msMITIC 2019

SEQ2- Géographie : Elaboration d'une carte sensible sur AWWapp.

31.05.2021

Quentin Amstutz avatar. Quentin Amstutz

Yann Hählen avatar. Yann Hählen

Contexte

  • Introduction
Cette séquence MITIC est proposée à une classe de 7P (Quentin) et 10VG (Yann) des établissements scolaires d'Isabelle-de-Montolieu à Lausanne et de Centre-Lavaux respectivement. Elle se situe dans le cadre d'un cours de géographie et, plus particulièrement, en milieu de séquence sur le thème de la population suisse (7P) et à la fin de la séquence sur le chapitre des migrations internationales (10VG). Les élèves ont pour objectif de produire une carte sensible grâce au logiciel de dessin gratuit AWWapp (https://awwapp.com/home/).

Avant d'entrer dans la séquence, voyons ce qu'est une carte géographique et une carte sensible. La carte géographique est définie définie comme « un document qui expose les particularités d'une zone géographique, plus ou moins étendue, en version miniaturisée, en respectant les distances et les reliefs, faisant figurer les routes ou cours d'eau. On les utilise pour se repérer dans l'espace » (L'internaute, 2021). Il s'agit donc d'un document précis, objectif, qui ne laisse pas ou peu de place à la créativité, à la fantaisie, aux émotions, au vécu ou aux sensations. Il existe cependant d'autres types de cartes qui sont souvent moins connues des élèves que les cartes géographiques. 
Dans cette séquence, nous allons faire découvrir à nos élèves un style de carte très peu étudié au niveau scolaire mais très intéressant puisqu'il permet aux élèves de développer des capacités transversales très différentes de celles des cartes géographiques. La cartographie sensible, aussi appelée cartographie subjective, est un média qui permet de restituer l'expérience du territoire et les représentations des élèves sur celle-ci. Cela signifie que ce type de cartes se situent dans une approche phénoménologique de l'analyse urbaine qui étudie les effets que l'espace vécu produit sur nous plutôt que les formes bâties ou les configurations socio-spatiales en tant que telles.  Ainsi, toutes les normes liées aux cartes géographiques comme le respect de l'échelle, les couleurs ou encore à l'utilisation de la typographie et des pictogrammes, qui sont au combien utiles pour se repérer dans n'importe quelle ville du monde, ne sont plus nécessaires lors de l'élaboration de cartes sensibles. Ces dernières abandonnent l'objectivité qui caractérise l'activité scientifique moderne pour chercher à rendre compte d'une expérience du territoire. Il a été décidé de tenter cette activité afin de valoriser l'expérience des élèves et de mettre à rude épreuve leur créativité. 

Pour la classe de 7P année, le concept est un peu différent puisque le thème travaillé par les élèves est la population suisse. Au lieu de demander aux élèves de retranscrire leur expérience du territoire, ils devront utiliser le logiciel pour  exprimer leurs représentations de la population (nationalités, âges, habitats…). Il s'agira donc de mobiliser leurs connaissances et à partir de là, de faire preuve de créativité pour trouver une manière de les exprimer et de les organiser sur le logiciel.
Pour la classe de 10VG, il s'agira de réaliser une carte sensible représentant leur trajet quotidien maison/école.
Etant un exercice de créativité, les élèves partiront d'une page blanche, mais le logiciel propose d'importer des fonds de cartes, les élèves sont donc libres d'importer un fond de carte ou de commencer leur création sur fond blanc selon leur préférence.

Combiner nos deux expériences pédagogiques nous permettra d'apprécier le déroulement de ce genre d'activités créatives qu'il est possible de réaliser en classe. Cela nous fera prendre conscience des avantages mais aussi des défis proposés par ce genre de tâches afin de pouvoir les améliorer dans le futur.  De plus, avoir la chance de faire cette séquence dans deux classes d'années différentes nous permettra d'avoir une meilleure appréciation de la tâche.


