msMITIC 2019

SEQ2 - Brave poetry slam

17.06.2021

Aurore Bieri avatar. Aurore Bieri

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Contexte

Introduction

§ Expliquer le contexte en quelques phrases afin d’aider le lecteur à entrer dans votre logique. 

Cette séquence porte sur la création d’une vidéo afin de simuler un « poetry slam ». Elle est prévue pour une classe d’anglais de 10VP et s’intègre facilement à l’unité huit du manuel « English in Mind », qui s’intitule « How Brave ! ». Dans cette unité, les élèves sont amenés à traiter des documents en lien avec la thématique du courage. L’objectif principal de cette séquence est de faire réaliser à chaque élève un poème sur le thème du courage, qu’ils vont ensuite mettre en scène et filmer.
Cette séquence se déroule dans une classe de 10e, alors qu’ils approchent de la fin de l’unité 8, sur 9 périodes en tout, soit trois semaines de cours. L’établissement est bien équipé en matériel informatique, j’ai donc le choix entre réserver une des salles informatiques ou un chariot d’ordinateurs à amener dans la salle de classe. Nous faisons les deux, en fonction des disponibilités. Je réserve également la télévision, afin de pouvoir leur montrer des exemples de vidéos.
Au début de la séquence, les élèves travaillent sur leurs téléphones portables ainsi que sur des feuilles de papier libre. Des fiches leur sont fournis, par exemple une checklist pour les aider dans la création de leur poème, ou encore des fiches d’exercices « while listening » à faire en visionnant les vidéos exemples qui ouvrent la séquence. Les élèves écrivent leur poèmes deux par deux, se filment en train de le réciter, puis font un montage de leur vidéo, voire ajoutent des animations. Les deux premières périodes sont consacrées à la présentation du « spoken word poème » et au visionnage de documents authentiques qui illustrent cela. Nous discutons également de ce qu’est un « poetry slam » et discutons des grandes lignes du projet. La troisième et la quatrième période sont dédiées à la rédaction des poèmes autour du thème donné. Lors de la cinquième et de la sixième période, les élèves ont le temps de mémoriser leur texte, de travailler leur jeu d’acteur, de planifier leur mise en scène et enfin de se filmer. Pendant les deux périodes suivantes, les élèves travaillent sur le montage de leur vidéo, à l’aide d’iMovie ou d’autres programmes de manipulation de vidéos, disponibles sur leur téléphone. Et enfin, la dernière période était destinée au visionnage des vidéos (notre « poetry slam » en quelque sorte), et à la votation et remise de prix. Ces vidéos font l’objet d’une évaluation sommative.

Utilité du numérique

§ Quels avantage ou intérêt par rapport à un enseignement sans MITIC.

Les élèves sont relativement à l’aise avec leurs téléphones, mais pas forcément avec les ordinateurs. A l’heure actuelle, avec l’apparition de TikTok, les élèves sont inondés de contenus en ligne, mais dont la durée est très courte, une minute tout au plus. J’ai trouvé qu’il était intéressant de tenter de lier ces deux aspects, et de les amener à travailler plus sur la création de vidéos dans un format autre que ce à quoi ils sont habitués. Intégrer les MITIC dans la séquence permet dans un premier temps de rendre les contenus authentiques plus accessibles, et ensuite de rendre le format plus attrayant, plus sensé. Les différentes options de traitement de la vidéo offrent en sus plus de liberté aux élèves, et par conséquent, plus de liberté créatrice.
Cette séquence travaille les trois premiers niveaux du modèles SAMR, par exemple de la Substitution en utilisant le traitement de texte pour la rédaction du poème, des recherches de définitions ou de synonymes en ligne. La tâche principale se situe au niveau de la Modification avec la création d’un produit audiovisuel final destiné à être présenté devant ses camarades et l’enseignant.

