Séquence AVI - Créer sur papier un projet visuel en rapport avec le collège du Léman à Apples. Dans un deuxième temps, intégrer le projet dans une photo d’un mur du bâtiment grâce au logiciel Gimp.

J’ai proposé cette séquence à une classe de 9VG de l’établissement Apples-Bière et environs composée de 18 élèves. La séquence a duré 6 périodes. Le but de la séquence était d’introduire aux élèves l’Art dans l’espace publique et plus particulièrement dans une école, ainsi que le logiciel Gimp.

Cette séquence s'inscrit dans mon mémoire (dirigé par Nicole Goetschi) qui traite des oeuvres d'art dans les bâtiments publiques subventionnées par l'état de Vaud lors de la construction. Dans le collège où j'enseigne, il n'y a pas eu de budget accordé à une oeuvre dans l'établissement. C'est pourquoi j'ai décidé d'en faire créer par mes élèves. Il n'est pas autorisé de peindre les murs de l'établissement. De ce fait, j'ai voulu les créer virtuellement. Les MITIC s'y prêtaient donc particulièrement bien.

Lors du premier cours de la séquence j’ai introduit ce qu’était l’art dans l’espace publique et plus particulièrement dans une école. Durant le deuxième cours nous sommes allés dans le collège pour trouver des murs propices à la création de projets. Les élèves ont travaillé par groupe de deux ou trois sur un projet en rapport avec le bâtiment, son utilisation et ses utilisateurs. Une fois ce projet fini sur papier. Les élèves ont dû le prendre en photo ainsi que le lieu qu’il avaient choisi dans l’école. Nous avons ensuite utilisé le logiciel Gimp pour découper leur projet, le superposer sur la photo du lieu à l’aide d’un calque, utilisé l’outil de déformation "perspective" pour faire correspondre leur projet avec la photo du lieu et pour finir gommer certains éléments dans certains projets. La finalité du projet était un mini jury (composé de Nicole Goetschi et moi-même) où les élèves devaient par groupe expliquer leur projet devant la classe. Leur projet final était projeté au beamer durant la présentation.

Dans cette séquence le numérique permet d’avoir un résultat visuel d’une chose impossible a réaliser en vrai. C'est le Redéfinition au niveau SAMR. Les élèves ont fait un dessin sur une feuille A3 et peuvent grâce à la photo et au logiciel Gimp, voir leur dessin sur un mur de 4 par 6 mètres. Les élèves ont dû apprendre à découper une photo, créer un calque et déformer l’élément découper pour le faire correspondre avec l’image de base. Ils ont dû trouver les lignes de fuite de l’image de base et faire correspondre leur dessin avec celles-ci.

Le numérique a tenu ses promesses. Les élèves ont eu un effet "wow" en voyant le résultat final. Lors de leur présentation j'ai décidé de projeter leur oeuvre sur le beamer derrière eux. Je trouvais beaucoup plus intéressant de projeter leur travaux en grande taille vu que ceux-ci sont sensés être de grandes tailles. Ils ont fait leur présentation devant la classe, Nicole Goetschi (directrice de mon mémoire) et moi-même.

Pour cette séquence, j’ai dû introduire certains éléments du logiciel Gimp. Je leurs ai expliqué ce qu’était un calque et un point de fuite. Je leur ai ensuite expliqué étape par étape les chose à faire pour créer le projet grâce au beamer. 

J'ai utilisé Gimp car c'est un outils avec lequel je suis à l'aise. Auparavant, j'utilisais Adobe Photoshop, mais ma licence n'est plus active. De plus Gimp est gratuit, ce qui n'est pas le cas de Photoshop et mon établissement ne possède pas la suite Adobe. 

Avec du recul, je me rends compte que j'aurais pu leur parler de l'open source. Cela fait parti de la culture informatique. 

Ce projet utilise des compétences transversales comme la collaboration ou l’utilisation des MITIC.

Les élèves ont pu ce rendre compte que le contexte d’un travail artistique est très important et peut changer celui-ci. Ils ont aussi pu se familiariser avec Gimp.

Objectifs du PER liés:

A 31 AV 4 - Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion, une perception dans différents langages artistiques en participant à une création collective.

A 31 AV 5 - Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion, une perception dans différents langages artistiques en utilisant diverses technologies de traitement de l’image.

A 34 AV - Comparer et analyser différentes œuvres artistiques en exerçant une démarche critique face aux œuvres et aux phénomènes culturels actuels, en recourant à un vocabulaire adéquat et spécifique


FG 31 — 2 Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations en analysant des images fixes et animées au moyen de la grammaire de l'image.

La collaboration et la communication sont deux compétences transversales primordiales pour ce travail en groupe.

Les rôles ont été varié durant la séquence, que ce soit pour les élèves ou moi-même. Lors du premier cours j'ai fait un enseignement frontal avec des discussions durant et après mon introduction. Les élèves étaient non-actifs durant cette période. Durant cette période les numériques n'ont pas été utilisé.
Lors du deuxième cours, moment de recherche de lieu, les élèves étaient actifs dans le choix du lien dans l'école. Ils étaient autonomes. Une fois les lieux choisi nous avons pris en photo les lieux voulus. Les groupes d'élèves ont utilisé leur smartphone pour prendre les photos et ensuite me les envoyer par mail. C'est à ce moment que les numériques entrent dans ma séquence. 
Une fois toutes les groupes d'élèves ont commencé à produire leur projet en rapport avec le lieu. Durant ce temps, je suis passé voir les groupes, leurs idées et aider ceux qui avaient de la peine.  
Dans une dernière phase les élèves ont pris en photo leur dessin et me les ont envoyé par mail. Nous avons ensuite utilisé les ordinateurs portables de l'école durant 45min pour faire le montage. Je leur ai montré les étape sur le beamer et ensuite ils ont commencé à réaliser le montage. J'ai été aider les groupes qui avaient de la peine. Les photos et Gimp nous ont permis de créer une image non-réelle.

Après avoir fait cette séquence, je pense que j'accorderai plus de temps à l'apprentissage de Gimp car j'ai dû aider beaucoup d'élèves. Cela est dû au temps très, trop, court que j'avais prévu pour faire cette tâche. Je leur parlerai aussi plus d'éducation au média ce que je n'ai presque pas fait. Nous avons utilisé les numériques au même titre qu'un outils techniques. Mais avec le résultat final, une image non-réelle, ça aurait été l'occasion d'introduire la véracité d'une image numérique, et d'en discuter. 

Pour évaluer ce travail j’ai utilisé 4 critères pondérés chacun de 5 points ce qui donne un total de 20 points possibles. 

Critères: 

Echelle:
nombre de pts divisé par 4 plus 0,75 pts.
exemple: si l'élève a 12 pts
12/4=3 
3+0,75=3,75
L'élève aura une note de 4.

La plupart des élèves ont atteint l'objectif qui étaient de créer une image sur papier et l'intégrer à une photo. Je n'ai pas trop pénalisé les élèves que j'ai aidé sur Gimp car le point faible de ma séquence étaient l'introduction à Gimp qui étaient trop courte.   

Education aux médias

Nous n'avons pas parler de droit d'auteur. C'est une chose à corriger si je refait cette séquence. J'ai utilisé les outils numériques comme des outils techniques (pinceaux, crayons, colle,...) mais le travail finit pourrait être le départ d'une réflexion sur les droit d'auteur par exemple.
De plus, nous pourrions parler de la véracité d'une photo, en leur demandant de réfléchir si quelqu'un voit leur montage final penserait-il qu'il est réel ou non ?

Planification

Nous avons passé 6 périodes sur cette séquence.

Une période d’introduction au sujet de la séquence, une à la recherche d’un lieu et le début du projet, une à la réalisation du projet, une à la prise de photos et l’introduction à Gimp, une au montage sur Gimp et pour finir une durant laquelle les élèves ont du présenter leur projet devant la classe. 

Je n'ai pas prévu que certain groupe prendraient autant de temps pour comprendre les taches à faire sur Gimp. Je leur ai montré les étapes sur le beamer et non les les avons faites ensembles. Il y avaient 6 groupes donc j'ai pu faire cela. Ca ne serait pas possible si tout le monde travaillaient individuellement. De plus le montage a été fait une fois par groupe ce qui signifie que pas tous les élèves n'ont pu faire le montage. J'aurais pu leur faire faire leur montage individuellement. Ils aurait eu 3 à 4 montages et ils auraient pu choisir leur préféré. Avec cette élément ils auraient pu tous travailler activement sur Gimp.
Concernant les photos et leur cadrage, je les ai conseillé sur le moment en leur expliquant pourquoi. J'aurais pu introduire le sujet et les laisser de manière plus autonome. Le but principale du travail étaient le montage photo sur Gimp et non la photographie. Je trouvais aussi intéressant d'utiliser leur smartphone, dans le but qu'il l'utilise comme un outil et non comme un objet de consommation.

Déroulement

J'ai remarqué que durant les périodes d'enseignement frontal les élèves étaient moins impliqués. Au contraire dans les moment de travail actif ils étaient concentrés. Il était aussi compliqué de gérer tous les élèves lors du choix du lieu dans l'établissement. En effet, ils étaient par groupe dans les couloirs alors que d'autres cours se déroulaient dans les classes. J'ai dû à plusieurs reprises leur demander de parler moins fort. Lors de la présentation des projets par les groupes. J'ai eu trois élèves qui n'arrivaient pas à rester tranquilles et qui dérangeaient la présentation. Je ferai plus attention à la disposition des élèves dans la classes lors d'une prochaine présentation avec cette classe ou une autre. 

Le résultat final est une réussite. Je suis très satisfait des travaux finaux. Je vais continuer la séquence avec une étape de création réelle sur les murs des couloirs du collège. Entre temps, j'ai eu l'autorisation de faire des projets sur les murs avec du scotch qui ne laisse pas de marque. J'ai du scotch coloré et nous allons réaliser des projets en vrai. Cette étape n'intégrera pas les MITIC mais je compte en profité lors du feedback/discussion final. J'aimerais que les élèves comparent leur production fictive et celle réel. A ce moment, là nous parlerons de la manipulation des images. 

Vidéo:

"TRAJETS", Art et Pédagogie, une intervention artistique de Anne Peverelli au collège du Léman à Renens, documentée par Valérie Jaton, UPAV- HEPVaud

Exemples de travaux d'élèves: