Cette séquence est proposée à une classe 9e VG et une classe de 10e année dans le cadre d’une séquence d’enseignement portant sur la démarche scientifique qui est une progression d’apprentissage transversale en sciences de la nature. 

La démarche scientifique est structurée en différentes compétences qui permettent de répondre à une question scientifique. Le questionnement, le débat d’idée, la rédaction d’un rapport et l’exposition d’informations sous forme d’un résumé scientifique en font partie.

La collaboration joue un rôle très important dans la démarche scientifique. Cette démarche repose sur un travail collaboratif qui permet de mettre en commun les idées pour : formuler des hypothèses, réaliser des expériences, analyser des résultats et les critiquer de façon constructive dans le respect de chacun et la bienveillance. 

Dans ce contexte, l’écriture collaborative est un outil que nous souhaiterions inclure dans notre séquence d’enseignement. 

Cet outil, au service de la collaboration entre les élèves, permet de regrouper sur un même document les écrits de tous les élèves. Des corrections, des critiques et des remédiations peuvent être faites instantanément de manière synchrone ou asynchrone. Une trace des étapes de la rédaction ainsi que le produit fini est facilement mobilisable.

 

Nous avons décidé de travailler chacune sur deux productions écrites différentes de la démarche scientifique : la rédaction d’un résumé scientifique et la rédaction d’un rapport d’expérience.

 

Les élèves vont faire émerger une question en rapport avec le savoir en cours d’acquisition. Cette question fera l’objet d’un travail de recherche sur internet, puis d’un travail d’écriture collaborative. Un résumé scientifique sera produit par les élèves à l’aide du logiciel Framapad.

Le résumé scientifique est un fondement de la communication scientifique. Le résumé doit être limpide, juste et faire preuve d’honnêteté. Le lecteur doit pouvoir suivre la logique de l’auteur, doit pouvoir reproduire les expériences et doit comprendre les résultats obtenus. 

Les règles de structuration d’un résumé scientifique seront explicitées aux élèves. Les élèves guidés par l’enseignant (si nécessaire) se partageront les différentes parties. 

La partie résultat pourra être étayée par des sous-questions, qui permettront de guider les élèves dans la rédaction.

 

Un résumé scientifique va suivre un modèle comprenant différentes parties et respecter les règles de structuration suivantes :

– Un titre : Le titre attire et informe le lecteur. Le titre peut être de style descriptif ou interrogatif.

– Le nom des auteurs

– Une introduction : L’introduction présente le contexte et explique ce qui motive l’étude. Cette partie explique brièvement la problématique posée.

– Le matériel et méthode : Cette partie présente succinctement le matériel et la méthodologie utilisés pour répondre à la problématique.

– Les Résultats : Cette partie présente les résultats obtenus. Les résultats sont structurés sous la forme de réponses aux questions de guidage formulées par l’enseignant.

– La conclusion : Cette partie répond précisément à la problématique. Il s’agit de répondre à la question du titre (si le style choisi est interrogatif).

– La bibliographie : Faire la liste des différents sites internet consultés pour réaliser ce travail de recherche. 

Un résumé doit être bref et précis et ne devrait pas excéder une page.

Précédemment, les élèves auront réalisé une expérience sur l’ébullition de l’eau pure par deux. Lors de l’expérience pratique, les élèves auront pris en note les différents éléments nécessaires à la rédaction du rapport. 

Par la suite, les élèves réaliseront le compte rendu de l’expérience en commun en utilisant Framapad. Ils vont se répartir les différentes parties du rapport.  

Un rapport scientifique est un compte rendu d’expérience, il comporte les éléments nécessaires permettant à une personne qui le lirait de le comprendre et de pouvoir réaliser l’expérience. Il doit être clair et précis.  

 

 Pour réaliser le rapport, les élèves vont devoir confronter leurs idées et les résultats de leur expérience pour faire une mise en commun, partager la rédaction du rapport et faire des recherches (internet, articles).

 Ils devront définir :

1. Le titre du rapport en lien avec l’expérience, à la question de départ.

2. Le but : qui donne les objectifs de l’expérience

3. L’hypothèse : Une supposition qui répond à la question de départ et qui va être vérifiée pendant l’expérience.

4. Introduction : Elle donne des informations théoriques nécessaires à la compréhension de l’expérience. 

5. Matériel utilisé lors de l’expérience.

6. Protocole qui décrit le déroulement de l’expérience.

7. Traitement et analyses des données : synthèse des résultats et interprétation sous forme de texte. Faire ressortir les constatations évidentes ; correspondances des résultats avec l’hypothèse de départ, précision et source d’erreurs.

8. Conclusion : Répondre à la question et aux hypothèses. Critique du cadre de l’expérience et proposition de pistes d’améliorations.

 

Lors d’un travail numérique d’écriture collaborative avec le logiciel Framapad, les élèves vont pouvoir mutualiser les ressources offertes par un travail en ligne (accès aux sites internet scientifiques, aux vidéos, aux articles de journaux spécialisés) avec des savoirs partagés au service de l’apprentissage de l’ensemble des élèves. 

L’enseignant va pouvoir suivre chaque étape de création du document via l’option historique dynamique offerte par le logiciel Framapad. Cette option enregistre en temps réel chaque frappe sur le clavier, chaque modification du document. L’enseignent peut évaluer l’implication de chaque élève et peut revenir sur les étapes de création du document. De plus, ce logiciel a l’avantage d’assurer un enregistrement instantané en ligne des pads (documents) sans qu’il y ait de manipulation supplémentaire à effectuer, ce qui est beaucoup plus simple à appréhender en matière d’organisation en comparaison au logiciel Word par exemple.   

En nous référant aux séquences de nos collègues de sciences publiées sur Skily, nous avons choisi d’utiliser Framapad. En effet, les résultats obtenus nous ont semblé tout à fait pertinents. C’est un outil avec lequel les élèves peuvent travailler en présentiel, mais aussi à distance, ce qui est une véritable plus-value étant donné le contexte sanitaire actuel. Nous avons trouvé pertinent d’offrir cet outil numérique d’écriture collaborative (gratuit) à nos élèves dans un premier temps en salle d’informatique, mais qui pourra aussi être exploité pendant une période d’enseignement à distance.

Le numérique permet une reconfiguration significative de la tâche. Les élèves sont invités à rédiger un résumé ou un rapport scientifique. Pour réaliser cette tâche d’écriture via le logiciel Framapad, la collaboration entre l’ensemble des élèves est nécessaire et le numérique permet cette communication collaborative. Les questions et les discussions sont gérées par les élèves via le logiciel permettant aussi une évaluation par l’enseignant. Au niveau du modèle SAMR développé par Ruber Puebtedura (4), le numérique permet de transformer la tache. Le numérique s’intègre à un niveau « Modification » dans le modèle.

 

Comme le démontre la recherche sur le sujet, l’enseignement de l’écriture numérique collaborative va renforcer la réflexivité des élèves (2), ce qui est un intérêt majeur pour travailler une compétence réflexive sur la démarche scientifique. 

De plus, cet outil numérique d’écriture collaborative permet de différencier l’enseignement et de développer l’école inclusive. Avec l’utilisation du logiciel Framapad, les élèves, avec des besoins particuliers, vont pouvoir s’affranchir du travail de rédaction manuelle et cela sans se sentir différent (1).

Faire collaborer les élèves permet de promouvoir un modèle éducatif avec une égalité des chances (3). Collaborer, c’est élaborer un projet commun et co-construire des savoirs avec et pour les élèves. Ces valeurs sont indispensables au bon fonctionnement de la démarche scientifique pour laquelle les élèves apportent le savoir.

Lors des rapports d’expérience en individuel ou par groupe de deux, les élèves manquent de temps pour développer leurs idées. Avec l’écriture collaborative, ils pourront se partager les tâches d’écriture et donc gagner du temps. Ce temps gagné pourra être réinvesti pour réaliser des recherches sur internet de sorte à étayer l’introduction de leur rapport. 

Grâce au logiciel Framapad qui offre une écriture collaborative intuitive, les élèves pourront enrichir leurs expériences, confronter leurs résultats pour en faire une synthèse et s’accorder sur une conclusion commune. Les élèves vont multiplier les occasions de se stimuler entre eux et de rebondir sur les idées de leurs pairs. 

