Introduction :
 

Notre séquence s’inscrit dans un cycle d’histoire (6 leçons) avec des 9èmes années. Notre séquence sera l’aboutissement, la conclusion de notre cycle sur le Moyen Âge. Nous voulons mettre en place des séquences vidéos sur « la féodalité ». Elles aborderaient  différents sujets sur la féodalité (les différents ordres aux Moyen Âge, le rôle des femmes dans la société, le commerce, etc.) L’idée est de préparer et de filmer de manière collective de petite présentation durant en moyenne 5 minutes. Une fois les présentations filmées, nous désirons les présenter à d’autres classes étudiant les mêmes sujets. Ces films proposeraient ainsi un résumé, un point de vue, une approche différente de l’enseignement classique dispensé par un enseignant d’histoire. Outre la collaboration interclasse, cette séquence nous paraît intéressante, car avoir des explications faites par des élèves d’un même âge pourrait engendrer une motivation  et un investissement important chez les élèves. L’utilisation d’un langage similaire entre les élèves nous paraît également un atout important de notre séquence. En effet, l’enseignant ne se rend pas compte parfois que certains termes ou notions théoriques sont complexes chez certains élèves. Dès lors, avoir des camarades de classe et d’établissement se réappropriant des thèmes historiques avec leur langage, mais aussi leur référence permet une assimilation et une compréhension du sujet à priori intéressante. De plus, ces interactions interclasses permettraient de favoriser les contacts sociaux entre élèves au sein de l’établissement. 

 

 

Pour ce faire, nous allons travailler différents sujets au préalable (les différents ordres aux Moyen Âge, le rôle des femmes dans la société, le commerce, etc.). Une fois ces sujets compris et assimilés, les élèves de chaque classe devront créer un groupe de 4 et choisir un sujet. Les élèves se filmeront à l’aide en classe à l’aide d’iPad dans l’optique de montrer leur vidéo explicative non seulement à leur classe, mais également à la classe parallèle.

 

La création de petits films dans le cadre des MITIC se justifie pour plusieurs raisons. Le caractère nouveau de l’activité impliquera davantage les élèves dans le sujet et  dans leur tâche. Cette implication aura tout naturellement un effet important sur le plaisir et la motivation des élèves. La reformulation et l’appropriation de savoir historique à travers la création d’une vidéo permettra à notre sens une meilleure compréhension du sujet. Les élèves devront utiliser leur vocabulaire et pourront faire certains parallèles avec la société actuelle issue de leurs références engendrant un langage commun entre les élèves du collège.

Concernant le modèle SMAR, notre activité constitue à la fois une amélioration et une transformation de l’enseignement classique. Nous pouvons voir notre activité comme une simple substitution à un  résumé d’élève que nous aurions pu faire devant la classe sans outil technologique. Toutefois, l’aspect numérique apporte également à notre sens une plus-value notamment en terme motivationnel pour les élèves mais permet également de garder une trace tangible à travers l’enregistrement vidéo.

Il est également judicieux de souligner que notre séquence s’inscrit également dans une modification des séquences pédagogiques traditionnelles. En effet, l’utilisation d’un outil numérique permet d’apporter un aspect de collaboration interclasses difficile à mettre en place auparavant. Cette interaction interclasse peut également être vu comme une possibilité de redéfinir l’enseignement via un outil numérique

Objectif d'apprentissage :

SHS 32 — Analyser l'organisation collective des sociétés humaines d'ici et d'ailleurs à travers le temps…

 

…en dégageant la pertinence ou le caractère relatif des périodisations 

 

SHS 33 — S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales…

…en classant et en synthétisant de manière critique les ressources documentaires

…en replaçant les faits dans leur contexte historique et géographique
 …en formalisant et en communiquant, dans des situations significatives, le résultat de ses recherches

 

Objectifs MITIC:
 

1)    UTILISATION D'UN ENVIRONNEMENT MULTIMÉDIA ¶ :

 

Recours aux moyens audiovisuels et informatiques adaptés à la tâche à effectuer jusqu'à la production finale (impression de documents illustrés, de séquences filmées, de documents sonores…)

2)    PRODUCTION DE RÉALISATIONS MÉDIATIQUES :

 

Élaboration (individuellement ou en groupe) d'une publication Internet en tenant compte du contenu, de la mise en forme des pages et de l'architecture du site.

 Style pédagogique :
 
  Compétences enseignantes:

 

L’enseignant doit savoir utiliser des iPads et savoir transférer des fichiers d’un appareil à un autre. Il doit également être capable de projeter des films à l’aide d’un beamer.

Veille pédagogique

Nous avons décidé d’utiliser des Ipads car l’utilisation de ces appareils est connue de tous les élèves. Nous voulons utiliser l’iPad afin d’enregistrer une vidéo (compétences des plus basiques en sommes). Concernant le montage vidéo, nous désirons dans un premier temps avoir des vidéos très simples sans montage afin de faciliter l’entrée en activité chez les élèves. Si l’activité venait à bien fonctionner, nous pourrions une prochaine année mettre en place un projet plus long permettant ainsi d’introduire et d’expérimenter le montage vidéo sur Imovie. Dès lors, afin de remplacer certaines questions qui pourraient être affichées via des outils numériques (« Qu’est-ce que la société féodale ? » par exemple), nous avons décidé de mobiliser un autre élève du groupe afin de poser les questions. Cette méthode similaire à une interview facilite la mise en place de l’activité et permet d’impliquer plus d’élèves dans l’activité (notamment ceux qui ne pourraient pas apparaitre à l’écran car la personne posant les questions pourrait être hors champ).

  Style pédagogique:

 
Dans cette activité, l’enseignant a un rôle de guide. Il est important que l’enseignant circule dans les différents groupes lors de la réalisation des séquences afin de limiter les imprécisions et les erreurs des élèves. Il doit au préalable introduire tous les sujets de manière compréhensible. Il doit également structurer la manière dont seront faites les présentations de sujet. Il est évident qu'avant l'enregistrement des vidéos, chaque groupe devra sélectionner les éléments importants qui pourront être notés de manière manuscrite sur une feuille.
 

L’Évaluation sera ici purement formative. En effet, elle nous permettra d’évaluer les connaissances des élèves. C’est avant tout un exercice oral et une opportunité de partage et de découverte avec une classe parallèle.

Afin de cadrer notre exercice, nous allons proposer en amont les questions auxquelles les élèves devront répondre. Nous allons fixer une limite de temps. Pour répondre à une question, l’élève aura au maximum 2minutes. Cette limitation dans le temps permettra également d’aller à l’essentiel et de dynamiser les vidéos

Afin de pouvoir enregistrer les vidéos mais également de pouvoir les utiliser, nous allons faire une demande dans un premier temps à la direction, puis aux parents afin de leur expliquer le projet, leur signifier que la vidéo de leur enfant sera effacée une fois le projet fini et qu’elle sera utilisée uniquement dans le cadre de l’enseignement dans la classe de leur enfant et dans une classe parallèle

  Planification:

 Avant la période

1)       Demander l’autorisation à l’établissement  pour mettre en place le projet interclasses

2)       Réserver les Ipads pour pouvoir  les utiliser le jour J 

3)       Demander des autorisations aux parents pour diffuser certains contenus dans les classes parallèles (en cas de refus des parents, les élèves concernés seront à l’écriture de la vidéo et derrière l’iPad lors du tournage)

4)       Faire des groupes et diviser les sujets avant le début de la période 

 

Pendant la période
 

La classe sera divisée en 5 groupes de 4 durant la leçon. Chaque groupe aura un iPad à sa disposition et devra filmer son sujet. Chaque élève devra se mettre en avant. La vidéo durera environ 5 minutes. Une fois leur vidéo tournée, l’enseignant prendra les vidéos sur son ordinateur. Les séquences seront ensuite montrées la période suivante à toute la classe, mais également à la classe parallèle.

Les élèves devront s'organiser afin de déterminer qui sera derrière la caméra, qui répondra à la question et également qui posera la question (élève hors champs).

Afin d’éviter le bruit lors de l’enregistrement des vidéos nous avons à disposition bien évidemment la salle de classe mais également les couloirs du collège. Il est donc possible de répartir les élèves de manière adéquate. De plus, l’écriture du texte et l’enregistrement de la vidéo pourront vraisemblablement être décalés entre les groupes afin de pouvoir enregistrer la vidéo sans bruit parasite.


Retour après expérience:

Dans l’ensemble la séquence s’est bien déroulée. Les élèves se sont pris au jeu et ont apprécié cette nouvelle forme de travail. Tous les élèves se sont impliqués sans réserve ce qui était une réussite. Ils n’ont pas eu de difficultés à réaliser leur vidéo d’un point de vue technique (utilisation de l’iPad). En revanche, il est intéressant de constater que certains élèves avaient de la difficulté à s’exprimer face à la caméra. Certains groupes ont dû formuler plusieurs fois leurs réponses afin d’être satisfaits de leur vidéo. Il est aussi arrivé que des élèves perdaient du temps en ayant des fous rire compréhensibles mais un peu pénible. Cette activité a vraiment permis de synthétiser, de reformuler et de s’approprier des savoirs acquis par les élèves au cours des semaines précédentes. A notre sens, nous avons bien fait de cadrer les élèves lors de la réalisation des vidéos. En effet, la forme de ces dernières se devait d’être similaire sur le fond comme la forme (temps accordé aux réponses, construction des réponses, etc.). 

Les élèves étaient également enthousiastes à voir des élèves d’une autre classe parler d’un sujet qu’ils connaissaient lors de la diffusion des extraits vidéos de la classe parallèle. 

Toutefois, bien qu’intéressante d’un point de vue pédagogique, cette activité propose un certain nombres de contraintes et de limites. Tout d’abord, elle est chronophage. En amont, il existe beaucoup d’étapes devant être réalisées (demande d’autorisation à la direction, mais également aux parents, réserver les Ipads, expliciter le projet et ses consignes). Cette activité prend donc beaucoup de temps pour un programme en histoire qui est déjà bien chargé. Les limites de ce travail se situent également dans le fait que les élèves avaient tendance à apprendre un texte un peu par cœur pour la vidéo, ce qui atténue un peu sa portée. Les élèves n’ont pas non plus réussi à prendre assez de recul en la réalisant afin de la mener de façon naturelle. Le cadrage mis en place y joue peut-être un rôle. Ce qui fait que les vidéos revêtent parfois une impression de récitation alors que ce n’était pas le résultat escompté.

De manière générale, nous constatons que cet exercice va au-delà d’un exercice d’histoire. En effet, des compétences transversales comme la collaboration et la communication sont présentes et nécessaires pour la réalisation des vidéos.