Connexion
communautés / msMITIC 2019

Organiser la continuité des apprentissages pour vos élèves à distance

🔺Le cadre institutionnel

Prenez connaissance des directives DFJC : 
COVID19_CourrierEnseignants.pdf 610.41 KB
Cohérence et concertation
De préférence, utilisez des outils déjà mis en place au sein de votre classe et dans votre établissement.
Coordonnez-vous avec vos collègues afin de définir la répartition de la charge de travail hebdomadaire.
 
Considérations matérielles
Renseignez-vous sur les outils dont disposent les élèves : smartphone, ordinateur personnel ou familial, imprimante…
Par exemple, si vos élèves n’ont pas d’imprimante ou pour limiter les impressions, faites des PDF modifiables.
Page du Cellcips 
Tutoriel d’un enseignant
 
Raison garder au vu des circonstances
Comme en classe, évitez la surcharge cognitive ! Distribuer trop d’informations et trop de travail n’est pas productif.
Ne perdez pas de vue le caractère exceptionnel de la situation : restez bienveillants et tolérants. Cela vaut aussi pour vous-même !
Apportez de la souplesse à vos demandes et abaissez le niveau de vos exigences.
Faites le tri entre ce qui vous paraît nécessaire et ce qui peut être reporté.
L’enjeu majeur du dispositif de continuité que vous mettrez en place est le maintien du contact avec les élèves et les familles.

🔺S’inspirer des pratiques de la Formation A Distance

La continuité telle que vous devez la mettre en place aujourd’hui ne relève pas de la formation à distance à proprement parler. Toutefois, votre réflexion didactique gagnera à s’inspirer de certaines pratiques caractéristiques.
 
→ Depuis le début de la crise, le LIP (Laboratoire d’Innovation Pédagogique https://www.lip-unifr.ch ) publie à ce sujet une série de billets qui méritent le détour ! Voici les questions auxquelles Eric Sanchez, professeur à l’Université de Fribourg, nous invite à réfléchir en convoquant régulièrement des experts :
« Les fermetures des écoles et des universités pour stopper la propagation du coronavirus conduisent les enseignants à s’interroger sur la manière d’assurer une continuité éducative avec leurs élèves ou leurs étudiants et donc à mettre en place un enseignement de type e-learning. L’exercice est difficile. Il s’agit en effet de problématiser la distance. Comment concevoir cet enseignement à distance ? Quelles interactions mettre en place pour rendre les apprentissages possibles et quels outils utiliser pour médiatiser ces interactions ? Que devient la relation pédagogique lorsque les interactions présentielles sont empêchées ? Le e-learning est souvent décrit du point de vue d’un déficit par rapport aux interactions présentielles mais quelles opportunités offre-t-il ? »
« 12 experts […] donnent leur point de vue de chercheurs sous forme de textes courts destinés à un public de non spécialistes. »
 
Voici quelques morceaux choisis sélectionnés à ce jour pour vous.  

Christelle Lison

Professeure à l'Université de Sherbrooke
« Dans ses travaux sur l’enseignement à distance, Matthieu Petit, de l’Université de Sherbrooke, mobilise le modèle de la communauté d’apprentissage en ligne de Garrison, Anderson et Archer (2000). Selon ces auteurs, le sentiment de présence peut se décliner selon trois types de présence : (1) présence enseignante, (2) présence cognitive et (3) présence sociale. Selon Petit et Ntebutse (2017), la présence enseignante concerne la planification et la mise en œuvre de l’activité ainsi que la facilitation des échanges entre les apprenants. La présence cognitive porte plutôt sur le travail actif autour des contenus. Quant à la présence sociale, elle concerne les aspects affectifs, notamment au niveau de la communication et de la cohésion de groupe.  Ce sont, de mon point de vue, des clés essentielles pour penser une classe virtuelle réussie.
Pour puiser des astuces sur une classe virtuelle réussie, c’est par ici : LIEN

Christophe Batier

Responsable du Pôle TICE Université de la Polynésie Française
« Un effet pervers que j’ai pu observer est que, souvent, les enseignants avec lesquels j’ai travaillé, privilégient la diffusion des contenus de leur cours en produisant jusqu’à plusieurs dizaines d’heures de vidéo accompagnées quelquefois d’un nombre excessif de documents qui se traduisent alors par des Go de fichiers et par une avalanche d’information plus ou moins hiérarchisée. Ce faisant, ils oublient alors les dimensions qui relèvent de la communication, des activités, et de la prise en compte des motivations des étudiants. »
Rendez-vous sur le blog et découvrez notamment les pratiques gagnantes de la vidéo pour un enseignement en ligne selon C. Batier : LIEN