Ce logiciel va permettre de travailler un aspect important de la démarche scientifique qui est la validation des recherches par ses pairs. 

 

Lors de la collaboration, l’élève est amené à échanger et à confronter ses idées. Cela peut se faire de manière synchrone avec tous les élèves dans un même lieu au même moment ou de manière asynchrone dès lors que l’élève peut se connecter au logiciel Framapad. Ce qui est le cas lors de travaux en demi-classe comme lors des travaux pratiques. Ainsi en pratique, les élèves d’un demi-groupe peuvent compléter ce que l’autre groupe a fait la semaine d’avant.

 

 

Connaître le logiciel Framapad. 
Savoir utiliser les ordinateurs de l’école. 
Anticiper la réservation de la salle informatique ou des ordinateurs.

Gérer le travail de groupe et faire des relances.

Cadrer les recherches sur internet.

Offrir un cadre respectueux et bienveillant aux élèves. 

Bannir le jugement.

Travailler sur l’erreur, rappeler aux élèves que dans cette classe personne ne se trompe et tout le monde apprend.

Apprendre aux élèves à mettre leur savoir au service de tous. 

Les objectifs d’apprentissages :

La création d’un texte collaboratif s’inscrit pleinement dans le MSN36 du plan d’étude romand intitulé : Utilisation de la démarche scientifique.

Les objectifs suivants sont travaillés : 

– analyse par écrit la pertinence de résultats scientifiques. –

– utilise un langage scientifique spécifique 

– applique les règles de structuration (rapport de TP ou résumé scientifique).

– respecte les règles du débat scientifique.

– respecte les idées d’autrui, 

– remet en question de ses propres idées.

– utilise des ressources numériques pour faire des recherches (site internet, articles, films…). 

– rend compte d’une tache scientifique par écrit, confronte son avis, argumente 

 

Le travail de recherche sur internet fera l’objet en amont d’une période d’enseignement permettant d’élaborer une méthode pour bien citer ses sources et pour réaliser une bibliographie normalisée. 

L’accent sera mis sur l’importance des droits d’auteur. L’élève sera confronté à des questions qui stimuleront sa réflexion sur le sujet. Par exemple, « À qui appartiennent les informations que tu trouves sur internet ? ». Cette réflexion et ce travail réalisé en amont, nous permettra d’aborder sereinement la partie bibliographie. 

 Les objectifs MITIC suivants seront travaillés par les élèves :

– choisit une ressource numérique avec un niveau de difficulté adapté au projet d’apprentissage et/ou de remédiation.
– crée et gère des documents numériques de nature variée

– crée une bibliographie qui référence les ressources numériques consultées

La création d’un texte collaboratif entre pleinement dans 4 des 5 champs des capacités transversales définis par le plan d’étude romand : La Collaboration, La Communication, La Pensée créatrice, La Démarche réflexive                  

 

Enseigner les règles de structuration du rapport et du résumé scientifique. 

Explication du fonctionnement du logiciel Framapad : Définition des tâches, gestion du temps, régulations, guidage et pointage pour les conclusions. 

Enseigner comment réaliser une recherche de résultats scientifiques sur internet. 

Rendre attentifs les élèves aux droits d’auteurs sur internet. 

Se rendre pleinement attentif au travail des élèves et évaluer l’implication de chaque élève dans la création du document grâce aux options de clavardage et de l’historique dynamique.

L’enseignent va pouvoir évaluer les habiletés sociales des élèves, de respect des idées d’autrui et de bienveillance inhérente à la démarche scientifique.

 

Rôle des élèves :

Les élèves vont coopérer pour se répartir et réaliser ensemble les tâches définies. Les élèves vont collaborer pour œuvrer ensemble dans la réalisation d’une tâche commune, d’un texte commun écrit simultanément lors d’un travail synchrone réalisé à l’école. Lors de la collaboration, l’élève est amené à échanger et à confronter ses idées. 

Les élèves vont développer des habiletés sociales de respect des initiatives d’autrui ainsi que la capacité à répondre aux autres de façon appropriée dans la bienveillance.

L’ensemble de ces habiletés est exercé régulièrement en travaux pratiques à l’oral lors de la démarche scientifique et les élèves vont pouvoir réinvestir ces habiletés aussi dans un contexte d’écriture collaborative.

 

 

L’écriture collaborative permet de réunir toute la classe ou la demi-classe sur le même document écrit en même temps. Ce qui est impossible avec les méthodes traditionnelles. 

De plus, l’écriture collaborative associée à un environnement numérique permet aussi aux élèves de consulter leur texte dès qu’ils le désirent et qu’ils ont accès à un ordinateur et à internet. Les élèves vont identifier clairement dans le texte (grâce à un code couleur) les propositions de leurs camarades. Les élèves vont pouvoir donner leurs avis et échanger sur le travail de rédaction en cours, notamment avec l’option clavardage (tchat en ligne). 

L’enseignant peut voir en direct l’avancement du travail des élèves. Il est aussi possible de sauvegarder une production sous différents formats texte (odt, pdf, html) qui pourra être publiée et transmise aux élèves.

L’environnement numérique au travers du logiciel Framapad permet de différencier son enseignement pour répondre aux besoins des élèves « dys » qui peinent à réaliser les travaux d’écriture manuelle et qui sont parfois stigmatisés par leurs pairs lorsqu’ils réalisent leurs travaux d’écriture sur ordinateur. Grâce au logiciel Framapad, tous les élèves utilisent l’outil numérique qui devient alors la norme pour réaliser un travail d’écriture donné.

 

Pour le rapport d’expérience : La partie de rédaction collaborative fera l’objet d’une évaluation portant sur la participation et la collaboration à l’instar de la partie expérimentale. Le reste du rapport sera note comme d’habitude.

 

Lors de l’utilisation du logiciel Framapad, l’enseignant pourra évaluer différents critères et pourra se rendre pleinement attentif aux points suivants :

– Les élèves collaborent pour l’écriture d’un texte en utilisant le clavardage 

– Les élèves respectent le texte de leurs pairs et le corrigent dans la bienveillance lorsqu’ils voient des erreurs

– Les élèves travaillent de façon indépendante vis-à-vis de l’enseignante

– Les élèves recherchent des informations sur internet et indiquent leurs sources

– Les élèves structurent leurs idées et leurs résultats

– Les élèves s’organisent et se répartissent les tâches.

 

Les élèves n’ont pas réussi à se répartir directement le travail et l’enseignant a dû dans un premier temps préciser qui devait quoi faire.

Pour la partie résultat du résumé scientifique, l’enseignant a guidé le travail des élèves en posant des questions et a tout d’abord attribué une question par élève avant de faire travailler tous les élèves sur l’ensemble du document.

Le travail collaboratif a dû être introduit plus progressivement que prévu avec davantage de phases de guidages sous forme de questions ou d’étayage sous forme de consigne directive réalisée par l’enseignant.

Préalablement à la création du document d’écriture collaborative, les élèves ont étudié des articles scientifiques ou des communications (vidéo et sites) scientifiques. 

Lors de ces études, les élèves ont été sensibilisés à la bibliographie ou sitographie qui est présente dans toute communication scientifique. De plus, les élèves ont déjà présenté oralement des exposés scientifiques pour lesquels ils ont cité leurs sources. 

L’activité proposée s’inscrit pleinement dans le concept 360° grâce au logiciel Framapad qui permet de différencier son enseignement pour répondre aux besoins des élèves « dys » qui rencontrent plus de difficultés à réaliser des travaux d’écriture manuelle.

Les élèves se sont très rapidement approprié l’outil d’écriture collaborative.

En revanche, les sites proposés par l’enseignant pour effectuer les recherches ne proposent pas la possibilité de surligner un mot par exemple pour en connaître son sens. Les élèves ont dû poser la question à l’enseignante soit directement oralement soit via l’option clavardage du document Framapad. Les mots non compris par les élèves ont pu être explicités à l’ensemble de la classe. Cela nécessite de cultiver un climat de classe où l’élève a le droit de dire qu’il ne sait pas ou qu’il ne comprend pas quelque chose. Le statut de l’erreur est valorisé, car elle permet à l’ensemble de la classe de progresser dans les apprentissages.

