Introduction
Cette séquence d’apprentissage intégrant les MITIC est réalisée en arts visuels avec une classe de 10 VP de l’établissement secondaire de Gland Grand Champs. Dans le cadre de mon stage B j’ai deux périodes d’arts visuels hebdomadaires avec cette classe durant un seul semestre. Nous sommes actuellement en train de travailler sur une séquence sur la perspective.  La partie 3 de cette séquence consiste à imaginer, concevoir et dessiner un quartier d’une ville sur une grille gabarit de perspective cavalière. Chaque élève va constituer son propre quartier et essayer de le fusionner et l’assembler avec celui de ses camarades pour concevoir la ville géante de la classe (voir photo d’exemples ci-dessous).

Après avoir commencé la séquence de manière traditionnelle au crayon et papier, la séquence mitic va venir compléter et ajouter une autre dimension en parcourant différentes œuvres architecturales à travers le monde avec l’utilisation de Google Street View. Cette application online est directement accessible depuis les postes de travail de nos salles d’informatiques et offrent la possibilité aux utilisateurs de visiter certains sites architecturaux. 

L’objectif visé pour cette séquence mitic est que chaque élève réalise un visuel final/affiche format A3 avec la mise en page de 9 photos visuels carrées que l’élève aura lui-même sélectionné avec l’aide de google street view, capturé, recadré et composé pour une mise en valeur cohérente dans son travail. Ce travail va initier l’élève au graphisme par la mise en page, au recadrage photo, à la manipulation d’outils informatique permettant cela et à l’harmonie et l’esthétisme de sa future composition. 

Cette séquence apportera également à l’élève une connaissance culturelle sur les différentes œuvres essentielles de l’architecture, le sensibilisera et mettra l’accent sur la ligne et la perspective et complètera le développement de son apprentissage des Arts Visuels. Pour sélectionner le cadrage idéal, l’apprenant devra jouer avec les lignes, les directions et les courbes architecturales des différents bâtiments, préalablement sélectionnés par l’enseignant. Google Street View par sa prise en main, son ergonomie à 360° degrés et sa liberté de déplacement permettra cela. 

Pour imaginer la conception de cette séquence intégrant les mitic, j’ai été fortement influencé par le travail de différents artistes tels que les grands architectes (Frank Gehry, Herzog & De Meuron entre autres), ainsi que par le travail photographique de Bernd & Hilla Becher et Raymond Depardon.  J’ai également choisi d’utiliser Google Street View qui est très présent dans le travail artistique de la photographe Jacqui Kenny, de l’artiste John Rafman et de manière plus ludique dans le jeu de Geoguessr, que j’ai découvert récemment. 

La séquence mitic va se dérouler en principe sur 4 périodes en salle d’informatique que j’ai dû préréserver via le SharePoint de notre établissement. Néanmoins, selon les capacités des élèves et leurs aptitudes à réaliser et construire cette séquence, deux périodes supplémentaires pourront éventuellement leur être octroyées. 

Les deux premières périodes seront consacrées dans un premier temps à l’explication par l’enseignant de la séquence mitic et du résultat attendu. L’enseignant montrera un exemple finalisé et expliquera oralement les critères pour réaliser une bonne composition par la qualité de son équilibre et son esthétisme. Ces deux premières périodes permettront surtout aux élèves la prise en main de Google street view, la visite des lieux architecturaux listés sur la feuille de consigne, la sélection et la capture de plusieurs visuels photos (avec l’outil capture d’écran/Shift+Command+4), ainsi que du recadrage format carré des photos.

Les deux périodes suivantes seront consacrées au montage de l’affiche sur Pages en sélectionnant les 9 visuels définitifs parmi la sélection de photos faite au préalable par les élèves en période 1 et 2. Ils devront composer leur affiche en réfléchissant leur composition générale, l’harmonie et l'ordre des photos, et ajouter une phrase en texte en-dessous de leur composition graphique pour affiner et personnaliser leur production. Cette séquence se fera individuellement et chaque élève devra réaliser son propre visuel définitif.

