msMITIC 2019

SEQ2 : Construction d'une présentation numérique à partir de Power Point

20.05.2021

Flora Garon Veuthey avatar. Flora Garon Veuthey

Contexte

Introduction
J'enseigne actuellement le français et les compétences interdisciplinaires (CID) au Centre Professionnel du Nord Vaudois d'Yverdon-les-Bains à une classe de première année CFC commerce.

Pour cette séquence, j'ai demandé aux élèves de former des groupes de deux et d'analyser un court extrait de la réécriture de L'Iliade par Alessandro Baricco. Mon objectif était qu'ils présentent leur analyse littéraire à l'oral, devant toute la classe. Pour pouvoir suivre au mieux leur présentation, je leur ai également demandé de créer un Power Point devant être diffusé pendant leur oral.

Utilité du numérique

L'éducation aux outils numériques est un atout pour mes élèves et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle leur plan de formation stipule fermement qu'ils doivent savoir manier différents logiciels numériques comme Power Point, Excel et Word à la fin de leur CFC. Non seulement cela leur permet de rajouter une compétence numérique dans leur CV professionnel puisqu'ils seront peut-être amenés à écrire des rapports dactylographiés, à faire des études statistiques sur la vente d'un produit/ le chiffre d'affaire du mois ou bien à mener la présentation d'un projet dans le cadre de leur future profession dans le domaine du commerce. Mais cela leur permet également d'apprendre à créer des contenus numériques à la fois utiles, dynamiques ainsi que pertinents et ceci dans n’importe quelle matière à l’école. En maîtrisant Power Point, les élèves développeront ainsi leur capacité à illustrer leurs propos et à établir une relation avec leur auditoire autant dans le monde scolaire que professionnel. 

Par ailleurs, le modèle "SAMR" élaboré par Ruben Puentedura en 2010 questionne l’efficacité et l’intégration du numérique dans le milieu scolaire. R. Puentedura distingue quatre formes d’utilisation du numérique : 

-       La substitution : elle sert à réaliser la même tâche qu’avant mais sur un support numérique. Cela peut sensiblement améliorer la lisibilité du contenu (p.ex. panneau manuscrit/ présentation Power Point) ;  
-       L’augmentation : elle sert à améliorer une tâche en la rendant plus fonctionnelle (p.ex. pouvoir ajouter des médias, des enregistrements dans une présentation) ; 
-       La modification : elle sert à réaliser des tâches scolaires à l’aide du numérique (p.ex. création d’un graphique sur Excel) ; 
-       La redéfinition : elle sert à réaliser des tâches auparavant impossibles à faire (p.ex. utilisation de Padlet). La salle de classe est dans ce cas radicalement pensée autour de la technologie. 

La création d’un Power Point (PPT) se situe donc entre la substitution et l’augmentation.  En effet, si le Power Point ne fait que remplacer le panneau manuscrit d’un exposé dépourvu de technologies à première vue, il permet néanmoins d’apporter une amélioration considérable : celle de pouvoir ajouter des permaliens. Cet avantage se manifeste à travers une rapidité à naviguer sur le Web et de ce fait, de pouvoir visionner par exemple in medias res des médias  (vidéos, musiques, images…). Par ailleurs, le PPT permet aussi de dynamiser une présentation.

Pour ma part, cette courte séquence se concentrant sur la réalisation d'un Power Point m'a permis de rendre mon enseignement interdisciplinaire et plus concret à travers la réalisation d'un objet numérique. Si je recours personnellement souvent à Power Point pour guider, illustrer mes séquences et que je demande souvent à mes élèves de créer un support manuscrit ou numérique lors de leurs présentations orales, j'oublie quelques fois de les accompagner dans leurs processus d'apprentissage. Cela peut se justifier par le fait que j'ai tendance à privilégier l'analyse de texte plutôt que le PPT dans mes évaluation mais aussi que j'oublie peut-être l'apprentissage que j'ai dû faire pour maîtriser ce logiciel et de ce fait je manque sûrement de me mettre portée de mes élèves. 

Au cours de l'élaboration de cette séquence d'enseignement, je me suis donc particulièrement questionnée sur la posture que je devais adopter face à des apprenants. J'ai réfléchi aussi sur les contenus d'apprentissage attendus de ma part et au déroulement de ma séquence afin de créer un alignement curriculaire cohérent et cohésif.

Concernant les élèves, j'ai pu observer que certains ont pris plaisir à créer des Power Point ludiques voire originaux. Par exemple, les deux slides ci-dessous sont issues d'une production d'élèves. Ici, on peut voir que le groupe a relevé deux citations issues de leur extrait et les ont mises en scène à travers la création d'un dessin animé. Lors de la présentation, cela a eu pour effet d'étonner et d'attirer l'attention de la classe. De même, ce même groupe qui a beaucoup joué sur l'aspect visuel du Power Point s'est plu à réaliser une slide qui énumérait les morts présents dans leur extrait, à la manière d'un générique de fin de film. Ainsi, certains élèves ont su percevoir les enjeux d'un Power Point : illustrer ses propos et les mettre à la portée de son auditoire tout en dynamisant la présentation.
Slide issue d'une production d'élèves
Slide issue d'une production d'élèves

Néanmoins, d'autres groupes se sont limités à écrire le strict minimum dans leur Power Point et n'ont pas su saisir l'utilité de ce logiciel lors de leur présentation. Ils l'ont ainsi mis de côté voire oublié au fur et à mesure de l'exposé. On peut par exemple observer que la slide ci-dessous n'apporte aucune information supplémentaire à la présentation. Ce support parait alors comme superficiel voire inutile.
Slide issue d'une production d'élèves

Ainsi, la perception des élèves face à l'utilisation du logiciel Power Point a été très hétérogène et le recours au numérique a parfois été perçu comme une charge supplémentaire délié de sens par rapport au reste de l'exposé.

Pour réguler mon enseignement, il aurait donc fallu que je prenne plus de temps pour montrer l'utilité d'un Power Point dans un exposé. Pour ce faire, il aurait été envisageable de demander aux élèves de réfléchir davantage à la pertinence du contenu de leur Power Point mais aussi à l'utilisation qu'ils allaient en faire lors du passage à l'oral. De même, une évaluation des pairs quant à ces deux points aurait été formative. Cela aurait favorisé la régulation entre pairs. Une meilleure appropriation des enjeux et significations de la tâche à accomplir aurait par ailleurs été constatée. 

Compétences enseignantes

J'ai réalisé toute ma scolarité en France et j'ai été amenée à passer plusieurs diplômes d'informatique dont le Brevet informatique et internet (B2i) au lycée. Au cours de ma formation universitaire à Aix-en-Provence, j'ai été amenée à réaliser le premier niveau du Certificat informatique et internet (C2i) dans le but de vérifier que je sache :  "utiliser un environnement de travail, rechercher l’information, sauvegarder mes données en local ou en réseau, réaliser des documents (texte, dessin, tableur), présenter mes travaux (mise en page), échanger à distance et enfin mener des projets de travail collaboratif à distance" (source : Studyrama (2011). Le C2i, un certificat à portée de clic). Cela s'est révélé utile car au fil de mes études de lettres, j'ai été amenée à utiliser divers logiciels dont Power Point pour préparer mes exposés oraux.  Avant de réaliser cette séquence, j'étais donc familière avec Power Point et savais créer des slides, insérer du texte, des médias ou des permaliens et faire des transitions originales...

Par ailleurs, je n'ai pas trouvé de compétence particulière à valider sur Sqily quant à la création et l'utilisation d'un Power Point. Néanmoins ce sujet pourrait éventuellement être rattaché à la compétence (que je n'ai pas validée) "Maîtriser les fonctions de base de logiciels disciplinaires" (lien : https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2408) puisque la présentation d'un Power Point dans le cadre d'exposés s'insère dans l'enseignement de la communication en français.


Pour élaborer cette séquence, j'ai réfléchi à ma démarche personnelle. En effet, pendant la préparation des exposés, j'ai dû être capable de guider mes élèves dans l'utilisation dulogiciel Power Point (création de diapositives, suppression, insertion de texte/ d'une image/ d'un lien URL, défilement des diapositives et éventuelles animations, affichage du diaporama...). Lors des présentations, j'ai dû être capable d'analyser l'information et le message porté par mes élèves (présentation des diapositives et contenus adéquats). A la vue de la bibliographie, j'ai dû également porter ma réflexion sur la traçabilité des informations, sur la véracité des sources ainsi que sur les normes de présentation des ressources mentionnées.

Alignement pédagogique

1. Objectifs disciplinaires travaillés

Domaine "langue et communication" (oral et écrit) :   Communiquer efficacement (compétence linguistique productive) et respecter les normes et conventions linguistiques (compétence linguistique normative).

Domaine "technologies" : recourir aux technologies de l'information et de la communication.

Capacité transversales travaillées  :
- communiquer à travers la mobilisation des informations et des ressources permettant de s'exprimer à l'aide de divers types de langages, en tenant compte du contexte.
-
développement d'une pensée créatrice à travers l'inventivité et la fantaisie, de même que  l'imagination et la flexibilité dans la manière d'aborder toute situation.

2. Démarche pédagogique

Mon rôle à d'abord était d'expliquer ma démarche et mes attentes aux élèves vis-à-vis d'une  présentation Power Point. De ce fait j'ai fait un étayage le plus clair et explicite possible pour permettre aux élèves de s'approprier les notions enseignées.

Ensuite,  je les ai accompagnés dans leurs démarches relatives à la création de contenu.  Ma posture d'accompagnement (Bucheton, 2009) a consisté à apporter une aide ponctuelle, de manière individuelle ou collective en fonction de l'évolution de la tâche. Mise à leur disposition, je circulais et chacun pouvait m'appeler en cas de difficulté ou de doute. J'indiquais alors aux élèves les éléments manquants ou imprécis dans leur présentation. Je leur demandais également de m'expliquer et de réfléchir sur les éventuelles stratégies à développer/ envisager pour améliorer leur production. Tout ceci dans un climat de classe positif, je les encourageais à toujours poursuivre leurs efforts et ne faisais jamais la tâche à leur place.

Par ailleurs, j'ai également adopté une posture du lâcher-prise (Bucheton, 2009) puisque j'ai autorisé les élèves à gérer l'avancé de leur travail (4 périodes de préparation à disposition en classe et le reste à la maison) et à expérimenter d'autres facettes de Power Point. Le but était d'encourager les élèves à devenir autonomes, à être les acteurs de leurs propres apprentissage mais aussi à favoriser leur créativité.


Le rôle des élèves était donc de réfléchir à la forme ainsi qu'au contenu d'un Power Point utilisé lors d'un oral. Ils devaient aussi penser à la réception de leur auditoire à travers l'élaboration d'un plan logique, le recours à des images pleines de sens ou à une sélection pertinente d'idées clairement explicitées...

En somme, d'un point de vue réflexif et rétroactif, je peux dire que les élèves se sont sentis plus libres de me poser des questions durant le cours et plus libres de créer des contenus ludiques. Néanmoins, cette autonomie grandement accordée a eu quelques limites puisque certains groupes ont peu travaillé durant ces quatre périodes allouées en classe et ont fini par délaisser la réalisation du Power Point par manque de temps. Cela m'a frustrée puisque certains élèves n'ont pas joué le jeu et ont fini par faire un tri parmi la grille évaluative critériée que je leur avais donnée. Cette exercice m'a paru alors manquer de sens et j'ai eu l'impression d'échouer quelque part dans mon enseignement.

Un pilotage plus serré de ma part par rapport à l'avancée des tâches aurait pu donné lieu à de meilleures productions.   
 
3. Evaluation

J'ai évalué mes élèves sur leur présentation Power Point lors d'un oral portant sur une analyse littéraire. Dans les critères détaillés ci-dessous, on peut remarquer que le Power Point est évalué sur 3 points contrairement au commentaire de texte qui l'est sur 10 points.
J'ai décidé de n'attribuer à peu près que 18% de la note finale au Power Point parce qu'il n'était pas le sujet principal de l'exposé. Il servait à apporter une plus-value.

En référence à ce qui a été dit plus haut, pour éviter que les élèves ne mettent de côté cet aspect, il aurait peut-être fallu que je fasse deux notes : l'une portant sur le contenu (l'analyse littéraire) et l'autre portant sur la forme (expression de la communication). Les élèves auraient donc travaillé autant les deux aspects et n'auraient pas pu trier les tâches.

Critères d'évaluation
Par ailleurs, concernant le contenu des PPT, de nombreux élèves ont su respecter mes consignes de présentation et ont compris qu'une présentation PPT devait respecter des normes tout comme leur CV. Néanmoins, d'autres ont abusé d’effets (transitions nombreuses entre les slides, cliparts…) rendant leur présentation plus centrée sur la forme que sur le contenu. 

Pour contrer cela, j'aurais pu montrer en début de séance des exemples et contre-exemples de Power Point. Puis, les élèves auraient comparé ces deux objets avant de définir leurs propres objectifs et attentes vis-à-vis d'un Power Point. Ensuite, à partir de leurs réflexions, il aurait été question d'élaborer en classe une grille d'évaluation critériée. Cela aurait encouragé les élèves à être les acteurs de leurs apprentissages et à mieux les faire réfléchir sur la construction et les visées de leur production.


Enfin, il faudrait que je m’arrête davantage sur l’utilisation du correcteur orthographique car beaucoup de présentations comportaient des fautes.

Présentation d'élèves répondant aux attentes définies au préalables

Gestion de la classe 

1. Education aux médias

Durant les CID, j'ai eu l'occasion de sensibiliser  mes élèves au plagiat et à ses lourdes conséquences. Nous avions donc réalisé quelques exercices en amont pour définir les formes de plagiat et la manière de citer ses sources.

Pour commencer, j’avais utilisé des exemples de plagiat présentés et commentés sur le site de la Bibliothèque Centrale de l’Ecole Polytechnique. Nous avions lu attentivement le texte source et les trois textes fautifs que j'avais présentés en tant que tels dès le départ.
Exercice donné en amont de cette séquence

J'avais conclu la leçon en leur donnant le document ci-dessous. Il est issu de la communauté Sqily. Il permet aux élèves de se situer et de s'autoévaluer. Il les place en tant qu'auteurs de leurs propres productions écrites comme orales et les force à se questionner sur leur démarche de manière autonome. 
Document Sqily

Après cette première séquence, j’avais observé que les élèves avaient réfléchi sur plusieurs aspects :
-          Le copier-coller ne leur permettait pas d'assimiler et d’évoluer dans l’acquisition de nouvelles connaissances.
-          Concernant les sanctions encourues, les élèves s'étaient rendu compte que le plagiat peut être gravement puni.
-          Concernant la propriété intellectuelle, certains avaient découverts que la plupart des idées et concepts aujourd'hui existants pouvaient appartenir à quelqu’un.
 
A la suite de cette séquence, j'ai poursuivi l'animation du CID en travaillant davantage sur les normes APA (voir la planification).

Cette leçon donnée au préalable a donc permis de fixer des cadres quant à l’appropriation et l'utilisation de sources internet et autres dans leurs travaux . Lors de la réalisation des Power Point, aucun élève, après vérification, n’a fait de plagiat. En effet, la plupart des groupes avaient utilisé leurs propres mots et avaient simplement oublié ou mal cité leurs sources (oubli de la date, du lieu de publication par exemple).

Pour finir, tous les documents créés par moi-même ou demandés aux élèves répondaient à des normes strictes. La police utilisée était Helvetica, la taille des caractères était de 12 avec un interligne de 1.5, ceci pour faciliter la lecture des élèves souffrant de troubles DYS.


2. Planification

J'ai dû concevoir cette séquence sur plusieurs semaines et la lier au cours de CID, ce qui était un peu stressant pour moi sur le plan temporel et logistique (p.ex. retard dans les tâches). Néanmoins, cela a permis aux élèves de faire des liens entre les CID et le français et de se rendre compte que chaque savoir peut être utilisé dans différentes circonstances.

1ère étape.

Durant les CID: Nous avons travaillé la construction d'une bibliographie. Par groupes de deux à trois élèves, ils ont recherché un thème, ont réalisé une carte heuristique avec des mots-clefs, ont choisi un élément précis à travailler avant de formuler une vague problématique. A la médiathèque, ils ont recherché des ouvrages numériques et papier etc. en rapport avec leur sujet. Ils ont fini par référencer cinq ressources qu'ils ont écrites selon les normes APA. Puis, après correction et remise des travaux, nous avons travaillé avec le logiciel Zotero. Ainsi, après ce cours, les élèves étaient capables de construire correctement une bibliographie.

2ème étape.
Durant le cours de français : Nous avons travaillé sur la réécriture de L'Iliade par Alessandro Baricco. Nous avons analysé quelques courts extraits ensemble en suivant toujours la même méthode. Je leur ai ensuite demandé de présenter un extrait en groupe.
Avant de les laisser travailler en autonomie, nous avons parcouru les critères d'évaluation de l'oral ensemble et commenté le guide servant à réaliser une bonne présentation Power Point.
Une fois les groupes annoncés et le texte choisi, ils ont préparé leur analyse en classe en autonomie, avec ordinateurs de l'école à l'appui pendant quatre périodes. Pendant ce temps, je circulais dans les groupes pour m'assurer de l'avancée du travail et dans le but de les guider dans leurs démarches.

3ème étape.
Durant le cours de français : quatre périodes étaient allouées aux présentations orales des élèves, qui étaient évalués par moi-même.

Après réflexion, j'ai eu de la difficulté à motiver certains élèves, obligés de terminer la présentation à la maison. Néanmoins, le temps alloué en classe a permis aux élèves, qui travaillent à mi-temps, de ne pas être stressés. Cela leur a également permis de me poser des questions en temps réel et de mieux les accompagner dans la création du Power Point.

3. Déroulement

Comme précédemment précisé, les buts de cette leçon étaient de faire réfléchir les élèves sur la forme, le contenu et la réception de leur diaporama. De ce fait, je leur ai distribué un document inspiré de leur « Agenda des compétences », ouvrage utilisé en CID, pour construire ma leçon.

Dans un premier temps, j’ai défini rapidement ce qu’était Power Point. Ensuite, j’ai émis quelques règles de base pour mettre en forme les diapositives de leur Power Point. J’ai séparé les critères portant sur le contenu de la forme pour être plus logique et plus claire dans mes explications. Enfin, j’ai conclu ma leçon en rappelant quelques informations complémentaires liées à la présentation orale. Il s’agissait ici de montrer que leur diaporama ne restait qu’un support à leur présentation et qu’il ne remplaçait pas leur investissement ou leurs explications orales.
Leçon distribuée aux élèves


Cette séquence m’a permis d’observer que les élèves sont toujours entrain à réaliser une présentation via Power Point car cela leur permet d’exprimer leur personnalité, leur créativité et en somme, de se défouler un peu. 

Ma posture d'accompagnement a pu favoriser les échanges et l'émergence de réflexions permettant d'aboutir à un résultat parfois au-delà de mes attentes. Dans l'ensemble, j'ai pu voir que les productions obtenues étaient relativement satisfaisantes et répondaient favorablement aux critères d'évaluation. Le travail fourni par les groupe était très souvent clairs, ludiques et lisibles. De ce point de vue, ma séquence a bien fonctionné.

Ce qui a péché lors de ces présentations, c'est la gestion de classe. Tout d'abord, je n'ai pas assez impliqué l'auditoire, notamment en énumérant mon propre guide pour élaborer un Power Point cohérent et cohésif. Il aurait peut-être fallu que je donne à voir des exemples, bons comme mauvais pour laisser les élèves juger de l'intérêt de réfléchir la construction et l'utilisation d'un Power Point lors d'une présentation orale. Ensuite, pour éviter la passivité de certains, j'aurais dû davantage contrôler l'avancé du travail de chaque groupe et faire avancer le groupe-classe de manière synchrone. Enfin, lors des présentations, il aurait été intéressant de laisser les élèves noter le Power Point de leurs camarades afin de les rendre non seulement plus attentifs en cours mais aussi plus alertes sur ce qui était attendu de ma part. Le Power Point n'aurait de ce fait pas été perçu comme une pièce rattachée aux présentations. 

Enfin, il me reste à leur montrer comment utiliser le logiciel Prezi, qui pourrait appeler à leur créativité et à les motiver d’autant plus dans la création de présentations numériques. En effet, ce logiciel permet d’ordonner diverses idées sur un plan de travail sans limite, à la manière d’une caméra faisant des zooms, des agrandissements etc.
 

Bibliographie

  • BARON, G.-L. et BRUILLARD, E. (2006). Technologies de communication et formation d’enseignants : vers de nouvelles modalités de professionnalisation? Lyon: INRP. 
  • BOECHAT-HEER, S. (2018). Formation et sentiment d’auto-efficacité des enseignants en compétence informatique et médiatique. Revue suisse des sciences de l’éducation (RSSE), 40(2), 391-404.
  •  BUCHETON, D. & SOULE, Y.  Les gestes professionnels et le jeu des postures de l’enseignant dans la classe : un multi-agenda de préoccupations enchâssées. Éducation et didactique, vol. 3 - n°3 | Octobre 2009, mis en ligne le 01 octobre 2011
  • CLERC, A., DE SIMONE, S. & MARTIN, D. (2019). MSENS31 - Concevoir, mettre en œuvre, évaluer et analyser une situation d'enseignement / apprentissage. Haute Ecole Pédagogique de Lausanne.
  • HALTE, J.F. (1992). La didactique du français. Paris : Presses universitaires de France, collection « Que sais-je ? ».
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  •  MAURER, H., GURZELER, B. (2015) : Agenda des compétences. Outils et techniques d’apprentissage. Éditions Loisirs et Pédagogie /apprendre, Le-Mont-sur-Lausanne, p. 38-39.
  • Morin, S. (2014, 23 septembre). Copier-coller-citer ! L’éveilleur. Consulté le 14.12.2020 à l’URL : https://leveilleur.espaceweb.usherbrooke.ca/19550/copier-coller-citer/
  • SQILY. Prévention au plagiat. Consulté le 14.12.2020 à l’URL : https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2566