msMITIC 2019

Séquence 2 Interdisciplinaire Histoire Géographie

27.06.2021

Orane Zenger  avatar. Orane Zenger

Annabelle Rivier  avatar. Annabelle Rivier

SÉQUENCE INTERDISCIPLINAIRE - STORYMAP

Introduction

Étant deux enseignantes de deux branches complémentaires, soit d’histoire et de géographie, il nous a paru intéressant de déployer ensemble un projet interdisciplinaire. Comme l’énoncent Darbellay et al. (2019), l’approche interdisciplinaire s’appuie sur le “pluralisme multidisciplinaire” permettant de faire émerger des objectifs d’apprentissage ambitieux (p. 12). De par cette approche, il est possible de travailler l’interface des disciplines afin de transmettre un apprentissage transversal aux élèves. Chaque discipline met à contribution des concepts et savoirs propres afin de construire une compréhension globale chez l’élève. Cet espace commun, construit au travers de la synergie de ces deux disciplines, permet de rendre compte de la complexité ainsi que des conséquences d’événements historiques. Au sein de ce projet, la géographie est ainsi utilisée à des fins de complémentarité à l’enseignement de l’histoire. 

Contexte 
Annabelle Rivier enseigne la géographie au Collège des Rives d’Yverdon et Orane Zenger enseigne l’histoire au Collège d’Aigle. Comme nous avons l’habitude de travailler ensemble et que nous partageons un lien d’amitié, il nous paraissait intéressant de combiner nos savoirs afin de mettre en place une séquence informatique qui puisse joindre nos deux branches, surtout puisque nous avons les deux des classes de 11VP. Mettre en pratique cette séquence nous semblait alors adéquat et intéressant, surtout en termes de compétences puisque le site utilisé est en anglais, et suscite ainsi l’adaptabilité des élèves. Demander ce genre de travail à des VG aurait été plus conséquent pour nous, notamment en traduction et en guidage. En effet, les élèves de VP sont de manière générale plus débrouillards et donc cette séquence se prêtait mieux pour ce public-là. 
De plus, les élèves n’ont pas l’habitude de travailler sur des thèmes interdisciplinaires; cette séquence amène alors de l’innovation à l’enseignement classique de l’histoire, surtout puisqu’elle requiert l’usage de l’informatique, dont les jeunes raffolent. Lorsque nous avons réfléchi à notre séquence MITIC, Orane Z. allait aborder le thème de la Première Guerre mondiale avec ses élèves, donc cette séquence s’y prêtait tout à fait. Comme il s’agit d’un thème classique et incontournable du programme d’histoire, et non de géographie, nous avons donc décidé de la mettre en place dans la classe d’Orane Z. juste avant les vacances de Pâques. Néanmoins, Annabelle R. est tout de même venue en classe, au Collège d’Aigle, et ceci à plusieurs reprises durant la séquence afin de guider les élèves avec ses notions de géographie, notamment pour le choix des images à insérer sur leur carte numérique. Nous avons donc toutes deux joué un rôle important dans cette séquence.
Il nous a semblé judicieux de développer un support didactique tout au long de la séquence pour faciliter l’appropriation du savoir des élèves. L’utilisation de l’outil numérique permet ainsi aux élèves d’élaborer des traces tout au long de la séquence, celles-ci pouvant être utilisées et exploitées dans leur révision du test de fin de cycle. Chaque période comporte un moment de création du support via l’outil numérique.  