Vous trouverez ci-dessous en annexe la feuille de consigne destinée aux élèves.

La séquence d’initiation au graphisme et au recadrage photo que je propose permettra aux élèves une prise en main et de se familiariser avec les outils et fonctions numériques permettant cela. Par cette séquence, l’élève va apprendre à sélectionner une photo dans un environnement numérique, recadrer son visuel, tester l’ergonomie d’une application telle que Google Street View offrant de nombreuses perspectives, et surtout apprendre à penser et composer un fichier numérique avec le programme de mise en page "Pages". Dans les différentes étapes, les élèves vont être amenés à penser un développement créatif avec les étapes clés. Tel un futur graphiste, on va impliquer l’élève afin qu’il réalise un rendu propre, pro et numérique.

Sans l’apport numérique, cette séquence aurait été difficilement réalisable en classe d’arts visuels. Ou alors il aurait fallu l’exécuter en découpages, collages, sélection chronophage de photos dans des magazines, ce qui aurait rendu la séquence trop fastidieuse et longue. Et le rendu n’aurait certainement pas eu la même qualité. L’avantage du numérique va aussi permettre d’accéder rapidement à des gigantesques œuvres architecturales en quelques clics et d’amener des notions culturelles à nos chers apprenants. 

Dans le modèle des SAMR proposé par Puentedura, je pense que mon activité se situe au-delà du niveau de l’augmentation (A). Certes l’intégration des mitic améliore le fonctionnement de ma séquence, mais je pense que ma séquence va plus loin que ce niveau et permet une modification (M) des sujets mis en page, des photos sélectionnées et recadrées. La création du visuel final avec les outils numériques va même permettre une Redéfinition (R) en partant d’une « simple » exploration sur Google Street View, nous allons redéfinir les lignes architecturales d’un lieu et les mettre en valeur et en page dans une affiche/composition finale ambitieuse. Nous allons clairement passer de l’embellissement à la transformation, impliquant un processus créatif.

Retour après expérience       
La séquence numérique réalisée a été bien exécutée et appréciée par les élèves. Hormis un problème technique de wifi généralisé à l’établissement lors de la première séance dédiée à cette séquence MITIC qui a rendu les captures de photo et la navigation sur google street view très lente et compliquée pour les élèves. J’étais content d’avoir anticipé les éventuels couacs techniques en réservant les salles informatiques une semaine de plus que prévu. Heureusement, la vitesse de connexion était nettement meilleure et optimale lors de la semaine suivante de production. J’ai été étonné de voir les capacités développées par les élèves avec le numérique. Après leur avoir bien introduit et expliqué l’exercice demandé, ils sont vite partis en autonomie pour la réalisation et ont compris les enjeux demandés de cette séquence. Mon travail de préparation sérieux en amont et la présélection des lieux architecturaux à visiter sur google street view a largement contribué au succès de cette séquence. Google street view par son ergonomie et sa prise en main ont répondu à mes attentes et la simplicité du programme Pages a bien été assimilée par la classe. Chaque élève a réussi à réaliser l’affiche demandée et la qualité des travaux est au rendez-vous. Les choix de cadrages et les réalisations par les élèves, ainsi que les phrases accompagnant le projet sont riches et variés. Les élèves les plus habiles ont joué également avec les choix de typographie sans que je l’impose dans les consignes.  

