparu lors des échanges avec eux que beaucoup considéraient cela comme un exercice scolaire. Il faut également tenir compte de la matière travaillée, la formation générale, qui ne fait l’objet d’aucune note et n’exerce aucune influence sur la réussite de l’année en cours. Pour la majorité des élèves, l’enjeu était perçu comme faible, voire inexistant.
On a pu observer un changement d’attitude face à la tâche lorsqu’il leur a été précisé qu’ils devront envoyer ce CV aux entreprises dès l’année prochaine. Ils ont alors réalisé que ce document serait destiné à être lu par d’autres personnes extérieures à l’école, et qu’il leur servirait pour entrer dans le monde du travail.
La prise en compte de l’aspect médiatique du CV par les élèves a été une réussite de l’activité, qui n’a toutefois peut-être pas été communiquée de manière suffisamment explicite dès le début de l’activité.
 
 
Planification
 
• Comment la séquence d'enseignement s’insère-t-elle dans mon programme annuel ?
 
La classe de formation générale touche à plusieurs domaines. Un des aspects est notamment de commencer à sensibiliser les élèves au monde du travail. Si en neuvième année, il est encore généralement tôt pour commencer à formuler des projets professionnels, les élèves doivent en revanche déjà entamer leur réflexion. Ils reçoivent à cette fin des brochures destinées à les amener à réfléchir sur leur orientation future. La préparation d’un CV entre dans cette optique réflexive destinée à les sensibiliser au monde du travail. Sur le plus long terme, il convient également de prendre en compte que ce sont des élèves de voie générale. Hormis une partie d’entre eux qui pourront espérer entreprendre le RAC, ou éventuellement passer en VP pour les plus brillants, la majorité d’entre eux se destine en théorie à des apprentissages, donc à une entrée dans le monde professionnel bien plus précoce que les autres élèves.
En outre, il convient de rappeler qu’en 10ème année, ces élèves seront notamment amenés à effectuer des stages en entreprise, et donc à commencer à contacter des employeurs. Ces éléments imposent de donner aux élèves les outils pour pouvoir, le moment venu, interagir avec ce milieu totalement nouveau pour eux. Précision enfin que cette séquence s’inscrit parfaitement dans le programme de formation générale initié par le praticien-formateur, qui effectue un travail de sensibilisation au monde du travail, et à l’orientation future.
 
• Quelle organisation dois-je prévoir?
 
La séquence doit se dérouler pendant les deux périodes de formation générale. Cela convient d’autant mieux qu’elles sont consécutives, ce qui facilite l’usage de la salle informatique.
Les étapes préalables de préparation du CV manuscrit se feront à raison d’une période par semaine.
La saisie sur ordinateur doit se faire dans la salle informatique du collège, ce qui implique que l’enseignant-stagiaire devra réserver la salle à l’avance. Cette phase de la séquence devrait se dérouler idéalement à raison d’une période par semaine, éventuellement deux en fonction des disponibilités ou d’autres contraintes.
La rédaction du CV, l’éventuel mise à niveau des élèves les moins avancés, et les cours pratiques transmis par l’enseignant-stagiaire devraient nécessiter au moins trois périodes en salle informatique. Par prudence, il convient d’anticiper la possibilité d’ajouter, une voire deux périodes supplémentaires.
Plusieurs paramètres doivent être anticipés, notamment les capacités des élèves. La plupart des jeunes de cette génération sont généralement à l’aise avec les outils informatiques, notamment au travers des jeux vidéo, des réseaux sociaux, et l’utilisation de téléphones connectés à internet. En revanche, il n’est pas sûr qu’ils soient autant familiers des outils de traitement de texte. Il faut également tenir compte du fait que beaucoup d’élèves sont issus de milieux modestes, et ne disposent pas nécessairement d’ordinateurs à leur domicile. Il convient d’anticiper certaines difficultés de prise en main de l’outil de traitement de texte. Il se peut aussi que cette étape soit rapidement acquise, auquel cas il sera possible de reformuler des objectifs plus ambitieux, au niveau du travail de mise en forme du document, ou de poursuivre l’activité par la rédaction d’une lettre de motivation.
Une autre difficulté, celle-ci avérée dans les autres matières où ces élèves sont suivis, réside dans leurs difficultés en français. Les travaux écrits contiennent souvent un nombre important d’erreurs d’orthographe ou de grammaire. Rappelons en outre que trois des élèves sont dyslexiques. Or, la communication dans le monde professionnel nécessite une orthographe et une syntaxe irréprochables. Cet aspect doit aussi faire l’objet de l’exercice. Toutefois, on ne peut utiliser le temps imparti pour cette séquence à du soutien en français, ce qui serait par ailleurs impossible, car on ne peut répondre aux difficultés de chaque élève. L’enseignant-stagiaire peut en revanche aider les élèves à surmonter ces difficultés par l’utilisation de l’outil informatique que constitue le correcteur orthographique et grammatical, qui surligne les mots mal orthographiés, ainsi que les erreurs d’accord et de syntaxe, et présente l’avantage de proposer à l’élève des solutions. L’usage des dictionnaires en ligne permet aussi de trouver l’orthographe exacte d’un mot, ainsi que sa signification exacte, ce qui permet de s’assurer de son utilisation appropriée. L’enseignant-stagiaire doit se préparer à consacrer ces périodes à apporter en outre un soutien ponctuel et individualisé aux élèves.
 
