msMITIC 2019

SEQ2-simulations d'éruptions volcaniques-Mise en oeuvre

11.05.2021

Vuille Laurent avatar. Vuille Laurent

Séquence : simulation d’éruptions volcaniques

CONTEXTE

Introduction
Cette séquence de deux périodes sera menée dans une classe de 9H au sein d’un collège secondaire de la Ville de Bienne. J'enseigne dans ce collège depuis le mois d'août 2020, en tant qu’enseignant de branche en géographie. Cette classe, comprend 11 garçons et 10 filles qui sont repartis en deux niveaux : P (préparation aux écoles de maturité) et M (moderne). Cette séquence s'intègre dans le thème A.) de géographie en 9e, c'est à dire " les risques naturels liés à l'écorce terrestre". Une fois que l'amorce et l'introduction au thème seront faites, nous étudierons les causes du volcanisme et ses différentes manifestations. J'illustrerai généreusement ce thème grâce à des vidéos, des images, des cartes, des schémas et autres documents. Pour illustrer et comprendre les différents types d'éruptions, nous allons faire les activités proposées dans les MER de 9e. Nous allons même sortir de la classe et nous rendre dans la cour afin d’expérimenter notre propre éruption volcanique à l’aide d’un volcan miniature que j’ai bricolé et d’une réaction chimique entre du bicarbonate de soude et un acide, par exemple du vinaigre et enjoliver le tout avec un colorant alimentaire rouge. Puis c’est là que commence cette séquence, nous nous rendrons en salle d'informatique durant une période pour que les élèves puissent utiliser un site qui propose six modules ludo-éducatifs dédiés aux jeunes, sur le thème des volcans, des séismes, des tsunamis et sur la prévention de ces catastrophes naturelles. Puis nous consacrerons une deuxième période, cette fois-ci en classe pour terminer la rédaction des constats et les mettre en commun. Nous allons nous concentrer sur le module dédié aux éruptions volcaniques, même si par la suite nous exploiterons aussi les autres modules. Dans ce module, les élèves peuvent paramétrer des animations de simulation d’éruptions volcaniques en fonction des différentes caractéristiques du volcan comme la pression (c’est-à-dire la quantité de gaz) et nature de la lave (c’est-à-dire sa viscosité). Une fois les caractéristiques choisies par l'élève, il peut déclencher une éruption et observer ce qui se passe. Puis, il peut déclencher une deuxième éruption et faire une nouvelle observation. Ces modules sont accessibles sur une page Internet de la Cité des sciences et de l'Industrie à l'adresse suivante :

(à noter que ces animations qui fonctionnaient avec flash player, fonctionnent actuellement avec un codage html. Ce qui permet de continuer à les utiliser malgré le fait que flash player ne soit plus utilisable.)

L'objectif de cette séquence est double : elle permet aux élèves d'expérimenter et d'observer eux-mêmes à de multiples reprises les effets des différentes caractéristiques des volcans sur les éruptions (effusive ou éruptive) et sur les conséquences de ces différentes éruptions. Elle permet en effet de faire le lien entre les différents types d'éruptions et les reliefs, les retombées ou les dégâts qui en sont les conséquences. De plus, cette activité permet aussi, par sa numérisation et son caractère qui pousse à l’expérimentation, d'apporter une part originale et ludique, ce qui fonctionne généralement bien pour stimuler les élèves, accroître leur motivation et améliorer l’acquisition des savoirs. 

 Lors des différentes étapes de la simulation, des textes apportent des précisions sur le type d’éruption, ses caractéristiques et celles du relief créé à la suite des retombées volcaniques. Des informations sont données sur les moyens de prévention : connaissance des volcans, installations d’observatoires, éducation de la population aux règles de prévention. Le déclenchement d’une seconde éruption permet de montrer comment le relief du volcan évolue. Cette seconde éruption est suivie par l’affichage de deux photographies de volcans qui illustrent le type d’éruption et le type de relief ainsi crée. Ces photographies sont des illustrations de volcans actifs ou de volcans dits « éteints », ce qui permet ensuite de les localiser sur une carte (GoogleMaps ou un atlas, par exemple) et de faire des liens avec ce que nous avons déjà abordé dans ce thème. Une fois que l’élève fait une expérimentation, il devra noter les constats qu’il en tire sur une feuille de constat prévu à cet effet. Puis, il pourra expérimenter une autre simulation. Je donnerai du temps supplémentaire (15 minutes environ) lors de la période suivante pour terminer et mettre au propre les constats. Puis, nous mettrons en commun les constats des différents élèves, puis j’institutionaliserai les constats en notant les bonnes informations sur un document projeté au beamer afin fixer les savoirs. Les élèves recevront une feuille imprimée par mes soins sur laquelle figurera les constats de la classe sur cette activité, ce qui permettra à chacun d'être attentif et de participer à cette mise en commun et à l’institutionnalisation au lieu de passer son temps à recopier le texte. A la fin de la deuxième période, la séquence consacrée aux simulations prendra fin, mais nous continuerons de travailler sur le thème "les risques naturels liés à l'écorce terrestre" pendant encore quelques semaines, notamment sur les séismes.

Utilité du numérique
L’utilité du numérique pour cette activité est multiple. De plus, selon le modèle SAMR, cette séquence s’inscrit dans la partie redéfinition. En effet, l’activité proposée par le site de la Cité des sciences et de l’industrie permet aux élèves grâce à l’utilisation de simulations numériques de tester directement et autant de fois que nécessaire le fonctionnement des éruptions, de choisir les caractéristiques qui influencent les types d’éruptions et d’en visualiser les causes et les conséquences. Ces possibilités sont un atout majeur dans la compréhension de ces phénomènes naturels car elle permet la création de nouvelles activités qui seraient inconcevables sans un ordinateur. De plus, la rétroaction est immédiate à la fin de la simulation, ce qui me semble être important pour favoriser les apprentissages. A l’aide de texte, le programme explique aussi les causes et conséquences des différentes caractéristiques présélectionnées. L’utilisation du numérique permet aussi des développer des compétences variées, des savoir-faire techniques comme l’utilisation d’un ordinateur, d’un outil informatique (un programme de simulation) et différentes possibilités de paramétrage. Ces compétences s’ajoutent aux savoirs théoriques qui portent sur le volcanisme.

De plus, ce programme de simulation est accessible depuis un smartphone ou un ordinateur personnel, ce qui en fait un bon outil pour les devoirs ou les répétitions, par exemple. Finalement, cette ressource permet d’utiliser les TIC de manière ludique pour stimuler ponctuellement la motivation (Gallaud, Viallet & Amade-Escot : 2013 ; Sauvé, Renaud & Gauvin : 2007) et l’intérêt des élèves dans l’apprentissage des certaines connaissances tout en diversifiant les approches pédagogiques. La numérisation de l'activité permet d'apporter une part originale et ludique, ce qui fonctionne généralement bien.

Retour après expérience
De mon point de vue, je trouve que le numérique a tenu ses promesses et qu’il a apporté une véritable plus-value à cette activité éducative notamment en la rendant plus ludique. Les élèves ont eu du plaisir et ils m’ont donné des retours positifs sur cette activité. Premièrement, je pense que le fait de sortir de la salle de classe, dans un premier temps pour expérimenter les éruptions avec le volcan miniature que j’ai bricolé puis dans un deuxième temps de se rendre en salle d’informatique les a particulièrement stimulés. En salle d’informatique, j’ai vu que les élèves se sont vraiment impliqués dans cette tâche, qu’ils se sont pris au jeu tout en expérimentant les diverses possibilités à de nombreuses reprises et qu’ils ont pris l’activité au sérieux malgré l’aspect ludique. Ils savaient que leurs constats allaient bénéficiés aux autres élèves de la classe ce qui les a motivés, pour la plupart, à produire un document de qualité. Je pense que les élèves se sont bien investit dans les expérimentations mais moins dans l’analyse et la lecture des textes explicatifs et des images. J’en tire donc un constat positif même si pour ce dernier point, j’insisterai plus les prochaines années sur l’importance des textes pour la rédaction des constats. C’est la principale régulation que je souhaite mettre en place pour ce point-là.

Compétences enseignantes
Cette ressource s’inscrit dans la compétence « Gamifier/Ludiciser sa classe avec le numérique » car elle permet d’utiliser les TIC de manière ludique. Pour mener à bien cette activité, il faut maîtriser un certain nombre de compétences dont les plus importantes sont la maîtrise des outils numériques de base et la maîtrise des animations de simulation. Pour ce faire, il est bienvenu d’expérimenter soi-même à des multiples reprises les différentes possibilités offertes par le site. Des connaissances de géographie physique qui portent le chapitre « les risques naturelles liés à l’écorce terrestre » sont aussi nécessaires pour mener à bien l’activité, répondre au questionnement des élèves et valider les constats. Pour utiliser les modules de simulation, il faut aussi s’assurer que le programme flash soit bien installé sur les ordinateurs de l’école et qu’il fonctionne bien avec les différents explorateurs Internet disponibles sur les machines. Parfois, cela fonctionne avec Firefox mais pas avec Chrome, ou inversement. (Précisions : Début 2021, j’ai écrit un mail à la Cité des sciences et de l’Industrie afin de savoir comment accéder aux animations malgré le fait que flash player allait devenir obsolète. Ils m’ont répondu qu’elles fonctionnent actuellement avec un codage html et non plus avec un lecteur de type flash player. Ils m’ont envoyé le lien valable que j’ai utilisé pour cette séquence.  Il n’y a donc plus besoin de s’assurer de la compatibilité entre le lecteur et l’explorateur Internet. En effet, cela a directement fonctionné sur mon ordinateur personnel ainsi que sur ceux de l’école.)       
 
 J'ai découvert ce site internet et ces simulations lors de mon stage de première année en géographie. C'est mon PraFo qui utilisait ce site avec ses classes. Je trouvais les animations et le site en général bien faits malgré leurs simplicités et les élèves avaient bien apprécié cette activité. De plus, les discussions qui ont suivies en classe entre el PraFo et les élèves étaient vives et enrichissantes. Ces animations m'ont donc tout de suite semblé être un bon outil numérique a utilisé pour ce thème de géographie.

 
ALIGNEMENT PEDAGOGIQUE

Objectifs
Objectifs de la séquence

- Appropriation d'outils et de repères spatiaux (Lecture de cartes et de schémas)- SHS 34
 - Échelle : à quelle échelle raisonne-t-on ?  Étude de la pertinence d'une problématique aux différentes échelles : identification des risques - SHS 34
 
 Objectifs spécifique de la séquence
- Expliquer le fonctionnement d’une éruption volcanique.

- Distinguer les principales caractéristiques d’une éruption volcanique et leurs effets.

Objectifs MITIC 

- Réaliser une expérience scientifique grâce à une simulation numérique.

- Education aux médias : nécessité de programme adapté (flash player) et de recherche de solution informatique (expérimentation pour l’utilisation du bon explorateur Internet, c'est-à-dire choisir Chrome, Edge ou Safari en fonction de l'explorateur le plus adéquat pour faire fonctionner flash player et les animations). 

Objectifs généraux du thème (tirés du MER de géographie 9e)
- Identifier le risque et différencier les risques d’origine naturelle et anthropique. 

- Distinguer les risques que les manifestations tectoniques font courir aux sociétés.

- Décrire et expliquer des phénomènes naturels.
 - Identification des zones volcaniques et sismiques et identification des zones à risques - SHS 34

Objectifs FG/CT du thème
- FG 26-27 (cycle 2) : Analyser des formes d'interdépendance entre le milieu et l'activité humaine en mettant en évidence quelques relations entre l'humain et les caractéristiques de certains milieux.

- Stratégies d'apprentissage : la capacité à développer des stratégies renvoie à la capacité d'analyser, de gérer et d'améliorer ses démarches d'apprentissage ainsi que des projets en se donnant des méthodes de travail efficaces.

Style pédagogique
Au début de la période, les élèves vont se loguer puis directement je vais bloquer les ordinateurs afin qu’ils ne soient pas distraits et « partent dans tous les sens ». Je vais donner les consignes puis je vais diffuser au projecteur, ainsi que leurs écrans, ce qui se passe sur mon ordinateur. Ils devront être très attentifs car je vais leur montrer comment se rendre sur la bonne page du site de la Cité des sciences. Puis, je vais montrer comment fonctionne les simulations d’éruptions et ce à quoi ils doivent prêter attention (paramétrages, lectures des textes, analyses des images). Je vais aussi leur dire que c’est une activité numérique mais qu’il ne s’agit pas seulement de s’amuser en expérimentant mais bien aussi d’en tirer des constats qui seront utiles pour fixer les savoirs. Puis, ils vont recevront oralement et par écrit les consignes 1. de tester le plus de paramètres possibles sur les différentes simulations, 2. à chaque simulation, ils devront noter les constats qu’ils font en fonction des paramètres choisis, 3. ils devront aussi lire attentivement les textes explicatifs et analyser les images pour enrichir leurs constats. Mon style pédagogique sera donc plutôt de les guider, de les accompagner dans cette activité. Je vais éviter de transmettre des informations disciplinaires, je préfère qu'ils fassent eux-mêmes leurs découvertes. Je me contenterai des donner les consignes et la marche à suivre pour cette première étape. 

Ensuite, je répondrai à leurs questions avant de leur rendre le contrôle de leur machine et de laisser faire leurs propres expérimentations puis de les laisser dresser les constats qu’ils en tirent au fur et à mesure des simulations. Ils devront rédiger des constats en fonction des paramètres choisis. Ils les consigneront sur une feuille prévue à cet effet et nous reprendrons ces constats ensemble lors de la deuxième leçon hebdomadaire de géographie. Lors de la deuxième leçon, nous retournerons en classe pour recueillir les différents constats, en discuter et valider ceux qui sont justes. Au terme de la deuxième période, j’aurai institutionaliser les savoirs en illustrant les constats de qualité à l’aide des simulations du site de la cité des sciences ou de vidéos d’éruptions trouvées sur Internet. Sur leur feuille, les élèves n’auront pas besoin de noter les constats validés par la classe car je les consignerai dans un document que je diffuserai au beamer puis que j’imprimerai et que je distribuerai à chacun. Lors de cette deuxième étape, je serai moins dans un style pédagogique de guide mais plus dans une démarche de transmission/institutionnalisation des savoirs.

Retour après expérience
La majorité des élèves semblent avoir appréciés cette activité même si certains n’ont pas été plus motivés que d’habitude. J’attribue en patrie cela au fait que ces élèves n’étaient pas très intéressés par cette thématique de géographie physique, qui peut se révéler assez complexe en 9H. De manière générale, les élèves ont aimé pouvoir être acteurs, c’est-à-dire de pouvoir expérimenter librement les différents types d’éruptions selon leurs choix. Ils ont aussi apprécié le fait d’avoir une fiche de constat dédié à cette activité. En 9H, il est très important de leur offrir un cadre clair de travail, ce qui aide grandement à structurer leur travail. Certains n’ont pas utilisé cette fiche à bon escient, ils n’avaient rédigé qu’un constat (ce qui a été le cas pour un seul élève). Je pense soit que ces élèves ont été absorbés par l’aspect ludique de l’activité et qu’ils en ont oublié les consignes de travail soit qu’ils n’avaient pas envie de compléter le tableau par manque d’intérêt ou par fainéantise.

Les objectifs ont été bien travaillés pour la plupart des élèves. Certains ont eu besoin de quelques coups de pouce pour mener à bien les objectifs et les activités, notamment sur l’utilisation des animations et la manière de les paramétrer. Les prochaines années, je pense refaire cette activité mais de manière un peu plus dirigée.  Ainsi, je circulerai plus dans les rangs afin de vérifier que les élèves rédigent bien des constats pour chacune des expérimentations. Je pense aussi que je dirigerai la première expérimentation en plénum afin de rédiger un premier constat en commun en guise d’exemple. Cela aidera grandement les élèves qui ont le plus besoin d’être guidés dans ce type d’activité.

Evaluation
Je ne prévois pas d’évaluation au sens stricte pour cette séquence, car elle fait partie d’une plus longue séquence qui durera entre huit et dix semaines et dont les évaluations sommatives auront lieu en cours et en fin de séquence. Il y aura des présentations orales par groupes sur un sujet à choix (tectonique des plaques, volcanisme, séisme, éruption, tsunami, étude de cas, …) ainsi qu’une évaluation écrite qui reprendra l’ensemble du thème.

Cependant, un des modules disponibles sur le site de la cité des sciences est un quizz qui porte sur les savoirs des autres modules. Je vais donc l’utiliser comme évaluation formative pour aider les élèves à visualiser l’acquisition des objectifs d’apprentissages et leur progression. Au terme de chaque question et du quizz, les élèves sauront s’ils ont fait juste et ils disposeront, le cas échéant, de pistes corrections et d’illustrations pour expliquer les réponses.

Evaluation des acquis et régulation 
Les élèves ont appris des savoir-faire : ils ont appris à faire des choix, à travailler en autonomie, à extraire des données d’une simulation et des informations fournies par le site, à compléter un tableau avec leurs propres constats, à évaluer les constats de ses pairs lors de la mise en commun et à maîtriser un outil informatique (https://www.fondation-lamap.org/fr/risques/eleves). Ils ont aussi appris des savoirs précis sur les effets des différentes caractéristiques des volcans sur les éruptions (effusive ou éruptive) et sur les conséquences de ces différentes éruptions. Ils ont aussi appris à faire le lien entre les différents types d'éruptions et les reliefs, les retombées ou les dégâts qui en sont les conséquences.  J’ai tout de même dû modifier un peu ma planification de la partie de mise en commun en accordant une partie d’une leçon supplémentaire afin de terminer cette partie de l’activité sans se stresser. En effet, la mise en commun puis l’institutionnalisation des constats a pris plus de temps que prévu car j’ai généreusement illustré les constats faits par les élèves.

Concernant le module disponible sous forme de quiz, les élèves ont apprécié avoir cette possibilité d’évaluation formative et les résultats de cette évaluation étaient généralement bons.

Illustration des résultats ou de productions représentant ces résultats

Situation 1 : magma très fluide avec peu de gaz = éruption effusive
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Situation 2 : magma très visqueux avec beaucoup de gaz= éruption explosive
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Fiche de consignes et de constats destinés aux élèves
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Constats complétés par les élèves, mis en commun puis mis au propre par l’enseignant

Nos constats :

1. Les volcans s’agrandissent après plusieurs éruptions.

2. Les éruptions explosives sont provoquées par de grande quantités de gaz.

3. Les éruptions effusives sont provoquées par une lave (très) fluide.

4. Les différentes éruptions créent des volcans de formes différentes.

5. La quantité de gaz et la viscosité du magma influencent les types d’éruptions.

6. Les éruptions explosives sont les plus dangereuses.

7. Les éruptions effusives font de grandes coulées de lave.

8. Les volcans d’Hawaï sont effusifs car la lave est très fluide.

9. Les éruptions explosives provoquent des grands nuages de cendre et des bombes. 

GESTION DE CLASSE

Éducation aux médias
L’éducation aux médias, notamment les « dangers » d’Internet, la sensibilisation aux droits d’auteurs, aux droits à l’image et l’importance de l’ergonomie, sont abordées en classe lors des leçons d’informatique qui sont dispensées par un collègue. Du point de vue ergonomique, à ma connaissance, il n’y pas d’éléments particuliers ou de ressources nécessitant une adaptation. Je prendrai tout de même le soin de rédiger les documents avec une police de type « Comic Sans MS » qui est adaptée pour les élèves qui ont des difficultés de lecture ou différents troubles « dys- ». Je prendrai aussi soin de leur expliquer ce qu'est une simulation numérique et pourquoi est-ce utile scolairement.

Retour après expérience
L’utilisation des animations de simulations s’est bien déroulée dans l’ensemble. Certains élèves ont eu plus de peine dans la prise en main de site et dans le paramétrage des différentes. caractéristiques. J’ai pu le voir grâce en circulant entre les rangs et grâce au logiciel de surveillance des ordinateurs destiné à l’enseignant. Certains élèves m’ont aussi demandé de l’aide en levant la main. Je suis donc passé vers eux pour les aider en leur montrant une fois de plus comment utiliser cette ressource.

 Planification
Je prévois de faire cette séquence lors des premières leçons de ma séquence prévue sur ce thème « les risques naturels liés à l’écorce terrestre ». Au début de cette année, j’ai fait une introduction à la géographie pendant huit semaines avec une évaluation sommative au terme de la séquence. Ce nouveau thème de géographie physique est le deuxième thème annuel sur les quatre que nous étudierons. Nous l’étudierons pendant une dizaine de semaine environ avant de passer au thème « de la production à la consommation d’un bien d’origine agricole » au début de second semestre.

Je dois penser à réserver la salle d’informatique sur le guichet de réservation des ressources de l’école suffisamment en avance afin que chaque élève dispose d’un poste de travail. Il faut aussi vérifier que les animations sont accessibles sur les ordinateurs et depuis quel explorateur. Si ce n’est pas le cas, il faut faire le nécessaire avec le responsable informatique. Je dois informer en avance les élèves du changement de salle. J’aimerai aussi si possible faire cette activité le mercredi matin car le jeudi après-midi un de mes élèves est absent du cours car il suit des leçons spécialisées pour les élèves HP. Le jour-J, il faut aussi que je me rende suffisamment en avance dans la salle pour m’assurer du bon fonctionnement du matériel. En effet, la salle d’informatique étant assez vieille, il n’est pas impossible que quelque chose dysfonctionne au dernier moment ou que la connexion Internet ne soit pas très puissante. Si je le sais assez en avance, je pourrai demander au responsable informatique de me renseigner ou de m’aider à résoudre les problèmes.

De plus, il y aura certainement des élèves qui rencontreront des difficultés pour maîtriser les outils informatiques et particulièrement le paramétrage des animations, même si elles sont assez faciles à manipuler. Je pense que les élèves qui ont le moins l’habitude d’utiliser des ordinateurs seront ceux qui rencontreront éventuellement des difficultés techniques.

Retour après expérience
Comme je l’ai déjà mentionné précédemment, ma planification était un peu trop courte et nous n’avons pas pu terminer l’activité de mise en commun dans le temps initialement prévu. J’ai donc dû rallonger la séquence d’une vingtaine de minutes supplémentaires pour terminer la mise en commun et l’institutionnalisation. La prochaine fois, je prévoirai plus de temps, quitte à passer plus vite à l’activité suivante si nous avons terminés en avance. Ceci aussi pour éviter de stresser les élèves, de bâcler l’institutionnalisation qui est un moment clé de toute séquence et de nuire à la qualité du travail effectué. Je pense qu’il est essentiel que les élèves disposent assez de temps pour terminer les activités. Ce manque de temps est dû au fait que je me suis un peu étalé lors de la mise en commun en montrant de trop nombreuses illustrations.

Déroulement
L’activité s’est déroulée de la manière suivante :
Période 1 : Après avoir présenté le site https://www.fondation-lamap.org/fr/risques/eleves, son fonctionnement et ses différents modules, j’ai demandé aux élèves de rejoindre ce site à l’aide de l’URL préalablement fourni dans une fiche de constat disponible sur le server de l’école. Puis je leur ai distribué la fiche de constat imprimé (c.f. ci-dessus) pour qu’il puisse écrire leurs constats à la main, ce qui permet d’être plus rapide que de les noter sur un document informatique.  Puis, j’ai expliqué les consignes en détails et le travail attendu. Pour faciliter la mise en place du travail, nous avons fait une première expérimentation en commun. Puis, j’ai laissé les élèves expérimenter individuellement d’autres paramètres, d’autres situations afin de rédiger des constats. Durant toute la phase d’expérimentation, j’ai régulièrement circulé dans les rangs afin de voir le travail des élèves et de les aider lorsqu’ils rencontraient des difficultés. Les élèves se sont bien amusés avec cette ressource et ils semblaient prendre du plaisir à faire cette activité.

Période 2 :  J’ai donné du temps supplémentaire, 15-20 minutes environ, lors de la deuxième période pour terminer et mettre au propre les constats. Puis, j’ai dirigé la mise en commun les constats des différents élèves. Ensuite, j’ai institutionalisé les constats en notant les bonnes informations sur un document projeté au beamer afin de fixer les savoirs. Les élèves ont reçu une feuille imprimée par mes soins sur laquelle figure les constats de la classe, ce a permis à chacun d'être attentif et de participer à cette mise en commun et à l’institutionnalisation au lieu de passer son temps à recopier le texte.  Au terme de cette séquence, les élèves semblaient satisfaits de leur travail. Ils étaient contents d’avoir appris expérimenter un nouvel outil informatique, d’avoir pu faire une activité ludo-éducative et d’avoir développé/consolidé des savoir-faire (dont la rédaction de constats). 

Evaluation et ressenti après expérience.
Je dois noter le fait qu’il a manqué du temps à une bonne moitié de la classe lors de la phase d’expérimentation afin d’explorer la plupart des différents paramètres et de noter leurs constats. En effet, certains n’avaient pas noté plus de deux constats pour deux paramétrages différents. Je pense que cela s’explique :

1. par la quantité de texte à lire et d’images présentes lors des deux étapes de la simulation, 
2. par le fait que les élèves étaient absorbés par l’activité ludique et qu’ils ont oubliés de noter des constats,
3. par le fait que c’est une activité numérique et que certains élèves n’ont pas l’habitude d’utiliser des ordinateurs,
4. par la différence de niveau entre les deux sections (P et M) présentes dans cette classe,
5. par le temps donné à disposition pour réaliser l’activité.
 
De ce fait, je propose deux pistes principales de régulation. Dans un premier temps, il aurait fallu donner encore plus de temps aux élèves en salle d’informatique pour réaliser la phase d’expérimentation. Je pense que j’aurais dû prévoir trois périodes au total pour cette séquence, dont 75 à 90 minutes pour la phase d’expérimentation. Dans un second temps, j’aurai pu vérifier plus attentivement le travail effectué par chaque élève sur les constats et le cas échéant, aider ceux qui rencontraient des difficultés d’expérimentation ou de rédaction. 
 
Concernant la discipline certains élèves étaient un peu dissipés (bavardages) et j’ai dû faire un rappel à l’ordre pour que le climat de travail redevienne agréable pour tous. Ce rappel a bien fonctionné et nous avons pu continuer à travailler. Certains élèves n’avaient aussi pas bien saisi les consignes car ils n’avaient pas suffisamment été attentifs. Il faut savoir que c’est une classe très dynamique dans laquelle mes collègues et moi-même rencontrons souvent ce problème de bavardage et de manque d’attention. Nous avons d’ailleurs mis en place un tableau commun où nous consignons nos remarques aux élèves. Au terme de deux remarques pour bavardage, l’élèves est convoqué en retenue et doit faire un travail de réflexion sur son comportement ou un travail lié à une discipline. La prochaine fois, j’insisterai encore plus sur l’intérêt et l’importance de cette activité. Je pensais que le fait de se rendre en salle d’informatique et de les laisser expérimenter par eux-mêmes participerait grandement à les motiver et à trouver du sens dans cette activité. Ça n’a visiblement pas été le cas pour tous, même si dans l’ensemble je tire un bilan très positif de cette séquence et qu’elle a été une réussite tant de mon point de vue que de celui des élèves.

Lien vers la séquence (avant la mise en oeuvre): https://www.sqily.com/msmitic-2019/workspaces/4175

 Bibliographie
 
CIIP, (2016) Plan d’études romand, Neuchâtel.

Galaud, M., Viallet, F., Amade-Escot, C., (2013) Le potentiel éducatif des jeux vidéo et sérieux: Revue de littérature. Annales scientifiques de l’Université Alexandru Ioan Cuza, Séries des sciences de l’éducation, 17, 23-50.

Sauvé, L., Renaud, L. & Gauvin, M. (2007). Une analyse des écrits sur les impacts du jeu sur l’apprentissage. Revue des sciences de l'éducation, 33 (1), 89–107. https://doi.org/10.7202/016190ar