  • Utilité du numérique
Pour les élèves, créer une carte sensible peut poser un certain challenge, puisqu'il ne s'agit pas de simplement suivre des règles, des normes, ils doivent faire appel à leurs savoirs, leurs souvenirs, leurs sensations, leurs émotions et utiliser leur créativité pour retranscrire ces expériences et connaissances sur leur carte. Ce genre d'exercice créatif est délicat pour les enseignants, qui se retrouvent régulièrement face à des élèves victimes du syndrome de la page blanche. Le but de cette séquence est de proposer une alternative au dessin sur feuille de papier grâce au numérique et en l'occurrence au logiciel gratuit en ligne AWWapp. Le logiciel est très intuitif et donne notamment la possibilité de choisir différentes couleurs, formes, tailles d'écritures et de textes. Il permet également de sortir du dessin traditionnel en apportant de la nouveauté, de la variation aux élèves qui, pour une fois, ne doivent pas sortir leurs affaires de dessin et peuvent utiliser plusieurs outils juste à l'aide de leur trackpad. En ce qui concerne le modèle SAMR, cette activité fait partie de l'approche pédagogique de "l'amélioration/embellissement" et prend place dans l'étape de "l'augmentation", c'est-à-dire que les cartes peuvent être faites sans technologie et les contenus restent inchangés (donc pas de transformation), mais la technologie permet bien plus qu'une simple substitution, elle apporte une "augmentation", une manière différente de produire l'activité qui possède quelques améliorations fonctionnelles, et notamment le fait de pouvoir effacer rapidement les erreurs, facilement et sans laisser de traces, ce qui permet aux élèves de ne pas avoir peur de se lancer, d'essayer plusieurs fois et ainsi d'éviter les fameux blocages que certains élèves rencontrent en face de leur feuille de papier.

La photo ci-dessous permet de voir les possibilités offertes par le logiciel (différents couleurs, formes, écritures, posts-it...). Nous l'avons choisi ce logiciel car nous voulions un software accessible directement avec une url, donc sans inscription, avec des possibilité qui ne soient pas extrêmement nombreuses car nous souhaitions que les élèves puissent le prendre en main sans se perdre dans de trop nombreux boutons et fonctionnalités.
AWWapp.png 189.41 KB

La photo suivante est un exemple (créé par nous-même) d'un des éléments que pourraient créer les élèves pour représenter la population suisse.
Population augmentation.png 112.72 KB

Retour après expérience :
7P (Quentin) : La première chose qui m'a sauté au jeu et l'excitation et la motivation des élèves. Etant avec eu depuis la rentrée d'août 2020, je connais bien leur caractère et j'ai vraiment remarqué une différence d'attitude. Le fait qu'ils n'utilisent jamais l'ordinateur avec leur professeure principales à sembler décupler encore leur enthousiasme. Je voyais les élèves tout contents de tester toutes les fonctionnalités de l'application et, en voyant les résultants, j'ai vraiment constaté qu'ils avaient utilisés toutes les possibilités de AWWapp.
 
10P (Yann) : Ils ont très vite pris en main l'outil, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. J'avais prévu 5 à 10 minutes de découverte libre mais 3 minutes ont suffi pour que les élèves comprennent les différentes facettes du logiciel. Certains étaient enthousiastes, d'autres un peu moins, mais dans l'ensemble tout le monde s'est mis au travail de manière satisfaisante. J'ai surtout été frappé par la créativité de certains, qui laissés libres comme cela avaient pu faire appel à toute leur imagination pour créer leur trajet.

  • Compétences enseignantes
Pour mener à bien cette activité, il faut tout d'abord bien apprendre à utiliser l'outil. En effet, même s'il est plutôt intuitif, bien comprendre comment fonctionne le logiciel permettra d'éviter de perdre du temps en classe dû à un manque de préparation. Il faut également anticiper les difficultés éventuelles qui pourraient surgir une fois devant les élèves, comme le fait qu'ils n'arrivent pas à se connecter au site internet, qu'ils ne comprennent pas comment fonctionne AWWapp ou encore qu'ils aient du mal à retranscrire leurs représentations ou expériences sur la carte. Il s'agira donc pour l'enseignant d'être très clair sur les consignes, sur le fonctionnement du programme (un tutoriel sera donner au début du cours), sur quelques pistes et conseils à donner aux élèves en cas de blocage et également sur le comportement souhaité des élèves, car les activités qui sortent du cadre ont parfois tendance à "dégénérer".


