msMITIC 2019

SEQ1 - Présentation vidéo iMovie en allemand

01.05.2021

Sabrina Gerber avatar. Sabrina Gerber

Séquence d’apprentissage intégrant les MITIC

Contexte
·       Introduction
Ma séquence d’allemand incluant les MITIC s’adresse à une classe de 9VP de 20 élèves. Elle s’intègre facilement dans l’unité 1 du geni@l klick 9H qui est l’ouvrage de référence pour l’allemand. L’objectif de cette séquence est que les élèves soient capables de se présenter et de présenter leur école en allemand dans une courte vidéo. 
Cette séquence se déroule sur 8 périodes en tout (6 périodes en classe avec les dossiers distribués aux élèves + 1 période pour filmer avec les natels/ipads personnels des élèves + 1 période en salle informatique pour le montage vidéo). Elle aboutit à une évaluation sommative (grille critériée).
Les premières périodes introduisent le thème de l’école à travers une une vidéo [1] similaire à celle que les élèves devront produire à la fin de la séquence. Cette vidéo repérée sur YouTube fournit un exemple concret aux élèves du résultat final attendu. Les premiers cours permettent aux élèves de définir le thème et de se remémorer le vocabulaire de l’école en décrivant des images tirées de la vidéo et en testant leur compréhension orale.
Chaque partie de la séquence introduit des points de grammaire et de vocabulaire, ainsi que des compétences (Hören, Sprechen), spécifiques. A la fin de chaque thème, les élèves reprennent ce qui a été vu (points de grammaire, notamment le datif pour les lieux, le vocabulaire important, par exemple les heures, les matières, les lieux à l’école, etc…) et rédigent un court texte à l’aide de chunks. Les trois petites rédactions à faire, mises ensemble à la fin, construisent leur script. C’est ce script qu’ils utiliseront face caméra pour se présenter et présenter leur école.
Les deux dernières périodes sont dédiées au tournage et au montage vidéo. Durant l’avant-dernière période, les élèves iront par deux et de façon autonome dans les différents bâtiments de l’école pour se filmer. Lors de la dernière période, ils devront monter leurs différentes prises en utilisant iMovie en salle informatique. Le produit fini sera sauvegardé et évalué sommativement.
 
·       Utilité́ du numérique 
Quels avantage ou intérêt par rapport à un enseignement sans MITIC ? 
L’école est un thème redondant et revient régulièrement au programme. Le fait d’intégrer les MITIC dans la séquence permet de le remettre au goût du jour et de le rendre plus personnel et plus attrayant (Redéfinition de la tâche, modèle SAMR, Puenteruda [2]). Cela permet d’impliquer les élèves plus personnellement : « Lorsqu’ils utilisent des outils de création tels que la vidéo (…), les élèves interagissent plus étroitement avec le contenu, ce qui les aide à mieux comprendre les informations fournies et à mettre leurs connaissances en pratique dans des formats visuels et digitaux attrayants. » [3]. De plus, les élèves ont, à la fin de la séquence, un produit fini qui englobe tout ce qui a été vu pendant le cours, ce qui permet de soutenir les apprentissages. La vidéo peut aussi être envoyée à un correspondant germanophone qui pourra en contrepartie aussi envoyer une vidéo pour se présenter et présenter son école. Les échanges avec une classe partenaire sont fondamentaux dans l’apprentissage des langues et permettent de donner une signification et un but réel pratique aux apprentissages dans le but de communiquer avec son correspondant germanophone. Cela rend l’apprentissage des langues plus immersif et plus concret. La préparation et la production de vidéos permettent aussi d’utiliser de nombreuses compétences productives (notamment la production orale et écrite).