Présentation de l’outil numérique 
StoryMapJS est un outil numérique gratuit dont le but est de mettre en perspective différents points sur une carte interactive, comme par exemple pour raconter des histoires ou préparer des exposés (possibilité de localiser des lieux, insérer des images, etc.).  Cet outil se présente sous la forme d’un support de présentation graphique, tel que powerpoint, avec comme fond une carte du monde interactive. Il est possible de choisir un point sur la carte et d’y glisser une slide contenant un titre, du texte et il y a également la possibilité d’insérer une image. On peut travailler les slides indépendamment, tout en pouvant avoir une vision globale de la carte avec les points, qui correspondent à des slides, répertoriés sur la carte mondiale. Cet outil met à profit deux apprentissages distincts: un apprentissage cloisonné, avec une description précise des événements, et un apprentissage plus global avec la compréhension d’un même phénomène à  l’échelle mondiale. Ainsi les particularités des événements, mais également les interdépendances entre les acteurs sont illustrées à l’aide de cet outil interactif. Les élèves s'approprient les contenus au travers d’un atlas historique.
Cet outil est évolutif et décloisonné dans le sens où il permet aux élèves de réviser seuls sans l’aide d’un guidage et pointage pédagogique auxiliaires. Il est également adéquat pour la finalité de la séquence, soit la construction d’un support facilitant la révision pour le test, et la construction du savoir progressif. 
Dans nos recherches d’outils numériques pouvant répondre aux exigences et spécificités de notre projet, nous avons rencontré bon nombre d’applications gratuites, telle que MapMarker proposant une carte interactive. Nous avons privilégié l’application StoryMap en raison de sa configuration en slides. A l’opposé d’un outil sous forme de mind map, où le contenu est présenté dans son intégralité d’un point de vue visuel. L’application Storymap, de par sa présentation saccadée, à notre sens, favorise un apprentissage clair et évolutif pour les élèves.

Lien vers l’outil : https://storymap.knightlab.com

Exemple du produit final attendu:  

Utilité numérique
Comme il s’agit d’un outil entièrement numérique, il est indispensable d’avoir accès à des ordinateurs ou des tablettes. En effet, cette activité requiert l’insertion d’images ou de cartes téléchargeables sur internet. Par conséquent, qaux compétences informatiques, les élèves doivent pouvoir maîtriser le téléchargement d’images sur internet, le copier-coller (pour éventuellement placer des liens internet dans leur présentation numérique), ainsi que la recherche d’informations sur internet.
Dans le modèle SAMR, l’application Storymap engendre une amélioration de l’intériorisation des savoirs. En effet,  cet outil numérique permet une grande liberté dans la retranscription des savoirs transmis. En travaillant en duo, les élèves ont l’opportunité de mener un projet plus au moins individualisé. Les points essentiels sont indiqués sur la feuille de route, ceci marquant le seuil minimum que les élèves doivent effectuer. Les élèves ayant intériorisé une plus grande part du contenu enseigné peuvent élaborer une carte avec un grand nombre d'informations, ceci les plaçant dans leur zone proximale de développement. Ainsi l’hétérogénéité de la classe peut être gérée de manière optimale. Cette diversité des cartes mises en commun à la fin de la séquence est favorable à tous les élèves pour la révision du test significatif. 

