msMITIC 2019

Séquence 2 - Application pédagogique "Fuir la Shoah"

27.05.2021

Amélie F. Quintas avatar. Amélie F. Quintas

Séquence MITIC - Application pédagogique "Fuir la Shoah"

Contexte
Cette séquence a été mise en place dans une classe de 11VG dans l’Établissement scolaire des Ormonts-Leysin, au Sépey, sur deux périodes d’histoire. Dans ce collège, nous avons à notre disposition des chariots de portables que nous amenons en classe. C’est une classe de 14 élèves, dont 2 sont dyslexiques et travaillent avec un ordinateur, et dont une élève est allophone et suit les cours intensifs de français. Un élève est également suivi en enseignement spécialisé. L'objectif principal de cette séquence peut être résumé ainsi:

« Se confronter à des actrices et acteurs du passé, à travers des témoignages audiovisuels de survivant·e·s de la Shoah »

L'objectif est de tester, avec les élèves, l'application numérique créée à la HEP-Vaud, par Nadine Fink et Nathalie Masungi-Baur, s'intitulant "Fuir la Shoah. Ma rencontre avec des témoins".

Le cœur de l’application est constitué de cinq témoignages filmés de personnes qui racontent leurs expériences de la Shoah. Les élèves sélectionnent l’un·e des témoins et apprennent à le·la connaître à travers son nom, son visage, son histoire. Ils·Elles naviguent ensuite dans l’application en choisissant les thématiques qu’ils·elles souhaitent aborder, par exemple l’exil, la famille ou encore l’école. Dans l’application, des tâches avec différents niveaux de complexité leur sont proposées, allant de la production d’une ligne de temps, à l’analyse et la comparaison de documents textuels et iconographiques. Ils·Elles sont aussi amené·e·s à donner leur avis et leur ressenti grâce à des sections où ils·elles peuvent écrire librement. Tout au long de l’activité, l’élève constitue un “album” dans lequel est rassemblé son parcours et les tâches effectuées. À la fin, celui-ci sera généré au format PDF et l’élève peut l’envoyer à une adresse courriel de son choix. De ce fait, l’application porte autant sur l’histoire d’un·e survivant·e de la Shoah, que sur la “rencontre” de l’élève avec ce·tte témoin. L’application peut être utilisée par les enseignant·e·s selon différentes modalités, qui sont spécifiées dans le guide didactique.

Déroulement des deux périodes avec les ordinateurs:
1. Explication du but de l’activité et présentation du travail à faire
2. Présentation des témoins
3. Explication des fonctionnalités principales de l’application
4. Téléchargement de l’application sur les ordinateurs portables
5. Travail individuel dans l’application. Un album PDF est généré à la fin, retraçant le parcours de l’élève dans l’application

Suite prévue (2 périodes)
6. Les élèves se mettent par groupe de 2-3 pour mutualiser leur parcours
7. Synthèse et institutionnalisation

Utilité du numérique
L'enseignement et l'apprentissage de la Shoah sont confrontés à des défis majeurs pour répondre aux exigences de sens et de formes à donner à cette thématique historique. Cette nouvelle modalité de transmission et ce nouveau dispositif didactique semblent répondre à plusieurs buts: premièrement, le fait que les dernier·ère·s témoins direct·e·s des événements seront bientôt toutes et tous décédé·e·s et que les progrès techniques permettent la collecte de ces témoignages. De plus, les heures potentiellement disponibles pour l’enseignement de la Shoah sont limitées et ce dispositif permet d’apporter aux enseignant·e·s du matériel clé en main pour maximiser leur planification. Cette application a pour ambition de soutenir le travail des enseignant·e·s et de favoriser la pérennité de l'enseignement de l'histoire de la Shoah dans les écoles.

De plus, ce support novateur permet une différenciation et un environnement motivant. En effet, les élèves ont la possibilité d’avancer à leur propre rythme et il est possible de mettre en place une différenciation en identifiant au préalable les obstacles pour les élèves. Concernant la motivation, l'article de l'Ecole branchée intitulé "4 facteurs qui agissent sur la motivation en lien avec les TIC" nous donne plus d'informations sur le développement de la motivation chez les élèves. Par exemple, dans le cadre de l'application, les élèves doivent faire des choix; le choix du·de la témoin, le choix de deux thématiques, le choix de source, etc. Ceci favorise leur motivation par leur sentiment de contrôle. De plus, selon le modèle de la motivation scolaire établit par Viau en 1994, la perception par l’élève de sa contrôlabilité face à la tâche est déterminante pour sa motivation. Le fait qu’il·elle puisse choisir l’engage cognitivement et l’amène à persévérer dans l’activité (Viau, R. (1994). La motivation en contexte scolaire. Bruxelles : Ed. Deboeck). 

Pour juger de la pertinence de cette activité, il est possible d'utiliser le modèle "SAMR" (voir compétence sur Squily "Connaître les conditions pour une intégration efficace des MITIC dans l'enseignement": https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2426), qui permet de justifier une intégration du numérique et sa pertinence en milieu scolaire notamment.
Modèle SAMR

Selon moi, cette activité se situe au niveau « redéfinition » du modèle SAMR, car les élèves sont amené·e·s à vivre une expérience qui n’est pas possible autrement : le visionnage en individuel d’un témoignage audiovisuel et l’accomplissement de diverses tâches (compléter une frise chronologique, lire une source textuelle primaire et la comparer à une source iconographique, réfléchir sur le sens des mots du·de la témoin) plus ou moins complexes.

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Selon moi, le numérique tient largement ses promesses dans le cadre de cette séquence, malgré les difficultés techniques qui sont facilement rattrapables (voir gestion de classe – déroulement).

Compétences enseignantes
« Utiliser les ressources numériques de son environnement de travail » (compétence pouvant être acquise sur Sqily: https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2425)
  • Il faut maîtriser le Tableau Blanc Interactif (TBI)

« Utiliser les fonctions de base des ordinateurs de mon école »  (compétence pouvant être acquise sur Sqily: https://www.sqily.com/msmitic-2019/skills/2417)
  • Pour cette activité il faut savoir se connecter au poste principal de la classe, se connecter au TBI, télécharger l'application en question et en montrer le contenu à la classe.

Pour mener à bien cette séquence numérique, il est nécessaire de se familiariser au préalable avec l’application. Il s’agit de la télécharger et de faire une fois un parcours dans son entier pour se rendre compte des tâches demandé·e·s aux élèves, ainsi que de leur complexité. Le lien de téléchargement pour ordinateur se trouve sur cette page internet : http://www.hepl.ch/cms/accueil/formation/unites-enseignement-et-recherche/didactiques-sciences-humaines/didactiques/histoire/fuir-la-shoah.html. L'application est également disponible sur Apple Store et Google Play. Il est également nécessaire de demander le guide didactique et de le lire au préalable. Il est possible d’acquérir ce matériel pédagogique en envoyant un e-mail à l’adresse suivante : app-shs(at)hepl.ch.

Personnellement, j’ai téléchargé l’application, je me suis familiarisée avec les fonctionnalités et les activités de cet outil. J’ai acquis le guide didactique et je l’ai lu. J’ai ensuite vérifié que l’application était téléchargeable sur une session d’élève sur les ordinateurs portables de l’école. J’ai ensuite réservé les ordinateurs portables pour les deux périodes de travail, grâce à un site internet mis en place par le collège. J’ai ensuite préparé mon cours en créant une présentation Keynote permettant aux élèves de suivre le déroulement de l’activité.

Objectifs disciplinaires travaillés
Dans le cadre du PER d’histoire (SHS-32), l’enseignement de la Shoah ainsi que le recours aux témoignages d’acteur·trice·s du passé est conseillé : « dans le cadre de l’étude des génocides, faire réfléchir les élèves sur le statut particulier de la Shoah ». L’accent sur « le rôle et la tradition orale » est cité. (Le Plan d’étude d’histoire est téléchargeable à l’adresse suivante : https://www.plandetudes.ch/documents/10273/36296/PER_print_SHS_32.pdf).

Objectifs MITIC et transversaux travaillés
La démarche réflexive transversale est au cœur de cette séquence. En effet, les élèves sont amené·e·s à élaborer une opinion personnelle et à réfléchir sur l’expérience vécue.

Le PER MITIC axe sur la capacité des élèves à utiliser leur adresse e-mail institutionnelle et à envoyer un message. Dans l’application, il est demandé aux élèves d’envoyer par e-mail leur travail à la fin de leur parcours.

Dans le cadre du PER de Formation Générale (FG-31), les objectifs MITIC soulignent l’importance de « déterminer l’origine et l’intention du message [pour] aider les élèves à évaluer la fiabilité de l’information de manière critique ». Cet objectif ne se travaille pas directement lors des deux périodes dévolues au travail dans l’application, mais bien lors de la partie de mise en commun collective et d’institutionnalisation. C’est à ce moment qu’il est possible d’aborder avec les élèves la question de la crédibilité et de la fiabilité des témoins.

La capacité à collaborer, à échanger des points de vue et à participer à l’élaboration d’un travail commun, est exploité à la suite des deux périodes de travail dans l’application.

Style pédagogique
Mon rôle est d’abord de présenter l’activité depuis le poste principal de la classe, ainsi que les différentes fonctionnalités de l'application en question. Je transmets donc mes connaissances aux élèves et je les guide pour qu'ils·elles puissent être autonomes dans leur tâche. Ensuite, je les guide dans le processus et réponds à leurs questions, qu’elles soient de type technique ou didactique.

Concernant le rôle des élèves, ils·elles doivent au départ écouter et ensuite prendre connaissance de l'application. Après cela, ils·elles deviennent actifs et actives, ainsi que producteurs et productrices, car ils·elles débutent, de manière individuelle, leur parcours dans l'application.

Dans cette activité, le rôle de l’environnement numérique est d'utiliser un support novateur permettant un mode d'apprentissage différent et accessible à toutes et tous. L'environnement numérique permet également une différenciation grâce aux cheminements individualisés des élèves.

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Cette modalité de travail, où mon rôle est de coacher et de répondre aux questions, était très intéressante. Les élèves étaient plutôt autonomes à partir du moment où ils·elles démarraient le travail dans l’application, et ma présence en classe s’effaçait un peu.

Évaluation
L'évaluation prévue pour cette séquence est de type formative et elle se fait premièrement grâce à des observations actives des élèves lors de l'activité, et secondement grâce au document PDF généré par l'application à la fin du parcours de l'élève, dont je garde une trace (voir plus loin Exemple de trace). Ce document me permet d'évaluer les connaissances acquises par les élèves et de leur faire un retour, à la suite des deux périodes dévolues au travail dans l'application. La mise en commun est également un moment d'évaluation formative, permettant de vérifier la compréhension des élèves et de réguler mon enseignement.

J’ai eu l’occasion d’observer les élèves sur plusieurs points :
1. L’autonomie. Certain·e·s élèves posaient beaucoup de questions comme « je fais quoi après ? » « et maintenant je fais quoi ? », alors que d’autres étaient très autonomes dans leur travail.
2. La concentration. Certain·e·s élèves étaient absorbé·e·s par le témoignage audiovisuel (ils durent tous environ 20 minutes), alors que d’autres avaient du mal à se concentrer. Ceci se remarquait par exemple par le fait qu’ils·elles faisaient autre chose en même temps (des dessins, des devoirs de maths pour l’un) ou ne regardait pas l’écran mais fixait un autre point dans la pièce ou à l’extérieur.
3. La motivation. Un des élèves n’a pas regardé le témoignage jusqu’à la fin et a complété les activités en une vingtaine de minutes. Je lui ai donc proposé d’avancer dans la suite des activités que j’avais imprimée (remplir le document ci-dessous).
Mise en commun

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Après expérience, les objectifs disciplinaires ont été atteints ("faire réfléchir les élèves sur le statut particulier de la Shoah" et sur "le rôle et la tradition orale"), ainsi que ceux de la Formation Générale (FG-31) (déterminer l’origine et l’intention du message [pour] aider les élèves à évaluer la fiabilité de l’information de manière critique). lls·Elles ont été familiarisé·e·s à la particularité des témoignages en histoire et aux précautions à prendre avec l'histoire orale. Cet objectif sera formellement évalué lors de la suite de la séquence, lorsqu'il est prévu avec les élèves d'analyser un autre type de témoignage, le témoignage écrit de Primo Levi. Des liens et une comparaison sera faite, pour leur permettre de comprendre que les témoignages oraux sont des sources historiques, et qu'en tant que telles, elles doivent être analysées de manière interne (contenu) et de manière externe (contexte). En leur demandant d'être attentives et attentifs à:
  • Qui raconte ?
  • Qu'est-ce qui est raconté ? Pour pouvoir aussi discuter de ce dont ils·elles ne parlent pas.
  • Où les faits racontés se passent-ils ?
  • Quand les faits évoqués se passent-ils ?
  • Comment et pourquoi les témoins racontent-ils·elles leur histoire ? 
Par ces questions abordées lors de la mise en commun, les élèves sont  rendu·e·s attentives et attentifs à la fiabilité de ces souvenirs. Des questions relatives aux précautions à prendre avec ces sources seront posées lors d'une évaluation écrite certificative. Je n'ai pas encore mené cette évaluation certificative, mais grâce à la mise en commun, j'ai déjà remarqué que certain·e·s élèves n'écoutent pas ces témoignages avec la bonne distance critique et pense entendre "une vérité". Il est donc nécessaire qu'ils·elles sachent se poser des questions (celles ci-dessus) pour développer leurs compétences critiques. Aussi, les élèves sont en mesure de raconter à nouveau l'histoire d'un·e témoin qui a fui la Shoah et à contextualiser les événements cités. Cet apprentissage a été évalué oralement lors de la mise en commun. 

La démarche réflexive transversale est également satisfaisante. Grâce aux traces, j'ai pu remarqué que les élèves ont réfléchi sur l'expérience vécue par les témoins. Les élèves se sont par exemple questionné·e·s sur le fait qu'il existe des personnes qui ont aidé des réfugié·e·s à s'échapper et que d'autres ont bloqué leur fuite. J'ai pu vérifié cet apprentissage grâce à leurs réponses contenues dans l'album PDF.

La compétence MITIC d'envoi de courriel est facilitée dans l'application, car un texte pré-établi est rédigé pour les élèves. Cet apprentissage n'est donc pas central dans le cadre de cette séquence.

La capacité à collaborer, à échanger des points de vue et à participer à l’élaboration d’un travail commun a été vérifiée lors de la mise en commun.

Pour terminer, grâce à cette séquence, les élèves s'intéressent à l'histoire par le biais de témoignages audiovisuels et ils·elles peuvent partager cet outil avec d'autres camarades ou leur famille.

Gestion de la classe
  1. Éducation aux médias et ergonomie
Cette application est très intéressante pour la question de la différenciation et de l'adaptation au public (ergonomie). En effet, il est nécessaire de mettre en place en classe les conditions permettant à chacun·e d'atteindre les objectifs formulés. Dans ma classe, deux élèves sont dyslexiques, une est allophone, et un élève est suivi en enseignement spécialisé; il a un programme adapté. De plus, c'est une classe qui se heurte à l'écrit et qui voit dans le texte à lire un obstacle insurmontable. Le fait que l'application propose aux élèves d'entrer dans l'activité par la modalité audiovisuelle permet selon moi d'éviter les heurts. Cela aide fortement les élèves avec des difficultés de lecture.
De plus, l'application est très "userfriendly" et il n'existe pas beaucoup de  fonctionnalités différentes. Elle est très facile d'utilisation et est adaptée à tous les élèves de la classe.

En outre, cette activité permet d'aborder avec les élèves la question de la fiabilité des informations transmises par les médias. Comme l'explique très bien François Audigier dans l'introduction à l'ouvrage de Nadine Fink Paroles de témoins, paroles d'élèves. La mémoire et l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, de l'espace public au monde scolaire (2008), "À l'heure où chacun est invité à se faire journaliste, à envoyer le premier une information sur un réseau social à tel ou tel média sans plus s'inquiéter du langage utilisé ou du point de vue exprimé, où l'expérience vaut de plus en plus vérité, à être le témoin le plus actuel et le plus rapide à s'exprimer, une telle recherche affirme empiriquement l'importance de la confrontation des sources, de l'exigence critique [...]" (p.8). Cet apprentissage sera vérifié lors d'une évaluation certificative, portant sur les spécificités des témoignages oraux et écrits de la Shoah, et sur leur interprétation historique.

Retour après expérience
Après expérience, j'aurais aimé adapter encore plus l'activité à toutes et tous en imprimant une feuille présentant les fonctionnalités de l'application notant par exemple:
  • Les carrés gris montrent ton cheminement, les verts ce qu'il te reste à faire
  • Tu peux continuer ton parcours uniquement si tu as terminé la tâche en cours
  • Tu dois appuyer sur la flèche bleue et blanche en bas à droite pour continuer
  •  Lorsque tu appuis sur "i", tu reviens sur la page d'informations
  • Lorsque tu appuis sur l'icône personnage, tu reviens sur la page de présentation des témoins
Cette marche à suivre aurait potentiellement réduit les questions du type: "j'appuie où maintenant?". 

2. Planification
Cette séquence s’insère dans mon programme annuel dans le cadre de mon enseignement sur la Seconde Guerre mondiale, comme porte d’entrée dans le sujet. Au préalable dans l’année, j’ai abordé avec les élèves la Première Guerre mondiale et l’entre-deux-guerres. J’ai eu l’occasion de discuter avec elles·eux des mesures antisémites mises en place lors de cette période, mais je n’ai pas encore abordé le génocide des Juifs d’Europe. À la suite de ce travail, je compte me baser sur les Moyens d’Enseignement Romand (MER) d’histoire 11e et travailler sur le témoignage écrit de Primo Levi « Si c'est un homme », dans l’objectif de faire une analyse comparative de ces différentes formes de témoignages.

La séquence se déroule en salle de classe. J’utilise le poste principal de la classe et les élèves ont à leur disposition un ordinateur chacun·e. L’activité se déroule sur deux périodes couplées sur une semaine, mais sera suivie par une mise en commun et une institutionnalisation basées sur les traces du travail des élèves (l’album PDF qui sera imprimé) de deux autres périodes.

Il faut prévoir des différences entre les élèves par rapport à leur maîtrise de la langue (élève allophone) et à l’usage du numérique. J’ai donc demandé à cette élève de travailler en binôme pour se faire aider par une camarde. Il faut aussi fournir un soutien constant à tous les élèves pendant le déroulement de la tâche. Un élève en particulier, suivi également en enseignement spécialisé, focalise mon attention par son manque d’autonomie.

Déroulement prévu et retour après expérience
  • Au préalable, j’ai réservé les ordinateurs portables pour les deux périodes. Si cette première étape est nouvelle pour vous, je vous conseille de vous adresser au PressMitic de votre établissement et de lui demander la démarche.
  • Au début de la période, je suis allée récupérer les ordinateurs portables avec les élèves, après leur avoir succinctement expliqué l’utilisation que nous allions en faire.
  • J’ai demandé aux élèves de s’installer à un bureau et d’allumer les ordinateurs. Entre temps, je me suis connectée au poste principal de la classe grâce à mon identifiant et j’ai ouvert la présentation Keynote que j’avais préparée.
Une fois que les élèves ont allumé leurs ordinateurs, je leur ai demandé d'abaisser les écrans pour avoir leur attention et j’ai présenté le déroulement de l’activité.
Sommaire

Vocabulaire et contextualisation
  • Ensuite, j’ai demandé aux élèves d’ouvrir les ordinateurs et de passer par les mêmes étapes que moi pour pouvoir télécharger l’application, en projetant l’écran au TBI.
    • Ouvrir Firefox
    • Taper dans la barre de recherche « hepl fuir la shoah »
    • Ouvrir le premier résultat
    • Aller tout en bas de la page et cliquer sur le lien « télécharger l’application Mac OS »
  • Pendant le téléchargement, j’ai demandé aux élèves de laisser leur ordinateur de côté pour qu’ils·elles m’écoutent présenter les témoins présent·e·s dans l’application.
  • Après expérience, lors de la mise en place de cette séquence, les élèves ont tous et toutes téléchargé l’application en même temps, et le Wifi n’était pas assez puissant pour gérer cette surcharge. Dès lors, nous avons dû attendre plus de quarante minutes pour que l’ensemble des élèves puissent démarrer. J’avais tenté de prévoir cette complication technique en contactant le CIPEO pour demander le téléchargement de l’application au préalable sur tous les ordinateurs de l’établissement. Ma demande a pris plus de 6 mois et j'ai décidé de tenter l'expérience quand même. À ce jour, l'application est maintenant téléchargeable de manière bien plus rapide sur tous les ordinateurs des écoles vaudoises, en cliquant sur l'application du CIPEO et en faisant une recherche "fuir la shoah". Elle est également disponible sur Apple Store (iPhone) et Google Play (Android). Après expérience, j’aurais pu, au minimum, télécharger au préalable l’application sur le poste principal, comme cela j’aurais pu leur montrer le fonctionnement de l’application, ou alors même commencer l’activité en collectif, au lieu de devoir meubler pendant quarante minutes.
  • Une fois l’application téléchargée sur le poste principal, je l’ai ouverte et j’ai fait découvrir aux élèves les principales fonctionnalités.
  • J’ai ensuite expliqué aux élèves qu’à la fin de leur parcours, ils·elles doivent m’envoyer par e-mail l’album créé.
  • Les élèves se sont ensuite mis·es au travail
    • Après expérience, je n’avais pas réfléchi au fait que les élèves ne possédaient pas toutes et tous des écouteurs pour pouvoir faire le travail de manière individuelle et se créer une petite « bulle ». Par chance, nous possédons des écouteurs, car la personne responsable MITIC de notre établissement est également organisatrice de RabioBus et nous avons beaucoup de matériel à disposition. Prévoyez donc en conséquence.
  • Je me suis ensuite déplacée dans la classe pour vérifier que les élèves faisaient  l’activité demandée et pour répondre aux questions des élèves.
    • Après expérience, les questions portaient majoritairement sur la technique et sur les fonctionnalités de l’application, et très peu sur le contenu même. Il s’agit donc de rendre plus clair cet aspect, et même pourquoi pas, d’imprimer une marche à suivre pour les élèves.
  • À la fin des deux périodes, les élèves sont arrivé·e·s à la fin du parcours et ont envoyé par e-mail leur travail.
  • Après expérience, certain·e·s n’ont pas eu l’occasion de terminer, car nous avions pris beaucoup de retard pour télécharger l’application. J’ai dû, à contre-cœur, leur demander de finir en vitesse et de noter dans les espaces libres leur prénom comme réponse (car l’application ne permet pas de passer à l’étape suivante si l’activité n’est pas complétée), pour éviter qu’ils·elles perdent tout leur travail en fermant leur session.

Pour conclure, il n’est pas possible de prévoir de télécharger l'application et de l’utiliser le jour même. Par contre, cela ne diminue en rien l’intérêt pédagogique et didactique de cet outil numérique. J’ai d’ailleurs proposé à mes élèves un retour sur l’activité, qui démontre l’intérêt que les élèves ont porté à cet outil.
Retour 1


Retour 2


Retour 3

Je prévois de réutiliser cet outil l'année prochaine. À vous maintenant !