Vous pouvez découvrir quelques productions des élèves ci-dessous :

Mes compétences d’enseignant vont me permettre de mener à bien cette séquence avec les élèves. L’objectif que chaque élève réalise son visuel va clairement dépendre de moi et de ma stratégie d’enseignement. Il faut être clair et précis dans les consignes, maitriser les outils proposés aux élèves, avoir testé la séquence mitic au préalable. Ce que j’ai bien entendu fait pour anticiper la réussite de cette séquence en salle d’informatique. Au préalable j’ai déjà présélectionné et listé les lieux architecturaux à visiter sur Google Street View afin d’éviter que les élèves se perdent dans cette vaste application et aillent se distraire sur d’autres sujets que les œuvres architecturales et la perspective. J’ai aussi testé différents programmes pour en sélectionner les plus facile d’utilisation. Je voulais initier les élèves à Photoshop ou Indesign que je connais très bien, mais hélas ils ne sont pas accessibles sur nos postes. Je me suis essayé ensuite à Gimp, mais son interface et son ergonomie m’a fortement déplu et frustré. J’ai donc opté pour Office Word ou plutôt Pages qui est installé sur les postes dans les salles d’informatique.

Et autre détail fondamental, il a fallu trouver un créneau disponible sur SharePoint pour l’usage et la réservation d’unes des deux seules salles informatiques de l’établissement (les Mitic et les établissements ont encore du retard de ce côté-là). 

 

Objectifs disciplinaires travaillés (PER) :

A31 AV :Conception, élaboration et réalisation d'un projet sous forme d'images fixes en exerçant progressivement la planification et la réalisation par étapes successives du processus créatif, en explorant et utilisant le langage visuel (cadrage, grille, composition, mise en page)

A32 AV :Observation des différentes composantes qui définissent le percept d'un artiste en lien avec son intention, avec une culture et/ou une époque (point de vue, choix de couleurs, formes, composition, perspective, cadrage, …)

A33 AV :Utilisation d'outils de création d'images numériques 

A34 AV :Découverte de quelques éléments du patrimoine culturel national (architecture) et présentation des métiers des arts visuels (graphiste, architecte…)

Objectifs MITIC travaillés :

FG31 : Recours aux moyens audiovisuels et informatiques adaptés à la tâche à effectuer jusqu'à la production finale, repérage et utilisation autonomes de ressources numériques d'apprentissage, analyse d'éléments inhérents à la composition d'une image fixe (cadrage, couleur, lumière, profondeur de champ, rythme, mouvement, champ/hors champ, plans, mise en scène, …)

Objectifs transversaux travaillés (FG/CT) :

FG33 : Construire un projet personnel à visée scolaire et professionnelle. Dans le cadre de cette séquence Mitic, l’élève va construire sa production personnelle en explorant un processus créatif proche du métier de graphiste.

Compétences transversales (CT) :

Dans cette séquence l’élève sera amené à gérer la tâche demandée en se donnant les moyens d’atteindre l’objectif visé par la création d’un visuel, il devra anticiper la marche à suivre, faire des choix pertinents et personnels (notamment dans la sélection du lieu, des photos et leurs cadrages). Il devra structurer sa méthode de travail avec les différentes étapes du processus créatif (gestion et organisation du temps, de ses fichiers numériques, développer son autonomie).

L’élève va exprimer ses idées sous de nouvelles formes à l’aide d’outil numérique. Il développera sa pensée créatrice et divergente en faisant des choix personnels, structurés et assumés. Il mettra une part de sa personnalité dans sa réalisation, notamment lorsqu’il devra réfléchir et imaginer la phrase au bas de sa composition. 

Rôle de l’enseignant, rôle des élèves, rôle de l’environnement numérique

Mon rôle en tant qu’enseignant sera dans un premier temps de cadrer l’activité avec les élèves, de m’assurer de leurs bonnes compréhensions des consignes et de la production attendue, ainsi que de la bonne prise en main des outils informatiques. Ma posture sera celle d’un observateur et guide accompagnateur en cas de questions et de difficultés. Je leur amène et transmets également de nouvelles connaissances techniques et aussi culturelles en leur ayant sélectionné préalablement les œuvres architecturales à visiter. Je me permettrai de refaire des pointages sur le grand écran de la salle d’informatique si je sens des difficultés générales au sein de la classe. 