Retour après expérience: 
L’utilisation de la vidéo a très bien marché. Les élèves ont spécialement apprécié de pouvoir se filmer par deux en autonomie pendant une période à différents endroits de l’établissement. Cela a coupé un peu la routine scolaire et leur a permis d’être indépendants, ce qui a renforcé leur implication dans la tâche. De plus, ils savaient où ils allaient et vers quel produit ils tendaient, ce qui les a aussi encouragés à s’investir dans la préparation de la tâche et dans la rédaction du script. 
La période consacrée au montage vidéo a été un peu plus laborieuse pour les élèves qui n’avaient jamais fait de montage vidéo. Je n’avais pas prévu de passer une période sur l’outils de montage iMovie, mais avais préféré un document à suivre étape par étape, ceci pour gagner un peu de temps. Quelques élèves qui ne sont vraiment pas à l’aise avec les ordinateurs ont vraiment eu besoin d’un soutien constant pour réussir à présenter un montage fini très basique dans le temps donné. Il aurait été préférable de « perdre » une période pour que tous les élèves aient une bonne base pour l’utilisation d’iMovie et qu’ils puissent vraiment s’amuser avec le logiciel. Par contre, les élèves qui ont de la facilité avec iMovie ont pu exprimer leur créativité à travers le montage vidéo et prendre un rôle de tuteur pour aider leurs camarades moins à l’aise avec les outils informatiques, ce qui a permis de mettre en avant leurs compétences.
 
·       Compétences enseignantes 
Pour pourvoir accompagner mes élèves dans leur production vidéo, je dois moi-même maîtriser le montage vidéo avec iMovie et préparer un aide-mémoire papier pour que les élèves puissent se référer aux différentes étapes du montage de manière autonome. J’ai donc validé mon brevet « Montage vidéo : utilisation d’iMovie » sur sqily. J’ai moi-même dû créer une vidéo en incluant différents gestes techniques (titrage sur images, transitions, intégration d’un audio, effet Ken Burns). Cela m’a permis de développer les compétences suivantes : 
-        s’orienter sur le logiciel iMovie 
-        connaître les principales fonctions du montage vidéo
-        exporter une vidéo selon une qualité déterminée au format MP4
J’ai donc décidé de créer une ressource sous forme de fichier pdf explicatif sur comment utiliser iMovie sur lequel mes élèves de 9ème pourront s’appuyer pour créer une courte vidéo de présentation de leur école en allemand. Cette ressource leur permet de travailler étape par étape et est facile à suivre grâce aux images.

Ressource :

Alignement pédagogique 
·       Objectifs
Au niveau disciplinaire, les objectifs visés du PER pour l’allemand [4] sont les suivants :
-        L2 34 – Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante.
-        L2 32 – Écrire des textes variés sur des sujets familiers ou d’intérêt personnel
 
Plus précisément, l’élève sera capable de donner des informations le concernant (nom, âge, année d’étude) et sur son école (où est son école, comment elle s’appelle, le nom du maître de classe, les horaires des cours, le nombre d’heures de cours par semaine, les branches étudiées, où sont les salles et à quoi elles servent) à l’écrit (script) et à l’oral (vidéo).
 
Concernant les Mitic, ils seront intégrés grâce au montage vidéo et feront partie des critères d’évaluation sans être non plus le critère principal. Le but à atteindre avec mes élèves n’est pas de devenir un expert dans l’utilisation d’iMovie, mais bien de réussir à créer une vidéo de présentation de leur école en allemand. Le logiciel iMovie permet donc de donner forme au projet et d’inclure la compétence transdisciplinaire qu’est le montage vidéo. Cette compétence peut être liée à l’objectif du PER FG31 [5], notamment à l’utilisation d’un environnement multimédia (« Recours aux moyens audiovisuels et informatiques adaptés à la tâche à effectuer jusqu'à la production finale ») et à la production de réalisations médiatiques (Production d’un film ; Application des notions liées au droit d'auteur).
 
Ce projet permet aussi de travailler des compétences transversales, notamment la collaboration (les élèves travaillent par deux ou trois pour se filmer et les élèves déjà habitués au montage vidéo coachent les autres), la communication (présentation vidéo en langue étrangère) et la pensée créatrice (inventivité du montage vidéo et/ou de la présentation).
 