§ Retour après expérience

Afin de faciliter la mise en scène ou la « mise en image » du poème que certains élèves auraient voulu faire, je pense qu’il aurait été intéressant d’introduire des programmes permettant la création d’une courte animation. J’ai exploré la possibilité d’utiliser PowToon[1], ou encore Plotagon[2], mais j’ai trouvé qu’ils ne répondaient pas tout à fait à nos besoins, et ne permettaient pas une prise en main assez simple et rapide compte tenu du temps que nous avions. Dans tous les cas, je ne me sentais pas suffisamment à l’aise avec ces outils pour pouvoir guider les élèves à ce moment-là. Je vais m’assurer de me former dessus afin de pouvoir l’utiliser lors d’une prochaine séquence similaire.
En revanche, ça a été très intéressant de responsabiliser certains élèves plus à l’aise, et de les impliquer dans l’apprentissage collectif et le bon déroulement de la séquence. En ce qui concerne la compétence transversale de la collaboration, elle a effectivement été mise en pratique et mise en valeur.

Compétences enseignantes

§ Compétences nécessaires pour mener à bien l’activité 

Afin d’accompagner au mieux mes élèves dans la production de leur produit final, l’enseignant se doit d’être à l’aise avec les outils qu’il leur demande d’utiliser. C’est pourquoi je n’ai pas insisté sur l’animation de leur poème. Cela ne faisait effectivement pas partie de leurs instructions, mais était une option pour ceux qui le souhaitaient.
En revanche, je me sentais plutôt à l’aise pour les guider dans l’utilisation d’iMovie. J’avais déjà été amené à faire un montage vidéo dessus moi-même, lors de la création de notre ressource sur Quizlet. J’avais également déjà construit une séquence d’enseignement qui utilisait iMovie. J’ai donc pu non seulement leur faire un tutoriel en live et les accompagner tout au long, mais j’ai également pu anticiper certaines difficultés qu’ils rencontreraient. Certains élèves ont choisi de faire le montage vidéo sur leur téléphone, à l’aide de l’application TikTok par exemple. J’ai été obligé de constater que je ne savais pas leur venir en aide, mais aussi qu’ils n’en avaient pas besoin. Cet exercice a souligné l’importance pour moi de m’approprier des outils tels que PowToon et TikTok, de me mettre à jour quant aux applications utilisées par mes élèves.

Alignement pédagogique

Objectifs

§ Objectifs disciplinaires travaillés – PER
[3]:

·       L3 32 — Écrire des textes variés sur des sujets familiers ou d'intérêt personnel…

·       L3 33 — Comprendre des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…

·       L3 34 — Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…


C’est à dire que l’élève sera capable de modeler son poème sur des exemples de spoken word et d’écrire un texte approprié sur le sujet donné afin de le présenter oralement devant ses camarades de classe.

§ Objectifs MITIC et transversaux

·       FG 31 — Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…
·       FG 33 — Construire un ou des projets personnels à visée scolaire et/ou professionnelle…
·       FG 34 — Planifier, réaliser, évaluer un projet et développer une attitude participative et responsable…
·       A 21 AV — Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s'appuyant sur les particularités des différents langages artistiques…
 
Les MITICS font partie intégrante du bon déroulement de cette séquence, mais l’objectif principale n’est pas d’en évaluer la maitrise. En revanche, les élèves bénéficient d’appuyer au maximum la mise en œuvre de leur production finale sur les MITICS. De la même manière que les différentes tâches à effectuer pour mener à bien les différentes étapes de leur présentation leur permet de développer diverses compétences transversales, comme la collaboration avec ses pairs ou encore leur capacité de communication. De plus, ce projet fait appel à leur pensée créatrice dans la mesure ou les consignes explicitent le contenu mais laisse beaucoup de liberté quand a la forme.

Style pédagogique

§ Rôle de l’enseignant, rôle des élèves, rôle de l’environnement numérique

Le rôle de l’enseignant dans ce projet est multiple. L’enseignant guide et encadre les élèves tout au long. Il est le gardien du temps. Il organise la classe, le matériel, le temps de travail, transmet des connaissances et s’assure que l’environnement de travail et propice aux apprentissages. L’enseignant joue également un rôle de motivateur pour les élèves ; il encourage la réflexion et les questionnements, valide les bonnes idées. L’enseignant doit savoir quand rester plutôt en retrait afin de mieux stimuler l’autonomie des élèves.
Les élèves sont quant à eux acteurs de et engagés dans leur apprentissage, ils sont actifs et responsables face à leurs apprentissages. Les élèves doivent s’autoréguler en usant des outils mis à disposition. C’est à eux d’effectuer les bonnes recherches, aux bons endroits, d’en sélectionner le contenu pertinent. Et finalement, ils doivent créer un "spoken word poem" et en produire la vidéo, et donc s’organiser en fonction afin de respecter les consignes et les impératifs (par exemple le temps à disposition). S’ils ont pu être plus passifs lors de la phase de préparation en amont du projet, c’est à dire dans l’apprentissage de certaines règles langagières etc., dans la mise en œuvre de ce projet, ils sont complètement actifs.
L’environnement numérique tient un rôle important dans la mesure où il devient la scène sur laquelle se déroulent ces productions. Le numérique démontre la facilité d’accès aux informations, ainsi que la nécessité de se l’approprier de manière judicieuse. Ce projet permet le partage de connaissance tant consommées que produites. Les élèves seront confrontés à multiples utilisations du numérique, dans la recherche d’information, l’organisation et la planification, et la mise en production. Dans la mesure où les élèves sont amenés à utiliser le numérique de manière active, cela pousse à leur engagement et favorise leur apprentissage.

§ Retour après expérience

Cette séquence a eu énormément de succès auprès des élèves, car elle utilise effectivement des supports quelques peu différents, leur demande une créativité autre. Là où les régulations interviennent finalement, est dans la planification de la séquence et de sa mise en place pour une classe de VG par rapport à une classe de VP qui s’avère en règle générale être beaucoup plus autonome. Le temps consacré à ce projet ne pourra pas être équivalent, et la séquence demande à être plus cadrée, avec un complément de travail en amont. Par exemple, une classe de VG bénéficierait à avoir un tutoriel iMovie simple auquel elle pourrait se référer régulièrement tout au long du montage, et non pas d’une démonstration en live. La liberté de choix de la « mise en image » est également un aspect qui pourrait porter préjudice et les détraquer de l’objectif langagier premier.
Dans la mesure où ce projet s’est déroulé entièrement en cours, sans travail supplémentaire à la maison, les élèves ont fait preuve de prise d’initiative quant à la restitution de leur produit final. D’eux-mêmes des solutions alternatives à Wetransfer ont été cherchées et trouvées. La prochaine fois que je leur demanderai de me rendre un travail en fin de période, je m’assurerai de leur proposer une ou deux solutions simples, afin d’avoir toutes les productions au même endroit et ne pas devoir courir après.

Évaluation

§ Type d’évaluation prévue et remédiations possible

L’évaluation de ce projet est sommative. Une grille d’évaluation permettra de contrôler les apprentissages langagiers, le respect des consignes ainsi que la production finale. Une feuille contenant les objectifs de l’évaluation, ainsi que la grille de notation est distribuée aux élèves en début de séquence, et les objectifs sont clairement explicités. Lors du visionnage des vidéos, l’enseignant remplit une grille pour chaque élève ; elle lui sera ensuite remise. Au moment du visionnage des vidéos en classe plénière, chaque élève peut évaluer les vidéos de ses camarades. Les « points » sont comptabilisés et un prix, le « People’s Choice Award » est décerné au duo gagnant. Ce prix est symbolique, mais a été un facteur motivant capital dans la production des élèves et dans la performance de leur poème.

Gestion de la classe

Éducation aux médias

§ Prise en compte de l’éducation aux médias

Lors de l’explication des attentes de ce projet, les élèves ont été briefés sur le concept de droit d’auteurs, de droit à l’image, etc. Ils avaient d’ailleurs tous fait remplir par leurs parents une demande d’autorisation en début d’année. Nous avons abordé, pas pour la première fois la notion du plagiat, et souligné l’importance de produire un contenu original. Je leur ai indiqué les sites à utiliser pour s’aider dans la recherche de définitions, de synonymes ou encore de rimes[4]. Je leur ai également indiqué quelques sites qui leur permettrait de trouver des images libres de droit, tel que Pixabay[5], ou Bensound[6] pour des pistes audios.

§ Retour après expérience

Les élèves ont bien compris le principe des droits d’auteurs, ou encore des droits à l’image, nous avons d’ailleurs eu des conversations enrichissantes à ce sujet. Je pense qu’il a été bénéfique de leur proposer des sites pour qu’ils puissent utiliser des images ou des sons pour leur productions. Dans la mesure où ces vidéos n’avaient pas pour but d’être diffusées, nous n’avons que peu parlé des licences Creative Commons[7]. Je pense qu’il serait pertinent d’aborder ce sujet plus en détails avec les élèves, surtout si l’on repense la séquence afin de pouvoir publier les vidéos en ligne auprès d’un public authentique, et donc de travailler la redéfinition du modèle SAMR.

Planification et déroulement

§ Comment la séquence d’enseignement s’insère-t-elle dans mon programme annuel ?

Cette séquence de « task-based learning[8]» (Ellis, 2003) est prévue pour la fin de l’unité huit du manuel English in Mind, dans le programme des 10e, sur un total de 9 périodes, soit trois semaines. Elle reprend les thèmes abordés en cours, et surtout ceux abordés dans la dernière unité. Collée à une thématique précise demande donc aux élèves de mobiliser le vocabulaire en lien et qui a été vu auparavant. Les consignes prévoient également l’intégration de certains points grammaticaux étudiés auparavant. Enfin, cette séquence travaille plusieurs compétences langagières : la compréhension orale de la langue cible, et la production orale et écrite.

§ Quelle organisation dois-je prévoir ?

Pour réaliser cette séquence, il faut des polycopiés, un rétroprojecteur, un téléviseur, l’accès aux salles informatiques et/ou au chariots d’ordinateurs, ainsi que les téléphones portables des élèves. J’ai privilégié les chariots qui me permettent de rester dans leur salle de cours, là où se trouve tout le matériel dont ils ont besoin. 

§ Description du déroulement

Nous avons commencé la séquence par le visionnage de "spoken word poem". J’ai distribué aux élèves des exercices à effectuer lors des visionnages de ces documents authentiques. Afin de les aider dans la production de leur propre poème, j’ai donné à chaque élève un dossier contenant :
-       Un article[9] (document authentique) pour les aider à comprendre comment écrire un bon « spoken word poème »
-       Une checklist / feuille de route afin de rendre compte de leur avancement
-       La feuille de d’évaluation de leurs camarades