Claire Peltier

Professeure adjointe, Université Laval, Québec, Canada
 
« au-delà du partage de contenus d’apprentissage (textes, vidéos, exercices), qui est finalement la partie la plus « aisée » de la mise à distance, il importe avant tout de nourrir le lien, le sentiment de présence à distance si subtil et si difficile à mettre en œuvre même pour les spécialistes. En 1993 déjà, Jacquinot, soulignait la nécessité d’« apprivoiser la distance pour supprimer l’absence » et relevait la co-existence de plusieurs formes de distance : spatiale, temporelle, technologique, psychosociale, socio-culturelle, socio-économique.
Lisez le billet inspirant de Claire Peltier : LIEN

Amaury Daele

Professeur à la HEP, a été sollicité par le LIP pour faire part de son expertise. Ses recommandations sont précieuses :
« Jézégou (2019), dans sa revue de littérature, identifie différents types de distances, comme la distance technologique (l’accès aux technologies nécessaires au suivi d’une formation), la distance « socio-économico-culturelle » (l’accès aux formations supérieures à distance), la distance pédagogique et relationnelle ou sociale (le manque d’interaction entre enseignants et apprenants ainsi qu’entre apprenants), etc. Jézégou fait cependant justement remarquer que toutes ces formes de distance se vivent aussi dans les formations… en présence ! »
« Un dispositif de formation à distance flexible, où des parcours individualisés sont possibles et où des interactions sont organisées avec l’enseignant ou entre apprenants, développe chez les participants un sentiment de proximité parfois bien plus important que dans certaines formes d’enseignement classique en présence. »
« La présence de l’enseignant à distance peut être développée en concevant des tâches d’apprentissage très structurées (objectifs, étapes de travail, etc.), en laissant du temps aux apprenants pour se familiariser avec ces tâches ainsi qu’avec les technologies qui les soutiennent, en orchestrant de manière précise les échanges à distance, que ce soit pour les rétroactions de l’enseignant ou pour les interactions entre apprenants, en mettant en place des formes de tutorat pour proposer aux apprenants un accompagnement régulier et ciblé, etc. »
 
Amaury Daele a également recensé dans un article récent 10 activités pédagogiques courtes pour l’enseignement à distance. Principalement axé sur l’enseignement supérieur, le document pourra néanmoins vous inspirer. LIEN

Le document récapitulatif est également disponible sur la BDRP : LIEN

Christophe Reffay 

Il offre une réflexion sur la confiance à établir dans un dispositif à distance autour des données personnelle. Cette réflexion doit se place au-delà des considérations légales et techniques, car il est essentiel de mesurer à quel point les traces laissées par les apprenants dans nos plateformes sont accessibles, de savoir qui y a accès et d’anticiper l’impact d’une éventuelle diffusion. LIEN

🔺Les défis de la continuité des apprentissages

 
Ils sont nombreux ! Nous avons néanmoins identifié 4 défis majeurs auxquels nous associons des conseils et des outils dans une carte mentale pour vous aider à les relever.

  • Comment communiquer avec les élèves ?
  • Comment accompagner la compréhension ?
  • Comment appuyer le développement de l’autonomie ?
  • Comment prévenir le décrochage ?

LIEN
www.mindmeister.com:fr:1457468094:les-d-fis-de-la-continuit-des-conseils-et-des-outils.png 237.97 KB

🔺Gros plan sur le respect des données personnelles et des droits d’auteur


Afin de garantir le respect des données personnelles,
  • envoyez vos messages à vos élèves et/ou à leur famille en cci
  • Hormis celles qui auraient déjà été en place au sein de votre établissement ou dans le cadre de votre classe, privilégiez les plateformes qui ne requièrent pas la création de comptes pour vos élèves en ligne. Si vous devez créer des comptes, vous garantirez alors l’anonymat de vos élèves en combinant par exemple les premières lettres du prénom avec des chiffres ou avec les premières lettres du nom de famille, voire en utilisant des pseudos.
  • Ne communiquez sur aucune plateforme de données personnelles telles que nom, adresse, date de naissance de vos élèves…
 
Respectez les droits d’auteur et protégez les vôtres. Vous allez être amené·e·s à diffuser à vos élèves de nombreux contenus.

4 tâches

  • Lire au moins 2 articles suggérés sur le site du LIP en relation avec la continuité
  • Prendre connaissance du schéma sur les 4 défis majeurs de la continuité
  • Lire les éléments du descriptif
  • Prendre connaissance des différentes directives