Alignement pédagogique

  • Objectifs
Objectifs disciplinaires travaillés (éléments de progression du PER) :

SHS 21 — Identifier les relations existant entre les activités humaines et l'organisation de l'espace en étudiant les caractéristiques d'un territoire : naturelles (climat, hydrologie, relief), sociales, économiques, culturelles
SHS 31 — Analyser des espaces géographiques et les relations établies entre les hommes et entre les sociétés à travers ceux-ci en utilisant les données permettant de déterminer les caractéristiques climatiques, hydrologiques et le relief d'un espace.

Objectifs MITIC travaillés:
Utilisation d'un environnement multimédia -> Repérage et utilisation autonomes de ressources numériques d'apprentissage (moyens officiels, didacticiels disciplinaires, outils d'aides en lignes, devoirs électroniques,…).

Objectifs transversaux travaillés (FG / CT) : La démarche réflexive est travaillée dans le sens où les élèves vont devoirs faire des liens entre la réalité et leur expérience personnelle du territoire. La pensée créatrice est bien-sûr énormément solicitée puisque les élèves vont devoirs trouver une manière de retranscrire ces liens sur la carte en partant d'une page blanche.

 

  • Style pédagogique
Rôle de l'enseignant : L'enseignant commence par introduire l'activité et explique aux élèves comment accéder au logiciel AWWapp. Il prend quelques minutes pour montrer aux élèves les fonctionnalités du logiciel et leur demande de le tester pendant deux minutes afin de profiter de ce moment pour poser les questions qu'ils peuvent avoir par rapport à sa prise en main. Une fois que tout est clair, tant au niveau des consignes que de l'utilisation du logiciel, l'enseignant lance l'activité. A partir de ce moment, l'enseignant prend le rôle de surveillant/guide puisque qu'il se promène régulièrement dans la classe afin de suivre l'avancée des élèves, répondre à d'éventuelles questions, donner des conseils, vérifier qu'ils travaillent bien sur leur carte et ne profitent pas de l'ordinateur pour faire autre chose, etc.

Rôle des élèves : les élèves doivent être indépendants pour réaliser ce travail. Une fois l'activité lancée, ils doivent faire preuve d'autonomie et être très concentrés. Le bruit n'est pas toléré puisqu'il s'agit d'un travail individuel qui requiert de faire appel à ses souvenirs et expériences personnelles, une telle tâche nécessite beaucoup de concentration et de calme dans la classe.

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7P (Quentin) : Une des surprises que je n'avais pas prévues lors de la préparation et que, comme mon école n'étant pas la mieux fournie en matériel information, les élèves ont du se mettre par deux car il n'y avait pas suffisamment d'ordinateur portable pour toute la classe (ce qui est le cas avec les iPad). Un aspect important de l'activité pour lequel je n'étais donc pas préparé est la collaboration entre élèves. Je l'ai ai laissé choisir leur duo mais en leur mettant une limite de temps pour les former. Pendant l'activité, j'ai trouvé que tout se passait comme j'attendais. Les élèves étaient vraiment pris dans l'activité et n'avaient que peu de questions techniques ou créative. Le fait d'être à deux était finalement une bonne chose car chacun amenait ses idées. Je n'ai pas eu de cas d'élèves qui faisaient autre chose ou qui étaient bloqué devant la tâche. La seule difficulté à laquelle j'ai du faire face est qu'un des groupes ne semblait pas bien s'entendre et donc la collaboration les a plus freiné qu'aidé, contrairement aux autres groupes. De manière générale, leur attitude était vraiment bonne. Ils étaient concentrés, autonomes et focalisés sur la tâche.

10P (Yann) : Durant l'activité, cela s'est passé comme je m'y étais préparé. Après la rapide prise en main du logiciel, j'ai pu donner les consignes concernant la carte sensible et les éléments attendus, ainsi qu'expliquer les critères de la légende. Les deux périodes se sont bien déroulées, ils étaient du coup assez autonomes et je passais dans les rangs pour répondre aux questions éventuelles. Certains qui avaient du mal à se lancer, je les aidais un peu en leur donnant des pistes ou des idées pour qu'ils puissent commencer l'activité comme tout le monde. Certains ne savaient pas trop dans quelle direction aller, vu qu'ils étaient totalement libres. Cette liberté fut une bonne chose, mais en y réfléchissant par après, cela a pu freiner certains qui ont peut-être plus l'habitude d'être guidés.