·       Style pédagogique 
Rôle de l’enseignant, rôle des élèves, rôle de l’environnement numérique :
Le rôle de l’enseignant est multiple. Au niveau disciplinaire, il est transmetteur de connaissances et il guide les élèves dans leur processus d’apprentissage de l’allemand, mais aussi de l’utilisation du logiciel iMovie. Il est aussi évaluateur. En effet, les productions des élèves sont évaluées sommativement. Le projet étant assez long et demandant un grand investissement, il parait normal qu’il ait un poids évaluatif à la hauteur du travail demandé aux élèves. Durant la phase de production des élèves, l’enseignant est plus en retrait et laisse plus de marge de manœuvre aux élèves, qui peuvent développer leur autonomie et leurs capacités d’organisation et de prises de décision.
Les élèves sont, dans une première phase, récepteurs des nouveaux outils langagiers qu’ils apprennent, puis utilisateurs, pour pouvoir intégrer et utiliser la matière qu’ils ont apprise. Ils sont aussi producteurs. Ils produisent leur script et leur vidéo. Ils ont donc deux produits à la fin du projet : un script papier et une vidéo. Les élèves doivent, dans la phase de production, s’organiser pour pouvoir aller filmer les endroits qu’ils veulent et faire le montage vidéo dans un temps donné et rendre leurs productions dans les délais demandés.
L’environnement numérique a un rôle important uniquement à la fin du projet, lors de la phase de production (deux dernières périodes). Les élèves vont devoir, de façon autonome, aller filmer différents endroits dans l’enceinte de l’établissement en fonction de ce qu’ils souhaitent présenter. Cette phase leur laisse une grande liberté, mais c’est aussi une responsabilité. Ils doivent pouvoir se gérer seuls pendant une période entière sans enseignant à côté d’eux. Le montage vidéo leur laisse aussi une grande liberté. Ils peuvent être très créatifs s’ils le souhaitent. Le fait de leur laisser une grande marge de manœuvre va leur permettre de s’investir plus activement dans le projet et débouchera sur un résultat concret, physique, avec la vidéo qu’ils pourront montrer à leur correspondant et à leurs parents, ce qui est toujours plus gratifiant et motivant. Un tel projet aide donc à "donner davantage de sens aux notions, méthodes et connaissances qu’on apprend en classe". [6]


Retour après expérience :
Les rôles prévus ont bien été tenus. Les élèves ont plutôt bien géré le temps et la liberté qui leur ont été données. Le seul rôle à ajouter du côté des élèves est celui de transmetteur de connaissance. En effet, lors de la phase de montage, certains élèves plus experts dans le domaine du montage vidéo ont aussi pris un rôle de transmetteurs de connaissances puisqu’ils ont aidé les élèves qui avaient de la peine avec les outils informatiques. Une régulation possible serait de déterminer dès le départ (et pas sur le moment, comme je l’ai fait) des « spécialistes » du domaine qui pourraient présenter certains de leurs montages vidéo lors d’une période consacrée à iMovie et qui pourraient expliquer certaines fonctionnalités du logiciel à leurs camarades en plus de coacher les élèves moins connaisseurs lors de la dernière phase du montage vidéo.

·       Evaluation 
Une évaluation sommative est prévue. Elle sera basée sur une grille d’évaluation critériée (critères minimaux et qualitatifs) qui permet d’évaluer les apprentissages de haut niveau (le plus haut niveau dans la taxonomie d'Anderson et Krathwohl [7] « Création »).
Voici la grille d’évaluation qui sera utilisée et qui sera transmise et expliquée aux élèves :
Evaluation des acquis et régulation :
L’évaluation initialement prévue n’a pas été modifiée. La grille critériée m’a permis d’évaluer précisément ce que les élèves maitrisent ou non. Ils devaient obtenir tous les critères minimaux pour avoir la note de 4. Seuls deux élèves n’ont pas réussi à avoir la moyenne : un car son niveau de langue était insuffisant car parfois incompréhensible, l’autre parce que plusieurs points exigés dans les consignes n’étaient pas présents. Ce dernier n’a pas tout de suite compris pourquoi il n’avait pas la moyenne, mais en relisant les critères avec lui et en lui demandant ce qu’il en pensait, il a tout de suite pu me dire qu’effectivement, il manquait des choses et que ces points étaient bien demandés noir sur blanc. Les élèves ont donc reçu une note, mais aussi un retour formatif à travers les critères qui leur indiquent précisément ce qui est acquis ou pas.
Concernant la partie Mitic, tous les élèves ont atteint le critère concernant le montage vidéo car ils m’ont tous rendu le travail demandé dans le format imposé.

Illustration des résultats : 
Vous trouverez sur Scolcast (https://scolcast.ch/) trois vidéos exemples réalisées par trois de mes élèves. La plateforme Scolcast est vraiment utile pour partager les productions d'élèves en toute sécurité avec les personnes concernées uniquement. Les vidéos ne peuvent pas être copiées ou diffusées.

Gestion de la classe 
·       Éducation aux médias
Je n’ai pas été spécialement formée aux droits à l’image et aux droits d’auteurs concernant la musique et les images sur internet. Je sais, bien évidemment, qu’il faut citer ses sources dans un texte, sinon c’est du plagiat, et je pars du même principe en ce qui concerne les images et la musique sur internet. Il faut donc citer ses sources, sauf si on utilise des musiques libres de droit par exemple. Je sais, par contre, que les élèves sont mineurs, et que je dois demander l’autorisation aux parents pour les prendre en photo ou les filmer. J’ai donc préparé un document à faire signer aux parents :
Avec les élèves, le droit à l’image est, tout d’abord, abordé lorsque je distribue la demande d’autorisation à faire signer aux parents. J’explique qu’on n’a pas le droit de filmer quelqu’un sans son accord et que comme ils sont mineurs j’ai aussi besoin de l’accord de leurs parents. Le sujet est à nouveau abordé avant que les élèves aillent se filmer dans l’établissement. Je leur répète à nouveau qu’ils n’ont pas le droit de filmer d’autres personnes sans leur accord et que si quelqu’un passe dans leur plan pendant qu’ils filment, ils devront soit refaire la prise, soit flouter la personne en question. Concernant les droits d’auteurs, la question est abordée au moment du montage. Pour éviter tout problème, je leur conseille d’utiliser (s’ils souhaitent intégrer de la musique) une musique libre de droits (en utilisant notamment le site https://www.auboutdufil.com/ ).
Les documents utilisés, comme tous les documents que j’utilise, ont une police avec des lettres qui ne sont pas liées entre elles pour qu’ils soient plus faciles à lire pour les élèves dyslexiques. L’évaluation des scripts prend aussi en compte les difficultés des élèves souffrant de dyslexie.

Retour après expérience : 
Les élèves ont bien respecté le droit à l’image. Ils n’ont pas filmé d’autres personnes sans leur autorisation. Un élève qui a malencontreusement croisé quelqu’un pendant la prise a même décidé de flouter la personne pour qu’on ne puisse pas la reconnaître.
Par contre, je pense que je n’ai pas assez insisté sur les droits d’auteurs concernant la musique. Il serait bien, pour une prochaine fois, de développer cet aspect lors de la période consacrée au montage vidéo et d’aller voir avec les élèves un ou deux sites de musiques libres de droits et de leur imposer de choisir des musiques sur ces sites pour leurs transitions. Seuls quelques élèves ont ajouté une bande sonore, mais ils ont plutôt choisi des musiques qu’ils aiment et n’ont pas pris en compte les droits d’auteurs. Les élèves ont tellement l’habitude d’avoir accès à toutes leurs musiques avec Spotify ou Youtube qu’il ne se rendent pas forcément compte qu’il y a des auteurs et un travail derrière et que ces personnes ont elles aussi des droits. Il serait bien de développer ce point lors d’un cours sur les droits d’auteur et le plagiat, peut-être en collaboration avec un(e) collègue enseignant le français qui aborde certainement aussi ce thème lors d’un de ses cours.
 