Mise en pratique
Pour la mise en pratique de la création de la carte interactive, l’enseignante aura, au préalable, réservé les ordinateurs portables afin de commencer la séquence avec les élèves. L'enseignante s'assure que l’ensemble des élèves aient développé et consolidé les compétences nécessaires pour l’utilisation d’internet. Une séquence dédiée à la recherche d’informations ainsi que de leur fiabilité peut être effectuée antérieurement, facilitant ainsi leur travail. Les enseignantes s'assureront de corriger les productions de chaque groupe d’élèves tout au long de la séquence, afin d’éviter toute intériorisation de savoir erroné. 
Tout au long de la séquence, les élèves reçoivent un enseignement frontal des contenus théoriques. Ils auront l’occasion, en fin de chaque période, de retranscrire ces informations intériorisées et appropriées, directement sur leur carte interactive. Les élèves seront ainsi conduits à synthétiser et schématiser les éléments essentiels présentés tout au long de la séquence. Les ordinateurs portables de l’école auront été au préalable réservés pour chaque période de la séquence, afin d'assurer un suivi et une continuité dans les apprentissages des élèves. De plus, comme support, une feuille de route contenant les points-clés étudiés lors de chaque période sera distribuée aux élèves en début de séquence, afin qu’ils aient un fil conducteur pour réaliser convenablement la tâche finale. Elle sera à garder jusqu’à la fin de la séquence. Cette tâche sera réalisée en binômes. 
La première période de la séquence est dédiée à la découverte de l’application et de son fonctionnement. Cette démarche est assurée par l’enseignante en géographie, en raison du fait que l’outil cartographique fait partie des supports pédagogiques de cette branche en particulier. Orane Z., étant chargée de l’enseignement de l’histoire pour cette classe, s’assure de la gestion de classe et du soutien à l’enseignement. 
Lors de la deuxième séance, l’enseignante d’histoire, aidée par l’enseignante de géographie, commence par présenter les empires coloniaux du début du 20ème siècle aux élèves afin qu’ils puissent se faire une idée de la géographie de l’époque. Ceci permettra également d’amorcer les causes profondes de la Première Guerre mondiale. L’usage du numérique pour cette période se fait surtout au travers d’un support visuel présentant des cartes et des images, qui permettent aux élèves de mieux visualiser et se représenter les différentes notions. Une dizaine de minutes est ensuite laissée aux élèves à la fin de la période pour qu’ils puissent commencer à compléter leur carte numérique sur Storymap, par rapport à ce qu’il aura été abordé durant la période. L’enseignante en géographie reste à disposition afin de délivrer un pointage spécifique aux élèves concernant leurs cartes et images sélectionnées. 
Lors de la troisième séance, il s’agira de commencer par rapidement rafraîchir les grands traits abordés lors de la période précédente, en quelques minutes. Le reste de la période est ensuite voué au déroulement de la guerre ainsi qu’à la présentation de ses dates-clés. L’usage du numérique pour cette période se fait surtout au travers d’un support visuel présentant des cartes et des images, qui permettent aux élèves de mieux visualiser et se représenter les notions. Une dizaine de minutes est ensuite laissée aux élèves à la fin de la période pour qu’ils puissent continuer à compléter leur carte numérique, par rapport à ce qu’il aura été abordé durant la période. L’enseignante en géographie reste à disposition afin de délivrer un pointage spécifique aux élèves concernant leurs cartes et images sélectionnées. 
Afin d'appréhender l’hétérogénéité de la classe, une période supplémentaire peut être attribuée en fin de séquence afin que les élèves puissent terminer leur projet de carte interactive. 


RETOURS SUR EXPÉRIENCE

Période 1 Présentation et découverte de StoryMap avec les élèves 
Annabelle R. : La présentation de l’outil s’est bien déroulée avec les élèves. J’ai préconisé une projection de l’outil afin de guider au mieux les élèves dans leur découverte de l’outil. A la suite de la démonstration frontale, j’ai proposé aux élèves un exercice individuel favorisant  leur appropriation de l’outil. Ils étaient amenés à construire 3 slides sur la thématique géographique des énergies renouvelables. J’ai ainsi pu, à l’aide de ma collègue Orane Z., effectuer un guidage individualisé aux élèves présentant des difficultés d’utilisation de l’outil numérique. La majorité des élèves s’est très rapidement familiarisée avec l’outil. Ils avaient la possibilité de prendre des notes à propos des subtilités de l’application, s’ils le considéraient comme nécessaire. Le fait que l’application soit présentée en anglais n’a pas freiné les élèves dans leurs apprentissages. L’enseignante en histoire était aussi présente comme auxiliaire afin d’aider l’ensemble de la classe à manier l’outil informatique.
Orane Z. : Comme Annabelle se chargeait de présenter l’outil numérique à la classe, j’étais surtout là comme auxiliaire, afin de m’occuper de la gestion de classe, de répondre à d’éventuelles questions et d’assister Annabelle (en mode co-enseignement).

Période 2 Construction de la carte interactive avec la thématique des causes du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Orane Z. : Les élèves ont pris plus de temps à synthétiser et à concentrer l’information que ce que j’avais envisagé. En fin de période, les élèves ont centré leur attention sur le résumé de l’information et la sélection de cartes sur Internet. Après réflexion, ce temps m’a paru très court, en raison du fait que l’utilisation des ordinateurs portables en classe engendre une organisation conséquente. J’ai ainsi décidé d’accorder un moment supplémentaire aux élèves lors de la prochaine période. 
En début de période suivante, j’ai ainsi accordé 10 minutes aux élèves pour transférer leurs informations sur l’application Storymap. La conception des slides requiert plus de temps que ce qui était planifié. Je me suis ainsi adaptée selon la réalité du terrain en assouplissant mon enseignement et ma planification de séquence. J’ai rapidement adapté mes plages horaires dédiées à l’utilisation du numérique afin d’assurer la construction de la carte interactive tout au long du cycle. 
Annabelle R. : Les élèves ont rencontré des difficultés lors de leur sélection ainsi que leur lecture des cartes disponibles sur Internet. Je me suis déplacée dans les rangs afin de guider au mieux les élèves dans leurs recherches. J’ai majoritairement insisté sur la lecture des informations présentes sur la carte. En ayant bénéficié d’une aide individualisée, les élèves ont pu rédiger un texte résumant les diverses informations illustrées via le support de la carte. Je les ai également sensibilisés à propos de la lisibilité des informations. J’ai insisté sur la nécessité d’illustrer un même événement à différentes échelles. J’ai pu constater qu’un pointage particulier était nécessaire pour cet exercice de sélection de carte. 

Période 3 Construction de la carte interactive avec les dates clés de la Première Guerre mondiale 
Orane Z. : Il a été plus facile pour les élèves de répertorier les événements clés et leur localisation sur la carte interactive. En raison de la nature même des batailles historiques, la schématisation et le résumé de cette partie du savoir a rencontré bien moins d’obstacles que pour le travail précédent. Le moment dédié à l’élaboration de la carte interactive a été décalé dans le programme, soit en début de la période suivante. J’ai décidé de laisser un maximum de temps aux élèves pour leur création de carte afin d’optimiser l’intériorisation du savoir et de minimiser les erreurs majeures de compréhension. 
Annabelle R. : Les groupes d’élèves se sont montrés très créatifs quant aux images utilisées. Je les ai ainsi guidés dans leur analyse et sélection d’images. Certains élèves ont comparé les images historiques avec leur correspondance d’aujourd’hui. J’ai redirigé l’attention des élèves sur la topographie des terrains de guerre afin d’analyser les spécificités de la Première Guerre mondiale. Afin d’optimiser la compréhension de l'enchaînement des batailles-clés, j’ai demandé aux élèves de varier les images sélectionnées, notamment en incorporant des prises de vues et des échelles différentes. Une carte nationale permet de localiser les batailles spécifiques. Une carte de la ligne des fronts permet de rendre compte des tensions et stratégies menées par les camps. La description du terrain, avec pour appui une photo historique des tranchées, a permis aux élèves de comprendre les enjeux spécifiques de la Première Guerre. J’ai commencé par présenter ces trois axes d’illustration lors des discussions par duo d'élèves. J’ai rapidement pris conscience que la structure des présentations des batailles clés n’était pas évidente à leurs yeux. Après quelques échanges avec certains groupes, j’ai pris la décision de déployer un enseignement frontal à l’ensemble de la classe, tout en décrivant ces trois axes d’analyse, en quelques minutes. Ces informations délivrées aux élèves ont permis de maximiser leur autonomie dans leur élaboration d’une carte interactive. 

Période 4 : Peaufinement des cartes interactives
Orane Z. et Annabelle R. : Nous avons décidé de laisser un maximum de temps aux élèves pour terminer leur carte interactive. Les corrections de leurs réalisations, effectuées après chaque période, ont permis de minimiser les biais de compréhension chez les élèves. Ainsi, l’ensemble des cartes étaient cohérentes et abouties. Nous avons décidé de projeter deux cartes réalisées par les élèves nous semblant les plus complètes à l’ensemble de la classe en vue de clore la séquence. Nous avons également mis à disposition aux élèves l’ensemble des cartes crées. 

Compétences des enseignantes

Avant d’entamer cette séquence, l’enseignante d’histoire est amenée à effectuer une transposition didactique et un choix du contenu enseigné. Une liste des objectifs d’apprentissage temporaires doit être établie avant la séquence afin de donner une ligne directrice aux apprentissages. L’enseignante d’histoire est également dans la nécessité de définir au préalable l’objectif final, soit la carte interactive visée. Pour cela, il a fallu approfondir les compétences numériques liées à l’utilisation de cette application Storymap. 
L’enseignante de géographie aura également traité en amont les supports pouvant être inclus dans les cartes interactives. Ayant développé un projet interdisciplinaire, les deux enseignantes combinent leurs savoirs spécifiques afin de construire ensemble la feuille de route distribuée aux élèves, celle-ci illustrant le fil conducteur de l’ensemble de la séquence. 

Alignement pédagogique

Objectifs d’histoire:
  • SHS 32 — Analyser l'organisation collective des sociétés humaines d'ici et d'ailleurs à travers le temps…
…en analysant les différentes conceptions des relations entre individus et groupes sociaux à différentes époques
…en associant de manière critique une pluralité de sources documentaires 
…en analysant et en comparant des problématiques historiques et leurs modes de résolution actuels et passés
  • SHS 33 — S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales…
…ressources documentaires (textes historiques de toute sorte, collections d'objets, données statistiques,…)
…en classant et en synthétisant de manière critique les ressources documentaires
…en replaçant les faits dans leur contexte historique et géographique
…en représentant des organisations avec des cartes topographiques et thématiques de différentes échelles, ainsi qu'avec des représentations graphiques de données statistiques
…en formalisant et en communiquant, dans des situations significatives, le résultat de ses recherches
Les savoirs géographiques sont également sollicités, notamment leur analyse des espaces géographiques. En complémentarité d’une transmission d’un savoir historique, les élèves sont amenés à analyser les relations entre les diverses acteurs et leurs conséquences sur l'aménagement du territoire. L’application Storymap, proposant l’option de zoomage, permet le travail d’une même problématique à différentes échelles soit locale, régionale, continentale et mondiale. Le travail de réalisation d’une carte interactive engendre la gestion et l’organisation d’un outil cartographique. Les élèves sont également conduits à sélectionner des ressources numériques. 

Objectifs de géographie:
  • SHS 31 — Analyser des espaces géographiques et les relations établies entre les hommes et entre les sociétés à travers ceux-ci...
… en étudiant une même problématique à différentes échelles
… en analysant les espaces à l’aide de données statistiques et de l’outil cartographique 
… organisation de l’espace : organisation de l’espace : identifie les incidences des actions humaines sur l'espace, expliquer certains des enjeux et des interactions de l’implantation humaine 
  • SHS 33 — S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales…
… en replaçant les faits dans leur contexte historique et géographique
… en représentant des organisations avec des cartes topographiques et thématiques de différentes échelles
Les compétences issues du domaine des MITIC sont également mises à contribution. Les élèves travaillent sur une application dont ils se seront approprié tout au long de la séquence. Afin de compléter leur carte, ils sont amenés à effectuer des recherches Internet afin d’incorporer des images ainsi que des cartes. 
  • FG 31 — Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations
  • Utilisation d’un environnement multimédia 
  • Appropriation d’outils et de repères spatiaux: lecture, comparaison et analyse de carte, élaboration de cartes et de schéma d’interactions simples pour chaque problématique 
  • Choix et utilisation autonomes (jusqu'à la gestion et l'organisation des documents) de diverses ressources numériques adaptées à la tâche projetée (texte, présentation, feuille de calcul, dessin, musique,…)
  • Échanges, communication et recherche sur internet 
  • Utilisation d'Internet comme source d'information et moyen de communication
Le projet s’effectuant en duo sollicite les compétences transversales des élèves, notamment la communication. Les élèves doivent créer une carte, en considérant les représentations propres de chacun. En produisant un travail en groupe, les élèves communiquent leur avis avec le risque de provoquer des convergences. Dans ce cas, ils sont conduits à élaborer un discours argumentatif. 
  • PER Capacités transversales 
  • Collaboration : prise en compte de l’autre (échanger les points de vues), action dans le groupe (confronter des points de vue et adapter son comportement)
  • Communication : analyse et exploitation des ressources (regrouper les infos provenant de différentes sources, répondre à des questions à partir d’informations recueillies)
Le couplage de la présentation de savoirs didactisés et élaboration d’une synthèse, permet de rendre compte des stades d’apprentissage des élèves. Le découpage des savoirs didactisés facilite la création de la carte interactive et la consolidation des savoirs. 
En fin de séquence, les élèves devraient être capables de déployer une analyse globale des causes ainsi que du déroulement de la première guerre mondiale. Les élèves devront également être dans la capacité de localiser et visualiser les événements historiques.