 

  • Evaluation
7P : Cet exercice créatif MITIC fait office d'évaluation formatrice pour les élèves. Cela permet à l'enseigner de vérifier : 1. si les élèves connaissent et maîtrises les caractéristique de la population suisse vues en classe et 2. s'ils arrivent à les exprimer des manière cohérente et à faire des liens entre elles (par exemple que le relief des régions influe sur la densité de la population). Un retour sera fait la période suivante en projetant au beamer quelques créations (de manière anonyme) afin de montrer les manques et erreurs principales qui sont ressortis des travaux. Cela sera l'occasion de rediscuter de certains concepts du cours qui ont mal été compris pour continuer le thème sur des bases solides.

10VG : Cette séquence introduit la carte sensible à des élèves qui n'ont jamais travaillé sur ce thème particulier. Il s'agira de prendre conscience, de comprendre et d'affiner les représentations spatiales que les élèves peuvent avoir sur leur trajet quotidien et le monde qui les entoure. Pour que la tâche soit considérée comme réussie, un certain nombre d'éléments devra figurer sur la carte. Ils devront également créer une légende, qui est indispensable dans l'écriture de ce type de carte et qui aidera à comprendre les différents éléments dessinés.

Illustration des résultats ou de productions représentant ces résultats :
Voilà quelques exemples de la 7P.
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Voilà quelques exemples de la 10P.

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  • Éducation aux médias
Cette séquence pourrait permettre à certains élèves de prendre conscience de leur environnement et de les sensibiliser au monde qui les entoure à l'aide des MITIC.  Cette approche pourrait leur permettre de réaliser que l'on peut également dessiner à l'aide d'un ordinateur ou d'une tablette, ce qui peut aider certains peut-être moins habiles crayon en main.

Retour après expérience :
7P (Quentin) : Comme dit précédemment, les élèves ont pris énormément de plaisir à faire cette activité. A la fin de la période, plusieurs élèves m'ont demandé s'ils pouvaient continuer l'activité chez eux ou utiliser ce logiciel pour faire d'autres créations. Je pense que cette activité leur a ouvert les yeux sur les possibilités éducatrices/créatrices des MITIC.

10P (Yann) : Comme expliqué plus haut, cela s'est bien passé et les élèves ont eu dans l'ensemble du plaisir grâce à cette activité. Les plus perfectionnistes voulaient du temps en plus pour terminer vraiment à 100%, ce que nous ferons la semaine prochaine un petit moment.  En leur posant des questions parfois, je me suis rendu compte que la majorité, ceux qui normalement ne dessinent pas très bien, ont apprécié le fait de pouvoir dessiner cette carte sur ordinateur. Cela les a aidé à être plus propre, ou effacer plus facilement, comme ils me disaient. Certains auraient préféré faire sur papier, mais ces 3 élèves sont déjà d'excellents dessinateurs, c'est sûrement pour cela.

 

  • Planification

Cette séquence s'insère bien et facilement dans nos planifications respectives. L'élaboration de cartes ainsi que le thème des représentations mentales sont des sujets que l'on peut traiter avec les élèves peu importe l'année de la classe.

Pour l'organisation, il s'agira de réserver les ordinateurs et les tablettes aux périodes souhaitées, de préparer le petit tutoriel en début de séquence et aussi leur montrer un exemple de carte sensible si nous constatons que trop d'élèves ont un blocage et ne savent pas comment commencer.

Les élèves auront en principe une période pour réaliser l'activité, mais il est possible que nous leur donnions une deuxième période étant donné que nous n'avons jamais testé cette activité et nous ne souhaitons pas limiter les élèves dans le cas où ils auraient besoin d'un peu plus de période pour mener à bien leur création.
 
