Les élèves vont créer, corriger et s’entraider autour du brevet, en principe pendant le cours. Mais aux moments décidés par l'enseignant.

Ces créations sont autant d'excuses pour que l'élève se mette "à la place du prof". Il doit créer une épreuve et par là se questionner sur le contenu qu'il attend en retour de l'apprenant. Il va réparer un corrigé.

Ces étapes prennent du temps, mais sont souvent très formatrices. C'est un apprentissage en profondeur et un choix délibéré de laisser du temps pour ces tâches.

Par contre, il n'est pas toujours utile de demander de créer un brevet. Si le brevet créé par l'élève ne peut pas être différent de celui du maître (compétence trop basique), rien ne sert de le faire créer. Tout comme certaines compétences peuvent tout à fait rester en autovalidation si l'échange autour du brevet n'apporte rien.

Pensez à rappeler les règles de temps à autre. Accepter l'effervescence pour le travail, mais n'hésitez pas à fractionner ces moments.
Au début, il peut y avoir que quelques minutes dévolues à cette tâches ou qu'un groupe habilité à collaborer.
On ne peut pas demander aux élèves de maîtriser l'autonomie. Ils doivent se l'approprier, l'expérimenter. Je coupe volontiers ces moments par des plages où ils sont obligés de travailler seuls et en silence. Ces moments sont importants pour que le rythme ne se transforme pas en "récréation". Les élèves ont aussi besoin de moments où ils peuvent se concentrer. J'ai toujours des moments de frontal pour donner des consignes, synthétiser une connaissance ou modéliser une procédure pour toute la classe.

Ces moments doivent être clairement définis.
Depuis peu, j'utilise une version du tétraèdre pédagogique. Mais je ne suis pas certain que ce soit le meilleur moyen.

Au niveau technique, il faut que les élèves puissent déposer leur brevets. Ils peuvent le faire avec leur Smartphone (photo), voire avec d'autres outils de capture.