 

Au cours d’une période d’enseignement, les élèves vont faire émerger une question en rapport avec le savoir en cours d’acquisition. Cette question fera l’objet d’un travail de recherche sur internet, qui se déroulera sur deux périodes d’enseignement. Des sites internet auront préalablement été enregistrés par l’enseignante pour délimiter les contours de la recherche. Puis un résumé scientifique sera produit par les élèves. 

Ce travail d’écriture collaborative se déroulera sur deux à quatre autres périodes d’enseignement. Le temps dédié à l’écriture collaborative pourra s’adapter à la vitesse d’apprentissage des élèves, à leur organisation notamment pour la répartition des tâches, à leur autonomie et aux besoins de moments de guidages prodigués par l’enseignent. 

Par la suite, une période sera dédiée à la relecture, à la correction et à la mise en page par l’ensemble des élèves.
Un canevas présentant les règles de structuration du résumé scientifique sera à disposition des élèves pendant ce travail de rédaction et permettra à l’enseignante de pointer les étapes dans le processus de réalisation.

 

Cette séquence se déroulera sur 2 périodes. Lors des deux périodes précédentes, les élèves auront réalisé une expérience sur l’ébullition de l’eau pure par groupe de deux. Ils auront pris en note les différents éléments nécessaires à la rédaction du rapport. 

Pendant la séquence (au moins 2 périodes), les élèves réaliseront le compte rendu de l’expérience en commun en utilisant le logiciel Framapad. Ils vont se répartir les différentes parties du rapport.  

 

 

Cette séquence viendra conclure une séquence dédiée à la génétique en option sciences 10VG. Pendant 6 périodes précédentes, les élèves auront acquis des savoirs fondamentaux en génétique. De plus, une période sera dédiée à de la recherche sur le thème de la génétique à la bibliothèque du collège. Les élèves vont consulter les documents à la maison et vont faire émerger une question sur le thème qui les intéresse. Une période sera dédiée à l’étude de document papier. Comment trouver une information pertinente ? Comment résumer les informations ? Une période sera dédiée à la mise en commun des questions des élèves (7 élèves) pour formuler une question « commune » qui fera l’objet d’un résumé scientifique à l’aide du logiciel Framapad.

 

 

Les élèves sont amenés à rédiger plusieurs comptes rendus d’expériences au cours de l’année. Ils ont commencé avec des rapports sous forme de texte à trous. Ils ont ainsi pu apprendre de ce qui est attendu dans les différentes parties du rapport. Ce rapport d’expérience réalisé avec le logiciel Framapad sera le 3e de l’année.

 

L’enseignant anticipe la création d’un modèle structurel comportant les règles que les élèves devront suivre pour rédiger les documents. 

De plus, l’enseignant prévoit des questions de guidages qui permettent une structuration plus fine et plus spécifique que celle présentée dans le document modèle.

Enfin, l’enseignant prévoit une grille d’évaluation pour cadrer la gestion de classe pendant l’activité.

 

 

Quelle organisation dois-je prévoir ?
Comment récupérer les données ?
Retour après expérience

Pour le résumé scientifique :
J’ai réservé suffisamment de temps à l’avance la salle informatique pendant trois semaines successives avec 2 périodes par semaine.

Les données sont transmises aux élèves et récupérées avec le logiciel de classe connectée Showbie.

L’utilisation de Showbie nécessite une responsabilisation des élèves. Ils vont générer un nom d’utilisateur et un mot de passe qu’ils devront être capables de retrouver et de réutiliser la semaine suivante. 

Ce point aurait pu être mieux préparé. J’ai attiré l’attention des élèves et je leur ai demandé de noter les informations dans leur agenda, mais je ne suis pas passée vérifier dans chaque agenda. J’aurais dû perdre un peu de temps à cette vérification afin de pouvoir commencer sereinement la période suivante. En effet, au cours de la période qui a suivi, trois élèves sur sept n’étaient plus capables de retrouver leur mot de passe. Par ailleurs, le logiciel Showbie est extrêmement bien fait et permet de régler rapidement le problème, mais cela nécessite de la part de l’enseignant de bien connaître les fonctionnalités de Showbie en amont.