·       Planification
Cette séquence d’enseignement s’insère parfaitement en début d’année dans le programme de 9H et peut être mise en lien avec le premier chapitre de l’ouvrage de référence geni@l klick 9e.
La majorité de la séquence se déroule en classe avec les dossiers préparés pour les élèves. Il faut juste organiser les deux dernières périodes. Pour la période en autonomie dans le bâtiment, un mot rédigé par mes soins expliquant que les élèves ont le droit de filmer avec leur natel/ipad dans le cadre du cours d’allemand sera distribué. La salle informatique pour la période de montage vidéo devra être réservée. Les élèves devront être organisés et avoir leurs prises vidéo avec eux (sur une clé USB ou sur leur iphone) pour aller en salle informatique. S’ils ne les ont pas, cela sera problématique car ils ne pourront pas travailler et devront faire le travail chez eux. J’ai déjà préparé l’aide-mémoire pour utiliser iMovie. Chaque élève en recevra un. Durant la séquence, il y aura plusieurs phases de correction des scripts en cours de rédaction, ce qui permettra à tous les élèves de recevoir des retours formatifs.
Pour occuper les élèves qui on de la facilité avec le montage vidéo et connaissent déjà iMovie, je vais mettre en place un système de coaching. En effet, plusieurs élèves sont quasiment des professionnels du montage vidéo, tandis que d’autres n’ont jamais utilisé un tel logiciel. Il va donc falloir gérer les différences entre élèves au niveau de la rapidité de la réalisation du montage. Je pense donc que ce système de coaching peut aider à cela et développer au passage des compétences coopératives. Il faudra tout de même faire attention à ce que les élèves plus avancés ne montent pas les vidéos à la place des autres mais leur expliquent comment procéder.

Retour après expérience :
La séquence était une bonne alternative pour aborder le thème de l’école et je la réutiliserai ces prochaines années. La partie préparatoire basée sur le dossier s’est bien déroulée. Les corrections par étapes ont été bénéfiques et le 95% des élèves ont tenu compte de mes corrections pour leur script final.
La planification était plutôt bonne, seules les deux dernières périodes ont été plus problématiques, notamment à cause de l’utilisation des smartphones et iPads des élèves. Trois ou quatre élèves de la classe n’ont pas de smartphones ou ne les avaient pas chargés pour le jour des prises vidéo. Les élèves qui n’ont pas de natels ont pu s’annoncer et ont été associés à un élève qui voulait bien mettre à disposition son natel et garder la vidéo de son/sa camarade jusqu’au cours suivant pour le montage. Par contre, il a fallu improviser pour les deux élèves qui n’avaient plus de batterie. Heureusement, ils faisaient aussi partie d’un binôme dans lequel l’autre élève a bien voulu mettre à disposition son smartphone. Je trouve quand même qu’il est problématique d’utiliser les appareils personnels des élèves. En effet, il suffit d’une mauvaise manipulation et la vidéo est perdue et l’élève doit tout refaire. C’est d’ailleurs arrivé à une élève qui ne retrouvait plus ses prises et qui a dû tout refaire en dehors des heures de cours. Cela ne l’a pas dérangée plus que cela, mais, tout de même, il serait beaucoup plus simple de pouvoir utiliser des iPads appartenant à l’école et par lesquels les élèves peuvent sauvegarder leurs prises et leur montage final directement sur le disque dur interne de l’école. L’école a d’ailleurs fait l’acquisition d’une dizaine d’iPads il y a quelques semaines qui pourraient être utilisés pour un tel projet. Et nous avons (enfin !) accès au disque dur interne de l’école en passant par les appareils internes à l’école. Il est certain que toutes ces nouveautés nous faciliteront (à moi, à mes collègues et aux élèves) grandement la tâche à l’avenir car il n’y aura pas besoin d’une clé USB ou d’un natel personnel pour garder les productions des élèves, mais elles pourront directement être enregistrées sur le disque dure de l’école dans le dossier personnel de l’élève.
 
·       Déroulement 

Description du déroulement :
La séquence est présentée sous forme de projet et l’objectif est clairement annoncé au début de la séquence. Le but est de produire une vidéo dans laquelle les élèves présentent leur nouvelle école. Les dossiers distribués contiennent trois parties. La première partie se base sur la vidéo qui servira de modèle par la suite. Les élèves définissent d’abord le sujet à travers une compréhension orale et visuelle globale, puis répondent à des questions de compréhension sélective (vrai/faux et texte à trous) par rapport à la vidéo exemple. Après cette phase réceptive, les élèves rédigent la première partie de leur script grâce à des
chunks repris de la vidéo.
Le début de la présentation reste plutôt basique et les élèves n’ont pas eu de difficulté à la rédiger. La compréhension orale et visuelle basée sur la vidéo s’est très bien passée et les élèves sont bien rentrés dans l’activité.
La deuxième partie du dossier se concentre sur la description des différents endroits de l’école et ce qu’on peut y faire. Pour cela, des photos des différentes salles citées dans la vidéo sont reprises pour réactiver le vocabulaire et le datif est introduit en contexte. Les élèves doivent ensuite expliquer quelle salle se trouve où dans leur établissement scolaire en utilisant des chunks et en se basant sur le plan de leur école. Ils doivent finalement rédiger la deuxième partie du script.
 
Le fait d’utiliser des captures d’écran de la vidéo a vraiment permis aux élèves de faire le lien avec la vidéo et avec le produit final attendu. La nouveauté ici était le datif. Comme il est introduit en contexte, les élèves ont assez vite compris comment le construire. L’exercice basé sur le plan des bâtiments de l’école a très bien marché puisqu’il est vraiment basé sur le contexte réel des élèves et a permis de répéter le vocabulaire des salles que l’on trouve à l’école et le datif.
Dans la phase de production, un ou deux élèves ont par contre pris un peu de retard et ont dû finir le travail à la maison. Les élèves devaient aussi lire la grille d’évaluation comme devoir et noter leurs questions à ce sujet pour le prochain cours.
La dernière partie du dossier a permis aux élèves de revoir le vocabulaire des branches à l’école et de l’horaire et des heures. Les élèves ont spécialement apprécié donner leur avis sur les branches scolaires et exprimer celles qu’ils aiment ou n’aiment pas. A part un ou deux élèves, les heures étaient déjà bien maîtrisées. La dernière phase était à nouveau une phase productive durant laquelle les élèves ont rédigé la dernière partie de leur script. 

 
Finalement, nous avons lu les consignes qui expliquaient ce qui était attendu pour leur vidéo. Il était à chaque fois précisé où retrouver les points cités dans le dossier de préparation du script.
Consignes pour la rédaction du script final
J’ai ramassé et corrigé ce qui avait été écrit dans la phase productive après chaque partie du dossier. Les élèves ont donc pu se corriger lors de la rédaction finale de leur script.

Les deux dernières périodes ont été consacrées aux prises vidéo dans l’établissement et au montage vidéo. Lors des prises vidéo, les élèves sont allés en autonomie par deux ou trois dans l’établissement se filmer devant les différentes salles qu’ils souhaitaient présenter. J’étais un peu inquiète car je ne savais pas si le travail allait être fait et si les élèves allaient bien se comporter sans la présence d’un enseignant pour les surveiller. Mais tout s’est très bien passé. La majorité des élèves a pu finir en 45 minutes. Quelques élèves, qui ont fait plusieurs prises, n’ont juste pas eu le temps de finir et sont revenus en dehors des heures de cours pour filmer leur dernière prise. Le comportement des élèves a été exemplaire et tout s’est bien déroulé.
Lors du dernier cours, nous nous sommes tous retrouvés en salle informatique pour le montage. Cette période s’est bien passée, mais cela a été une vraie course contre la montre. Les élèves qui avaient moins l’habitude d’utiliser un ordinateur étaient un peu paniqués et il aurait fallu que je sois à côté d’eux durant tout le processus. Il aurait donc été plus agréable et plus réaliste de prévoir deux périodes pour le montage et d’associer dès le début des élèves experts aux autres élèves pour un coaching. En effet, certains élèves ont dû finir le travail chez eux, ce que je voulais éviter car ce n’est pas forcément 100% équitable car ils ne reçoivent pas tous la même aide à la maison. 

Évaluation et ressenti après expérience :
Les résultats sont majoritairement bons, voire très bons et je suis très satisfaite du travail effectué par mes élèves et des vidéos produites. Ils se sont bien investis dans la tâche et ont travaillé une période entière de façon autonome et indépendante sans créer de problèmes. Ils ont aussi développé des compétences de prise et de montage vidéo. C’est une séquence que je réutiliserai avec quelques modifications, notamment au niveau du temps consacré au montage vidéo et à l’utilisation des smartphones personnels que je remplacerai par les iPads de l’école. Même si la correction des scripts et des vidéos est très chronophage, j’ai eu beaucoup de plaisir à voir les productions de mes élèves qui m’ont surprises en bien.
 
Références: