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Révision d’un test avec Kahoot !

05.06.2021

Marc Ebersberger avatar. Marc Ebersberger

Révision d’un test avec Kahoot !
 
 
Contexte
 
Introduction
 
Cette séquence est mise en place dans le collège de Beausobre à Morges avec des classes secondaires de 9VP. Elle s’inscrit dans le cadre de la géographie en tant que discipline, et plus précisément dans le thème suivant : « de la production à la consommation d’un bien agricole ». C’est le dernier sujet que je traite avec eux cette année, après ceux de la ville et des risques liés à l’écorce terrestre. Ce dernier thème peut être perçu d’un regard plus complexe car il est indispensable de l’aborder de manière systémique, c’est-à-dire qu’il faut favoriser les liens qui lient les concepts entre eux. Différents axes principaux sont à observer : identifier et localiser certaines caractéristiques climatiques et culturelles spécifiques à l'agriculture, distinguer différents acteurs de la filière agricole ainsi que les relations économiques et culturelles qu'ils entretiennent à différentes échelles, évaluer certains impacts environnementaux, sociaux et économiques de l'agriculture à différentes échelles, identifier et caractériser différents modes de production agricole, déterminer les causes de la sous-alimentation, acquérir un vocabulaire spécifique à l'agriculture et à l'alimentation. Cela illustre la complexité des relations entre différents acteurs à différentes échelles, et souligne l’importance d’une réflexion systémique.
 
C’est cette complexité qui m’a poussé à introduire une séquence numérique en classe. Nous avons actuellement abordé trois modules dans ce thème, les deux premiers étant relativement faciles à saisir pour les élèves : habitudes alimentaires à travers la planète et mondialisation des aliments grâce aux migrations et au tourisme, ainsi que conditions nécessaires à la culture (répartition du potentiel agricole sur la planète en fonction des températures et précipitations). Le troisième thème comporte quant à lui des notions inconnues des élèves et peut induire un flou qui complique la compréhension générale ; il s’agit des différents modes de production agricole. Il est indispensable de comprendre quels aspects impliquent qu’un mode de production soit observé plutôt qu’un autre : en effet, le type d’agriculture, le public visé, ou encore le rendement attendu auront un impact direct sur divers aspects qui seront introduits par la suite, comme les inégalités de revenus à travers la chaîne d’acteurs, les dégâts climatiques, etc.
 
Les points soulevés ci-dessus soulignent l’importance d’une bonne compréhension générale de la classe, qui permet d’évoluer dans les autres modules du thème sans laisser certains élèves au bord de la route. Le numérique est utilisé à travers la plateforme de jeu Kahoot!, où il est possible de créer des quiz en ligne. Il est introduit de manière ciblée, en tant que révision de test assimilé, une semaine avant la date du test. L’enseignant projette au beamer le questionnaire Kahoot, et les élèves répondent par binômes à l’aide de leur smartphone aux questions en ligne. Une fois ce dernier terminé, retour sur les résultats obtenus et analyse métacognitive des élèves qui expliquent leurs choix aux autres élèves et à l’enseignant.
 
 
Utilité du numérique
 
L’utilisation du numérique a de nombreux avantages dans cette situation, que ce soit sur les plans pratiques et pédagogiques. Premièrement la récolte de données est automatisée, ce qui permet une lecture facilitée des résultats et surtout une correction des réponses immédiate avec la classe, contrairement à un questionnaire écrit classique qui implique une correction individuelle et un retour sur expérience à froid. La liberté dans la création des quiz permet de rapidement survoler la matière abordée jusque là et repérer à la fois les éventuelles questions qui ont posé des difficultés en général, mais également des groupes qui pourraient répéter les mêmes erreurs. C’est donc un outil efficace pour situer les apprentissages et repérer où certaines incompréhensions pourraient se trouver. Il est d’autant plus efficace car perçu comme ludique par les élèves, ce qui en fait sa force principale : tout enseignant sait à quel point il est difficile d’intéresser la totalité de ses élèves, notamment lors de la révision d’un test qui se fait la plupart du temps avec des fiches et dans un style d’enseignement frontal. Dans ce contexte, les élèves évoluent par groupes dans un climat de compétition positif, ils ne ressentent pas l’obligation de s’investir mais le font plutôt par eux même, volontairement. En regard du modèle d’intégration SAMR, cette expérience en classe utilise le numérique dans un but d’amélioration plutôt que de transformation. Elle n’a pas pour but de proposer une reconfiguration de certaines tâches ou encore de créer de nouvelles tâches qui sont inconcevables sans numérique. Néanmoins, elle ne fait pas simplement figure de substitution en répliquant un questionnaire classique. Elle représente plutôt une augmentation, car elle apporte une amélioration fonctionnelle notable dans sa réalisation, que ce soit d’un point de vue « logistique » (il est plus facile d’obtenir, observer et traiter les données et résultats), mais également d’un point de vue pédagogique et motivationnel car les élèves sortent d’un enseignement classique et ont accès à une autre manière d’évoluer dans une activité, cette nouveauté leur permet d’expérimenter autre chose que les réponses par oral ou par écrit.
 