J’avais d’abord imaginé cette activité en groupe de deux élèves mais après réflexion je trouvais plus judicieux et intéressant pour leur développement personnel, qu’il travaille chacun sur leurs propres réalisations. L’élève pourra ainsi gagner en autonomie et en confiance. Il devra se familiariser aux outils afin de réussir cette séquence numérique. Il sera acteur de son travail et organisateur de son temps et des différentes étapes du processus créatif. Un des critères importants est que l’élève ait du plaisir à construire cette séquence. Le but implicite est de les amener vers une pratique plus régulière et décomplexé des programmes et ressources numériques. 

Une fois la séquence réalisée, j’imprimerai en A3 les réalisations des élèves afin de valoriser et de pouvoir débattre et échanger en classe sur les productions présentées. 

Retour après expérience       
L’expérience MITIC s’est très bien déroulée et a largement répondu à mes attentes préalables. J’ai apprécié l’attitude des élèves et leur curiosité à construire cette séquence. L’entraide et la solidarité entre eux, lorsque l’enseignant était occupé avec d’autres, m’a particulièrement plu. Il faut se positionner comme un enseignant donnant les consignes tel un capitaine dans ce genre de séquence. Chaque étape doit être minutieusement expliquée. Je trouve que dans un cadre MITIC, cela ressort plus qu’en cours dit « traditionnel ». C’est peut-être également la légère appréhension de sortir de ma zone de confort qui ont renforcé ma concentration pour rendre mes explications et consignes le plus claire possible. L’enseignant doit vraiment s’assurer que chaque point soit assimilé par chaque élève afin de ne pas provoquer des frustrations ou des décrochages chez certains. La capacité d’observation et d’anticipation est plus exigeante dans le cadre d’une salle d’informatique. J’aurai pu perdre ma classe lors des problèmes de wifi lors de la première séance, mais au contraire les acteurs de la classe se sont montrés patients et compréhensibles face à ces problèmes indépendants de notre volonté.

J’ai également eu beaucoup de satisfaction au fur à mesure de la réalisation de cette séquence de voir les élèves comprendre les objectifs et être motivé par le sujet choisi. Leur curiosité et leur volonté de réussir leur projet m’ont vraiment boosté.   

Après réalisation de cette séquence, je me rends compte que la préparation sérieuse et qui m’avait pris passablement de temps avant la séquence a largement contribué au succès de cette séquence.

Evaluation
Comme dit plus haut et une fois la séquence réalisée, j’imprimerai toutes les affiches des élèves. La semaine suivant la séquence mitic, je ferai une mise en commun et échangerai avec les élèves sur les réalisations proposées. Et je me permettrai de leur demander leur avis sur une éventuelle évaluation sur le travail accompli. Je pense, à l’heure actuelle, mettre une évaluation à chaque travail à titre formatif. Cette évaluation n’aura pas la valeur d’un test sommatif. Elle pourra éventuellement être prise en compte lors de l’évaluation finale et sommative du travail autour de la séquence de la perspective (quartier de ville en dessin présenté dans la partie introduction). Dans mon échelle d’évaluation pour cette séquence autour de la perspective, j’attribuerai un point supplémentaire ou pas selon la qualité de l’affiche présentées dans mes critères d’évaluation. 

Le temps de discussion et de remédiation, après avoir réalisé la séquence, permettra également à l’enseignant de sonder les élèves sur l’apport ou les limites de cette séquence mitic dans leur programme des arts visuels.  

Retour après mise en œuvre de l’évaluation des acquis et régulation     
Une fois la séquence terminée par les élèves, nous avons imprimé en couleur chaque visuel sur un papier épais (160 gr) format A3.Ce qui a permis de faire une mise en commun des travaux et ouvrir le débat sur une évaluation formative entre pairs. Les échanges furent riches et chaque élève était fier de la séquence réalisée.

Après discussion avec les élèves sur leurs impressions après avoir construit cette séquence, quasiment toute la classe a réclamé une note sommative sur cette séquence. Après discussion et réflexion, je vais évaluer leur travail de manière sommative, en évaluant la qualité des photos sélectionnées, les choix de cadrage, l’aspect équilibré de leur composition graphique, l’originalité de la phrase d’accompagnement. Les élèves ont loué la qualité de la séquence et ont fortement apprécié de se mettre dans la peau d’un graphiste pour cette séquence. Certains ont souligné la difficulté et l’exigence de la séquence. Ce qui m’a permis de rebondir en leur expliquant les différentes étapes nécessaires à un graphiste ou photographe professionnel pour réaliser un visuel similaire. Les savoirs pédagogiques émergents de cette séquence vont offrir un autre regard sur l’apprentissage des arts visuels aux élèves. 

Quelques photos ci-dessous illustrant le moment de mise en commun et d’évaluation.

Gestion de la classe
Education aux médias
Il est important en tant qu’enseignant et producteur de séquence travaillant régulièrement avec le domaine de l’image de sensibiliser les élèves aux droits d’auteurs. De plus Google street view a souvent fait naitre des polémiques concernant le droit à l’image et au respect de la vie privée des personnes prises en photo avec cet outil. C’est pour cette raison que les visages ont été floutés sur google street view. Je trouve essentiel d’informer les élèves sur ces différentes pratiques et de les mettre en garde sur ce qu’on peut faire ou pas avec une image prise sur internet. En guise d’introduction à cette séquence, je me dois de citer aux élèves quelques fondamentaux sur le droit d’auteur. « A ce titre, l’ensemble des photographies proposées avec Street View est susceptible d’être protégé par le droit d’auteur. Ce droit appartient, par principe, au photographe lui-même, considéré comme l’auteur de l’œuvre réalisée, même s’il est salarié ». Ou encore que Google conserve les droits de propriété concernant les photographies. Mais ce que je trouve fondamental et formateur à expliquer aux élèves pour leur éducation et même l’apprentissage d’un futur métier est que nous ne pouvons pas exploiter de manière commercial ou professionnel ces photos. Tout est lié et légiféré à une question de droits d’auteur. Ayant moi-même travaillé auparavant en agence de graphisme ou ayant illustré des livres jeunesse édité, je connais le vaste sujet sur le droit d’auteur (et également le vice dans les contrats de certaines maisons d’édition). 

Pour cette séquence il s’agit d’un exercice à titre éducatif et formatif qui ne sera pas publié et exploité à des buts commerciaux. Donc nous n’avons « heureusement » pas besoin de faire une demande spéciale auprès de Google.

Concernant le cadre du concept 360°, il sera essentiel d’inclure et de mobiliser tous les élèves de la classe. La classe choisie est une classe de 10VP très curieuse et impliquée. Malgré cela, l’aspect hétérogène de cette classe demandera une certaine vigilance et adaptation aux différents rythmes des élèves. Certains finiront certainement plus tôt que d’autres, et certains rencontreront peut-être des difficultés à la réalisation de cette séquence. Dans ma posture d’enseignant observateur, je devrai me rendre rapidement compte des élèves en difficultés afin de pouvoir les déceler et les aider avec précision. Il sera nécessaire que j’implique chaque profil de la classe pour que tous les élèves arrivent à atteindre l’objectif visé de cette séquence. J’anticiperai une activité de dessin d’architecture ou libre dans les carnets de croquis des élèves ayant fini rapidement, ou leur demanderai selon le temps restant une éventuelle deuxième réalisation sur une thématique différentes telle qu’une composition de panneaux signalétiques, ou boites aux lettres ou lieux communs trouvés avec l'aide de Google Street View (voir les oeuvres photographiques des artistes Bernd & Hilla Becher).

Retour après expérience       
La mise en œuvre de la séquence s’est très bien déroulée et j’appréhendais que les élèves se crispent parce que l’on entrait dans une séquence technique et numérique. Mais leur capacité à s’adapter à l’outil, leur curiosité, leur volonté d’apprendre et comprendre pour rendre un rendu qualitatif s’est clairement fait ressentir. Je les ai trouvés très exigeant avec eux-mêmes et cela se voit dans la qualité des rendus. Ils ont clairement compris et assimilés les notions de recadrage photo, de sélection, de mise en page, et même de conception et originalité pour le texte accompagnant leur proposition graphique. 

Comme déjà évoqué en introduction, la séquence mitic s’intègre dans le cadre d’une séquence plus conséquente d’arts visuels sur la perspective. La séquence MITIC viendra compléter et enrichir cet apprentissage de la perspective et de l’architecture. La séquence de perspective au dessin a commencé trois semaines avant la séquence mitic et continuera après la réalisation en salle d’informatique. La séquence mitic est planifiée sur deux semaines en salle d’info et la séquence dessin en salle d’arts visuels est prévue sur 4 à 5 semaines.  

Je dois prévoir la réservation des salles d’informatique et m’assurer au préalable que tous les programmes sont accessibles et utilisables. Je dois également mettre sur le serveur de l’école les différents documents avec les liens cliquables dans le dossier document à prendre, accessible aux élèves. Je dois construire une feuille de consigne et l’imprimer pour les élèves. Je dois aussi prévoir un emplacement sur le serveur pour le rendu des travaux d’élèves. Et je dois préparer et anticiper la sélection des lieux d’architectures pertinents sur google street view et de m’assurer de leur possibilité de visite avec ce programme. J’ai également préparé une grille gabarit A3 utilisable avec le programme Pages pour les élèves. Et bien entendu j’ai testé au préalable les différents outils numériques pour la bonne réalisation de la séquence en salle d’informatique en testant notamment la capacité online de Google Street View en étant plusieurs élèves à l’utiliser en même temps dans la salle d’informatique et le résultat était fluide et très convenable.  

 Retour après expérience sur la planification         
L’élément raconté plus haut sur la lenteur du wifi de l’établissement lors de la première séance a quelques peu chamboulé la planification de cette séquence.  J’étais vraiment rassuré d’avoir anticipé et réserver une semaine de plus la salle d’info. Sans cette anticipation cette séquence aurait pu se terminer de manière différente avec des projets non fini ou ne répondant pas aux attentes planifiées et espérées.

Retour après expérience sur le déroulement         
Cette séquence fut exigeante en termes de préparation et d’observation lors de sa mise en œuvre. Les trois premières périodes furent le temps que les élèves puissent se familiariser avec les outils numériques et notamment la prise en main de Google Street View. Ils ont parcouru les différents lieux architecturaux proposés et ont fait leurs sélections de capture d’écran. Un des aspects qu’il ne faut pas négliger pour la réussite de cette séquence est que chaque élève doit bien comprendre la fonction de l’outil de recadrage photo. Les trois dernières périodes de la séquence furent consacrés à la mise en page graphique avec le programme Pages. Chaque élève avait plus de photos que le nombre requis et a du donc faire sa sélection et organiser sa composition pour un aspect visuel qualitatif. Et la dernière étape de création fut d’inventer la phrase d’accompagnement. Certains sont allés s’inspirer sur des sites de citation en lien avec l’architecture et d’autres ont réfléchi pour trouver la phrase la plus originale et pertinente possible. On peut voir dans les traces réalisées la qualité et l’assimilation de toutes ces étapes créatives par les apprenants. 

En contemplant les visuels proposées, je suis satisfait de cette séquence qui a plus que répondu à mes attentes. Les objectifs ont été compris et travaillés par les élèves. Je note que l’investissement de l’enseignant sur cette séquence est très exigeant et demande une bonne complicité avec sa classe et de bien en connaitre les acteurs. Après debriefing avec les élèves, tous ont fortement apprécié la séquence proposée et cela me donne envie de mettre au programme avec mes volées futures, une séquence Mitic pour chacune de mes classes en Arts Visuels.