• Retour après expérience
 
- L’organisation envisagée initialement a subi quelques modifications. Au niveau de l’emploi du temps, des modifications d’horaires indépendantes des enseignants-stagiaires ont eu lieu, de sorte que les deux périodes de formation générale n’étaient plus consécutives, mais fragmentées dans la même journée. La première période étant à 09h20 le matin, et la seconde à 15h30. Cette séparation en deux périodes distinctes a contribué à ralentir le rythme, car cela implique pour l’élève de se remettre dans l’activité, redémarrer l’ordinateur, se reconnecter à son profil, se déconnecter…
S’ajoute à cela le fait que la dernière période étant la dernière heure du vendredi après-midi, ce qui a un impact sur la motivation et l’assiduité des élèves qui sont généralement moins disponibles pour le travail et les apprentissages.
Pour des raisons pratiques, liées entre autres au fractionnement des périodes, l’activité ne s’est finalement pas déroulée en salle informatique, mais en classe. Il a finalement été décidé de réserver les chariots informatiques, et de fournir à chaque élève son PC portable. Cela a ainsi évité la perte de temps liée au déplacement dans un autre bâtiment.
 
-Les difficultés qui avaient été anticipées en ce qui concerne la prise en mains de l’outil de traitement de texte, se sont vues confirmées. Quelques élèves ont fait preuve d’une relative aisance avec l’outil informatique, notamment ceux qui était déjà des utilisateurs confirmés de Word. Ceux-ci ont pu terminer facilement et rapidement l’activité proposée. Ils étaient toutefois peu nombreux. Pour la majorité des élèves, ce travail a représenté un certain défi.
De nombreuses difficultés étaient liées à la maîtrise technique de l’outil informatique, notamment pouvoir repérer  et utiliser certaines fonctions de Word, et ce malgré le didacticiel qui leur avait été remis. On a également pu observer une certaine lenteur à taper un texte à l’ordinateur, en raison principalement du manque, voire de l’absence de pratique.
Certains élèves ont également eu des difficultés informatiques plus générales, notamment pour réussir à se connecter à l’ordinateur ou à leur espace edu-vd. Il convient à ce titre de préciser que l’établissement dispose d’un parc informatique vieillissant. Ainsi, il n’est pas rare qu’il manque des touches sur certains ordinateurs, ou que d’autres ne peuvent se connecter que difficilement à internet. Les élèves les moins expérimentés en informatique qui se trouvent confrontés à ces problèmes techniques, tendent à accentuer leur retard.

D’autres difficultés sont surgies, liées à la maîtrise des codes du CV, notamment concernant les tournures à éviter (présence de « je » ou de phrases construites…). On a pu aussi observer, de manière plus subjective, certaines maladresses dans le choix des termes les plus appropriés pour se mettre en avant.
Par conséquent, le fait que les élèves de cette génération soient davantage familiarisés avec les environnements numériques, ne le rend pas nécessairement plus performants lorsqu’il s’agit pour effectuer des tâches sur Word, ou pour  faire face aux différents incidents techniques qui peuvent survenir. Cela ne les aide pas non plus à saisir plus vite les enjeux et attentes liés au CV.
 
Différentes régulations ont pu être mise en place pour faire face à cela. Le problème des ordinateurs défectueux a pu être contourné grâce aux nouvelles tablettes possédées sur l’établissement. Il a en outre été décidé de privilégier la réussite de l’exercice plutôt que la rapidité. La formation générale présente l’avantage d’être une matière sans programme impératif devant être terminé, de sorte qu’il est possible de faire durer l’activité autant que nécessaire.
L’activité sur le CV s’est donc étalée sur une durée de quatre semaines, soit huit périodes, s’ajoute à cela une activité préalable de prise en charge de Word, qui s’est étalée sur deux semaines, soit quatre périodes. Au total, en tenant compte des interruptions liées aux vacances et semaine de ski, l’activité s’est donc étalée sur plus de deux mois.
 
 
 
• Déroulement
 
• Description du déroulement
 
L’activité s’est déroulée en trois phases :
 
Une phase préparatoire, où l’élève a été invité à réfléchir sur ses compétences. Il devait notamment lister au brouillon ses différentes qualités et compétences, ainsi que ses expériences professionnelles.
Cette phase, qui ne faisait pas appel aux ressources MITIC, ne sera pas détaillée.
 
Une deuxième phase,  de prise en main de Word et de réflexion sur un métier.
Les enseignants-stagiaire ont préparé un didacticiel indiquant aux élèves comment utiliser Word. Celui-ci comprend des exemples visuels sous forme de copies d’écran pour les rendre plus accessibles aux élèves.
- Il s’agit de fournir une base commune, en commençant par savoir créer un nouveau document sur Office 365.
 
 
 
- Viennent ensuite les commandes de base : enregistrer, ouvrir ou imprimer un document. 
 
- Et enfin, diverses autres informations, comment changer le style ou la taille de la police d’écriture, ou mettre un texte en gras ou en italique un paragraphe du texte.
 

       
L’objectif de ce didacticiel est de permettre à tous les élèves de posséder au moins un savoir minimal de Word.
 
Un exercice pratique est joint à ce document, que vous trouverez également ci-joint en annexe.


Enoncé activité préparatoire - les métiers.docx 18.99 KB
Les élèves devaient reprendre une interview de professionnel qui raconte son métier. Celle-ci est réalisée généralement auprès de parents, de proches, ou d’amis de la famille.
L’objectif était double, vis-à-vis de la formation générale, sensibiliser les élèves à la découverte du monde du travail, et introduire l’activité sur le CV en commençant par une autre s'inscrivant dans la thématique générale de la recherche d’emploi. 
Au niveau de l’activité MITIC, se familiariser avec la prise en main de Word en recopiant un texte déjà composé sur papier. L’exercice permettait de s’entrainer à la saisie informatique. L’énoncé stipulait certains points précis à respecter : taille de police de caractère, format de paragraphe, couleur, alignement…Le but était d’apprendre à maîtriser les différentes fonctionnalités de Word.
 
La troisième phase porte sur la rédaction du CV proprement dit
 
Les enseignant-stagiaires ont préparé à l’intention des élèves une présentation de CV. Celle-ci récapitulait les différentes rubriques attendues dans un CV, notamment :
-        Le coordonnées
-        La formation
-        L’expérience professionnelle
-        Les compétences diverses,
-        Les loisirs et activités
Il fallait toutefois tenir compte du public particulier à qui s’adressait cet exercice. Ainsi, la partie formation ne pouvaient inclure aucun diplôme, les élèves ont donc été invités à inscrire sous cette partie leur classe actuelle, ainsi que différentes classes précédemment fréquentées avec le nom de l’établissement.
 
Il en est de même pour la partie expérience professionnelle. Les élèves en neuvième année n’ont que rarement eu l’occasion de bénéficier d’une expérience professionnelle. C’est pourquoi, l’énoncé a été adapté. Les élèves ont été invité à écrire toute tâche qu’ils avaient pu faire à l’extérieur, en donnant des exemples concrets, comme « aider à faire le ménage, les courses, aider un voisin… ».
 
Il en va de même pour les activités de loisirs, où divers exemples ont été proposés aux élèves. Il était précisé une liste non exhaustive d’activités susceptibles de figurer sur un CV, notamment les sports pratiqués, diverses activités extérieures comme par exemple la danse ou le théâtre, les activités à la maison comme le bricolage ou le dessin, ainsi que les centres d’intérêts qui pouvaient inclure les goûts cinématographiques ou littéraires, comme par exemple les mangas.
Les enseignants, tout en distribuant les fiches de consigne, sont passés dans les rangs en apportant des clarifications aux élèves, en reformulant les consignes, en apportant des exemples concrets. Ils se tenaient enfin disponibles pour répondre aux diverses questions des élèves. Pendant l’activité, les enseignants sont passés dans les rangs pour vérifier l’avance du travail des élèves, et s’assurer de la bonne compréhension.
Les élèves ont été invités à envoyer par mail une première version de leur travail aux enseignants-stagiaires. Ceux-ci ont alors procédé aux corrections après impression sur papier. Les feuilles ont été ensuite restituées aux élèves qui ont été invités à apporter les modifications demandées. Cela s’est accompagné d’un feed-back oral portant à la fois sur les qualités du travail, c’est-à-dire les points considérés comme acquis, que les points qui restaient à améliorer.
 
La phase finale du travail consistait pour les élèves à apporter les corrections demandées, et pour les retardataires, à finaliser leur travail en tenant compte des corrections des premières versions du CV. Une fois cette étape terminée, les élèves ont envoyé leur production finale aux enseignants-stagiaires.
Pour renforcer l’intérêt pédagogique du travail, les CV une fois finalisés ont été imprimés, puis déposés dans le casier de la conseillère d’orientation pour qu’elle puisse à son tour donner son propre feed-back et suggérer des modifications complémentaires.
 
Évaluation et ressenti après expérience
 
Nous avons pu observer l’apparition de fortes disparités entre les élèves dès la seconde phase. C’est à ce moment que nous avons pu voir certains élèves, très à l’aise, progresser rapidement, tandis que d’autres mettaient un temps important à finaliser cette première activité.
Il a donc été décidé d’individualiser le travail. Les élèves, une fois terminé le premier exercice portant sur la description d’un métier, appelaient les enseignants-stagiaires. Ceux-ci procédaient à la vérification du travail, avant d’indiquer  les  éventuelles corrections à effectuer, ou de valider le travail.
Une fois la première activité terminée, les élèves pouvaient alors passer à la phase suivante, qui était la rédaction du CV. De ce fait, les élèves de la classe n’ont pas tous commencé le CV en même temps. Entre l’avant-garde et les retardataires, nous avons pu avoir un décalage d’une, voire deux périodes. S’ajoutaient à cela les éventuels problèmes informatiques ou les absences pour raisons diverses (maladie, quarantaines…). Il en a résulté que dès la première activité est apparu un décalage qui n’a fait que s’amplifier au fur et à mesure de l’avancée du travail. Lors des dernières périodes, où la plupart des élèves étaient en train d’effectuer les corrections, certains élève plus avancés avaient déjà rendu une deuxième version corrigée, tandis que d’autres plus en retard n’avaient pas encore terminé la rédaction de la première version. les élèves qui avaient terminé ont été autorisés à effectuer d’autres travaux scolaires, ou à des recherches sur les métiers sur le site orientation.ch. Les retardataires, quant à eux, ont été incite à rendre leur CV dans l’état actuel, même si les corrections n’étaient pas terminées, ou s’il pouvait manquer certaines rubriques, comme les loisirs.
 
L’autre aspect du travail qui a particulièrement interpellé a été l’importante sollicitation de la part des élèves. Les deux enseignants-stagiaires ont été mobilisés pour ce travail, ils ont en outre bénéficié de l’aide sporadique du praticien-formateur.
Il a donc fallu la participation de trois adultes pour mener à bien l’activité, consistant à répondre aux nombreuses questions des élèves, à les aider pour les problèmes d’ordre technique, et gérer la classe.
Compte tenu de la faible autonomie des élèves, il est apparu clairement que ceci pourrait poser des difficultés pour un stagiaire ou même un enseignant supposé mener ce travail seul avec sa classe. La charge de travail pouvant se révéler lourde à gérer.
 
Il est à noter que certains éléments générateurs de retard et de sollicitation de l’enseignant sont le fait de causes externes face auxquelles les capacités d’action de l’enseignant sont limitées. Il s’agit notamment de tous les problèmes liés au matériel défectueux, comme les ordinateurs avec des touches arrachées, ou les problèmes de connexion. Ces éléments relèvent du contexte général, notamment le budget de l’école pour investir ou entretenir du matériel informatique. Ce problème ne se manifestera pas nécessairement de la même manière dans tous les établissements, susceptibles de disposer de matériel plus récent ou renouvelé plus fréquemment. Néanmoins, l’enseignant se doit d’être vigilant, et d’anticiper ces problèmes en prévoyant des solutions alternatives, comme s’assurer qu’il y ait plus d’ordinateurs que d’élèves, ou réserver des tablettes. Il est toujours envisageable, même si ce n’est pas forcément souhaitable de permettre aux élèves de venir avec leurs ordinateurs personnels, en veillant toutefois à ce qu’ils parviennent à se connecter.
 
 
 
Plusieurs pistes de régulation sont envisageables pour répondre à ces différents problèmes.
La première, au niveau de l’organisation, consisterait à séparer les activités « description d’un métier », de l‘activité CV. La seconde activité ne serait alors commencée que lorsque tous les élèves ont achevé la première. Cela permettrait aux élèves de commencer en même temps leur CV, et réduirait le risque de retard cumulé. L’enseignant pourrait en outre consacrer une période intercalaire entre les deux activités à un travail de révision, ou d’approfondissement du maniement de Word.
La seconde piste de régulation repose sur une implication plus forte des élèves par l’instauration d’un système de mentorat. Les élèves le plus avancés, à l’aise avec l’outil informatique, seraient alors sollicités pour venir en aide à leurs camarades retardataires plus en difficulté. Cela permettrait de valoriser les élèves le plus avancés en leur donnant l’opportunité de se mettre en avant, et aussi de el responsabiliser en leur déléguant une partie du travail enseignant. Les élèves moins avancés pourraient alors bénéficier de l’aide d’un pair, plus disponible, et avec qui il n’y a pas la distance entre élève et enseignant. L’enseignant aurait alors plus de facilité pour se consacrer au reste de la classe.
 
 
 
Critères généraux
• Traces, structure, contenu, implication

 

Bibliographie :

 

BACQUELE, V., (2015), « L’usage de l’informatique par les élèves dyslexiques : un outil de compensation à l’épreuve de l’inclusion scolaire », Terminal, 116, p. 1-13.

BOHEC, J. (2019), « De la Chine à la Croatie, adaptation d’un cours d’expression écrite de français », Synergie Europe, 14, p. 147-158.

 

Site internet visité :


[1] BACQUELE, V., (2015), p.2.[2] Idem, p. 5