Pour le rapport scientifique :

J’ai réservé les ordinateurs portables, testé le lien Framapad, partagé sur Teams d’Office 365 l’adresse du lien Framapad avec les élèves.

 

Les données sont récupérées par exportation du dossier Framapad, capture d’écran ou enregistrement dynamique de l’historique qui permet de revoir l’évolution du travail des élèves. Les travaux des élèves seront imprimés et insérés dans leur rapport. Un format PDF sera également transmis.  

 

Au cours d’une première période en salle de classe les élèves ont fait émerger une question sur le thème de la génétique qui les intéresse particulièrement (à la suite de recherches effectuées à la bibliothèque).

Les élèves devront par la suite écrire, à l’aide du logiciel d’écriture collaborative Framapad, un résumé scientifique afin de répondre à la question suivante : « Qu’est-ce que le clonage ? ».

La semaine suivante, les élèves sont directement accueillis en salle info. 

Les élèves sont toujours assez excités dès qu’il s’agit de travailler en salle info. Ils se connectent à leur session informatique puis grâce au projecteur qui est connecté à mon ordinateur, je les guide afin qu’ils se connectent à Showbie. Comme mentionné précédemment, j’attire leur attention sur le nom d’utilisateur et le mot de passe choisis lors de cette connexion et qui doivent être notés dans l’agenda.

Une fois sur Showbie, les élèves ouvrent le dossier nommé génétique et prennent connaissance des éléments partagés : des documents scannés, étudiés en classe sur la génétique, les adresses de 8 sites internet sur le thème du clonage que j’ai présélectionné, un document qui présente les différentes parties du résumé scientifique et un lien Framapad.

Les élèves ouvrent le document Framapad et prennent très vite en main ses fonctionnalités notamment l’utilisation du clavardage. Les élèves se mettent spontanément à discuter via le clavardage et se dissipent rapidement. Ils sont très contents de découvrir cet outil.

Pour recentrer l’activité, je demande aux élèves de lire la définition du clonage qui figure sur Wikipedia grâce au lien qui est sur Showbie.

Pendant ce temps, j’écris un titre dans le document Framapad : « Qu’est-ce que le clonage » et je définis les différentes parties : Introduction, Matériel et Méthode, Résultats et Conclusion.

Les élèves ont toujours de la peine à rentrer dans l’activité, ce que j’avais anticipé. 

Je répartis les sites présélectionnés entre les sept élèves et je les guide pour rédiger la partie résultat. J’attribue à chaque élève un site internet et une question qu’il devra traiter dans la partie résultat.

J’informe les élèves que la semaine suivante, ils seront évalués sur ce travail d’écriture collaborative au travers d’une auto-évaluation.

L’annonce explicite d’une consigne par élève ainsi que l’annonce de l’évaluation recadre efficacement l’activité et chaque élève se met au travail et se concentre sur sa partie. Les élèves rédigent ainsi la partie résultat du résumé scientifique.

Pendant que les élèves rédigent, je prends note des éléments qui seront à réguler afin de créer un climat de classe propice à l’activité et ainsi préparer la grille d’auto-évaluation pour les élèves.

La semaine suivante, les élèves sont accueillis directement en salle info.

Les élèves se connectent à leur session informatique puis à Showbie. Trois élèves ne se souvenaient plus de leur mot de passe. Ainsi, j’ai recréé un mot de passe pour ces élèves avec Showbie et je suis venue vérifier que leur mot de passe était bien inscrit dans leur agenda.

 

Puis j’ai distribué aux élèves la grille d’auto-évaluation :

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Les élèves prennent connaissance avec moi de la grille d’auto-évaluation.

 

J’informe les élèves qu’ils doivent être honnêtes avec eux-mêmes et que je me réserve le droit de modifier leur note si je vois que certains critères ne sont pas respectés. J’attire l’attention des élèves sur le fait que je vois tout ce qu’ils écrivent sur le logiciel Framapad ainsi que tout ce qui figure dans le clavardage.

 

J’informe les élèves qu’à partir de maintenant l’évaluation commence.