-       Les objectifs et la grille d’évaluation


Nous les regardons ensemble à l'aide du rétroprojecteur, me permettant ainsi quelques annotations si nécessaire. Les consignes sont écrites en police Sans, comme Arial, en taille 14 pour faciliter la lecture. Afin de les rendre plus facile de compréhension, j’ai privilégié la division en différents points explicitant la marche à suivre. La checklist est fournie en anglais, afin de travailler leur compréhension de l’écrit anglais, mais la grille d’évaluation est en français. Les consignes orales sont données en anglais, à l'aide du « sandwiching[10]» (Kerr, 2015), et je m’assure régulièrement de leur bonne compréhension en demandant par exemple une reformulation en français. Nous visionnons un exemple[11] du travail qui leur est demandé, afin qu’ils puissent mieux se rendre compte de ce qui est attendu, sur le téléviseur, réservé pour l’occasion. C’est également sur celui-ci que seront diffusées les présentations des élèves à la fin de la séquence.
Les élèves remplissent la fiche d’exercice « while listening » prévue à cet effet, afin de m’assurer de la bonne compréhension. Nous faisons deux écoutes, puis nous effectuons une correction en plénière. Nous ouvrons également le débat sur les sujets abordés par le poète, en nous aidant de la retranscription du poème.
La deuxième période, nous détaillons les attentes de leur production finale et nous étudions ensemble l’article qui propose des conseille pour produire un bon spoken word poème. Lors des périodes prochaines, les élèves commencent, à deux, à rédiger leur poème. Les élèves les plus rapides se relisent et se corrigent entre eux. Les ordinateurs sont disponibles pour les aider dans la rédaction, dans leurs recherches de definition, de vocabulaire ou de rimes. Deux périodes sont dédiées à la rédaction des poèmes. Les élèves commencent ensuite à se filmer et à faire le montage de leurs vidéos. J’ai prévu quatre périodes à cet effet. Ceci laisse suffisamment de temps aux élèves de mémoriser leur texte, de planifier leur séquence, de se filmer, et finalement de faire le montage. Afin de pallier le brouhaha dû aux enregistrements, les élèves ont l’autorisation de se déplacer dans l’enceinte scolaire. Ils utilisent leur téléphone pour se filmer, et iMovie sur les ordinateurs pour faire le montage, ou sur leur téléphone. Certains y incorporent des éléments tirés de Pixabay et Bensound. Les élèves savent que les 15dernièress minutes de la dernière période sert à me faire parvenir leur vidéo, il leur incombe de gérer leur temps de sorte que le délai soit respecté.
Enfin, lors de la dernière période, nous avons visionné toutes les vidéos, et les élèves ont pu évaluer le travail de leurs camarades. Nous avons tenté par ce biais de reproduire en quelque sorte les conditions d’un « poetry slam ». Cet élément de compétition a beaucoup animé les élèves, tout en restant dans le respect et la bienveillance. Le podium a été une grande source de rire et de bonne humeur.

§ Évaluation et ressenti après expérience

Cette séquence a été un franc succès, et les élèves ont beaucoup apprécié. Ils ont surtout aimé travailler sur un support diffèrent et que l’évaluation se présente différemment. Pour ma part, j’ai adoré visionner les vidéos et rire avec eux de leurs poèmes. Malgré le thème plutôt sérieux, le courage, nous avons eu des poèmes très différents, et parfois très humoristique. Cela aurait pu être intéressant de travailler avec un programme d’animation, ou de les amener à produire une animation qu’ils pourraient passer en même temps qu’ils récitent leur poème, comme dans l’exemple « To This Day » de Shane Koyczan. Deux grosses activités étaient demandées d’eux (la rédaction du poème, travaillant ainsi la compétence Writing, et la performance du poème pour travailler le Speaking). Leur demander de se filmer était intéressant dans la mesure où le registre et la situation de communication ne sont pas les mêmes que lors d’une présentation en live. Le film permettait en partie d’éliminer le facteur stress et leur offrait la possibilité de faire plusieurs prises et d’en choisir la meilleure. Le podium final a permis à certains élèves, plutôt timides ou maitrisant moins les compétences langagières, de se distinguer par leur maitrise des outils informatiques et leur productions finales.
 

[1] https://www.powtoon.com
[2] https://www.plotagon.com
[3] https://www.plandetudes.ch/web/guest/anglais/
[4] https://www.rhymezone.com
[5] https://pixabay.com/fr/
[6] https://www.bensound.com
[7] https://creativecommons.org/about/cclicenses/
[8] Ellis, R. (2003). Task-based Language Learning and Teaching. Oxford University Press.
[9] https://powerpoetry.org/actions/5-tips-spoken-word
[10] Kerr, P. (2015). The learner’s own language. ExELL (Explorations in English Language and Linguistics).https://www.researchgate.net/publication/309021521_The_learner%27s_own_language
[11]