 
Retour après expérience
 
Cette plateforme est réellement un atout pour les enseignants, son utilisation a porté ses fruits. J’estime qu’elle a répondu à mes exigences principales qui étaient d’obtenir des informations concrètes et globales sur la compréhension générale de la classe dans un thème compliqué. Étant donné que les élèves participent volontairement, ces informations obtenues en live sont assez représentatives de la réalité et permettent à la fois des ajustements pour tous si un taux très faible de bonnes réponses est observé, ou plus personnel lorsque peu de groupes ont répondu faux. Il y a quand même certains points à observer qui peuvent rendre l’activité difficile à réguler : les élèves sont très engagés et le calme après chaque question peut être difficile à obtenir, ce qui nécessite un peu de temps supplémentaire afin de s’assurer que les précisions données par l’enseignant soient entendues par la classe entière. Il y a également l’aspect du temps avant de répondre : les plus rapides marquent plus de points, c’est pourquoi j’ai fait le choix de laisser suffisamment de temps à chaque question (1min) pour éviter que le stress pousse à répondre sans réfléchir. J’ai également précisé à la classe que les questions n’étaient pas simples et parfois piégeuses, et que par conséquent il valait mieux prendre le temps de réfléchir et répondre juste car se presser et répondre faux ne rapporterait aucun point, ce qui a bien fonctionné. Il y a par contre une limite dans cette plateforme dans sa version gratuite, c’est qu’elle ne propose qu’une seule manière de répondre (1 réponse correcte). Il serait pratique de pouvoir proposer des questions avec plusieurs réponses correctes ou des réponses nuancées. Cette raison me pousse à expérimenter d’autres plateformes telles que Quizizz car je trouve que ces quiz personnalisables sont très pratiques pour des évaluations formatives.
 
Compétences enseignantes
 
La première chose à maîtriser est évidemment l’outil utilisé. Dans ce contexte, le quiz créé sur Kahoot est préalablement testé et son bon déroulement vérifié. Il s’agit de ne pas perdre de temps avec les élèves du point de vue des explications : si l’enseignant ne s’est pas familiarisé avec ce dernier, il y a de fortes chances qu’il perde un temps considérable lors du lancement de l’activité. Les binômes qui n’arrivent pas à avoir de connexion internet rejoignent un autre binôme, ce qui signifie qu’il faut au minimum 1 smartphone avec connexion pour 4 élèves. Un point important à souligner est également l’alignement curriculaire qui doit être respecté. Les questions doivent amener à une réflexion qui va dans le sens des objectifs fixés. Ceux-ci seront définis plus précisément dans la partie pédagogique qui suit. Le but de cette activité étant de proposer une démarche métacognitive, il faut par conséquent que les questions proposées soient construites en ce sens et qu’elles permettent une bonne révision du test assimilé.
 
Alignement pédagogique
 
Objectifs
 
Les objectifs du PER sont les suivants : 
SHS 31 : Analyser des espaces géographiques et les relations établies entre les hommes et entre les sociétés à travers ceux-ci. Appropriation de repères spatiaux : observation de photographies au sol, aériennes, satellitaires. Appropriation de notions géographiques et du vocabulaire : agriculture (traditionnelle, vivrière, commerciale, intensive, extensive) ; irrigation, mécanisation, technologie, rendement. 
SHS 33 : S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales. Observation, des ressources documentaires ; utilisation d'un langage spécifique. L’élève sera capable de distinguer et décrire les principales pratiques en matière d'agriculture (agriculture traditionnelle/moderne, intensive/extensive, vivrière/commerciale). L’élève sera capable d’identifier un certain nombre de caractéristiques permettant de classer les modes de production.
Concernant les objectifs MITIC, nous nous trouvons dans l’utilisation d’un environnement multimédia, à savoir l’utilisation autonome de ressources numériques d'apprentissage (moyens didacticiels disciplinaires, outils d'aides en lignes) grâce au logiciel Kahoot !
 
Concernant les capacités transversales, nous observons évidemment de la collaboration et de la communication entre les élèves, induites par la forme de l’activité qui fait évoluer les élèves par binômes ou par groupes. Ceux-ci doivent argumenter et motiver leurs réponses au sein de leur groupe pour les faire valider par les autres membres, ce qui va également dans le sens d’une démarche métacognitive.
 
Style pédagogique

La difficulté dans ce thème est donc de jongler avec des termes nouveaux et spécifiques. Une approche préalable, introduite en classe la période précédant l’utilisation de Kahoot, leur donne des perspectives d’analyse. Il est pour eux nécessaire d’identifier quels aspects caractérisent des agricultures de type traditionnelle (vieilles technologies, engrais naturels, rendement faible...) et les distinguent des agricultures modernes (technologies nouvelles, engrais industriels et pesticides, rendement élevé...). Il en va de même avec le public visé : une agriculture vivrière nourrit la famille et la communauté proche du producteur, alors qu’une agriculture commerciale verra sa production destinée uniquement à la vente. Finalement, ils se posent la question du rendement visé : une agriculture intensive sous-entend un maximum de production à l’aide de technologies, alors qu’une extensive met en lumière une petite production avec des technologies limitées.
Poser ces bases est nécessaire pour aborder la complexité de certaines situations. En effet, très souvent les types d’agriculture sont facilement définissables, mais il arrive parfois que cela soit plus complexe. Prenons l’exemple du vignoble dans le Lavaux : sa récolte se fait encore à la main, ce qui revêt un caractère traditionnel, mais par contre le sulfatage se fait par hélicoptère, ce qui implique un aspect moderne. Nous pouvons également aborder la culture du thé au Rwanda, qui n’est pas du tout mécanisée et qui laisse penser à une agriculture extensive, alors que le rendement est présent et la production est commerciale avant tout. Il y a également la surproduction d’haricots au Kenya pour l’export, l’épandage de pesticides aux Philippines... qui permet aux élèves de ne pas créer un lien direct entre pays pauvres/en développement et vielles technologies/agriculture traditionnelle, vivrière et extensive.
Durant l’activité, l’enseignant se voit endosser le rôle de guide et de médiateur. Les connaissances requises étant introduites, il s’agit de montrer le chemin à parcourir pour un bon déroulement de l’activité. Ce rôle de guide implique avant tout d’expliquer comment utiliser le programme pour éviter que certains groupes ne soient bloqués, et de vérifier qu’il n’y ait pas de problèmes de connexion des smartphones. Celui de médiateur sous-entend de gérer les temps consacrés aux différentes phases de la séquence, notamment le retour des élèves et la discussion sous forme de débat qui va suivre l’analyse des réponses obtenues. Il y a également un rôle d’autorité à ne pas négliger car le côté ludique et nouveau peut découler sur une excitation générale. Il est important de souligner les réponses qui diffèrent beaucoup dans les résultats des élèves pour saisir la réflexion qui se cache derrière, et faire des mises au point directement sur la perception des élèves pour les aider dans la compréhension et par conséquent leur révision.
 
Retour après expérience

Les élèves ont été prévenus une semaine à l’avance de l’activité, et suffisamment de smartphones étaient disponibles pour l’activité le jour J. Le côté pratique de Kahoot est qu’il ne faut pas forcément passer par une application, il est très facile de jouer en se connectant sur kahhot.it et en inscrivant le code affiché au projecteur. Il aurait été judicieux par contre de former les groupes à l’avance car cela a pris quand même 3-4 minutes (9 groupes en tout, les élèves pouvaient se mettre par 2 ou 3). D’après les résultats de l’activité, on remarque que le quiz était assez difficile pour la majorité des élèves car le taux de bonnes réponses est assez bas, ce qui justifie la pertinence de l’activité à ce moment là : cela a permis à beaucoup d’élèves de comprendre certaines notions, mais également à moi d’observer que beaucoup d’élèves n’avaient pas compris, et surtout ce qu’ils n’avaient pas compris. Bien que j’aie prévu 25-30 minutes pour l’activité en soi, qui a suivi directement les constats du thème afin que cela soit frais dans la tête des élèves, le temps peut vite manquer si les feedbacks sont longs à donner. J’ai terminé juste à la sonnerie et j’aurais aimé avoir plus de temps à la fin et entre les questions, mais heureusement l’activité a pu être terminée. De plus, les élèves voulaient dans l’ensemble refaire une partie, et certains étaient même très curieux d’expérimenter la création de quiz quand je leur ai précisé qu’ils allaient plus tard se familiariser eux aussi avec cet outil.

Évaluation

Afin d’évaluer les acquis, les quiz de type Kahoot se prêtent idéalement à la tâche. Dans ce contexte, l’évaluation est formative : elle permet de situer les problèmes d’apprentissage et de se concentrer avec plus de précision sur diverses pistes de régulation à favoriser dans la révision du test, qui fera office d’évaluation sommative. L’évaluation diagnostique a déjà été faite sous forme de débat d’introduction au thème, où les élèves expliquent ce qu’ils observent avec leurs mots. Les résultats obtenus par les divers groupes sont analysés en classe, et les groupes qui ont des réponses qui diffèrent beaucoup motivent leurs choix, puis l’enseignant pointe les aspects qui déterminent la pertinence d’une réponse plutôt qu’une autre.

Régulation (retour après expérience)

Je pense que cet outil est vraiment très efficace et le recommanderai ailleurs. Je trouve simplement dommage, comme précisé avant, qu’il ne soit possible de créer qu’un seul style de question dans la version gratuite alors que celle payante en propose beaucoup d’autres. Le fait que cela soit nouveau pour les élèves a fait perdre un peu de temps à divers moments, mais c’est tellement pratique que je pense qu’il faudrait automatiser cette expérience pour les élèves en la proposant régulièrement. Cela aura sûrement comme avantage de réduire l’excitation qu’il faut réguler avant chaque feedback, le temps de faire les équipes, de choisir les noms, etc. Une fois que cette activité devient ponctuelle, elle peut être très efficace en tant qu’évaluation formative, mais peut tout à fait être aussi utilisée en début de séquence en tant qu’évaluation diagnostique afin de repérer les préconceptions des élèves et prévoir son enseignement en fonction de ce qui est observé.

Gestion de la classe

Éducation aux médias

Cette séance sert d’introduction à l’utilisation de MITIC, avec une classe qui y est peu habituée. Malheureusement, le collège de Beausobre est relativement archaïque en termes de technologie, on y trouve encore des tableaux noirs et des rétroprojecteurs. Il y a une salle informatique qu’il faut réserver longtemps à l’avance car c’est la seule pour un collège qui engage presque une centaine d’enseignants. Ces raisons ont fait en sorte que je choisisse l’utilisation des smartphones, qui implique l’installation de l’application par les élèves en avance, plutôt que la salle informatique. Je désire retravailler plus tard dans l’année avec le logiciel Kahoot, mais cette fois-ci en demandant aux élèves de produire eux-mêmes des questionnaires en ligne pour leurs camarades, mais cela nécessite une introduction à l’outil. Une présentation détaillée est nécessaire, elle prend place à la fin de la leçon comme précisé dans le déroulement qui suit.
 
Retour après expérience

La simplicité d’utilisation de Kahoot a parfaitement fonctionné, tous les groupes ont pu se connecter rapidement et facilement. Certains groupes se sont même déconnectés et reconnectés plusieurs fois pour changer le nom de leur équipe car il ne leur convenait pas. Dans l’ensemble, j’ai remarqué beaucoup de plaisir et d’engagement, parfois difficile à contenir (il suffisait alors de rappeler que cela était représentatif du test à venir...) ce qui ne m’a pas laissé beaucoup de temps à la fin pour présenter la marche à suivre pour créer soi-même un quiz. Néanmoins, la nouvelle a plu aux élèves, et je reprendrai une partie de leçon avec marche à suivre pour qu’ils préparent par groupes des questionnaires sur des thèmes en cours. En s’impliquant ainsi, cela pousse les élèves à s’investir personnellement dans leur apprentissage en proposant à la classe un travail abouti.

Planification

Cette séquence a lieu avant un test assimilé, et permet avant tout de saisir les difficultés qui gravitent autour des types d’agriculture. Le module en question a déjà été introduit et une leçon sur la complexité de l’analyse visuelle de certains types d’agriculture (exemples du contexte) abordée. La leçon précédant l’utilisation du logiciel, il est noté dans les agendas des élèves d’installer le logiciel afin de ne pas perdre de temps le jour J. La préparation à l’activité prend environ 5-10 minutes, et le questionnaire n’est pas trop long pour permettre un retour adéquat de l’enseignant sur les résultats, ainsi qu’une présentation du logiciel en question. La classe concernée est relativement calme et attentive, ce qui facilite la mise en place de l’activité. De plus, les binômes ne prennent pas de temps avant d’être créés car ils sont composés d’un élève et son voisin de table. Cela fonctionne parfaitement d’un point de vue disciplinaire car chaque élève a pu choisir son voisin de table au début de l’année, et après de maigres ajustements, aussi improbable que cela puisse paraître, cela fonctionne toujours agréablement. Concernant d’éventuelles barrières cognitives, les premières questions sont observées à l’aide de l’enseignant qui explique ce qu’il attend comme réponses, et le débat qui suit s’insère justement dans la recherche de clarté sur les points difficiles.

Retour après expérience

Un point positif de cette activité est de comprendre où les élèves ont des difficultés. Cela est essentiel dans un aspect d’alignement curriculaire entre ce qui est planifié, enseigné et testé. Sans cette expérience, il aurait été difficile de situer la limite de difficulté dans la préparation du test. J’ai pu par conséquent me faire une idée de ce que j’allais mettre en place dans le test, car devoir manipuler les barèmes en réponse à une « plantée générale » signifie que l’on a manqué cet alignement curriculaire.

Déroulement

Premièrement, demande aux élèves d’installer l’application sur leur téléphone le cours précédent. Lors de l’activité, présentation succincte du logiciel et ce qui est attendu. Formation des équipes avec vérification de la connexion des smartphones. Normalement, les élèves font l’activité avec leur voisin de table, néanmoins il est probable que certains binômes doivent se rejoindre par soucis d’accès. Il est alors judicieux de leur préciser que ce n’est pas forcément une aide que d’être à plusieurs car choisir une seule réponse pour le groupe est souvent difficile, même si plus de cerveaux penchent sur la question (cela peut être nécessaire dans un climat compétitif). Une fois que l’accès de chaque groupe est vérifié sur la plateforme, les noms d’équipe choisis, l’activité est lancée et l’enseignant guide la classe dans la manière de proposer une réponse lors des premières questions jusqu’à ce que la dynamique du jeu soit comprise par tous. Une fois le jeu terminé, analyse en commun des résultats et débat métacognitif des élèves entre eux lorsque les réponses diffèrent, puis guidage de l’enseignant. Finalement, retour sur la création d’un quiz en leur présentant la marche à suivre (tutoriel), en précisant qu’il sera réutilisé par eux dans un futur proche.

Afin de réguler cette expérience pour la rendre plus facile à réaliser, il faut observer divers points. Si l’activité est nouvelle, elle prendra plus de temps, mais elle reste très utile donc il est intéressant de la proposer régulièrement. Il faut prévoir vraiment suffisamment de temps pour son déroulement qui est plus chronophage que prévu. Utiliser d’autres plateformes comme Quizizz permet peut-être de proposer d’autres manières de répondre. Les groupes doivent être formés à l’avance et la connexion à internet de chacun d’entre eux vérifiée. Il faut également prendre suffisamment de temps dans la préparation des questions du quiz, si trop de bonnes réponses sont obtenues car il est trop facile on passe à côté d’une régulation formative efficace. A l’inverse, il ne faut pas proposer un degré de difficulté trop élevé car cela peut décourager les élèves et rendre très difficile et longue la partie des feedbacks entre les questions.


Lien pour le questionnaire Kahoot:

https://create.kahoot.it/details/501a85e2-be6e-4649-bc6e-0db635668de2

Captures d'écran avec les résultats obtenus des différents groupes (il y a trois groupes qui ont choisi de changer le nom d'équipe, c'est pourquoi ils n'ont pas obtenu de points):
Voici la moyenne des réponses correctes(43%), qui prouve l'importance d'une révision pré-test.

Ici le détail de chaque groupe, qui permet de repérer des difficultés collectives

Finalement, afin de démontrer que cette activité a porté ses fruits, voici les résultats au test assimilé de mes deux classes de 9VP: la 9VP2 a eu le Kahoot en révision alors que la 9VP3 non.
Après calcul des moyennes, on peut remarquer que la 9VP3 a obtenu un score moyen de 4,725, alors que la 9VP2 un score de 5,285 (ces deux moyennes sont relativement plus hautes que d'habitude).