 

Les élèves sont studieux et font des efforts pour respecter les critères d’évaluation (seuls deux élèves ont utilisé le clavardage pour s’amuser et ont pu en tenir compte dans leur auto-évaluation).

Les élèves collaborent sur l’écriture de leur texte de façon constructive.

Je guide les élèves en projetant au tableau les éléments de structuration du résumé scientifique. Je pointe les parties qui méritent d’être plus développées ou précisées et d’autres qui doivent être résumées, car trop longues ou redondantes.

Aux termes des deux périodes, les élèves autoévaluent leur travail de façon honnête et appropriée.

Je les félicite pour leur travail. 

L’auto-évaluation associée à ce travail d’écriture collaborative est un succès.

 

La semaine suivante, les élèves sont accueillis pendant une période en salle informatique où ils doivent finaliser le texte et réaliser la mise en page.

Il n’y a plus vraiment d’enjeu et cela devient très compliqué pour les élèves de trouver du sens à l’activité. Les élèves se dissipent et n’avancent pas dans la tâche. 

 

Je recadre l’activité, nous reprenons une lecture commune à haute voix du texte. Les élèves lisent tour à tour le texte et je leur demande ce que nous pourrions retirer du texte (les éléments redondants). Les élèves se mettent au travail et améliorent le texte, mais perdent aussi beaucoup de temps à l’utilisation du clavardage. C’est compliqué pour les élèves de rester concentrés et je décide d’arrêter et de retourner en salle de classe pour la deuxième période.

Je décide alors de leur faire terminer ce travail en devoir à la maison. Je m’assure pour cela que l’ensemble de mes élèves ait accès à internet, ce qui est le cas.

Pour la deuxième période, les élèves reviennent en salle de classe. Je reprends au tableau avec les élèves les points forts du texte et les points d’amélioration. Ce sont les élèves qui formulent les propositions et je note. Le texte est projeté au tableau et les élèves ont sous les yeux le document sur la structuration du résumé scientifique.

Les élèves participent et arrivent bien à identifier ce qui est bien réalisé de ce qui demande encore d’être amélioré.

Les élèves recopient les éléments du tableau et devront améliorer le texte pour la semaine suivante. Le reste de la période est dédiée au visionnage d’un documentaire Xenius : « Pour ou contre le clonage ? » qui reprend les différents points du résumé scientifique des élèves.

 

La semaine suivante, les élèves avaient finalisé le texte. Pour cela, ils avaient collaboré depuis chez eux en utilisant leur téléphone portable grâce à Showbie et au logiciel Framapad. Cette partie était vraiment un succès, je n’avais pas imaginé qu’ils auraient aussi bien travaillé je les ai félicités. Les élèves ont reçu chacun leur texte imprimé et ils ont pu exprimer leur fierté.

 

Cette activité a permis non seulement de répondre à la question : « est-il possible de cloner des humains », mais aussi d’étudier les différentes techniques de clonage ainsi que les risques du clonage. Toutes les informations sont apportées par les élèves qui ont maintenant de très bonnes notions sur le clonage. De plus, cela a permis de réaffirmer la cohésion du groupe classe, du respect et de la bienveillance et cela permet de promouvoir un climat de classe propice aux apprentissages de tous les élèves.

 

Les différentes étapes du travail sont visibles en consultant les liens suivants :

semestriel.framapad.org/p/derniere-version-9k36?lang=fr

Pour le rapport scientifique :
Lien Framapad : https://mensuel.framapad.org/p/vaporisation-9kke 
                    

C’est le 3e rapport que les élèves rédigent. Contrairement à ce qui était prévu, pour ne pas se disperser, les élèves devront uniquement rédiger la discussion des résultats et la conclusion avec l’écriture collaborative. Cependant, des élèves ont demandé à remplir les autres rubriques.

 

Lors de la leçon précédente, le 2 décembre, les élèves ont commencé la rédaction du rapport pendant la réalisation de l’expérience.

Les élèves ont reçu un canevas pour guider la rédaction du rapport (qui sera noté sous le nom de l’enseignante sur le Framapad) avec les titres des rubriques ainsi que la question de départ (que se passe-t-il quand on chauffe de l’eau à l’état liquide ?), le but de l’expérience (observer le changement d’état appelé vaporisation).     

Ils ont noté la liste de matériel, fait le schéma du montage et écrit la marche à suivre.

Ils ont réalisé l’expérience, noté leurs mesures dans un tableau et commencé à réaliser le graphique de la température en fonction du temps.

J’ai pu constater que les élèves avaient obtenu des résultats semblables dans les différents groupes ce qui était plus simple pour une première écriture collaborative.

 

Le 16 décembre avant de commencer l’écriture collaborative, les élèves ont terminé le graphique permettant de mieux visualiser leurs mesures, notamment la température de changement d’état de l’eau et la constance de la température à ce moment.

 

J’ai réparti les élèves en 2 groupes de 4 repartis sur 2 rangs. Chaque élève a un ordinateur.

 

Les élèves n’avaient jamais travaillé avec un logiciel d’écriture collaborative. Certains élèves se sont connectés facilement à la page Framapad, il y a eu de la collaboration ; les élèves connectés ont aidé leurs camarades. La salle étant équipée d’un projecteur, il a été possible de montrer le fonctionnement de Framapad (les différentes couleurs des utilisateurs, le clavardage, l’enregistrement automatique, etc.) aux élèves. La prise en main simple a permis aux élèves de comprendre rapidement le fonctionnement. Cependant, ils ont été très gênés par le fait que leur texte soit visible automatiquement par tout le groupe. Dans un premier temps, ils ont beaucoup effacé et réécris. Puis ils ont pris de l’assurance.

Nous avons rencontré des difficultés de connexion. J’ai appris par la suite qu’il y a des problèmes de connexion dans cette classe de laboratoire (je pense réserver la salle d’informatique par la suite).

Nous avons été déconnectés plusieurs fois et avons rarement pu travailler en ligne tous ensemble. Les textes de certains élèves n’étaient pas visibles. Nous avons dû faire des changements d’ordinateurs. 

Finalement, les élèves ont utilisé le logiciel pendant moins d’une période et ont produit peu de texte, mais le but de la réflexion en groupe et la collaboration ont été atteints. Les élèves ont pu mettre en évidence les observations principales (augmentation de la température jusqu’au changement d’état, palier pendant le changement d’état) et ont confronté leurs réflexions. Il a également été possible de faire des relances et des remédiations en direct avec tous les élèves. À la fin de la leçon, un bilan de l’expérience de vaporisation a pu être fait avec tout le groupe. 

Ce qui n’avait pas été possible lors des rapports d’expériences précédents. 

Les élèves ont été motivés par cette forme ludique de travail, ils ont envie de renouveler l’expérience.

Il est aussi possible pour l’enseignant de repérer rapidement l’élève en difficulté pour débloquer la situation. 

Bien qu’ayant duré peu de temps, cette expérience d’écriture collaborative a apporté une amélioration par rapport aux comptes rendus d’expérience habituelle. Tous les élèves ont été impliqués et ont travaillé ensemble. 

 

Pour ce premier essai avec Framapad, je vais inclure la discussion et la conclusion dans le rapport de chaque élève. Les élèves seront notés pour leur implication dans l’écriture collaborative au même titre que leur implication et collaboration lors de l’expérimentation.

 

 

Pour une prochaine expérience, je prévois plus de temps pour que le rapport soit rédigé en entier avec l’écriture collaborative. Je réserverais la salle d’informatique afin d’éviter les problèmes de connexion.

 

 

1— BACQUELE Vanessa, L’usage de l’informatique par les élèves dyslexiques : un outil de compensation à l’épreuve de l’inclusion scolaire, Terminal [En ligne], 116 | 2015, mis en ligne le 25 décembre 2014, consulté le 20 juillet 2016. URL : http://terminal.revues.org/661 ; DOI : 10.4000/terminal.661

2— Hulin, T. (2013). Enseigner l’activité « écriture collaborative ». tic&société, 7 (1).

3— Fourgous, J. M. (2012). Apprendre autrement à l’ère numérique. Rapport de mission parlementaire.
4— https://sites.google.com/a/msad60.org/technology-is-learning/samr-model