Style pédagogique:
Les périodes sont animées en deux parties distinctes, soit un enseignement frontal du contenu didactisé et une partie réservée à l’appropriation de ce contenu via l’élaboration d’une carte interactive. Les périodes s’organisent de la manière suivante: 30 minutes d’enseignement et 15 minutes de travail en groupe dédiées à l’élaboration des cartes. Le co-enseignement permet de soutenir les élèves dans le projet ainsi que de vérifier leur avancée. 

Retours sur expérience :
Orane Z. et Annabelle R. : le co-enseignement nous a permis d’avancer dans le programme de manière efficiente. En effet, les nombreux guidages et corrections effectués tout au long du cycle ont favorisé l'intériorisation d’un savoir tout en minimisant les biais d’incompréhension auprès des élèves. 

Évaluation formative: 
Cette carte permet aux élèves de rendre compte de l’avancée de leurs apprentissages. L’élaboration d’une carte permet de refléter leur compréhension des savoirs enseignés. Les cartes sont régulièrement envoyées à l’enseignant, afin que celles-ci puissent corriger les éventuelles erreurs de compréhension perçues. Ce pointage, effectué tout au long de la séquence, permet d’optimiser l’appropriation du savoir des élèves, ceci évitant une consolidation de représentations erronées. Des régulations peuvent ainsi être faites tout au long de la séquence selon les obstacles rencontrés par les élèves, ceux-ci explicités au travers de l’allure de leur carte. Cette carte, élaborée et peaufinée tout au long du cycle de travail. représente un outil majeur pour la révision du test et permet d’effectuer des évaluations formatives tout au long de la séquence.  

Gestion de classe
Éducation aux médias:
Au sujet des droits d’auteurs et droits de l’image, comme il nous l’a été enseigné, nous avons prévu de mettre en garde les élèves sur le fait de toujours bien garder la source d’origine de tous les documents ou images qu’ils exploitent afin de justifier leur discours. Étant donné qu’il s’agit de de prendre des images et de les introduire dans leur outil de révision via le site storymap.knightlab.com, il sera demandé aux élèves de toujours écrire la source des images. 

Planification:
La séquence est introduite lorsque le thème de la Première Guerre Mondiale est commencé avec les élèves. Puisqu’il faut tester la séquence MITIC en classe afin de recueillir des traces d’élèves, il nous semblait alors adéquat de créer une séquence interdisciplinaire en histoire-géo pour ce thème puisque la géographie y tient une place importante. L’utilisation de cet outil numérique s’insère en fin de chaque période (10-15’). Son usage constant permet aux élèves de vraiment se familiariser avec cet outil.

Retour sur expérience: 
En revanche, l’utilisation de cet outil numérique a pris un temps bien plus important que ce qui était prévu initialement. Après expérience, nous recommandons une période par semaine pour l’utilisation de cet outil numérique avec comme tâche : la synthétisation des informations, la sélection de supports et l’élaboration de la carte interactive. 

Bibliographie
Darbellay, F., Louviot, M., & Moody, Z. (2019). L’interdisciplinarité à l’école : Succès, résistance, diversité.

Annexes
  • Lien vers un exemple du produit Storymap attendu :  
  • Feuille de route des élèves :
  • Travail d’un binôme d’élèves :