Retour après expérience :
7P (Quentin) : Ayant accepté une sortie scolaire mardi 18 mai, j'ai dû restreindre cette activité à une seule période pour réussir à tenir mon programme. Etant donné que c'était la première fois qu'ils utilisaient les ordinateurs et qu'il faut un moment pour qu'ils prêts à dessiner, il est clair que les 45 minutes n'étaient pas consacrées à l'activité, mais plus plutôt 35 minutes (distribuer les ordinateurs, se connecter à la session, ouvrir safari, écrire l'url). En considérant le temps à disposition, les buts de cette séquence est vraiment devenu de se remémorer ce qui a été fait durant les deux mois précédents et d'essayer de le retranscrire d'une manière créative, et bien-sûr de leur faire découvrir une nouvelle manière de travailler. Le résultat final (la création) n'était donc pas le plus important, et il est normal que les élèves n'aient pas réussi à terminer. Malgré ce bémol, j'ai quand même vu de très bonnes choses sur les créations des élèves. J'ai surtout adoré le fait que toutes les créations sont très différences et on voit que les élèves ont été marqué par différents éléments de la population suisse (nationalité, âge, cantons, densité...).

10P (Yann) : Les deux périodes se sont bien déroulées au niveau du temps. Un peu plus rapide sur la prise en main et certains élèves auraient souhaité du temps supplémentaire pour peaufiner et terminer leur ouvrage. Ce temps leur sera donné la semaine prochaine. Si je devais refaire cette activité, je prendrai peut-être un peu plus de temps au début dans l'explication de ce qu'est une carte sensible. En effet, certains je pense n'avaient peut-être pas très bien compris et c'est pour cela qu'ils ont eu un peu de peine à se lancer au début. Je pourrais montrer davantage d'exemples de cartes sensibles. Un autre point également à améliorer est la légende. J'aurais pu également montrer d'autres exemples de légendes afin de montrer vraiment le fait qu'ils sont libres de choisir comment faire et qu'il y a énormément de manières de faire et de faire juste.

  • Déroulement
1. Distribution des consignes et petit speech qui décrit l'activité en résumé ainsi que ce qu'est la carte sensible.
2. Petit tutoriel du logiciel et les élèves prennent 3-4 min pour dessiner ce qu'ils veulent et poser des questions.
3. Ceci fait, les élèves se lancent dans la tâche.
4. Le prof patrouille, répond aux questions, aide à lancer les élèves ayant de la peine, etc.
5. Récolte des projets.
6. Debrief et feedbacks donnés à la classe. Discussion commune des représentations mentales et spatiales.
7. Discussion commune concernant l'activité. Est-ce que ça leur a plu ? Quelles sont les avantages des MITIC pour une telle activité ? Est-ce qu'ils auraient préférés la faire sur papier ? Quelle fonctionnalité auraient-ils souhaité avoir sur le logiciel ?

Si des élèves terminent l'activité avant la fin du temps accordé, deux solutions sont possibles. Etant un exercice de créativité (ce dont les élèves ne sont pas habitués), il se peut que certains élèves soient totalement bloqués et n'ait pas d'idées. Les élèves ayant terminé peuvent les conseiller, partager une idée jusqu'à provoquer un déblocage, sans pour autant faire le travail à leur place. Si aucun élève ne semble avoir besoin d'aide, le prof peut donner un défi supplémentaire à l'élève en regardant son dessin et en lui faisant une remarque sur un élément qui manquerait ou qui pourrait être amélioré.
 
Évaluation et ressenti après expérience :
7P (Quentin) : Comme expliqué au point précédent, les créations n'ont pas pu être abouties et j'ai simplement pris une photo pour garder une trace de leur travail et leur faire un retour au cours suivant des bonnes choses et manques que j'ai remarqués. A la fin du cours, j'ai posé plusieurs questions à certains élèves concernant l'utilisation du numérique pour cette activité. Ils ont tous répondu que cette expérience avaient été positive pour eux et qu'ils n'auraient pas préféré la faire sur papier. Le seul point négatif qui est ressorti est qu'il y avait un petit temps d'inertie pour prendre en main l'outil, bien que réduite par le caractère intuitif du logiciel. Ils auraient également souhaité avoir plus de formes à disposition.

10P (Yann) : Dans l'ensemble, tout le monde a pu finir son projet de carte sensible. Il reste juste quelques ajustements à faire pour certains. La phase de sauvegarde du fichier fut un peu laborieuse, car il fallait qu'il enregistre la carte, puis qu'ils la glissent dans un dossier qui se trouve dans un autre dossier, etc. Ce fut un peu difficile, mais nous y sommes arrivés au final. J'ai pu montrer au tableau en direct comment sauvegarder et transférer les fichiers. La prochaine fois, je serai plus préparé pour cette phase-là qui fut je pense la moins paisible au niveau du déroulement.